DRIVE | 8/10
Quel dommage que l'écriture de ce Drive ne jouisse pas du même soin dont Refn fait preuve en terme de réalisation. Si le film est véritablement magnifique et maîtrisé, il possède de grosses lacunes dans sa narration qui ne lui permettent jamais réellement de décoller en tant qu'oeuvre majeure dans son ensemble.
Le premier défaut que je relèverai, et c'est dur pour moi de le faire, c'est sa plastique. C'est superbe, très beau d'un point de vue photographie, dire le contraire serait être de mauvaise foi, mais ce n'est pas assez nuancé. Le driver est iconisé beaucoup trop grossièrement, avec des posing toutes les 3 minutes, si au début ça contribue à son charisme au bout de 45 minutes sérieux, j'en pouvais plus de le voir faire le mannequin devant l'objectif. C'est dommage, le perso a tout ce que j'apprécie, ce côté nonchalant, sans compromis, qui fait ce qu'il a à faire sans se poser trop de question, froid et efficace. Mais finalement pas assez efficace à mon gout, vu qu'il se sucre au contact de la douce blondinette, voisine de palier (blondinette bien mignonne, au passage ).
Tant qu'on parle des acteurs, je pense que c'est aussi un des points faibles du film. Même si j'ai trouvé Gosling pas mal du tout, il est loin d'être percutant et finalement manque d'un poil de charisme pour donner le jus nécessaire à son personnage. Je sais pas, il passe pourtant bien physiquement, mais y a des trucs qui font retomber son aura, ce petit sourire peut être, ou ce jeu du cure dent qui est appuyé bien comme il faut histoire de lui filer une petite touche dandi.. Du côté des bad guys, c'est quand même pas terrible, à commencer par Perlman qui, malheureusement pour lui incarne se met au niveau d'un personnage très mal écrit, sombrant dans une caricature grossière d'un flambeur mafieux vraiment peu subtile. Heureusement son associé relève le niveau et nous offre un bon petit rôle de mafioso sans foi ni loi, amoureux des lames qu'il manie habilement pour régler ses petits soucis.
Bon, je parais virulent mais c'est simplement parce que je pense qu'il y avait tout pour faire de Drive un très grand film. On y sent une passion intacte pour le septième art d'un réalisateur en pleine possession de ses moyens. Sa mise en scène est virtuose, bourrée d'idées qui cartonnent et agrémentée de prises de vues terriblement puissantes d'un point de vue graphique. En témoignent ces ambiances nocturnes magiques qui ne sont pas sans rappeler certains des plus beaux films HK, ou encore cette ville mise en valeur comme rarement ça a été le cas avant, devenant un personnage à part entière du film. J'adore également l'attitude du protagoniste pendant les course-poursuites, que l'on peut apprécier lors de la magistrale scène d'ouverture, cette séquence tueuse de rétines qui te laisse espérer un film magnifique et intelligent. Il sera beau et débrouillard, manquant de cette pointe de différence, cette marque indéfinissable qui fait les grands films. La musique est également vraiment bien bossée et même si le thème principal qui revient peine un peu, il contribue cependant à poser une ambiance qui fait mouche.
Mais le véritable impact de Drive se retrouve dans ses scènes de violence sans concession. C'est sec, énervé, les têtes explosent, le sang gicle, et il ne faut pas 10 balles aux porteur d'arme pour tuer leur homme. Leur contraste avec le rythme lancinant du film est une véritable douche froide pour le spectateur quand elles s'imposent à leur esprit. Une véritable piqûre de rappel qui contribue à développer le conducteur de belle façon. De toute façon, il n'y a pas à tortiller, d'un point de vue formel, Drive tient du génie pur et simple. On peut ne pas apprécier le traitement de ce thème du pilote solitaire, ou bien le script bien qui manque d'envergure pour marquer véritablement les esprits, on encore une certaine maladresse dans l'écriture de certains personnages, mais il faudrait être hypocrite pour ne pas lui reconnaître sa mise en scène à couper le souffle.
Et rien que pour le boulot monstre qui est abattu à ce niveau dans le film et surtout ce résultat à sa hauteur, je suis pour ma part conquis par cette bobine bien soignée. Je suis juste simplement triste de ne pas avoir eu le masterpeace qu'il aurait pu être avec un script plus assumé. Certainement la faute à la jeunesse intrépide et fougueuse que Refn parviendra peut être à canaliser davantage dans ses prochains films pour nous délivrer son chef d'oeuvre. Je serai, dans tous les cas, au rendez-vous.
Le premier défaut que je relèverai, et c'est dur pour moi de le faire, c'est sa plastique. C'est superbe, très beau d'un point de vue photographie, dire le contraire serait être de mauvaise foi, mais ce n'est pas assez nuancé. Le driver est iconisé beaucoup trop grossièrement, avec des posing toutes les 3 minutes, si au début ça contribue à son charisme au bout de 45 minutes sérieux, j'en pouvais plus de le voir faire le mannequin devant l'objectif. C'est dommage, le perso a tout ce que j'apprécie, ce côté nonchalant, sans compromis, qui fait ce qu'il a à faire sans se poser trop de question, froid et efficace. Mais finalement pas assez efficace à mon gout, vu qu'il se sucre au contact de la douce blondinette, voisine de palier (blondinette bien mignonne, au passage ).
Tant qu'on parle des acteurs, je pense que c'est aussi un des points faibles du film. Même si j'ai trouvé Gosling pas mal du tout, il est loin d'être percutant et finalement manque d'un poil de charisme pour donner le jus nécessaire à son personnage. Je sais pas, il passe pourtant bien physiquement, mais y a des trucs qui font retomber son aura, ce petit sourire peut être, ou ce jeu du cure dent qui est appuyé bien comme il faut histoire de lui filer une petite touche dandi.. Du côté des bad guys, c'est quand même pas terrible, à commencer par Perlman qui, malheureusement pour lui incarne se met au niveau d'un personnage très mal écrit, sombrant dans une caricature grossière d'un flambeur mafieux vraiment peu subtile. Heureusement son associé relève le niveau et nous offre un bon petit rôle de mafioso sans foi ni loi, amoureux des lames qu'il manie habilement pour régler ses petits soucis.
Bon, je parais virulent mais c'est simplement parce que je pense qu'il y avait tout pour faire de Drive un très grand film. On y sent une passion intacte pour le septième art d'un réalisateur en pleine possession de ses moyens. Sa mise en scène est virtuose, bourrée d'idées qui cartonnent et agrémentée de prises de vues terriblement puissantes d'un point de vue graphique. En témoignent ces ambiances nocturnes magiques qui ne sont pas sans rappeler certains des plus beaux films HK, ou encore cette ville mise en valeur comme rarement ça a été le cas avant, devenant un personnage à part entière du film. J'adore également l'attitude du protagoniste pendant les course-poursuites, que l'on peut apprécier lors de la magistrale scène d'ouverture, cette séquence tueuse de rétines qui te laisse espérer un film magnifique et intelligent. Il sera beau et débrouillard, manquant de cette pointe de différence, cette marque indéfinissable qui fait les grands films. La musique est également vraiment bien bossée et même si le thème principal qui revient peine un peu, il contribue cependant à poser une ambiance qui fait mouche.
Mais le véritable impact de Drive se retrouve dans ses scènes de violence sans concession. C'est sec, énervé, les têtes explosent, le sang gicle, et il ne faut pas 10 balles aux porteur d'arme pour tuer leur homme. Leur contraste avec le rythme lancinant du film est une véritable douche froide pour le spectateur quand elles s'imposent à leur esprit. Une véritable piqûre de rappel qui contribue à développer le conducteur de belle façon. De toute façon, il n'y a pas à tortiller, d'un point de vue formel, Drive tient du génie pur et simple. On peut ne pas apprécier le traitement de ce thème du pilote solitaire, ou bien le script bien qui manque d'envergure pour marquer véritablement les esprits, on encore une certaine maladresse dans l'écriture de certains personnages, mais il faudrait être hypocrite pour ne pas lui reconnaître sa mise en scène à couper le souffle.
Et rien que pour le boulot monstre qui est abattu à ce niveau dans le film et surtout ce résultat à sa hauteur, je suis pour ma part conquis par cette bobine bien soignée. Je suis juste simplement triste de ne pas avoir eu le masterpeace qu'il aurait pu être avec un script plus assumé. Certainement la faute à la jeunesse intrépide et fougueuse que Refn parviendra peut être à canaliser davantage dans ses prochains films pour nous délivrer son chef d'oeuvre. Je serai, dans tous les cas, au rendez-vous.