UN LONG DIMANCHE DE FIANÇAILLES
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Jean-Pierre Jeunet (2004) | 10/10
Entre les films anecdotiques que sont Amélie Poulain et Micmacs, Jeunet nous livrait en 2004 un grand film romanesque sur fond de guerre des tranchées et signait ainsi son œuvre la plus grandiose, la plus maîtrisée, la plus émouvante.
La production y est pour beaucoup, car en partie américaine le résultat est impressionnant. Rarement un film français n'a atteint une telle envergure. Jeunet multiplie les décors et les personnages et réussit à donner une vraie dimension romanesque à son intrigue. Adaptation du roman archi-connu de Japrisot, le récit suit l'enquête de Mathilde à la recherche de son fiancé disparu au front. La simplicité des acteurs principaux fait mouche (Tautou et Ulliel dégagent ce qu'il faut de beauté, de naïveté touchante et d'abnégation), et ils sont suffisamment neutres pour laisser le champ libre au casting all-star de 2nds rôles. La liste est longue et prestigieuse, c'est un plaisir énorme de voir autant de talent réuni et utilisé comme il faut : ils s'en donnent à cœur joie et ça fait vraiment plaisir à voir (Dupontel en tête) mais jamais les personnages ne phagocytent complètement la portée dramatique du récit.
Et cela crée une histoire pleine d'équilibre, riche et fluide aussi, rythmée comme il faut, comme toujours chez Jeunet; et il alterne avec une science parfaite les différents registres : la guerre, la vengeance, le courage, le drame, l'humour, l'amour. Des relatives petites histoires qui se mélangent habilement autour de la grande Histoire. Les scènes d'action et de guerre sont impressionnantes, les scènes intimistes sont belles et intenses sans chercher la sensiblerie. On ne s'ennuie jamais et pourtant la fresque est assez longue (2h15). La photographie de Delbonnel et la musique de Badalamenti sont sublimes, la reconstitution de l'époque soignée avec ce qu'il faut de classe et de style pour éviter l'écueil du côté nostalgique pompeux.
Un film dramatique et romantique avec une enquête prenante, un mystère très bien tenu et un final émouvant à tomber Un film à la hauteur de ses ambitions et avec en toile de fond une peinture d'époque soignée. Un bijou qui constitue pour moi le plus grand film français de ces dernières années, le plus grand film de son réalisateur et un chef d’œuvre du 7e art.
La production y est pour beaucoup, car en partie américaine le résultat est impressionnant. Rarement un film français n'a atteint une telle envergure. Jeunet multiplie les décors et les personnages et réussit à donner une vraie dimension romanesque à son intrigue. Adaptation du roman archi-connu de Japrisot, le récit suit l'enquête de Mathilde à la recherche de son fiancé disparu au front. La simplicité des acteurs principaux fait mouche (Tautou et Ulliel dégagent ce qu'il faut de beauté, de naïveté touchante et d'abnégation), et ils sont suffisamment neutres pour laisser le champ libre au casting all-star de 2nds rôles. La liste est longue et prestigieuse, c'est un plaisir énorme de voir autant de talent réuni et utilisé comme il faut : ils s'en donnent à cœur joie et ça fait vraiment plaisir à voir (Dupontel en tête) mais jamais les personnages ne phagocytent complètement la portée dramatique du récit.
Et cela crée une histoire pleine d'équilibre, riche et fluide aussi, rythmée comme il faut, comme toujours chez Jeunet; et il alterne avec une science parfaite les différents registres : la guerre, la vengeance, le courage, le drame, l'humour, l'amour. Des relatives petites histoires qui se mélangent habilement autour de la grande Histoire. Les scènes d'action et de guerre sont impressionnantes, les scènes intimistes sont belles et intenses sans chercher la sensiblerie. On ne s'ennuie jamais et pourtant la fresque est assez longue (2h15). La photographie de Delbonnel et la musique de Badalamenti sont sublimes, la reconstitution de l'époque soignée avec ce qu'il faut de classe et de style pour éviter l'écueil du côté nostalgique pompeux.
Un film dramatique et romantique avec une enquête prenante, un mystère très bien tenu et un final émouvant à tomber Un film à la hauteur de ses ambitions et avec en toile de fond une peinture d'époque soignée. Un bijou qui constitue pour moi le plus grand film français de ces dernières années, le plus grand film de son réalisateur et un chef d’œuvre du 7e art.
