[Alegas] Mes Critiques en 2011

[Alegas]

Into The Mirror de Sung-Ho Kim

(2003)

La preuve ultime que le cinéma coréen n'accouche pas que des bons films. Film original qui inspirera par la suite le Mirrors d'Alexandre Aja (qui fera un remake encore pire), Into The Mirror est clairement un film qui a beaucoup de mal à convaincre, et ce malgré la présence de Yoo Ji-Tae, mémorable bad guy de Old Boy. Si le postulat de départ est intriguant avec une mise en scène qui trouve parfois les bonnes idées pour les bonnes situations, il est dommage de constater que le film ne raconte finalement pas grand chose en l'espace de deux heures. Le rythme est lent, il ne se passe pas grand chose et les nombreuses tentatives d'enrichir le métrage se révèlent calamiteuses (le trauma du héros est véritablement ridicule sur la longueur). Toutefois, le film garde le mérite de rester plus intéressant que le film d'Aja, ne serait-ce que pour ses idées sympathiques sur la forme, notamment dans le final avec des petits effets certes limités mais bien trouvés. Quand au plan final, c'est le même que celui chez Aja mais en bien meilleur. A déconseiller néanmoins.

NOTE : 3/10

[Alegas]

Polisse de Maïwenn

(2011)

Réaction mitigée envers ce que le buzz cannois nous vendait comme le grand film français de l'année. Bien entendu, j'en doutais fort, ayant vu l'horrible Bal des Actrices de la même Maïwenn qui n'est autre que l'une des plus infâmes purges que j'ai pu voir de ma vie. Je ne partais donc clairement avec un très bon a priori et j'ai donc été plutôt surpris devant Polisse, film qui sur la forme est clairement à vomir mais qui se rattrape par l'évocation d'un sujet sensible et par quelques qualités. Commençons donc par celles-ci, elles sont peu nombreuses mais ne sont tout de même pas négligeables : Joey Starr, malgré l’ambiguïté de son rôle, laisse une bonne impression au contraire de ses partenaires, certaines scènes se révèlent assez poignantes, notamment la séparation entre un fils et sa mère que l'on refuse d’accueillir au sein d'un refuge pour sans-abris. Le film est d'ailleurs intéressant dans le sens où il se refuse à rester dans le drame ou la comédie et alterne donc entre les deux certes de façon plus ou moins convaincante, mais d'une façon qui marche tout de même. Mais Polisse c'est aussi de très très nombreux défauts, à commencer par une mise en scène qui est tout simplement le degré zéro de la réalisation. Sur un pseudo hommage à la Nouvelle Vague (Le Mépris de Godard est ouvertement cité) qui donne une raison à Maïwenn de ne rien faire (en gros on pose sa caméra, on la bouge un peu pour faire vrai et c'est tout), Polisse se trouve le cul entre deux chaises, ne sachant s'il doit rester une fiction ou s'il se doit d'être un documentaire. Et si Maïwenn ne sait rien faire de sa caméra, il en est de même pour ses acteurs qui, hormis Joey Starr, sont des calamités ambulantes. Tout ou presque sonne faux et certaines séquences en deviennent ridicules (le suicide de l'un des personnages, la scène du centre commercial, etc...). Sans être la purge que l'on pouvait craindre, Polisse est clairement un film imparfait malgré des intentions scénaristiques louables, hélas le non-talent de Maïwenn aura raison de la qualité générale du métrage. Et le pire dans tout ça, c'est qu'avec un prix international et un succès public, on a pas finit d'entendre parler du point noir du cinéma français.

NOTE : 2/10

[jean-michel]

et ben ce film n'a pas fini de faire parler de lui !! les avis sont tellement divergent! ma copine a adoré !

[Logan]

Le film il perd un point par semaine avec Alegas

(T'aurais du attendre encore un mois )

[Alegas]

Nan mais c'est clair que c'est un film plus t'y penses plus tu te rends compte qu'il a énormément de défauts. Allez, rendez-vous dans un an pour le 0.

[Alegas]

Rocky 2 (Rocky 2 : La Revanche) de Sylvester Stallone

(1979)

Une suite qui n'égale pas le niveau de qualité de son illustre prédécesseur mais qui arrive néanmoins à suivre de façon correcte l'histoire de Rocky Balboa. Ce n'était pourtant pas gagné d'avance, comment faire revenir un boxeur qui a réussi ce qui restera comme le plus grand défi de sa vie, à savoir se convaincre lui-même qu'il peut atteindre ses rêves ? La réponse est finalement simple : en le faisant combattre non seulement le même adversaire (Appolo Creed qui a mal avalé l'issue du combat du premier film) mais aussi un certain état d'esprit. Car dans Rocky 2, le personnage toujours aussi attachant joué par Sylvester Stallone se prend au jeu du succès public et de l'argent facile. Acceptant la moindre offre publicitaire qui lui arrive sous le nez (ce qui lui vaudra une scène où son état d'esprit limité devra faire face à la honte la plus totale devant les yeux de sa propre femme) et achetant absolument tout et n'importe quoi (voiture, montre, appartement, etc...) pour satisfaire son égo longtemps caché, Rocky devra pourtant faire volte-face devant cette vie facile afin de prouver une nouvelle fois qu'il reste un homme qui peut décrocher les étoiles. Si Rocky 2 abuse clairement des mêmes ficelles scénaristiques que celles du premier film, il se suit néanmoins avec grand plaisir. Encore une fois, la force du film ne se situe pas dans les combats mais bien dans le travail psychologique de Rocky et de sa nouvelle famille.

Il est d'ailleurs difficile une nouvelle fois de ne pas voir dans le traitement du personnage un côté autobiographique de la part de Sylvester Stallone, qui signe non seulement le scénario (encore une fois) mais qui se place désormais à la réalisation. Ce changement se révèle d'ailleurs assez anecdotique, Rocky n'était clairement pas le genre de film qui brillait par sa mise en scène, et si Stallone montre clairement ses limites par rapport au travail original d'Avildsen, il s'en sort avec les honneurs. Le seul point noir du film (et qui ne fera que grandir au fur et à mesure de la saga) est véritablement la niaiserie qui pointe parfois son nez, souvent au mauvais moments. Ainsi, la célèbre montée des marches de Philadelphie se fait cette fois avec une centaine d'enfants entourant le boxeur, la puissance émotionnelle souhaitée n'est jamais atteinte et la séquence se révèle bien plus ridicule qu'autre chose. Autre point faible du film, le traitement de Creed qui, d'une seconde à l'autre, traitera son adversaire de façon très différentes. De quoi gêner d'autant plus la mise en place du troisième volet. Une suite somme toute respectable qui vaut le coup d’œil pour ceux qui souhaiteraient connaître la suite de l'épopée de l’Étalon Italien.

NOTE : 7/10

[Heatmann]

c est pas du tout ridicule rocky qui court avec les enfant .. c est un mec de la rue de philly , le combattan du peuple comme les ricain aime bien en avoir , et c etait une autre epoque ...
please , te sent pas du tout "obliger" de pondre 3 ligne sur les rocky qui suit juste pour dire que t as pas aimer, on a compris en voyant tes note ..

[Alegas]

Rocky 3 (Rocky 3 : L’œil du Tigre) de Sylvester Stallone

(1982)

Clairement le film qui amorce la baisse de qualité générale pour la saga Rocky, ce troisième opus est pourtant loin d'être mauvais. Arrivant à se détacher un peu plus des films précédents, Rocky 3 impose non seulement un nouvel ennemi pour remplacer Appolo Creed, mais change aussi considérablement le personnage de Rocky. C'est d'ailleurs l'un des points faibles du métrage, jamais on a véritablement l'impression d'être de nouveau face à Rocky Balboa tant celui-ci est devenu plus mature et réfléchi, alors que c'était justement son insouciance face au monde qui l'entourait qui faisait la force des deux premiers films. Heureusement, on passe devant ce menu défaut avec facilité puisque la vie personnelle de Rocky est encore une fois traitée dans la continuité des films précédents. Bien entendu, on pourra toujours trouver à redire sur l'importance du personnage de Paulie (qui perd de plus en plus de légitimité au fil des films par ailleurs, se contentant d'être le sidekick grossier, gênant mais au grand cœur) ainsi que sur la mort de Mickey (qui n'a hélas pas la force émotionnelle qu'elle devrait avoir) mais on ne pourra qu'être heureux de voir la relation Rocky/Apollo évoluer dans une amitié sincère en apparence (d'ailleurs j'aime beaucoup la dernière scène du film, on sent que Stallone avait envie de boucler ce qui à l'époque était envisagé comme une trilogie). Malheureusement, Rocky 3 souffre de deux réels défauts, à savoir son antagoniste et l'ambiance qu'il tente de distiller dans la deuxième partie du métrage.

Si le personnage de Clubber Lang est intéressant à première vue (finalement il est lui-même un Rocky bis, un boxeur qui souhaite avant tout se prouver à lui même qu'il est capable de réussir) il n'est pas du tout aidé par le fait qu'il soit incarné par Mr. T. L'acteur, monolithique du début jusqu'à la fin, ne fait que grogner sur son adversaire et les journalistes, difficile donc de s'attacher un tant soit peu à un personnage qui avait pourtant de quoi remporter l'adhésion (d'ailleurs je trouve presque la fin injuste, je me plaît à imaginer une trilogie où Rocky laisserait finalement place au nouveau venu comme il a pu l'être auparavant). Enfin, le gros défaut du film est bien entendu son ambiance 80's distillée un peu partout au sein du récit. Si la bande-son fait des merveilles (le montage alterné sur Eye of the Tiger est vraiment prenant), il est dommage de constater les énormes fautes de goût avec notamment toute la séquence du combat Rocky/Thunderlips et surtout le training montage qui non seulement ne se déroule plus à Philadelphie mais qui en plus abuse carrément du ralenti et d'un côté gay friendly qui fait clairement tâche dans la saga (le plan de Rocky et Appolo se faisant un câlin dans l'océan ça doit être un des pires plans des six films). Dommage donc que Stallone n'ait pas profité de ce film pour finir en beauté, il y avait vraiment moyen de signer une bien belle trilogie, heureusement il se rattrapera bien plus tard avec le dernier film de la saga.

NOTE : 5/10

[Alegas]

Rocky 4 de Sylvester Stallone

(1985)

Clairement le pire film de la saga so far. Si Rocky 3 amorçait déjà une flagrante baisse de qualité de la suite de la saga, Rocky 4 achève le travail de façon assez impressionnante. C'est bien simple, hormis les deux bonnes scènes du film (l'entraînement en Russie et le combat final) on n'a jamais l'impression d'être devant un film avec Rocky Balboa. L'écriture du scénario fait vraiment peur à voir, Stallone se servant de son personnage pour faire à la fois un film de propagande (les russes ont tous la même gueule de psychopathe et les femmes ressemblent au modèle nazi parfait) ainsi qu'un message affreusement niais sur la paix dans le monde et la compréhension entre chaque être humain. Nous avons droit aussi à plusieurs idées totalement surréalistes, comme l'introduction d'un robot parlant dans la famille Balboa (merci les 80's) ou encore la caractérisation d'un bad guy qui ne parle que trois fois en 1H30, et à chaque fois pour sortir une phrase totalement WTF (If he die, he die). Niveau mise en scène, hormis les deux bonnes séquences citées un peu plus haut, on est pas loin devant le pire travail de Stallone (ça va encore, on est pas devant Stayin' Alive), la faute à de nombreuses scènes soit inutiles (le passage avec James Brown) soit clipesques à mort (les 5 minutes suivant la mort d'Appolo Creed). Quand à la bande-originale, si on ne peut pas dire qu'elle manque de rythme, l'absence de Bill Conti se fait horriblement sentir. Si les fans du personnage sauront tout de même apprécier le film (qui se suit, il faut l'avouer, avec un plaisir diminué mais bien présent), il faut tout de même avouer qu'il n'y a plus grand chose des deux premiers films au sein de Rocky 4.

NOTE : 4/10

[francesco34]

Ah ouais celui là c'est vraiment le pire...
Je me rappelle bien du côté propagandiste très appuyé et totalement caricatural, et du final WTF avec tout le Kremlin qui applaudit l'Amérique...
Je me souvenais pas qu'il y avait un robot en plus dedans
De Rocky je crois qu'on peut largement garder le premier et le dernier, et sacrifier le reste sans trop de remords...

[Pathfinder]

Ah non, le pire c'est le 5 ou il n'y a rien à sauver meme pas le fight final (dans la rue comme un pov charclo pfff!).

[Alegas]

Bah tu vois je l'attendais vraiment à un épisode bien naze avec le 5 et même s'il est mauvais je dois avouer que je le préfère au 4.
Par contre, le fight final dans la rue.

[Pathfinder]

Le 4 tu as des trucs sympas comme le combat final, celui avec Appolo ou meme l'entrainement (meme si on doit se farcir les pires clichetons). Le 5, tu n'as rien du tout, il ne se passe rien, le bad guy est nulissime et l'histoire secondaire avec le fils de Stalone est juste atroce.

[Alegas]

Je suis d'accord mais je trouve que le 5 a tout de même pour lui la volonté d'amener la saga a ses sources. Sérieux, ça me saoulait de voir Rocky en mode bourgeois dans le 3 et 4.

[Pathfinder]

Oui l'intention etait louable (l'idée de faire de Rocky un coach était bonne) mais tout est foiré et la real à la papa d'Avildsen n'arrange rien.