INDIANA JONES & LA DERNIÈRE CROISADE
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Steven Spielberg (1989) | 8,5/10
Ce 3e volet des aventures archéologiques du professeur chapelé rectifie brillamment le tir de l'opus précédent.
Spielberg semble ainsi être revenu à ses premiers amours en taillant un scénario en béton, virevoltant dans des décors spectaculaires (Venise, Pétra), ultra rythmé et bourré de scènes spectaculaires. Indiana est à nouveau opposé à un adversaire de taille, l'Allemagne nazie ("je déteste ces gens là") et s'attaque au Graal de l'archéologie : ben le saint Graal justement, rien que çà.
A cheval, en train, en avion, en moto, en bateau, en zeppelin, en tank, y a à peu près que le vélo qu'il n'utilise pas comme transport, c'est dire si ça bouge dans tous les sens et si Harrisson donne de sa personne comme rarement.
Le gros + de ce volet c'est sans conteste la présence de Henry Jones Sr incarné par Sean Connery, qui en plus d'être un atout "charme" surranné et truculent, participe de toute la partie biographique de son fils. Dans une scène d'introduction un peu poussive on a ainsi l'explication du chapeau, du lasso, de la phobie des serpents et d'un artefact qui sera l'objet de la première scène non flashback de ce film. La relation père fils ainsi mise en scène pendant une grosse moitié du film apporte dans l'action une bonne dose d'humour familière, à base de conflit générationnel et de savoir-vivre. Le duel Ford/Connery fonctionne à merveille et atteint des sommets, notamment dans la fameuse scène de la poursuite en side-car où les 2 acteurs font un show énormissime de mimiques et de non-dits.
Associés à ces 2 compères une archéologue blonde nazie, sexy, intelligente et au final pas si méchante, qui va travailler au corps à corps les Jones père et fils (ça rend le tout quand même bien moins misogyne que le 2e), Marcus Brody sur le terrain en mode boulet, le retour de Sallah du 1er volet et le méchant de l'histoire, Walter Donovan, commanditaire de l'épopée, aux dents longues et double jeu. Ajouté à ça du soldat nazi qui s'en prend plein la gueule (pas mal de morts violentes et d'hémoglobine dans ce volet), une troupe de Turcs protecteurs du Graal, un chevalier millénaire et même Hitler dans un tête à tête glaçant avec Indy lors d'une scène d'autodafé. Pléthore de personnages donc, de lieux, et d'enjeux avec ces différents camps. Le scénario est donc riche, complexe et dense, les scènes d'action nombreuses et super bien foutues (la scène de bateau à Venise, celle des motos, celle des avions, et celle du tank assez fun et bordélique dans le genre avec tous ces personnages qui crèvent dans tous les sens -avec le fameux triple shot, pour le 3e volet fallait y penser comme clin d'oeil- et des beaux petits exploits à cheval). Le rythme est soutenu et très plaisant car sans temps mort et avec quelques beaux instants de bravoure, jusqu'à la scène finale où les enjeux vont prendre une tournure plus grave. Indy est alors mis à contribution pour franchir les 3 épreuves qui mènent au Graal afin de sauver son père. 3 énigmes magnifiquement mises en scène par un Spielberg inspiré. Sans pathos et en évitant l'écueil de l'explication à rallonge, le happy-end est un modèle du genre, avec une dernière boutade sur l'origine du prénom Indiana et une dernière pitrerie de Marcus dans le décor grandiose de la cité de Pétra (clin d'oeil tintinophile?).
La méga classe de ce film touffu et bien foutu, qui concluait brillamment à l'époque et avec tous les ingrédients nécessaires cette saga culte.
Spielberg semble ainsi être revenu à ses premiers amours en taillant un scénario en béton, virevoltant dans des décors spectaculaires (Venise, Pétra), ultra rythmé et bourré de scènes spectaculaires. Indiana est à nouveau opposé à un adversaire de taille, l'Allemagne nazie ("je déteste ces gens là") et s'attaque au Graal de l'archéologie : ben le saint Graal justement, rien que çà.
A cheval, en train, en avion, en moto, en bateau, en zeppelin, en tank, y a à peu près que le vélo qu'il n'utilise pas comme transport, c'est dire si ça bouge dans tous les sens et si Harrisson donne de sa personne comme rarement.
Le gros + de ce volet c'est sans conteste la présence de Henry Jones Sr incarné par Sean Connery, qui en plus d'être un atout "charme" surranné et truculent, participe de toute la partie biographique de son fils. Dans une scène d'introduction un peu poussive on a ainsi l'explication du chapeau, du lasso, de la phobie des serpents et d'un artefact qui sera l'objet de la première scène non flashback de ce film. La relation père fils ainsi mise en scène pendant une grosse moitié du film apporte dans l'action une bonne dose d'humour familière, à base de conflit générationnel et de savoir-vivre. Le duel Ford/Connery fonctionne à merveille et atteint des sommets, notamment dans la fameuse scène de la poursuite en side-car où les 2 acteurs font un show énormissime de mimiques et de non-dits.
Associés à ces 2 compères une archéologue blonde nazie, sexy, intelligente et au final pas si méchante, qui va travailler au corps à corps les Jones père et fils (ça rend le tout quand même bien moins misogyne que le 2e), Marcus Brody sur le terrain en mode boulet, le retour de Sallah du 1er volet et le méchant de l'histoire, Walter Donovan, commanditaire de l'épopée, aux dents longues et double jeu. Ajouté à ça du soldat nazi qui s'en prend plein la gueule (pas mal de morts violentes et d'hémoglobine dans ce volet), une troupe de Turcs protecteurs du Graal, un chevalier millénaire et même Hitler dans un tête à tête glaçant avec Indy lors d'une scène d'autodafé. Pléthore de personnages donc, de lieux, et d'enjeux avec ces différents camps. Le scénario est donc riche, complexe et dense, les scènes d'action nombreuses et super bien foutues (la scène de bateau à Venise, celle des motos, celle des avions, et celle du tank assez fun et bordélique dans le genre avec tous ces personnages qui crèvent dans tous les sens -avec le fameux triple shot, pour le 3e volet fallait y penser comme clin d'oeil- et des beaux petits exploits à cheval). Le rythme est soutenu et très plaisant car sans temps mort et avec quelques beaux instants de bravoure, jusqu'à la scène finale où les enjeux vont prendre une tournure plus grave. Indy est alors mis à contribution pour franchir les 3 épreuves qui mènent au Graal afin de sauver son père. 3 énigmes magnifiquement mises en scène par un Spielberg inspiré. Sans pathos et en évitant l'écueil de l'explication à rallonge, le happy-end est un modèle du genre, avec une dernière boutade sur l'origine du prénom Indiana et une dernière pitrerie de Marcus dans le décor grandiose de la cité de Pétra (clin d'oeil tintinophile?).
La méga classe de ce film touffu et bien foutu, qui concluait brillamment à l'époque et avec tous les ingrédients nécessaires cette saga culte.