"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."
Perso je le trouve ultime en terme de propos ce film, ça te mène carrément en bateau et ça te fait changer d'avis sur les actes de Jackson toutes les 5 minutes. Et puis la fin quoi.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."
Christophe Gans et l'Asie, longue histoire d'amour où les cultures opposées se conjuguent avec un sens artistique très visuel et poétique : les feuilles balayées par le vent, les ralentis très nombreux et les mouvements de caméras voluptueux qui préfigurent un style aux références multiples et internationales : John Woo, Peckinpah, la japanimation (on retrouve même des passages involontairement proche de City Hunter), le jeu vidéo, le film noir...Passionné de film de genre, Gans laisse transpirer sa culture et pose des scènes d'une efficacité rare où les acteurs, les postures, les chorégraphies et le regard bénéficient presque toujours d'une belle image, d'une ambiance bien plus réfléchie qu'on ne pourrait le croire vu le cinéma hybride du réalisateur. Film d'action mêle à une profonde histoire d'amour très crédible où les non-dits prennent le pas sur les clichés que Gans n'évite pourtant pas. La voix-off de la jeune femme n'est pas une des meilleure idées du film tant le silence débordant de désir et d'amour pouvait se passer d’explications banales sur les sentiments d'O'Hara : on peut trouver que cela met trop la femme an avant et l'histoire vécue à travers elle alors qu'on voit finalement bien plus l'intrigue par le Freeman.
Qui plus est, l'ouverture du film et le plan de la bouteille de champagne ouverte sur le portrait peint du tueur -en plus au ralentit-, ça fait vraiment truc de « pucelle » pardonnez l'expression. Sur que Gans expliquerait ce plan par celui qui suit -justification du geste à n'en point douter- où le liquide forme la larme légendaire du Freeman , entité quasi mythologique forcée à tuer pour l'Honneur et le Pouvoir que se disputent deux familles mafieuse : chinoise et japonaise . Gans s'offre un traitement assez surprenant où le frénétisme attendu et typique du genre est bafoué pour coller à un visuel bien plus charmant où le metteur en scène prouve totalement son amour de l'image avant tout (on notera l’utilisation répété de plan-séquences et d'un montage très homogène où le cinéaste s'impose le moins de shots possibles : un mouvement de caméra à la place de 8 plans différents ; un long plan en montage alterné avec un autre long plan etc... même lors des scène d'actions : le monteur David Wu a réalisé un sacré boulot).Tout élément est bon à « capter » afin que les plans dégagent un petit quelque chose ( Quand ce ne sont pas les feuilles d'automne soulevées par une brise, c'est un ralentit en contre-plongée d'une chute, d'un saut ou d'un tir).
Les gimmicks de Gans sont issus de tout un pan de sa propre culture sur lesquels il transpose une nouvelle ampleur qui fige les instants incrustés dans l'histoire bourré de mélancolie à côté de laquelle le réalisateur de Silent Hill vient greffer une stylisation permettant de savourer son premier film comme une entrée en matière réussie : son talent n'est plus à prouver et malgré quelques faiblesse dans l'écriture du script , ses partis pris ne peuvent laisser de marbre , même lorsqu’il tente le tout pour le tout en immisçant du fantastique en filigrane qui aide l'aura mystique de l’icône du tueur - interprétée par un Mark Dacascos émouvant et aux allures androgynes parfaites dont le corps musclé et très mince s’habille d'un dragon symbolique – à prendre gagner un léger relief. Ce film « hybride » pourrait en déstabiliser certains pour ce mélange improbable qu'il propose (le Pacte de Loups avait été très critiqué pour ces raisons) mais personne ne peut décemment affirmer que le film n'est pas original.
Les faiblesses se trouvent essentiellement sur la scénario et les facilités/ellipses un peu faciles ainsi quelques raccords un peu mal foutus (Gans tourne très vite, peut-être trop) mais le casting est assez sympas : aucun « grand » rôle mais un ensemble porté avec sérieux (Julie Condra est d'une beauté hallucinante, physiquement elle colle parfaitement à une héroïne de manga, pure et vierge) et intensité (Dacascos EST le Freeman, même sans avoir un registre émotif très large : ce qu'il dégage (sensibilité, beauté, virilité, douceur) lui permet de relever le défi. Même son acolyte ange-gardien jaloux porté par un Byron Mann charismatique qui volerait presque la vedette à l'acteur principal. Les musiques de Patrick O'Hearn ne sombrent jamais dans le cliché de l'actionner bourrin où les instruments en furie renversent l'ambiance plutôt calme u film : ses mélodies bercent littéralement le film et instaurent même parfois toute la tension d'une scène (quand Freeman et son protecteur déguisés pénètrent chez Ryuji Hanada).
En dressant à la fois un conte presque érotique où la chair est un pont entre le fantasme féminin par excellence (libérer le Mal par l'Amour etc...) et le salut . L'amour désintéressé du film n’empiète jamais sur le reste , ni l'ascension de la « femme fatale » qui fait de la mafia un univers matriarcal émergeant ni l'onirisme discret du film via lequel les fusillades prennent une envergure atypique : tout est surréaliste (l'usage des pilules pour cracher le feu, l'usage de l'arc, Freeman qui tue sans regarder, la présence presque fantomatique du personnage jamais touché par les balles adverses, le décor final à dont la sérénité et la paix troublées par l'ultime fusillade du film : on pense même à du McTiernan mixé à du film d'arts martiaux (l’allusion à Bruce Lee pour le physique et au genre chambara pour le combat au sabre).On pourra reprocher au ton de cette scène d'être un peu en décalage avec le reste. Les combats sont d'ailleurs très réussis, Dacascos a tout fait lui-même et pour les gunfights le monteur a très souvent du travailler avec peu d'axes différents alors qu'au final on a l'impression que la scène à exigée plusieurs jours de tournage et plusieurs plans différents (cf : la fin).
Les deux premiers films de Gans sont à coups sur très personnels puisque le créateur met bien en avant toute la culture cinéphile qu'il a digéré , tout ce qu'il aime, tout ce qu'il trouve sympa, beau ou tape à l’œil et concocte des œuvres assez étranges où les influences opposées fusionnent parfaitement et le voyage mérite largement le détour. Sa poésie sanglante (la lame camouflée par les fleurs avec un raccord sur le visage en gros plan du Freeman devant lequel celles-ci tombent...voilà l'esthétique Gans) se doit d'être revue à la hausse.Encore un premier film qui contient les germes d'un parcours cinématographique très formel et cultivé (on retrouvera plus tard dans le Pacte des Loups des plans similaires ou d'une narration semblable : les deux films s'ouvrent sur des personnages entrain d'écrire, la présence de la voix-off, le mix des genres (il y a même une influence Argento/Giallo), la présence d'un acteur fétiche, les ruines et les bois, le fameux travelling aérien accéléré qui devient dans le Pacte des Loups un effet plutôt sympa où on passe dans une crevasse etc...pour tomber sur une femme entrain de courir...).
Le générique d'ouverture révèle un corps masculin comme sculpté dans la pierre , dont le dragon organique se meut le long de cette chair immobile : la métaphore par rapport au Freeman est joliment pensé même si ces plans font un penser à une pub pour parfum. Expressionniste et assumant ses personnages , leurs actes « rituels » et ses hommages éclectiques , Christophe Gans peut se targuer d'être LE cinéaste renouvellent la cinéma de genre français. Quand bien même ses films ne sont pas vraiment de chez nous, lui l'est.
ouai chapeau pensait pas non plus que tu aurais autant aimer . putain comment je kiff dacascos quoi . faut que je revoit le pact tient , pour effasser ma mauvaise impression que j en ai
Je te rejoins sur Unthinkable c'est trop pauvre dans l'écriture ou télévisuel dans la réal pour être marquant mais ça exploite vraiment bien son suspense, Samuel Jackson est sobre et Sheen est très grand acteur il le démontre encore une fois ici.
Thriller à twist sympathique , Les diaboliques fait l'effort de raconter une histoire vue et revue (même pour l' »époque) en insérant deux twists dont le premier très téléphoné qu'on voit venir bien longtemps à l'avance, Le second a une connotation fantastique assez improbable et gratuite ; Clouzot s'inspire d'Hitchcock et Corman et livre un film surement dérangeant fut un temps puisque l’histoire a lieu dans une école : les enfants sont les premiers témoins de toute l' intrigue, des personnages ambigus, de l'ambiance qui règne au sein de l'établissement. C'est presque une façon de montrer le fossé entre adultes et gosses : les adultes et l'hypocrisie , les coups montés pour arriver à leurs fins, les prises de gueules, le mari qui tape son ex et maltraite verbalement sa nouvelle femme etc... Les acteurs sont assez bons, la réalisation quelconque (à part les10 dernière minutes efficaces avec tout un jeu du chat et de la souris et jeu d'ombre et lumière inquiétant), le scénario habile mais sans plus de profondeur que ça (pas forcément niveau relief des intervenants mais même les motivations sont survolées, ça reste très classique le duel blonde/brune au début, l’homme au milieu, l'argent...).
On ne croit pas vraiment au flic à la retraite qui débarque le cigare au coin des lèvres, l'inutilité de ses interventions, les rebondissements aujourd'hui vu et revu : ça empêche de se laisser adsorber par le film dont les ficelles sont tellement transparentes qu'on devine quasiment tout (sauf le second twist qui met juste un petit doute : serait-elle un fantôme ? Serait-elle tout simplement de mèche avec le mec ? (c'est lui qui lui palpe le bras pour voir si elle est morte et personne d'autre n'est témoin de sa crise cardiaque... mais si on ne se base que sur ce que l'on voit alors le gamin dit la vérité, il a bien vue la directrice mais celle-ci est devenue une revenante donc le film laisse une porte ouverte sur le fantastique qu'il explorait déjà précédemment de toute façon), Mis à part l'environnement du film et le parallèle avec l'enfance (le plan de la voiture qui écrase le bateau en papier naviguant sur une flaque d'eau) il ne reste qu'un casting fort attachant, l'actrice principale et son évolution assez pertinente et formellement ça se tient sans rien transcender. Hitchock c'est un bien autre niveau et de loin.
Nan sérieux je te trouve un poil sévère mais soit, je comprends tes arguments. De même pour Les Frissons de l'Angoisse, film que je sur-adore, un peu décu de ta note mais ce que tu sort comme défaut je vois ca comme des qualités. Par contre je vois pas a un seul moment comment on peut suspecter la journaliste des meurtres, ca m'a même pas effleuré l'esprit une seule fois, ou tout du moins j'en ai pas de souvenir.
Pourtant tout esrt fait pour : elle débarque de nulle part, elle cherche à avoir pleins d'infos et apparait toujours là om il faut quand il faut. Physiquement on la montre même plus forte que le perosnnage du film et son mascara nous renvoit au très gros plan de l'oeiel de quelqu'un qui se maquille. Vers la fin, dans l'école dès que le mec s'approche de la vérité elle décide de s'en aller et entend apparement des voix que lui n'entend pas ...je pensais vraiment que le film partirait dans un trip psycopathe scziphrène etc..en bfait non on nous sort un vieux twist avec la mère du mec bourré qu'on voit 2x et qui n'a aucun impact dans l'intrigue. Je suis peut-être passé à côté.