osorojo a écrit:La seule remarque qui me vient en tête (mais peut être que àa a déja été corrigé, vu que j'ai pas écrit de critique très récemment) c'est la non récup des données dans les champs titre et note quand tu fais un aperçu de la critique.
En gros, tu rentres ton titre et ta note, tu écris ta critique et dès que tu prévisualises le message, les infos rentrées disparaissent, ce qui t'oblige à les ressaisir.
Scalp a écrit:Le Jour des Apaches Jerry Thorpe - 1968
La Prisonnière du Désert version cheap ( et un peu rital avec une galerie de personnages fortement inspiré de chez Leone ).
C'est vraiment très moyen mais pourtant ça part d'une bonne idée, Glenn Ford rentre chez lui après quelques années d'absence ( on a peu d'info mais l'explication la plus plausible c'est qu'il sort de prison ) et il trouve sa maison saccagé et sa femme et ses filles ont été enlevé par les vilains apaches, mais il trouve aussi Arthur Kennedy qui est le nouveau mari de sa femme et les 2 hommes vont donc devoir se supporter pour retrouver la femme qu'ils aiment tout les 2, malheureusement cette rivalité est vraiment pas très bien traité ( bon y se foutent sur la gueule heureusement ) de même que le changement de comportement du personnage d'Arthur Kennedy, on sent que c'est justifié juste par le fait que la vedette c'est Glenn Ford et pas lui, enfin ça donne lieu à une scène marrante dans le désert où il change de flingue et c'est que lui qui tue, Ford ne tirant pas un seul coup de feu du film, l'idée d'inversé les rôles est une bonne idée mais elle est pas bien traité ( y aurait fallut plus d'ambiguïté dans l'approche ), le reste du film a surement été écrit par un débile mental : tout les perso, sauf le héros bien entendu, sont par moment toucher de débilité profonde, ce qui arrange bien entendu les affaires du héros, on sait même pas pourquoi la femme a été kidnappée et pourquoi ça fait 2 mois qu'elle est attaché à son poteau ( alors c'est pas primordial, je dirais même qu'on s'en fout mais l'accumulation de trucs pas écrit fait que ça soule )
Le film est construit en scènette qui font avancer l'histoire et ça se fait un peu au détriment des personnages ( on s'en fout un peu des 2 gars et ce qui leur arrive ).
La réal est sous influence spaghetti avec notamment des bons gros zoom ( dont j'ai plus trop l'habitude vu que je mate quasiment que du western pré 60's en ce moment ), les scènes d'actions n'atteignent jamais l'intensité qu'elle devrait ( l'attaque de la ville fantôme on pense au Trésor du Pendu mais en nettement mois bien ) et le climax final est bâclé ( je veux bien être crédule mais là à 2 vs 100 indiens c'est abusé ), le face à face final quand à lui n'a aucune puissance dramatique ( bein oue on s'est jamais attaché aux personnages, donc on s'en branle de cette fin ), par contre la scène où les 2 persos sont attaché dans le désert est très sympa ( de même que la scène où ils se font capturé et ridiculisé par les apaches ) et puis le réal fait quand même preuve d'un beau sens du cadre ( à défaut de savoir découpé ses scènes d'actions ) ainsi on a le plan si cliché de la silhouette au loin sous un beau couché de soleil, mais on a aussi l'arrivé des indiens dans la ville qui est bien sympa ( avec les indiens au loin sur la dune qui approchent comme des fouines ).
Glenn Ford joue sous lexomil, j'ai vraiment du mal avec cet acteur, je le trouve rarement bon, Arthur Kennedy j'aime déjà plus mais bon ici il est loin de sa performance des Affameurs, sinon on a Harry Dean Stanton dans un petit rôle.
Western oublié et oubliable ( je pourrais mettre la moyenne car on s'emmerde pas mais la fin est tellement du foutage de gueule que je peux pas ).4/10
Le DVD est pas beau, couleur fade et le format c'est du 4/3.
zack_ a écrit:
Spy Kids 4: All the Time in the World Réalisé par Robert Rodriguez
Avec: Jessica Alba, Alexa Vega, Jeremy Piven
Genre: Action, Aventure, Comédie
Nationalité: Américain3.5/10 Vous l'attendiez hein? Et oui je sais qu'il n'y as que moi pour voir ce cinéma de Rodriguez. Il est vrai que j'avais pas mal aimé le premier et deuxième film, le troisième était plus une immersion dans la vieille 3D (avec les lunettes vertes et rouges) apparentant plus le film à un jeu vidéo. Enfin, quoi qu'il en soit il faut voir ce genre d'aventure d'espionnage avec des yeux d'enfants pour pouvoir l'apprécier.
Alors soit j'ai plus le même regard, soit c'est vraiment mauvais mais ce quatrième film made in DTV est assez médiocre. Que ce soit pour son histoire, ses personnages ou les effets visuels qui sont pas loin d’être aussi moches que le film écrit par les gosses de Rodriguez: Les Aventures de Shark Boy et Lava Girl.
Même si Rodriguez s'amuse à faire des films de gosses, il est difficile de comprendre ses choix face aux autres réalisations du genre tel que Machete ou Planete Terreur. Alors des fois c'est réussi, pas là. Ici on a le droit à deux nouveaux espions en herbe, les deux anciens ont grandit et font leurs petites apparitions (d'ailleurs Alexa Vega est devenu bien croustillante presque plus que Jessica Alba). D'ailleurs on a une Alba très effacée, agaçante avec son bébé au bras, dans une comédie qui ne lui réussit pas. Accompagné d'un chien qui parle, les aventures de ces nouveaux Spy Kids à la recherche du temps perdu nous fait tourner en rond dans un vortex d'effet numérique bien moches. Le grand méchant à la tête d'horloge est ridicule, et rien n'est accrocheur dans cette comédie pour gosses qui ne fait ni rire ni rêver.
Dans le genre autant regarder Inspecteur Gadget qui est bien plus sympa niveau gadget ou Top chronos qui a niveau effet un autre niveau bien supérieur et bluffant. En espérant que Rodriguez arrête avec cette saga qui est à bout de souffle même si il a encore de la chance d'avoir encore du monde niveau cast (enfin des acteurs qu'on retrouvent dans ces films plus sérieux).
dunandan a écrit:
Keoma Réalisé par Enzo G. Castellari
Avec Franco Nero, Woody Strode, William Berger
Western spaghetti, IT, 1h37 - 197610/10
Résumé :Dans une région ravagée par la peste, un métis revient dans sa ville pour régler ses comptes avec ses trois demi-frères.Depuis le Grand silence, c'est ma plus belle claque dans le genre. Crépusculaire, christique, symbolique, onirique, mélancolique : il est tout ça à la fois (et cette musique, quelle beauté !). Film halluciné et hallucinant, les images ont continué à me hanter longtemps après la projection ( d'ailleurs s'il y a avait une catégorie western psychédélique, il y rentrerait sans problèmes) : souvent le signe d'un classique instantané pour moi. Au niveau de la narration linéaire, qui se résume simplement à la libération d'un village rendu esclave par des démobilisés de la guerre, se superposent plusieurs autres plans : guerre, racisme, valeurs inter-générationnelles, famille, le rapport entre le justicier solitaire et la loi. Autrement dit, tout le film porte sur l'entrée de l'Ouest dans l'ère de la modernité, avec en son centre, Keoma, à la fois justicier et victime de ce monde complètement malade.
Un personnage christique
L'une des grandes réussites de Keoma tient d'abord à son personnage et l'interprétation de l'acteur. Même sans rentrer dans les détails, tout dans sa description rappelle le Christ : la coiffure, la barbe, ce qu'il dit ou ne dit pas, ce qu'il fait ou ne fait pas. Il retourne de la guerre (qu'on pourrait comparer avec la traversée du désert de Jésus), dans laquelle il a vécu de nombreux traumas. Une vieille femme, à l'identité inconnue, le suit partout où il va, et lui prédit un destin peu glorieux (une sorte de Voix de la mort, autrement dit la vérité qui précède les pas funèbres de Keoma). Malgré ce message funeste qui se vérifie peu à peu, il continue sa route, qui croise celle de pestiférés, seuls individus à part les morts qui peuvent quitter le village. Mais qui sont les plus morts, les cadavres, les malades, ou les vivants, nul ne saurait le dire. En effet, plus qu'aucun autre film, les paysages ou les villes que Keoma traverse sont ou déjà morts, ou en train de lâcher leur dernier soupir. Les bars dans lesquels il va sont à l'image des ivrognes qui les habitent, en ruine. Par contraste avec cet univers mortifère, une invincibilité se dégage de Keoma qui ne le quittera presque plus : il sait exactement combien de balles il reste dans les barillets des pistolets, et chaque mot qui sort de sa bouche, succédant à son intervention musclée, même prononcé de manière calme, reçoit une autorité inconditionnelle de la part des autres.
Il y a un tel magnétisme qui se dégage de lui que les autres personnages semblent très en retrait, hormis peut-être la femme enceinte qui était parmi les pestiférés, son père, et son ami noir, comme si seul son cercle intime avait droit à un développement personnalisé. Et heureusement que son aspect quasi fantastique se limite à lui (la vieille femme est plutôt une voix intérieure), pour mettre en avant le fait qu'il soit le seul personnage à être vraiment un mort-vivant, à travers qui nous percevons tout de façon exagérée, décalée par rapport au réel. Ainsi, ses ennemis semblent avoir pâle figure face à lui, mais je trouve que l'essentiel a été fait en portant toute notre attention sur la figure surréaliste de Keoma, pour insister sur la déchirure fantasmagorique entre rêve et réalité.
Contrairement à Braveheart, toutes ces références à la Bible ne m'ont pas dérangé, bien au contraire. Dans ce dernier, le problème selon moi était d'avoir rattaché un personnage historique à la figure du Christ, alors qu'ici il s'agit non seulement d'un personnage fictif, mais le symbole qu'il représente va au-delà du peuple historique américain pour se hisser au niveau de toute une civilisation. De plus, le réalisateur ne semble pas prendre trop au sérieux cette identification, et il s'en amuse plutôt, heureusement, jusqu'à une fin bien inattendue.
Symbole de l'anti-racisme
Keoma est métis, à moitié indien, à moitié américain. En poussant un peu la comparaison avec Jésus, il était lui aussi métis à sa manière, et il n'était pas non plus aimé par les siens, hormis son père, qui ici ressemble plutôt au Père divin à travers l'amour conditionnel qu'il porte à chacun de ses fils. Au niveau de la réalisation, le passé et présent s'abolissent dans un même plan séquence montrant la difficulté des relations fraternelles. Ainsi, sur le plan symbolique, c'est très fort : il s'agit de toute l'Amérique qui est présente derrière ce visage, elle-même métissée, ce qui s'opère de façon scandaleuse, puisque cette identité entre l'Amérique et ce personnage se constitue à travers un trait rejeté par cette même Amérique, les indiens. Or, cette lecture anti-raciste ne se résume pas à la problématique indienne, grâce à la présence d'un noir américain (c'est lui-même qui a enseigné au métis l'abolition des différences raciales) dans le cercle restreint des amitiés de Keoma.
Reprise du personnage du pistolero solitaire
Keoma reprend le personnage traditionnel du pistolero solitaire, mais comme je l'ai dit, en le poussant à un niveau symbolique qu'il n'avait jamais atteint. Il concentre à lui tout seul tous les maux d'une Amérique malade, agonisante, avec son racisme, son rapport problématique à la loi, la guerre, et la violence. Il est donc rejeté par le monde dans lequel il vit. Cet état de fait est magnifiquement mis en oeuvre par un travelling circulaire montrant l'une des plus belles scènes entre un père et son fils que j'ai pu voir : en se laissant aller à une réflexion métaphysique et existentielle avec son père sur la guerre, Keoma se compare alors à un vagabond qui cherche sa place dans le monde, et veut trouver une justification à ses actes.
Une conclusion évangélique ?
Après un climax à la hauteur, opposant Keoma et les siens (son père et son ami noir : ils se retrouvent eux-mêmes en faisant la guerre alors qu'ils étaient précédemment seulement une ombre ou un idéal non défendu) au groupe qui tient le village en captivité, le père aimant est tué en se battant pour ses principes, qui sont proches de ceux de son fils : liberté, justice, égalité. Tout le monde le respectait, comme le Père. In extremis, les frères interviennent et éliminent complètement le groupe qui emprisonnait le village, à cause de l'amour pour leur père, et non pour les valeurs qu'il défendait. Cette mort renforce ainsi les inimités avec leur demi-frère, et ces derniers font de lui un bouc-émissaire pour tous les maux qu'a subi la ville. Ce qui est donc ironique, c'est que la loi et l'ordre reviennent grâce à lui, et se retournent aussitôt contre lui. Instrument de la justice, celle-ci, devenue une institution légale, le bannit hors de son cercle. Un formidable plan le présente lui, Keoma, crucifié et sous une pluie battante, tandis que toute la ville fête sa victoire au bar.
Mais la grande différence avec l'évangile, c'est que cette crucifixion ne se réalisera pas entièrement. Pas de sacrifice cette fois-ci d'un innocent sur l'autel de la bêtise humaine, qui est remplacé au contraire par un règlement de compte entre frères. La dernière scène est troublante, juxtaposant cet océan de violence fraternelle filmée au ralenti aux sons d'une mère en train d'accoucher, la dernière amie survivante de Keoma. La vie et la mort luttent pour le même espace. Et Keoma laisse finalement un bébé orphelin avec la Voix de la mort, ne l'emportant pas avec lui, et proclame la chose suivante : "celui qui est libre comme moi ne peut pas mourir" (et en effet, sans liens, il n'a jamais été aussi libre et invincible : il s'est mis en péril dès l'instant qu'il a défendu les seuls qu'il aimait réellement). Tout un paradoxe : il quitte la promesse de vie symbolisée par le bébé, et fait un pied de nez à la mort personnifiée, ne trouvant sa place nulle part sur Terre, parmi les vivants comme parmi les morts ! Vagabond il était, vagabond il demeure. Sa quête, finalement purement égoïste, n'a fait qu'effleurer le monde. Une belle relecture du pistolero solitaire, poussé au paroxysme de sa logique.
Une réalisation remplie de références au genre
J'en ai tellement dit sur le fond que j'ai failli en oublier la forme. J'ai décelé de nombreuses références à Peckinpah dans sa manière de filmer la violence à l'aide de ralentis, mais aussi à Leone à travers certains plans iconiques (les duels au pistolet). Les idées visuelles fusent et ne se ressemblent pas (par exemple, le plan filmant la main de Keoma, qui en ôtant chacun de ses doigts, désigne sa cible). Il n' y a pas à dire, c'est réussi de ce côté là. Il y a aussi certainement d'autres références au western spaghetti, comme Django, que je connais encore trop mal.
La bande-son contient presque que des chansons du style des seventies (alors qu'habituellement on entend plutôt des thèmes musicaux dénués de paroles), permettant de redoubler l'intensité de certaines scènes, au niveau des mélodies mais aussi des paroles.L'un des plus beaux westerns crépusculaires que j'ai vu au niveau symbolique et formel, interprété par un Frank Nero hanté par son rôle. La grande originalité de ce pistolero solitaire est d'avoir été identifié comme une sorte de Messie cherchant sa place au milieu de cette civilisation malade nommée l'Ouest.
Scalp a écrit:Moi j'ai pas envie que dans ma critique apparaissent des liens pour une critique de Alegas
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