BARTON FINK
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Joel et Ethan Coen (1991) | 10/10
4e Film des frères Coen, Barton Fink est une des pierres angulaires de leur cinéma, et pour moi un de leurs chefs d’œuvres.
Film considéré comme avant-gardiste à l'époque, Barton Fink est en effet un film d'ambiance à la limite du surréalisme. Un surréalisme ludique, d'une méticulosité implacable, où les sensations et les symboles habitent chaque scène. Ainsi le scénario des 2 frères bouscule les conventions.
A la fois film noir, comédie hallucinée, et œuvre d'art plastique, le film est une réflexion passionnante sur le processus de création et sur l'enfermement psychologique (rappelant notamment le très bon Créateur de Dupontel), avec en filigrane la critique d'une industrie Hollywoodienne asphyxiante.
Portée par des acteurs monstrueux (Turturro et Goodman en chef de file, des futurs habitués des 2 grands directeurs d'acteur que sont les Coens), l'interprétation est au diapason de la réalisation : troublante et succulente à la fois, où le moindre détail touche au génie, et où chaque composition semble être savamment et mûrement réfléchie.
Barton Fink est ainsi un film qui condense tout ce qui fait la force des 2 frères : un talent de cinéaste énorme, sans concession, mû par une envie constante de savoir rester lisible et ludique. En réalisant ce pied de nez au cinéma traditionnel et en s'octroyant les louanges d'un jury cannois emmené par Polanski (meilleur film, meilleur acteur, meilleur réalisateur), les frères Coen frappaient un grand coup dans le paysage cinéphile en proposant une forme nouvelle de cinéma : à la fois accessible et intellectuelle, mélange de noirceur baroque et de lumière comique, détonnant donc et tout bonnement jubilatoire.
Film considéré comme avant-gardiste à l'époque, Barton Fink est en effet un film d'ambiance à la limite du surréalisme. Un surréalisme ludique, d'une méticulosité implacable, où les sensations et les symboles habitent chaque scène. Ainsi le scénario des 2 frères bouscule les conventions.
A la fois film noir, comédie hallucinée, et œuvre d'art plastique, le film est une réflexion passionnante sur le processus de création et sur l'enfermement psychologique (rappelant notamment le très bon Créateur de Dupontel), avec en filigrane la critique d'une industrie Hollywoodienne asphyxiante.
Portée par des acteurs monstrueux (Turturro et Goodman en chef de file, des futurs habitués des 2 grands directeurs d'acteur que sont les Coens), l'interprétation est au diapason de la réalisation : troublante et succulente à la fois, où le moindre détail touche au génie, et où chaque composition semble être savamment et mûrement réfléchie.
Barton Fink est ainsi un film qui condense tout ce qui fait la force des 2 frères : un talent de cinéaste énorme, sans concession, mû par une envie constante de savoir rester lisible et ludique. En réalisant ce pied de nez au cinéma traditionnel et en s'octroyant les louanges d'un jury cannois emmené par Polanski (meilleur film, meilleur acteur, meilleur réalisateur), les frères Coen frappaient un grand coup dans le paysage cinéphile en proposant une forme nouvelle de cinéma : à la fois accessible et intellectuelle, mélange de noirceur baroque et de lumière comique, détonnant donc et tout bonnement jubilatoire.