La maison des étrangers de Joseph L. Mankiewicz
En voilà un film qui porte parfaitement son nom, tout commence par les rues de New York dans les années 30, un homme suspect arrive dans une banque jusqu’à confronter leur dirigeants, le mystère règne, le spectateur s’interroge sur le lien entre ces hommes. Mankiewicz procède à un long flashback qui va tout nous expliquer, on découvre alors un père de famille d’origine italienne mégalo véritable exemple du rêve américain qui dénigre le vieux continent alors qui élève ses 4 fils par bouchés de spaghettis sur fond de figaro à tue-tête.
Edward G. Robinson est juste succulent en Gino Monetti véritable attraction du film, un parrain hautain qui laisse Max son fils avocat le seul dont il est fier libre comme l’air, le laissant butiner de femmes en femmes alors qu’il n’arrête pas de dénigrer ses 3 autres bambins. Mankiewicz démontre une fois de plus son talent pour l’écriture en 1h40 il enchaîne les scènes cocasses aux dialogues très inspirés à l’image de son héros séducteur qui finit toutes ses phrases par
Period !Alors que l’histoire d’amour du film est plus que classique mais bien amené ce qui fait l’originalité du film est cette famille qui va se déchirer sous les yeux d’une mère éplorée. Un véritable match de boxe juridique que se livre les frangins, Max tentant tout pour ne pas être emporté par le fantôme d’un père autoritaire qui ne désire qu’une chose les voir se déchirer. Il manque tout juste plus d’idées de réalisation comme l’astucieuse montée temporelle de l’escalier au début du film pour que Mankiewicz délivre un grand film.
Un film noir savoureusement al dente à l’écriture remarquable.
8.5/10