JURASSIC PARK 2 : LE MONDE PERDU - Steven Spielberg (1997)
Après le succès phénoménal du premier film (914 millions de dollars au box office mondial pour un budget de 63), il était impossible que Jurassic Park ne connaisse pas de suite. D'abord prévu pour être réalisée par Joe Johnston (qui s'occupera du troisième volet), c'est finalement Spielberg qui s'y colle et se retrouve dans la même situation qu'en 1993 : tourner deux films aux ambitions bien différentes quasi simultanément (en l’occurrence Amistad).
Étant donné qu'il serait difficile de surprendre à nouveau le public avec le même concept, cette nouvelle histoire se déroule dans un cadre totalement différent. On apprend qu'il existe une deuxième ile où les dinosaures ont survécus, avec une totale liberté. Le professeur Malcolm, toujours interprété par Jeff Goldblum, est convoqué par John Hammond, qui lui propose de partir sur cette ile avec une équipe pour récolter des informations sur l'évolution en milieu naturel des dinosaures.
Malheureusement, la paléontologue partie sur les lieux en avance s'avère être la compagne de Malcolm. Celui ci décide de partir à son secours. Mais une équipe parallèle menée par le neveu de Hammond s'apprête aussi à investir les lieux dans un tout autre but : capturer certains spécimens et les ramener sur le continent pour en faire des bêtes de foires.
Bien que souvent décriée, cette suite s'avère quasiment à la hauteur du premier film, et même supérieure sur certains points. Tout d'abord, la tonalité du film est plus sombre, les attaques des dinos étant plus violentes et les situations plus intenses. Pour preuve, la fabuleuse scène de l'attaque de la caravane par les deux T-Rex, qui se conclue par le démembrement plein cadre d'un des personnages, ou encore l'attaque des raptors dans les hautes herbes.
Le rythme est également plus soutenu, avec plus de scènes d'actions et une mise en scène plus spectaculaire et maitrisée que dans le premier film. L'ambiance majoritairement nocturne participe également à ce changement de ton.
La multiplicité des nouvelles races de dinosaures apporte également un plus non négligeable, ainsi que l'introduction de nouveaux personnages comme le chasseur interprété par le regretté Pete Postlethwaite.
Cependant, certains défauts viennent noircir le tableau. La consistance des personnages est de plus en plus minime, certains étant carrément inutiles ou irritants (la fille de Malcolm entre autres). Certaines situations frôlent le ridicule (la scène de la gamine qui combat un raptor en faisant de la gym) et l'hommage final à King Kong est totalement parasité par une incohérence scénaristique majeure.
Malgré ses défauts, Le Monde Perdu reste une suite de qualité, très différente de l'original, avec des effets spéciaux encore plus impressionnants et un sens du rythme accrue. Un bon divertissement qui ne révolutionne pas la franchise mais devant lequel on ne s'ennuie jamais. Il aurait peut être était judicieux d'en rester là, mais le box office en a décidé autrement !
7,5/10