[Caducia] Mes citiques 2011

[caducia]

désolée, j'étais en train d'écrire ma critique, je peux pas répondre en même temps.
enfin, que répondre ? si les gens aiment pas scoop c'est leur droit...

[alinoe]

Scoop, c'est avec Meurtres mystérieux à Manhattan, mes deux Woody Allen préférés.

[caducia]

High Fidelity

Synopsis :

Rob Gordon tient à Chicago une boutique de disques frequentée par des amateurs de vinyls, d'albums rares et ésotériques des années soixante et soixante-dix. Sa vie entière est placée sous le signe de la pop. C'est en elle qu'il puise le courage d'affronter le quotidien, c'est elle qui l'accompagne depuis toujours dans ses tribulations sentimentales et donne un sens à son existence. Après avoir enduré moult ruptures, Rob est une fois de plus plaqué. Il s'efforce de comprendre les raisons de ce nouvel echec. Il decide de relancer ses ex pour trouver la clé de l'énigme.

Critique :

Je suis tombée sur ce film un peu par hasard, j'adore John Cusack, mais ici je dois dire que c'est une belle catastrophe ce film.
Ce film est fait une comédie romantique où Rob se fait larguer par sa copine, et du coup il essaye de rembobiner le fil de son passé avec ses ex et pourquoi çà s'est mal passé et pourquoi ils ont cassé à chaque fois. Et à chaque Ex, il fait correspondre une chanson de son top 5 des ruptures.

John Cusak campe un Rob vraiment déprimé, et déprimant de mauvaise humeur de A à Z.
La réalisation est étrange et J. Cusak s'adresse directement à la caméra pour raconter sa life...çà aurait pu être un concept sympa si celui-ci avait vécu 5 belles histoires d'amour.

Malheureusement, le film se déroule sur ces flash backs assez brouillon, mais chaque retour en arrière sur ses ex ont un certain manque d'intérêt, et on s'aperçoit que Rob n'a jamais eu une histoire d'amour profonde et que ses ex n'étaient que des passades et de profonds échecs.
Rob est en fait resté un grand enfant ou ado attardé qui a du mal à évoluer vers l'age adulte et se replonge dans son passé via la musique et sa collection de vinyls.


Parmi les ex, on notera Catherine Zeta-Jones qui campe une nana insupportable.
entre parenthèses, à part Zeta Jones, les ex sont plutôt communes. Le film aurait été plus pimenté avec des filles avec plus de charisme et de charme. casting des ex raté, donc.



A noter dans les rôles secondaires, Tim Robbins qui joue le nouvel amoureux de la copine de Rob (laura). J'adore aussi Tim Robbins, mais franchement il est d'un ridicule, c'est minable !!!
Jack Black joue un vendeur excentrique dans la boutique de Rob. Bon, on peut dire qu'il joue toujours dans le même registre, c'est pas très léger, un humour lourd, mais justement çà fait du bien dans un film sur la déprime amoureuse.



Un film qui est donc très brouillon avec l'histoire de Rob en pleine rupture sentimentale, puis son quotidien au magasin de disques et enfin les flashbacks sur ses ex. L'originalité du film ce sont les nombreuses références musicales distillées tout au long du film, et le fait que Rob et ses collègues se croient supérieurs aux autres de part leur grande culture musicale et se lancent des défis sur cette culture tout au long du film et ils jouent avec les clients qui achètent de la musique pourrie.



Un film très décousu pour des histoires d'amour qui manquent d'intérêt et de folie.
Je n'ai même pas pu voir le film en une seule fois, j'ai du le voir en 2 fois tellement on s'ennuie et on attend une surprise, un bel effet comique, un brin d'étincelle mais ce n'est que niaiserie.
Une petite apparition du boss B.Springsteen fera plaisir aux fans.



Une autoanalyse de Rob qui est vraiment rébarbative avec un défilé d'ex(s) plat malgré une idée de base originale mais mal exploitée. Une crise existentielle bien peu passionnante et dire que Cusack a coécrit le scénario, c'est une catastrophe.
Pas de dialogue transcendants, aucun comique de situation, j'ai du rire une fois mais je ne me souviens plus quand.

[Logan]

Non mais High Fidelity c'est pas une comédie au sens propre du terme donc bon si tu t'attends à ça normal que tu sois déçu. Sinon pas du tout d'accord avec ce que tu as dis, je l'ai pas vu depuis quelques années donc je ne pourrais point développer mais c'est un trés bon film.

[caducia]

en tous cas, l'alchimie çà n'a pas du tout fonctionné sur moi.

[Scalp]

oue c'est bien High Fidelity, c'est même la seule comédie avec Cusak qui soit bien.

[caducia]

Noise

Synopsis :

Avocat new-yorkais, David Owen ne supporte plus le vacarme incessant de la ville et surtout les alarmes de voitures qui se déclenchent intempestivement, de jour comme de nuit.
Décidé à en finir avec ce "terrorisme" sonore, il se déguise en justicier masqué et signe ses méfaits du nom du "Rectificateur".
Mais ses activités de redresseur de tort risquent de détruire sa famille et son travail et lui attire déjà les foudres du maire de la ville Monsieur Schneer.

Critique :

Tim Robbins joue David Owen, au départ c'est un monsieur tout le monde, bien sous tous rapports avec une bonne situation vivant en harmonie avec sa femme Helen (Bridget Moynahan).
Peu à peu, le caractère de David se met à changer, il devient de plus en plus irritable et sensible aux bruits d'alarme. Puis, David ne les supporte plus et décide de débrancher les alarmes, mais c'est interdit car ce sont des propriétés privées.



Sa femme ne le supporte plus car ces alarmes deviennent une obsession et décide de le quitter. David déménage mais dans un quartier encore plus bruyant. Il décide de remédier à ce problème en devant une sorte de vengeur masqué qui détruit les alarmes la nuit et lutte contre les nuisances sonores.



Film assez original sur un sujet peu évoqué au cinéma, on ne sait pas si le film reste au 1er degré ou non. Le film mélange plusieurs thèmes, celui de la nuisance sonore en général, du non respect de son prochain , du personnage de David qui pète un câble suite au stress causé par ces bruits incontrolables.
où comment un américain moyen sans histoire se transforme en militant antibruit farouche : le Rectificateur.
Celà nous ramène à nos nuisances sonores quotidiennes qui sont une vraie plaie, même si çà peut faire rigoler quand on n'est pas concerné si on a déjà subit ce genre de nuisance on sait qu'on peut vite péter un plomb si la nuisance est prolongée.

David décide donc de prendre le problème à bras le corps car les plaintes par voie officielle ne donnent rien et de détruire les alarmes à coup de pinces coupantes et battes de baseball. Un moyen efficace et qui lui permet de se défouler, mais illégal.
Pourtant cette méthode n'est pas un aboutissement, et il décide d'employer les grands moyens pour "se faire entendre" et décide de lancer une pétition dans new york et doit recueillir plus de 40.000 signatures pour la soumettre au Maire de New York.
Puis, il dépose le dossier à la mairie sans effet car le maire (William Hurt ) est saoulé par David qui le harcèle avec ses plaintes anti-bruits.



Pour débloquer la situation, David monte d'un cran et décide d'employer la méthode extrême mais efficace :

Il se rend sous les fenetres du bureau du maire lors d'une grande réunion avec des japonais où de grands contrats sont en jeu avec des millions de dollars à la clé. Et avec son gros 4x4 doté de super haut-parleurs, il déclenche des arlames à fond les ballons de façon prolonger pour bousiller les tympans du maire et de ses visiteurs. Effet garanti, David a réussi à se faire entendre !

Film qui traite d'un sujet assez sérieux à la base, la nuisance sonore en général et Tim Robbins aurait pu être la Erin Brokovitch du bruit, mais le film dérive vers la dérision et un Tim Robbins en vengeur de la nuit déganté est assez plaisant à regarder défoncer les voitures avec délectation.
Scénario intelligent, mais qui ne va pas jusqu'au bout du délire, ce qui laisse le spectateur sur sa faim, et le laisse sur sa réflexion sur les nuisances sonores et le respect des autres.

Tim Robbins assure dans son rôle comme d'habitude, et il y a une pseudo histoire d'amour avec une autre militante anti-bruit qui ne sert pas à grand chose.
Une bonne idée à la base mais le film reste assez étrange et bancale car on n'est pas dans la franche comédie ni dans le sérieux.
Le film devient assez répétitif, on tourne vite en rond avec de sacrées longueurs.

[caducia]

Solitary Man

Synopsis :

Ben Kalmen (Michael Douglas) est un homme d'affaire New Yorkais d'un certain age , la soixantaine pour qui la vie a réussi. Il aime l'argent, le luxe, les belles sapes, les femmes, la belle vie quoi !
Divorcé ( de Susan Sarandon) et ayant une fille (Jenna Fisher). Il a divorcé car il trompait sa femme, depuis il a retrouvé une nouvelle compagne (Mary Louise Parker) qui elle même a une fille (Imogen Poots).
Ben Kalmen malgré les années qui passent reste un grand séducteur égocentrique. Il aime qu'on le remarque quand il entre dans une pièce mais il regrette que celà ne se reproduise plus depuis quelques années.
C'est un homme qui préfère privilégier ses pulsions par rapport à sa raison, ce qui va faire bousculer sa vie et l'obliger à une rétrospection.

Critique :

çà fait plaisir de revoir Michael Douglas dans le role d'un séducteur auquel il est habitué : Basic instincts, Fatal Attraction, A Perfect Murder, Wall street...
Homme puissant en apparence mais en réalité il est presque ruiné par de mauvaises décisions en affaires, sa vie bascule financièrement et aussi sentimentalement le jour où il se laisse prendre par son propre jeu de la séduction.



Ben Kalmen est un tombeur invétéré et décide de conduire sa belle fille visiter sa nouvelle université. Il assiste même à des fêtes étudiantes pour se redonner une jeunesse , évoquer son passé, et donner des conseils de séduction aux petits jeunes.



C'est là qu'il commet l'irréparable, il couche avec sa belle fille car il ne peut pas résister.
La belle fille manipulatrice décide de le dire à sa mère qui fiche Ben à la porte. Celui-ci ruiné et à la rue va se réfugier chez un ami (Danny De Vito) et trouver un emploi de serveur. Une sacrée descente aux enfers pour cet homme de pouvoirs.
Un retournement de situation car qui eu cru qu'un petit chef de resto ait un jour l'occasion de tendre la main à un grand homme d'affaires qui a fait la une de Forbes sans rien attendre en retour.
En compagnie de De Vito, Ben tombe le masque et montre sa vraie nature.

Film assez bien mené dont le personnage principal est froid, manipulateur qui séduit les femmes pour les jeter le lendemain s'est fait embobiner par une jeune fille qui provoque un ras de marée dans sa vie.
Un rôle sur mesure pour M Douglas qui dans la vraie vie a souvent fait des cures de désintoxication au sexe et qui colle parfaitement au personnage en question.



Un homme sur de lui égocentrique qui souhaitait donner des conseils de vie et qui se rend compte qu'il a toujours été dans le tord, et que le petit étudiant (Jesse Eisenberg) a réussi à trouver l'âme sœur en faisant l'opposé de ce que Ben lui avait dit.
Ben subit alors une crise existentielle et revoit sa vie défiler et regrette les choix qu'il a fait , notamment les tromperies envers sa femme qu'il aime toujours.
M. Douglas crève l'écran avec ce rôle sur mesure qui attire les femmes pour ensuite s'en débarrasser et se retrouve seul une fois rentré chez lui.
Michael Douglas porte le film sur ses épaules et interprète bien le séducteur invétéré prêt à sauter sur tout ce qui bouge en dépit des conséquences.
Côtoyer de très jeunes femmes lui permet de revivre sa jeunesse et lui prouve qu'il est encore à la hauteur.
Les personnages secondaires se font littéralement bouffer par le charisme de M Douglas.

Une histoire assez bien menée mais une fin plutôt moralisatrice attendue sur l'histoire d'un homme qui avait tout pour réussir mais qui commet l'irréparable et tombe au plus bas, ce qui l'oblige à réfléchir sur sa relation avec les femmes et son avenir et lui fait réaliser qu'il n'a plus 20 ans.

Un joli role pour M Douglas qui est touchant car on peut voir qu'il a eu sa chimio contre son cancer juste après et qu'il était méconnaissable par la suite.

[Heatmann]

Pareil que scalp et logan , moi aussi j aime bien High fidelity , jack black steel the show putain !! A cosby sweetAAAAAAAAAAAAAA !!!

[youtube]rLkWODqzGK0&feature=related[/youtube]

[caducia]

non, Jack Black à petites doses, svp !

[Heatmann]

ah bah moi jsui fan , un des rare mec qui me fasse encore rire alors .

[caducia]

je veux bien le voir 5 minutes à une remise de prix où il fait une présentation débile mais çà s'arrête là quoi . Enfin, j'ai pas vu 15.000 films de lui non plus. Le gondry "rembobinez..." çà pouvait aller encore.
Chacun son truc.

[Dunandan]

Je rebondis sur High Fidelity, je ne l'ai pas aimé non plus ! Franchement voir un film sur un type qui a ses petits problèmes sentimentaux et qui fait déprimer son spectateur par la même occasion, franchement non quoi, et pourtant j'aime bien les petits films indépendants !

[francesco34]

Scoop, c'est avec Meurtres mystérieux à Manhattan, mes deux Woody Allen préférés.

Idem, ces deux là je les aime beaucoup.

[Dunandan]

District 9

Synopsis :

Il y a vingt-huit ans, des extraterrestres entrèrent en contact avec la Terre...Ces visiteurs d'au-delà des étoiles étaient des réfugiés et furent installés dans le District 9, en Afrique du Sud, pendant que les nations du monde se querellaient pour savoir quoi en faire...Depuis, la gestion de la situation a été transférée au MNU (Multi-National United), une société privée qui n'a pas grand-chose à faire du sort de ces créatures, mais qui fera d'énormes bénéfices si elle arrive à faire fonctionner leur extraordinaire armement. Jusqu'à présent, toutes les tentatives ont échoué : pour que les armes marchent, il faut de l'ADN extraterrestre. La tension entre extraterrestres et humains atteint son maximum lorsque le MNU commence à évacuer les non-humains du District 9 vers un nouveau camp, en envoyant des agents de terrain s'occuper de leur transfert. L'un de ces agents, Wikus van der Merwe, contracte un virus extraterrestre qui se met à modifier son ADN. Wikus est à présent l'homme le plus recherché de la planète, celui qui vaut plus qu'une fortune : il est la clé qui permettra de percer le secret de la technologie alien.Repoussé, isolé, sans aide ni amis, il ne lui reste qu'un seul endroit où se cacher : le District 9...

Critique :

Je ne sais pas pourquoi mais j'avais un a priori sur ce film, je ne voulais pas le voir, mais on m'a tellement dit que çà valait le coup d'oeil....

Le jeune réalisateur Neill Blomkamp a de l'or dans les mains avec un film assez unique qui reprend quelques éléments déjà vu dans d'autres films de SF mais il sait admirablement les mélanger pour donne une histoire tout à fait cohérente et crédible.



Sharlto Copley est l'acteur principal avec le "héros" qui a un nom imprononçable Wikus van der Merwe qui au début incarne vraiment le fonctionnaire débile qui obéit aux ordres , qui chérit sa petite femme qu'il vénère par dessus tout. Un look à la Elie Semoun avec raie sur le coté et cheveux gras. C'est plutôt l'anti-héros par excellence.
Puis, lors de ses investigations de terrain auprès des aliens, il est contaminé par un fluide extra terrestre et devient un être mutant. La thème de la contamination a déjà été vu 20.000 fois et est encore traitée ici, avec la métamorphose dans le style de "la mouche" de Wikus qui va devenir un alien petit à petit.



Le voilà mi homme, mi"crevette" et il ne sait plus dans quel camp se situer. Les hommes essayent de faire des expérimentations sur lui et de s'en débarrasser, il se tourne alors vers les aliens qui sont des bêtes sanguinaires ultra violentes chez qui il trouve refuge.
L'anti-héros antipathique devient alors un homme traqué et fuit de tous, et fait preuve de courage aux cotés des aliens qui ont souhaiter le suivre.
Est-ce le fluide alien qui l'a transformé en héros ou y avait-il un héros caché au plus profond de Wikus sans qu'il l'ai jamais su ?
Devenu mutant, Wikus se range du coté des aliens et réalise que les actes cruels des humains envers les crevettes.

L'acteur Sharlto Copley réalise une belle performance avec une mutation en alien héroique tout à fait crédible, ce qui lui ouvre les portes d'Hollywood. Acteur vraiment sympa au demeurant dans la vraie vie qui garde la tete sur les épaules et est loin d'avoir chopé la grosse tête.
Un rôle assez physique et qui n'a pas du être simple à interpréter car jouer avec des aliens qui ne sont qu'effets spéciaux nécessite pas mal d'imagination.

En revanche, je n'ai retenu aucun charisme particulier des personnages annexes, dommage !

Le réal prend le parti du docu réalité avec des plans pris en hélicoptère de Tv et avec commentaires de journalistes qui décrivent en live ce qui se passe, inter coupés de plan type caméra à l'épaule au cœur de l'action , en immersion totale.

Le réalisateur choisit de diviser son récit en 2 parties avec la présentation de la situation à johannesburg puis il se polarise sur l'histoire de Wikus et sa destinée tragique.

Tout d'abord, on réalise que l'Afrique du Sud n'a pas été choisie au hasard ainsi que le vaisseau mère à la "V".
Et oui, la série "V" s'est fortement inspiré du thème du nazisme avec les envahisseurs serpents, ici Disctrict 9 présente des baraquements et tentes derrière des barbelés qui sont de vrais camps de concentration pour "crevettes". Ambiance, ambiance avec les étrangers qui sont ainsi parqués comme des animaux dans des ghettos. Et que se passe -til dans les ghettos en général, pauvreté extrême, survie à tout prix, d'où un développement de trafic en tous genre, délinquance et violence.
Ici, on assiste aussi au sadisme des hommes du MNU qui pratiquent des expériences sur les crevettes en secret le plus naturellement du monde, non sans rappeler la secondaire mondiale.




Ensuite, l'Afrique du Sud, tout un symbole...
et oui, le berceau de apartheid, de la ségrégation. Le film montre à plusieurs reprises des panneaux "interdits aux aliens" permettant de séparer les races comme dans les années 40-50 où les noirs et les blancs ne devaient pas se mélanger.
Ce film essaye de mettre en avant que l'Histoire peut se répéter encore et toujours, après avoir écarté les noirs pendant des années et les traiter comme des sous races, c'est au tour des nouveaux arrivants aliens.

Le film a donc comme thème sous jasent le racisme, la peur de l'autre.
Witus est bien un Homme mais il a une différence et par ce fait, il est rejeté par la société. Et ce n'est pas une question de couleur de peau cette fois-ci.
Witus qui était un homme simple et respectable devient en quelques heures l'ennemi juré numéro 1 et est mis à l'écart.
On reprend aussi un thème cher à X-files celui de la conspiration avec le MNU qui brouille les pistes et donnent de fausses accusations contre Witus pour mieux l'attraper, avec les forces militaires à leurs cotés bien sur.



La seconde partie du film va donc se focaliser sur l'histoire du héros Wikus qui passe d'un homme du gouvernement qui obéit aux ordres à un rebelle alien qui fera tout pour survivre et aider les "nouveaux" siens à rentrer chez eux.
Le film est assez violent et assez sanguinolent, il y a plusieurs scènes pas très belles à voir.
En général, les scènes violentes de films de SF sont dans la pénombre ou suggérées, mais ici, je peux vous dire qu'on voit tous les détails en plein jour : bras arrachés écrasés, corps explosés et torturés. Beaucoup de gore et violence gratuite pour les amateurs !
La violence est omni présente à la fois du coté alien et du coté homme.

Les hommes l'utilisent de façon cruelle et gratuite pour défendre leur territoire, les aliens l'utilisent la plupart du temps pour survivre ou se défendre.

Au départ, on est assez perturbé par l'aspect inattendu des "crevettes" (je déteste ce terme qui dé crédibilisent le coté méchant et alien des bestioles).
Ces fameuses crevettes ont un aspect étranger, très élancés, yeux globuleux très agiles, très forts et puissants, avec des tentacules qui pendouillent un peu partout.
Au départ, on peut les prendre pour des simples monstres venus d'ailleurs, mais en fait ils sont loin d'être bête et ne sont violents que par survie et nécessité.
Les effets d'animation des aliens sont bluffant avec des mouvements fluides, des jeux de lumières et de reflets, un sacré travail ! Même si pour moi, ces bestioles me dérangent, je ne sais pas pourquoi !
Elles ont un coté repoussant et un regard attendrissant.

Bref, on se rend compte que les aliens vivent comme dans les favellas avec presque rien, ils doivent forcement faire de la récup', vivre parmi les déchets et trafiquer avec les hommes qui osent les côtoyer.
Les locaux trafiquants sont de pures caricatures (Cf Blood diamond, Lord of war) avec cicatrices sur la tronche et machettes à la main...mais malheureusement çà existe encore !

Enfin, vu le nombre d'aliens dans les camps, une petite rébellion et on aurait eu un combat à la Braveheart ou LOTR et çà aurait été une belle bataille.

Le réalisateur évoque aussi Wikus et son histoire d'amour avec sa femme qui parait être forte mais qui n'est pas exploitée jusqu'au bout donc assez inutile au final, c'est plutôt l'attachement à l'alien Christopher que l'on retient. Le coté sentimental du film est assez maladroit, on pourra juste s'émouvoir 3 secondes quand la crevette découvre qu'un de ses congénères sert de cobaye.

Le film est globalement bien fichu sans temps mort avec beaucoup d'action et de violence tout en suivant l'histoire sous-jacente de Wikus souffre en silence perdu entre 2 mondes et obligé de choisir et se réfugier quelque part.


Le coté moralisateur et le thème du racisme traité au début est assez vite balayé. Pourquoi Wikus est resté dans l'ombre pour se cacher alors qu'il pouvait enrôler des milliers de crevettes avec de bons arguments de révolte et décimer ses ennemis en 5 minutes ?
Il y a quelques invraisemblances et trucs faciles, mais il faut se laisser bercer par l'histoire.
Les militaires dézinguent les crevettes sans se poser de question, et ils commencent à se poser des questions quand il faut tuer le fameux Christopher, et commencent à faire dans le sentimental...
Wikus qui devient ami avec le 1er alien venu est peu crédible, surtout qu'il a fait des misères à cet alien.
L'armée qui fait des expériences secrètes sur les extraterrestres, c'est du vu et revu. (allo Jacques Pradel , j'écoute !)
Quelques scènes ridicules avec des aliens humanisés façon Gremlins qui donnent un coté amusant mais était-ce volontaire ou pas ? Christopher l'alien crevette çà fait vraiment pitié, quoi !
ensuite, homme et aliens ne parlent pas la même langue mais ils se comprennent. Ok, bah ils peuvent choisir de parler la même langue alors dans une conversation, c'est trop bizarre !



Copley assure énormément dans ce rôle avec un fin bouleversante mais assez attendue et nous fait envisager la suite avec District 10.

Un bon divertissement bourrain pour amateur de violence et gore, science fiction mais c'est quand même du déjà vu remixé intelligemment, avec de nombreux clins d'oeil.