Val a écrit:Le problème, c'est qu'elle est le symptôme de tout ce qui va pas dans le cinéma français : des petits bourgeois qui sont arrivés là par hasard (en l’occurrence en se tapant Besson à 15 ans), qui ont 3 de QI et qui se prennent pour de grands artistes car ils "déstructurent" les codes (il y a quelques années, le mot a la mode était "déconstruction" : d'ailleurs, je me souviens de Carpenter qui racontait que lors d'une rencontre dans une fac de ciné dont il était l'invité, il avait dû se faire ré expliquer le terme plusieurs fois, et qu'il n'était toujours pas sur d'avoir compris). Le problème étant que ces gens ne connaissent même pas les codes dont ils prétendent s'affranchir. C'est comme si un menuisier se pointait, faisait un meuble n'importe comment en disant : "moi je suis un artiste, rien a foutre des règles". Son meuble serait peut-être original, mais ne tiendrait pas longtemps. Faire du cinéma, c'est aussi un travail d'artisans, quelquechose que l'on a du mal a intégrer en France, où le mythe de l'artiste au talent inné existe encore.
Ce qui me chagrine le plus, c'est qu'on a l'impression qu'elle ne comprend pas les questions qu'on lui pose (cf. sa réponse sur le mise en abyme).
Ouais donc tu ne fais que renchérir sur ce que je disais, y'a un énorme fond d'attaques personnelles là-dessous.
Pourquoi des petits bourgeois auraient pas le droit de faire des films? D'autant que y'a rien de "petit bourgeois" ni dans le sujet ni dans l'approche il me semble. A la limite je voulais bien comprendre ce type de réflexion sur le dernier Coppola, mais là c'est totalement gratuit.
Et j'ai du mal à comprendre pourquoi ceux qui détestent son film sont aussi violents et haineux envers elle, en la traitant de parvenue avec 3 de QI. C'est pas George Lucas quand même
Ensuite le "
symptome de tout ce qui ne va pas dans le cinéma français", qui fait beaucoup d'entrées (déjà plus d'un million), ramasse des prix, séduit le public et la critique et se vend à l'étranger... hum, je vois pas en quoi c'est symptomatique d'un truc qui va pas? C'est pourtant pas la comédie franchouillarde typique qui fait ses entrées avec des têtes d'affiche...
Ta parabole sur l'artisan est intéressante, mais tiendrait si son film avait reçu un accueil froid et que le public l'avait pas aimé. Or le public sortant de la salle est globalement satisfait, donc le meuble bancal tient plutôt bien la route pour l'instant.
Et on en revient encore une fois à une conception étriquée du cinéma. Vous refusez d'admettre la diversité et les différentes approches, ça frise l'intolérance.