[Waylander] Mes critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Dim 06 Nov 2011, 20:01

ouai voila , il est pas "mauvais" , il amène bien le mystère , implique le héros, sont père, pose la légende de la vielle , sans trop griller les twist , pouf c est bon , ca fonctionne :wink:

et la , le film a plein d autre qualites, classique , bien integrer qui font qu ils sort du lot dans le genre de plaisir d effoie a l ancienne quoi , comme quand on se matait l antre de la folie l apres midi en vhs quoi , puppet master ou hellraiser 2 ... ( la je parle pour moi hein :mrgreen: )
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Waylander » Dim 06 Nov 2011, 20:38

Scalp a écrit:Dans un film comme Dead Silence on va dire que le script c'est accessoire, si il est bon c'est le petit plus en truc, mais à la base c'est le genre de film qui a pas besoin de se reposer sur un gros script pour faire un bon film.


Trop facile comme excuse. Dans ce cas c'est pareil pour tous les genres et les styles.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Dim 06 Nov 2011, 20:44

Non mais c'est le genre qui veut ça, un polar faut un bon script pour que ce soit solide, là un whodunit fantastique c'est plus l'ambiance qui compte, après je parle pas de Dead Silence en particulier ma note se situerait à peu près comme toi, mais certains film y a pas besoin d'avoir le script le mieux écrit du monde.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Waylander » Dim 06 Nov 2011, 20:54

Le genre qui veut ça.... :eheh: Non sérieux faut arrêter. C'est le genre au départ qui voulait ça. depuis il s'est passé 40 ans quand même. :mrgreen: Les mecs sont payés pur écrire des scénars et rechient le même depuis des décennies. Ça te surprend encore ? Ça te fait kiffer autant que quand tu découvrais le genre ? Il suffit de briser des codes et c’est bon. C'est comme ça que pleins de genres ont évolués: je cite Sergio Leone qui pense que pour aller de l'avant faut "détruire" ce qui a été fait auparavant en inversant tout : les rôles, le script, les codes etc..Ce fut le cas pour le péplum, pour le western et puis peut-être d'autres donc pour le genre de Dead silence et cie je vois pas pourquoi ça ne le serait pas. Pour le moment les films les plus atypiques du genre viennent du Japon (pour l'étrangeté, le glauque et l'extrême qui prennent le pas sur la forme et le scénar) et d'Espagne (qualité visuelle et une histoire fouillée avec des personnages bien écrits et un vrai fond intimiste presque auteuriste qui prend le pas sur le reste).
Le scénar de Dead silence est pas nul mais c'est du scénario basique pour ce style de films. Sympa à regarder mais pas de quoi en faire un truc ultime.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Dim 06 Nov 2011, 21:00

The Thing meilleur film fantastique de la galaxie, le script est basique, c'est un problème ? non donc oui on peut faire des grand films avec des scripts qui n'accumule pas les twist.
Pis bon moi à part faire crever un bébé en plein cadre y a plus rien qui me surprend dans le ciné fantastique depuis au moins 15 ans donc je suis pas trop exigeant sur l'histoire du moment que j'ai des bons personnages et une réal qui fait le boulot, et le ciné espagnol mais c'est mignon au bout de 3 films ça tourne déjà en rond donc bon tu parles de super script écrit.
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Messagepar Killbush » Dim 06 Nov 2011, 22:06

Waylander a écrit:Le script justement le souci c'est qu'il renouvelle rien. Ca mix des influences mais ça reste du vu et revu et ultra revu. ça me gêne un peu sur Dead Silence et Insidious: des bons films mais qui, à part sur la forme, se cantonne à rester très téléphoné du coup, on a l'impression de voir pour la 150ème fois les mêmes gimmicks, les mêmes péripéties etc...et c’est même le cas concrètement.


Je suis d'accord là dessus, Insidious, c'est pareil, classe visuellement mais j'ai l'impression d'avoir vu le film 15 fois et je m'ennuie un peu (en plus, c'est moins beau que Dead Silence).

Milkshake a écrit:Bon maintenant si on compare un yes man à un yes man :mrgreen: Zemeckis il est juste bon à jeter de l’argent par la fenêtre à faire des films de synthèse qui aurait pu être 10 fois mieux en live. Claquer 150 millions trois coup de suite (bon je me base sur l'avis de way car j'ai vu que beowulf) juste pour faire un plan séquence d'action dynamique sur 2h autant jouer 10 minutes à un jeux vidéo pour voir l'intro en image de synthèse.


Je ne considère pas du tout Zemeckis comme un yes man, ce mec a réalisé 4 des films qui ont le plus bercé mon enfance. Et je vois toujours pas le rapport avec les jeux vidéo quand on parle de perf cap. Compares Beowulf ou Scrooge avec le plus beau des jeux PS3 (Uncharted 3 ou God Of War 3 par ex) et tu verras que le fossé est grand.

Le seul rapport qu'on peut trouver entre perf cap et jeu vidéo aujourd'hui, c'est la mise en scène adoptée dans les jeux qui dépasse en terme d'ampleur et de spectacle ce que peut livrer un film live, et qui se rapproche davantage du cinéma virtuel :wink:
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Messagepar Waylander » Dim 06 Nov 2011, 22:56

Scalp a écrit:The Thing meilleur film fantastique de la galaxie, le script est basique, c'est un problème ? non donc oui on peut faire des grand films avec des scripts qui n'accumule pas les twist.
Pis bon moi à part faire crever un bébé en plein cadre y a plus rien qui me surprend dans le ciné fantastique depuis au moins 15 ans donc je suis pas trop exigeant sur l'histoire du moment que j'ai des bons personnages et une réal qui fait le boulot, et le ciné espagnol mais c'est mignon au bout de 3 films ça tourne déjà en rond donc bon tu parles de super script écrit.


Sauf que The thing, à l'époque, c'était du jamais vu et ça l'est resté longtemps. Alien le scénario est basique mais quand je le mate j'ai pas l'impression d'avoir eu à faire à ce genre de scénario des centaines de fois.
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Messagepar Scalp » Lun 07 Nov 2011, 14:41

En quoi c'était du jamais vu à l'époque The Thing ? ( je te parle au niveau de l'histoire hein )
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Nuit du chasseur (La) - 7/10

Messagepar Waylander » Lun 07 Nov 2011, 22:43




Avec un noir et blanc magnifique sublimé par une mise en scène virtuose pour l'époque (plans aériens, compositions oniriques, fantastique comme les étoiles et l'incrustation des personnages sur ce plan, l'ombre chinoise du cavalier à la fin qui rôde autour de la ferme, des travellings....), La nuit du chasseur bénéficie en plus d'un acteur principal génial et charismatique qui mêle à la fois un jeu théâtrale savoureux et attachant que va de suite briser ses 2-3 pics de colères et son comportement assez étrange . De bien des façons , ce film de Charles Laughton possède en lui des références inépuisables : aussi bien onirique par moment que contemplatif et naturaliste(la passage envoutant de la rivière et de la nature qui entoure les bambins à travers ce fleuve métaphorique d'une enfance sur laquelle ils dérivent sur un point de non-retour , vers la désillusion) en passant par le film noir, le western, le conte, le drame sur l'enfance et aussi.... Le scénario parait pourtant élaboré d'une drôle de façon: les 10 premières minutes vont bien trop vite, l'intrigue est introduite de façon un peu bancale, tout va très vite, et on peut difficilement s'attacher au sort de cette famille tellement le background est torché en temps 3 mouvements. Le spectateur est peu impliqué. Le suspens est absent.

Le film accuse néanmoins son âge (normal) et certaines mimiques d'acteurs, certains passages montés mal adroitement , certains détails plus vraiment crédibles (l'eau translucide dans laquelle le vieux pêcheur voit le corps de la femme...) ou encore les facilités scénaristiques (où plutôt l’enchainement elliptique des scènes où on passe sans explications ni développement de la prison à la maison, du pasteur en prison au pasteur face à la maison...).Le film n'a pas le temps de prendre son temps et malgré tout, les personnages sont assez iconoclastes pour l'époque : le pasteur qui tue, qui pense à l'argent et interprète la Bible à sa sauce, le gamin déjà assez mature qui cerne assez vite l’ambiguïté du pasteur, la vielle femme combattive, le mari voleur (mais à juste cause, pour nourrir sa famille et la protégée) , la veuve bornée fautive de n'avoir pas cru son petit garçon plutôt qu'un homme étranger qu'elle connait à peine etc...cela dit, la storyline avec la femme perd de sa force et de son intérêt vu le peu de relief qu'elle possède. On comprend pas bien ce qui la lie à lui et j'avoue être passé à côté de tout ça. Seule la relation pasteur/gamins mérite d'être vue et tout le passage initiatique (survolé toutefois mais bien présent) reste merveilleux. 1955 était une période où les films avaient une courte durée (ici 1h28) donc on peut pardonner tout ça.


Le final est inattendu avec toute la partie de la vielle femme au caractère très prononcé qui défend les enfants contre ce pasteur/croquemitaine qui apaprait à chaque fois comme sortit de nulle part et qui déstabilise par ses allures sympathiques mais dérangeantes quand survient la colère, la nonchalance et son chant...Bon c'est du happy-end un peu décevant et facile mais ça n’enlève rien au constat du film : on peut y voir une dénonciation du capitalisme comme cauchemar genre humain, à la fois attrayant mais destructeur, pervers et bourreau.La nuit du chasseur possède son lot de plans magnifiques nourrissant bel et bien le film d'une imagerie presque féerique mais infiltré par la noirceur, la désillusion, l’adulte en somme tandis que l'enfant représente l'espoir. Les ombres et les lumières sont bien gérées (le plan de l'ombre du chapeau dans la chambre, des gamins, le cheval et son cavalier, les plans studios/décors cartons de la lune etc.. c'est pittoresque au possible). le gamin qui revoit l'arrestation de son père en assistant à celle du évérend et qui cours pour lu irendre l'argent...comme s'il le confondait au final avec son propre père. Déroutant.

Précurseur des films sur l'enfance, la Nuit du chasseur est une pure allégorie du bien et du mal (à l'époque mais toujours aujourd'hui) et du conte de fée revu par Charles Laughton.
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Detective Dee : Le Mystère de la Flamme Fantôme - 9/10

Messagepar Waylander » Mer 09 Nov 2011, 21:27



Le Wu Xu Pian , « fantasy » asiatique et souvent gros mélange de tons mêlé à une virtuosité incroyable provenant essentiellement des courses dans les airs, les combats aériens qui sonnent presque comme des danses martiales, les costumes majestueux dont la beauté vient nourrir un genre déjà très graphique, très coloré et virtuose où l'intrigue mêle la fiction avec l'historique et le fantastique / folklore de l'Asie et sa mythologie propre.Premier Tsui Hark que je découvre et mes yeux de cinéphiles en ont pris pleins les yeux. J'avais déjà abordé le genre avec « The Storm riders » d'Andrew Lau et le style m'avait déjà littéralement impressionné : le combat dans la forêt de bambou (lieu inhérent au genre et à la culture nippone tout comme les rondis de bois sur lesquels les combattants s’affrontent), les plans aériens et cgi des temples, les voltiges etc...) et Tigre et Dragon (poétique et romantique) ou encore Hero , assez fade. Le fétichisme des armes est bien présent et Dee bichonne la sienne avec laquelle il tient en respect ses ennemis et par laquelle il honore ses pactes.




Avec Detective Dee, je découvre un Tsui Hark très inspiré et toute la beauté inhérente au Wu Xu Pian sublimée ici par une photographie à tomber et une recherche artistique encore une fois impériale et poétique (on ne se lasse pas des plans de nuit de cerisiers alignés dont les feuilles tombent lentement en virevoltant près des personnages, les décors majestueux qui bouffent littéralement l'écran, les couleurs chatoyantes des moindres vêtements, des parures de l'Impératrice ou des compositions de plans magnifié par un scope bel et bien exploité comme il le faut ).On pourrait trouver que les effets spéciaux du film sont assez inégaux mais face à l'ampleur lyrique et épique du récit et de la mise en scène ceux-ci passent finalement très bien: les plans CGI ne s'éternisent pas . Très pictural et très formel, Hark offre un ensemble léché, que les yeux pardonnent vite ces détails visuels , mais le cinéaste abuse néanmoins lorsqu'il met en place un petit combat contre des daims (WTF?!) dont la première apparition passait plutôt bien .



Le reste charme le spectateur par une incroyable envolée au cœur d'une pure intrigue policière/enquête/whodunit mêlée à du grand spectacle et une grandeur égale aux plus grosses productions blockbusters tenus par des réalisateurs « auteurs » comme Peter Jackson (spécial mention au plan de la carte et lors de l'entrée au marché fantôme : le plan avec les petits personnages très éloignés qui pénétrant dans la falaise avec des ponts lointain qui relient les deux parois on se croirait dans le Khazad-Dum du Seigneur des Anneaux) ou Spielberg et Del toro (dont on sent une possible influence sur Detective Dee pour le générique et les engrenages , la musique et la scène du marché fantôme où Hark insère lui-aussi une scène de combat). Fumée atmosphérique léchant le sol et la surface de l'eau, ambiance surnaturelle, combat frénétique. C'est avec dextérité que Tsui Hark impose un savoir-faire magique et habile où l'imagerie spectaculaire donne lieu à de douces folies.










Hark met en scène une scénario haletant et passionnant où, loin de ne se contente que de divertir, Detective Dee instaure une base solide et lucide sur un thème engagé et universel : la révolution, le renversement d'un système par un autre. En cela, le film se caractérise surtout par des protagonistes haut en couleurs subtilement écrits dont les rares apparitions et dialogues de certains possèdent tout de même une puissance émotionnelle poignante (le dialogue final entre l'Impératrice et Dee) . Sans rien spoiler , le « coupable « du film bénéficie d'un bon traitement, loin d'être manichéen et on peut même dire qu c'est un des meilleurs personnages du film, une des meilleures interprétations du film aussi (Tony Leung Ka-fai) tandis que Andy Lau en impose toujours par son charisme. Dee est un juge à qui rien n'échappe (le Sherlock Holmes de la Chine qui a vraiment existé) et dont le background révolutionnaire et professionnel demeure obscur.



Le fond politique et historique n'a d'égal que le désenchantement que le film immisce dan le cœur du public : une histoire d'amour impossible, Dee la voit même mourir tout comme il affronte un de ses anciens amis et le regarde mourir, tous les proches succombent par un feu qui les consument de l’intérieur, métaphore subtil du désir de vengeance qui anéantit la raison car Dee ne trahit finalement pas les valeurs qu'ils prônent, au contraire, ils les protègent en comprenant que se révolter n'amène que de nouveaux massacres . Loin d'être fataliste, le film s'engage dans la renonciation à la guerre.
La relation entre les personnages (surtout le trio formé avec Chao Deng et Li Bingbing) reste attachante sans être transcendante et très mise en avant : l'aventure les guident et par des non-dit on comprend l'amour impossible entre Dee et Jing. La partie au marché fantôme fait largement penser à des films comme Conan ou la fantasy de chez nous où des compagnons font route vers des lieux étranges et obscures afin de combattre le mal et mener une quête : l’univers de Dee n'échappe pas à une approche fantastique intelligente où les yeux croient voir surgir des démons ou des mages alors que tout n'est qu’illusion, jeu de décors de costumes et d'effets sonores (même le daim qui parle n'est qu'un tour de passe-passe ventriloque) ; le film possède finalement peu de rebondissements mais les rares présents sont superbement amenés, avec grâce et les motivations des protagonistes ne sont jamais ni toutes noires ni toutes blanches.


En fait, il faut bien le souligner parce que le film ne possède pas de « méchant ». On aurait pu croire que l'Impératrice serait cette icône puis on soupçonne Dee lui-même d'être un traite (ce qu'il est peut-être dans le fond ) . Hark signe certes un film commercial grand public et accessible mais le fond reste complexe et politique en sous couvert d'un spectacle plaisant. Le plaisir cinéphile par excellence (la richesse cinématographique,n le plaisir des yeux, des plans jamais vus, des décors magistraux : l'intérieur du Bouddha c'est hallucinant tout comme l'apothéose cataclysmique qui résonne encore dans nos oreilles lors de la chute de l'immense statut : les effets sonores du film ont à tomber), film de genre virtuose où les personnages peuvent mourir d'un instant à l'autre (ci tout le monde meurt sauf la suzeraine et Dee qui finit au fond du gouffre, près du marché fantôme, empoisonné et contraint à la solitude..). Jouissif et bien plus couillu que ce qu'on nous sert outre-Atlantique dont l'influence est ici flagrante.


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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Mer 09 Nov 2011, 21:33

Obliger là

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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Killbush » Mer 09 Nov 2011, 21:35

:love:
J'ai pas encore de logo "Killbush approved" mais tu l'as gagné là :wink:
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Logan » Mer 09 Nov 2011, 21:36

C'est parce qu'y a un animal qui parle, qu'y a surement une chanson en langue étrangère que personne comprend et parce qu'y a pas de plan de foret, c'est pas pour les mêmes raisons que toi Scalp :eheh:

(Y a le barème maintenant pour comprendre c'est cool :mrgreen: )
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Dunandan » Jeu 10 Nov 2011, 19:52

Bon, faut que je le vois celui-là !
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Pale Rider - 6,5/10

Messagepar Waylander » Jeu 10 Nov 2011, 22:01



Dans sa période nanard, Eastwood réalisa Pale Rider, western presque surnaturel où un cavalier solitaire surgit de nulle part pendant qu'un montage alterné nous montre une jeune fille lire la Bible et prier le Seigneur qu'une providence arrive. Le style académique de Clint est ici un peu faiblard et sans se fouler, le cinéaste réalise ici son plus western le plan-plan malgré la présence devant la caméra de l'acteur charismatique qu'il sait être. Le ton parfois "classique" et le sentiment de platitude qui émane du film empêche de vraiment s’intéresser aux personnages. Sans la présence de Clint et le background mystique qui nous laisse dans le flou le plus total (avec une ou 2 petites pistes évocatrices), Pale Rider est tentant drôle (ça casse un peu le ton du film. Cf: la scène de combat avec les bâtons...c'est assez bidon) , tentant sans envergure : même le casting est un peu foiré : Chris Penn, pas mauvais acteur mais ici esbroufe : même le shérif du final semble désincarné.

La photographie est loin d'égaler les meilleures films de Clint, c'est plutôt très sobre, sans grandes idées de mise en scène voir fadasse mai les paysages sont excellents.
L'intrigue est basée sur un film qu'il remake indirectement et ça s’inspire pas mal des Sept Mercenaires (à la place de fermiers on met des chercheurs d'or et à la place de 7 mecs ont met un pasteur ambigu). En filigrane ça traite d'écologie (les barrages, les dynamites pour chercher l'or, l'érosion..le tout observé par un Clint mécontent). Bon la fin est pas trop mal , le personnage est traité comme un revenant qui cherche vengeance en errant de par le monde. L’histoire familiale est pas intéressante et sonne creux même si sur un dialogue entre la femme et Clint on sent un brouillon ébauché à la va-vite de ce que sera Sur la route de Madison. un film un peu trop pépère et qui manque cruellement de charisme. David Gemmel reprendra d'une certaine manière le personnage pour son roman L'Homme de Jérusalem.

A notre que dans le western classique puritain la Loi est toujours représentée par un bon shérif courageux , sérieux et conservateur et que plus tard chez Leone les mêmes types ne servent plus à rien et ne représentent rien. Les capitalistes se cachent derrière ce genre d'hommes (le plan du chef de la bande de miniers derrière la fenêtre qui regardent les hommes de lois qu'ils a engagés pour buter Clint...) Les héros sont les mercenaires et hors la li. Chez Clint, le sherif n'est ni gentil ni neutre mais il joue le rôle du méchant . Toujours. Clint instaure très souvent un ton très classique et posé sur des fonds assez sombre. Pale rider est son plus gentillet et sous bien des aspects je pense qu'on doit voir le film à travers le regard que porte sur le perosnnage la petite fille idéaliste et amoureuse. Le film ne s'implique malheureusement, pas assez sur ses thèmes alors que par-derrière il pointe un peu trop le doigt sur le côté symbolique religieux mais iconoclaste (un pasteur qui revient de l'enfer pour buter des salauds...). La fi net ses mecs en cache-poussière plus le shérif typé Lee van Clef ça doit sans être un clin d'oeill à Leone.

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