[Caducia] Mes citiques 2011

[caducia]

Real Steel (2011)

*-*-synopsis *-*-

Dans un futur proche, la boxe a évolué pour devenir un sport high-tech. Charlie Kenton (Hugh Jackman) , un ancien boxeur, a perdu toute chance de remporter le championnat depuis que les humains ont été remplacés sur le ring par des robots



Critique :
J'étais très enthousiaste vis à vis de ce film avec une bande annonce assez spectaculaire mettant en scène ces gros robots assez réalistes et bien réalisés et avec un casting bien sympatoche Hugh Jackman et Evangeline Lilly.
L'avant première au grand rex en septembre était bien sympa et voir hugh de près !!! Whaou !!!

Malheureusement ce film est assez decevant dans l'ensemble.
Il dure 2h07 mais il ne se passe pas grand chose de très spéctaculaire pendant ce laps de temps.
Le film se passe dans le futur, où les hommes ne se battent plus en boxe mais on été remplacés par des robots : 900 kilos et de 2,40 m de haut.
Charlie est un ex-boxeur qui dorénavent bricole de vieux robots avec des pièces de récupération et fait quelques combats pour survivre.
Il a l'occasion de revoir son fils Max qu'il a perdu de vue depuis des années, et avec ses encouragements, il va passer au niveau supérieur dans ces combats de robots.





Hugh Jackman s'en sort pas trop mal dans son role d'ex-boxeur où il a du s'entrainer physiquement pour avoir de gros muscles et la gestuelle du boxeur.
Mais, bon son role n'est pas très élaboré non plus.
Un looser qui essaye de remonter la pente et de montrer l'exemple à son gamin.




Evangeline Lilly joue la copine de Hugh dans le film, et on peut dire qu'elle a un très petit role, un role de potiche qui sert à rajouter un nom à l'affiche. Role semblable à celui de Jennifer Morrison dans Warrior.


Dakota Goyo joue le fils de Charlie, c'est un jeune acteur qui a déjà une petite filmo derrière lui. Tout à fait crédible dans son role.
Le film parle bien sur du combat des robots futuristes mais aussi de la belle relation père/fils.




Les robots sont assez sympas et originaux avec des effets spéciaux qui les rendent crédibles, par contre ce ne sont que de "simples" robots et le coté sentiment est completement mis de coté. Contrairement aux robots qu'on a pu voir dans certains films où certains robots avaient une ame ou un soupson de sentiments , ici ce ne sont que des tas de ferailles peu attachants.
Le coté sympa de C3P0 ou R2D2 est inexistant, et c'est dommage.
Les combats entre les robots ne sont pas si spectaculaires que çà, et la réalisation de Sean Levy n'a rien d'extraordinaire non plus.

Derrière les robots Charlie et son fils sont là pour les animer, soit par la parole soit par les gestes...Mais ces robots ne parlent pas, ils entendent les ordres et les excécutent et pis c'est tout !
Un mélange de Rocky et de transformers mais c'est un film assez lisse et sans surprise destiné plutot à un jeune public. Normal, le réalisateur Sean Levy a réalisé "la nuit au musée", film plutot destiné aux grands enfants.
Normal, c'est une production Disney, n'empeche que les pirates des caraibles et benjamin gates aussi mais c'est un peu plus élaboré.

[
Un role plutot alimentaire pour Hugh et Evangelline.
Dommage car cet univers de robots combattants aurait pu etre mieux exploité et plus intéressant.
Un coté assez répétitif et agacant des encouragements de hugh et son gamin au bord du ring, du "Yes, you can !" à gogo.
Un divertissement familial qui fera rever les plus jeunes, mais je pense que les plus grands seront assez déçus de la tournure du film. Dommage !

[Heatmann]

ben ouai ca a l air grave baliser ce truc quoi , faut voir le realisateur quoi

[caducia]

De l'eau pour les éléphants

Synopsis



Il s'agit de l'adaptation d'un roman de Sara Gruen.
L'histoire se déroule dans l'Amérique des années 1930, ou Jacob (Robert Pattinson )doit interrompre ses études de vétérinaire après la mort de ses parents.
Il prends la route et se retrouve embauché comme soigneur dans un cirque itinérant, il va découvrir un univers où le rêve et le danger cohabitent, et surtout tomber sous le charme de la belle écuyère Marlène, soit dit en passant, la femme du dirigeant. Les deux jeunes gens vont vivre une histoire d'amour unique, face au redoutable mari de Marlène, August.

Critique

Vraiment pas fan de Robert Pattinson à la base ( hé oui çà existe !) mais sur les fameux conseils de BOMiens, j'ai vu ce film il y a déjà quelques temps et revu depuis, et bien à la 1ere vision je dois dire que c'est une belle claque mais à la 2ème vision quand le suspense n'est plus là c'est beaucoup moins magique mais plaisant à revoir.

Le scénario est le point fort du film mais aussi la réalisation et la lumière qui donnent des images admirablement belles sur une ambiance de pauvreté et de misère humaine.

Le film commence fort avec la mort des parents de Jacob, dès le départ on sait qu'il perd tout, sa famille et sa maison et qu'il doit se bouger et aller au hasard sur la route sans avoir de but précis, ni d'idée d'avenir prédéfini alors que sa voie était toute tracée mais ce n'était qu'illusion car ses parents lui faisaient croire que leurs finances étaient solides mais ce n'était que mensonge.




Nous voilà à suivre un petit jeune ricain qui prend son courage à deux mains et part à l'aventure, et quelle aventure : le cirque !

C'est bien entendu le thème central du film qui met bien en valeur la dualité de ce milieu.
Le coté show avec strass, paillettes, poudre aux yeux, sourires et courbettes de circonstances...Magie, beauté, numéros réalisés à la perfection, le reve, l'imagination, les artistes.
et le coté coulisses qui n'est que l'opposé de la scène : misère humaine, alcoolisme...des sous hommes vivants parmis les betes de cirque sans confort, sans respect qui ne sont qu'une main d'oeuvre pas chère, car dans le cirque tout est question de rentabilité à tout prix.
Les non artistes sont relegués aux taches les plus basses et les plus humiliantes et on peut se retrouver hors du train sans raison du jour au lendemain.

Et c'est l'opposition de ces deux milieux que l'on retrouve dans le couple Marlène / Jacob que tout séparent mais qui se ressemblent à l'intérieur.
Hélas leur histoire d'amour ne pourra aboutir sans obsacle et ce frein c'est Christoph Waltz qui campe un August assez odieux, un vrai méchant.
A priori on le croit sans coeur (il maltraite et torture aussi bien les animaux que les humains) mais il a néanmoins des remords après coup, mais c'est surtout pour garder le coeur de sa belle dont il est passioné.

Robert Pattinson s'en sort très bien dans le role de Jacob, meme s'il y a beaucoup de sourires niais mais çà change de Twighight. Il assume plusieurs scènes de bizutages et de se rouler dans la boue du début à la fin pour un personnage très attachant naif et courageux.


Reese Witherspoon est Marlène, au départ distante et plutot snob avec Jacob car une artiste ne fréquente pas les non artistes, puis elle succombe à Jacob mais elle est morte de trouille devant son mari qui est jaloux comme jamais.
Elle est vraiment mise en valeur avec ses costumes, ses robes charmantes, sa belle chevelure dans la lumière, et ses performances physiques aussi lors de numéros avec les animaux.

Christoph Waltz est tout à fait crédible avec ce role de sadique qui lui colle à la peau. Belle perf !!! Un August envoutant magnétique, chameur qui peut péter un cable en 3 secondes.




Le coté animaux c'est mon truc, meme si à la base je n'aime pas beaucoup le cirque avec les mauvais traitements faits à ces betes.
Ici, on voit de très beaux chevaux magestueux, des betes féroces (plus ou moins édentées ), et aussi bien sur l'éléphant.
Rosie représente à la fois l'animal balourd qui ne sert à rien meme s'il est imposant il ne sait rien faire, et puis çà coute cher à entretenir.
Puis, on se rend compte qu'elle est très maline et connait des numéros mais qu'elle a son caractère.
Un vrai personnage du film à part entière.



Mise en scène vraiment réaliste qui nous plonge dans les années 1930, années sombres aux USA en pleine crise où tout le monde meurt la faim, prohibition.
Mais un cirque passe , le chapiteau est monté et c'est un peu de magie et de reve qui s'installe pour quelques jours.
Le réalisateur n'a pas trop privilégié le coté show du cirque, on n'y voit que quelques minutes du vrai spectacle, mais il a misé sur le coté coulisses.
Et il n'a pas aussi rappellé les numéros moins clinquants de l'époque avec les monstres qui étaient exposés, style femme à barbe, nains , les obèses : bref toutes les diformités et anomalies humaines présentés au public.
Le réalisateur a pris le parti de garder les numéros classiques mais il aurait pu aller plus loin dans le coté glauque du cirque de l'époque.



C'est bien rare de voir un film sans effets spéciaux ni grosses cascades de nos jours mais çà existe encore.
Une histoire simple proche de la réalité qui repose sur un contexte paradoxal entre magie et précarité permanente, un monde où regnè un univers de festif et de bonheur apparent sur un fond de vraie misère.
Le rythme du film est assez lent, et c'est plutot l'image et la lumière qui ont été étudiées pour mettre en valeur les personnages.
Des décors soignés, des personnages charismatiques donnent un film très réussi et attachant qui reste très classique.

[caducia]

Le Veilleur de nuit (1998)

Synopsis :

Pour subvenir à ses besoins, un étudiant en droit, Martin Bells, accepte un poste de gardien de nuit à la morgue, alors que sévit en ville un criminel assassin de prostituées. Seul dans cet endroit désert où se produisent des événements singuliers et où rôdent d'étranges personnages, Martin est bientôt soupçonné par l'inspecteur Cray d'être le criminel. Le jeune homme voit avec terreur les preuves de sa culpabilité s'accumuler, après sa rencontre avec Joyce, une jeune droguée que lui a présentée son ami James... Pris dans un piège qui le dépasse, Martin comprend qu'il lui faut démasquer le tueur pour ne pas devenir sa prochaine victime


Critique

Ole Bornedal, réalisateur danois a réalisé une 1ere version en 1994, il refait le meme en un peu gore et un peu plus lisse et avec un sacré casting.

Ewan McGregor est Martin, étudiant en droit, tout jeune et naif, çà fait drole de le revoir à cet age là. Il est le personnage principal du film et je dois dire qu'il est très crédible et sait bien jouer le jeune étudiant influençable, assez bete. Il a de ces airs de débile dans ce film c'est assez marrant car son jeu n'a plus rien à voir avec ses roles actuels.

Patricia Arquette est Katherine, la copine de Martin. Enfin, on se demande s'ils ont une "vraie" relation étant donné que Martin est pret à aller voir ailleurs à toute occasion.
Son role est assez mineur, elle joue assez bien mais çà n'a rien de transcendant, on pourrait mettre n'importe quelle autre blonde, on ne verrait pas trop la différence.



Josh Brolin est James, le meilleur pote de Martin. C'est un personnage intéressant dans l'intrigue car c'est un élément perturbateur avec un drole de caractère.
C'est un mec on ne sait jamais s'il ment ou s'il dit la vérité. Il lance des défis débiles à Martin. C'est un provocateur et un vicieux de première. Personnage très intéressant qui fait penser au
spectateur que celà pourrait etre lui le tueur.

Nick Nolte est l'Inspecteur Cray, chargé de l'enquete sur les meurtres de prostituées.
Un role d'homme malsain qui colle bien à Nolte, qui est là pour mettre la pression sur Martin.

En roles secondaires, John C. Reilly et Brad Dourif ainsi que Escobar de Nip/tuck.



Un film dont la force repose principalement sur l'atmosphère malsaine et pesante qui règne pendant tout le film.
Un rythme quand meme assez lent, permettant d'instaurer un suspense.
Présentation des personnages, puis découverte de la morgue qui est un endroit bien glauque et qu'il l'est d'autant plus la nuit où le silence est d'or, mais c'est loin d'etre un endroit si tranquille que çà.




De longs couloirs avec des néons qui scintillent, la salle des corps en elle meme que le veilleur de nuit doit obligatoirement traverser plusieurs fois par nuit. Une atmosphère bien flippante qui est instaurée par la réalisation.
Un univers qui est glauque en lui meme (salle d'autopsie avec des bocaux remplis de pieds..), mais certaines salles restent non découvertes et font marcher l'imagination du spectateur.
Ewan Mc Gregor est au coeur de cette ambiance et démabule dans les couloirs en faisant semblant d'etre relax mais on se rend compte qu'il flippe comme un fou, un peu communicative.



L'ambiance malsaine est donc là mais le scénario....entre thriller et polar.
Et bien, l'histoire est bien menée meme si on découvre assez vite l'identité du tueur.
En général dans les thrillers, on la découvre dans les dernières minutes du film mais ici c'est environ à la moitié du film où on sait qui est le tueur, ce qui casse le suspense. Dommage.

Belle réalisation avec un tension permanente, joli casting, un scénario à remanier un peu pour dévoiler l'identité du tueur plus tard. Film qui repose surtout sur la tension permanente ponctués de moment sde détente de courte durée. Quelques scènes sanglantes, mais on reste dans le raisonnable.

[Alegas]

Rosemary's Baby

*-*Synopsis**-

Malgré les conseils de leur vieil ami Hutch, Guy Woodhouse et sa jeune femme Rosemary, s'installent dans un immeuble new-yorkais vétuste, considéré par leur ami comme une demeure maléfique. Aussitôt, leurs voisins, Minnie et Roman Castevet, vieux couple d'Europe centrale, imposent leur amitié et leurs services. Si Guy accepte facilement ce voisinage, Rosemary s'en inquiète...

*-*-Critique*-*-

Adaptation d'un roman de 1967 de Ira Levin, il est adapté par Polanski l'année suivante.
Tourné à New York pour les scènes extérieures et nottament au dakota building (immeuble devant lequel a été assassiné John lennon 12 ans après le tournage) - face à central park. Les autres scénes ayant été tournées à los Angeles en studios. Immeuble parfaitement choisi : ses couloirs sinueux, ses ascenseurs rustiques et ses tourelles noires, tout rappelle le manoir hanté.

Mia Farrow incarne Rosemary. Jolie blonde qui s'installe à NY avec son mari, elle est femme au foyer et essaye d'avoir un enfant. Elle ne connait pas grand monde à New York alors elle décide de rédécorer l'appartement qui était un peu austère et vieillot.
Ses voisins vont vite devenir assez envahissants et s'insinuer dans sa vie sans qu'elle ait son mot à dire. Ils vont commencer par lui offrir des cadeaux, qui sont en fait des cadeaux empoisonés (collier contenant une plante bizarre, boissons énergétiques avec un étrange mélange..)

L'interprétation de Mia Farrow est un des points forts du film où elle joue la jeune femme innocente et moderne. Elle est plus ou mise en valeur par des tenues 60's : certaines tenues sont de vrais rideaux et des cols claudine, il faut etre drolement belle pour ne pas etre ridicule. Mais Mia reste impeccable du début à la fin.
Muse de Woody Allen, on pourra dire qu'elle a inspiré aussi Polanski sur ce coup-là.
A un moment, elle est meme cadavérique à en faire peur. Et le personnage de jeune femme fraiche et naive qui devient dépressive et anorexique.
Rosemary est le personnage central et Polanski joue sur l'aspect fragile et naif de cette jeune fille et fait douter le spectateur quand à son état psychologique.
Est-elle réellement malade et ressent-elle des douleurs ou est-elle folle ?

John Cassavetes joue le gentil mari de Rosemary. Un mari qui parait assez amoureux au début du film lors du déménagement (il lui offre regulièrement des roses rouges régulièrement) mais qui devient de plus en plus distant au fur et à mesure. Mais sa prestation est assez quelquonque je trouve.



La réalisation est sobre mais efficace, c'est le prémice des films fantastiques. Ici, on mise surtout sur la tension, le suspense avec la fameuse découverte finale qui est vraie touche fantastique film qui m'a déçue étant habitué à tellement de films modernes. On se dit "tout çà pour çà", on aurait aimé en voir plus.



Une atmosphère dérangeante , des voisins très bizarres mais dont on ne peut pas de douter de leur vraie nature. Rosemary devient paranoiaque, et le jeune fille innocente devient méfiante au possible, ne sait plus à qui se confier, en qui avoir confiance, elle est métamorphosée en quelques mois. Elle ne fait plus la différence entre reve et réalité.



Film ayant pour thème les sectes, le satanisme, le complot.
Polanski ne dipose d'aucun effet spécial ou presque, quelques petites fumées vertes et superposition d'images mais il arrive à nous faire voyager à travers les hallucinations de Rosemary de façon assez crédible.
Il joue aussi que les profondeurs de champ pour augmenter l'aspect msytérieux et immense des corridors.
Enfin, il suggère le bébé mais ne le montre pas vraiment, coté un peu frustrant pour le spectateur.

[Alegas]

3h10 pour Yuma (2007)

Synopsis

Revenu blessé de la guerre de Sécession, Dan Evans a établi sa famille dans un ranch. La sécheresse a ravagé ses terres, décimé son troupeau et miné la considération que lui portent sa femme et ses enfants, en particulier son aîné Will, âgé de 14 ans. A la suite d'une attaque de diligence, le célèbre bandit Ben Wade passe par la ville de Bisbee où il est arrêté avec le concours fortuit de Evans. Recherché pour ses hold-up et ses meurtres répétés,Wade doit être convoyé vers Contention, à 3 jours de cheval, pour embarquer sur un train à destination de Yuma, où se trouve le tribunal fédéral. Contre une prime qui peut sauver son ranch, Dan Evans s'engage dans l'escorte qui doit accompagner le dangereux criminel. Il est bientôt rejoint par son fils Will, fasciné par l'aura du tueur. Tandis que son gang organise son évasion, Wade engage sur le chemin de Contention un bras de fer psychologique avec ses gardiens, usant à la fois de la peur qu'il leur inspire et de la séduction qu'il exerce sur eux...

Critique

Le film qui m'a fait aimer les westerns.
Si il y a bien un genre de film que j'aime pas ce sont bien les westerns, certes il y a de beaux paysages mais souvent de longs discours et l'action n'est pas assez présente pour moi, bref, j'aime pas à part quelques exceptions (Open Range, Appaloosa, True grit ).

Ce remake est doté d'un très bon casting.

Russell Crowe est Ben Wade.
Celà faisait longtemps qu'on ne l'avait pas vu dans un rôle de bad guy, ici c'est un sacré personnage ce Ben Wade. Le film met en évidence le fait que c'est un assassin, qu'il tue de sang froid sans trop se poser de questions, que son seul intérêt pour commettre ses crimes c'est l'argent.
Un méchant très malin qui les 2/3 du film reste captif mais qui tentera de s'échapper à plusieurs reprises.
Derrière le chef de gang, se cache un homme qui a une certaine élégance, politesse et respect envers ceux qui le respectent. Pour rester en vie, on a intérêt à être de se coté.

Je n'aime pas tellement Russell Crowe comme acteur mais ici il assure et cache bien son jeu car derrière le bandit se cache un homme sensible mais il faut aller le chercher derrière sa carapace.
Il apprécie la nature sauvage qu'il essaye de capter par ses dessins, les enfants en général car ils sont innocents. C'est pourquoi Wade est un personnage fort du film qui cache 2 facettes et qui montre qu'en réalité il pourrait s'enfuir à maintes occasions s'il le voulait vraiment mais il revient constamment vers Dan Evans et son fils.

Christian Bale / Dan Evans.
Un autre fort caractère que ce Dan Evans qui est à l'opposé de Wade.
Au début du film c'est juste un paysan looser handicapé, discret, qui ne veut pas faire de vagues que l'on peut croire héros de guerre (en réalité pas du tout). Son but est juste de faire survivre sa femme et ses 2 fils et de leur donner une vie paisible. Et pour y arriver, il a juste besoin d'argent c'est celà qui va le mener à Wade.

Conduire Wade à Yuma lui permet d'assurer un bel avenir à sa famille grâce à la somme gagnée mais c'est aussi un acte de courage et permet de montrer à sa famille que ce n'est pas un perdant mais qu'il a une âme de héros.
Cet ex-soldat invalide qui n'a en fait jamais rien fait d'héroïque dans sa vie va devenir au fil du film un exemple de courage et de droiture. Quoiqu'il lui en coute, il tiendra sa promesse, mènera Wade à Yuma pour garantir un avenir meilleur à ses fils au péril de sa vie. (mais aussi pour montrer l'exemple à son fiston)
Pas de bol, car Bale je n'aime pas non plus mais ici c'est une belle performance, un justesse de jeu et une belle crédibilité.

Logan Lerman est William, le fil de Dan Evans.
C'est le petit jeune qui monte, D'artagnan dans les 3 mousquetaires 2011 , ou encore Percy Jackson.
Role important de jeune ado courageux parmis les cowboys confirmés qui pendant tout le film est sur le fil et passe de l'admiration pour la cruauté et la personnalité de Wade puis par le courage de son père.

Ben Foster est Charlie Prince.
La caricature du cowboy. Un perso bien stylé avec tout l'attirail, dents pourries, crasseux au possible.
On pensait avoir trouvé LE méchant avec Wade mais son acolyte Charlie est encore pire car c'est de la bêtise mélangée à de la cruauté gratuite. Wade s'en entouré de Charlie car il est efficace pour éliminer les gêneurs mais Charlie n'a aucun raffinement c'est une bête à tuer, un bourrin. Aucune finesse ni reflexion, c'est la loi de gachette avant tout.
On est loin de l'ange des X-men. Ben Foster est très crédible avec son regard de fou.

Un beau casting qui oppose plusieurs personnages à fort caractères mais aussi de jolis seconds rôles avec pas mal de sales gueules pour notre plus grand plaisir.
Le scénario est un copié-collé par rapport à l'original, où il y a rarement de temps morts, même si ce n'est pas de l'action pure. Histoire pleine de rebondissements permettant de voir évoluer les personnages :
Wade devient de plus en plus humain, Dan Evans devient un vrai héros, William devient un homme et Charlie - ah non lui il reste une belle ordure.
Le suspense est présent à savoir si Wade sera livré pour ce fameux train , ce qui est loin d'être évident surtout pour les scènes finales très impressionnantes.

Une réalisation classique mais efficace permettant de mettre en avant les paysages de l'ouest américain ( çà fait toujours plaisir à revoir surtout quand on y a été).
Comme dans tous les westerns classiques, les dames sont soit des prostituées , soit des pauvres mères au foyer. Ce film reste fidèle avec un seul voir 2 femmes dans tout le film qui ont peu d'intérêt.

Un film qui termine en apothéose avec le dernier quart d'heure qui tient en haleine le spectateur, même si le d"dénouement peut en surprendre plus d'un, mais c'est ce qui fait la beauté de ce film.

[Eikichi Onizuka]

Le Prestige

Synopsis

Londres, au début du siècle dernier...
Robert Angier et Alfred Borden sont deux magiciens surdoués, promis dès leur plus jeune âge à un glorieux avenir. Une compétition amicale les oppose d'abord l'un à l'autre, mais l'émulation tourne vite à la jalousie, puis à la haine. Devenus de farouches ennemis, les deux rivaux vont s'efforcer de se détruire l'un l'autre en usant des plus noirs secrets de leur art. Cette obsession aura pour leur entourage des conséquences dramatiques...

Critique

Un de mes films préférés pourtant je n'ai du le voir que 3 fois mais à chaque fois avec un très grand plaisir.

La scène d'ouverture est une scène forte qui aiguise la curiosité du spectateur et met en valeur dès le départ la rivalité entre les 2 magiciens.
Puis on repart en arrière avecla découverte de leurs débuts de carrière en tant qu'associés en compagnie de Cutter. Des débuts assez peu glorieux avec des tours très classiques, vus et revus, pas de quoi fouetter un chat. Mais, Borden commet une faute lors d'une représentation qui cause la mort de la femme de Angier qui était assistante sur le tour, c'est là que nait leur rivalité farouche.
Ce genre de relation est rarement traitée au cinéma, car ce sont deux magiciens qui se torturent les méninges pour trouver "le tour" du siècle que personne n'a jamais réalisé auparavant et qui laisse scotché le spectateur. Le film nous fait suivre leur quête parallèle de ce tour fabuleux, et on va vite voir qu'ils se mettent des bâtons dans les roues pour saboter le travail de l'autre pour espionner les secrets des tours de son rival.

Christopher Nolan réalise un petit bijou avec une atmosphère du 19ème siècle. Un beau travail sur les costumes, les décors et la lumière qui mettent en valeurs les différents protagonistes.




Au casting :

-Robert Angier interprété par Hugh Jackman.
C'est la classe incarnée, un beau rôle pour Jackman qui porte le costume de magicien à la perfection.
C'est un homme blessé par l'accident mortel de sa femme tué par la faute de Borden. Depuis ce jour, une seule chose le hante, mettre à néant son rival, et devenir le plus grand magicien du monde.
Jackman impose sa belle prestance tout au long du film, et on voit qu'il met de coté sa vie sentimentale après la mort de sa femme qui était l'amour de sa vie, et consacre sa vie à la magie qui l'obsède et le hante.
Il est dépité face à son rival Borden qui a réussi à mettre au point le numéro de l'homme qui disparait sans qu'il ait pu en voir les secrets.
Hélas, il n'arrive pas à trouver le fameux tour et va essayer de trouver Nikola Tesla (David Bowie) pour mettre au point une technique révolutionnaire.




-Alfred Borden / Christian Bale.
C'est un tout autre type de magicien, plus rustre qu'Augier. Il a le même hargne que lui à trouver un tour unique, mais il laisse tout de même une place à sa vie de famille.
Une partie du prestige du film ( de la révélation du film) repose sur son personnage qui nous bluffe jusqu'à la fin. Contrairement à Angier qui met du temps à mettre au point un numéro et à le présenter, Borden prend plus de risques et présente des numéros imparfaits car il a des bouches à nourrir.




- Cutter - Michael Caine
C'est un genre de machiniste, il met au point l'aspect technique des tours et il est une sorte de tuteur pour les apprentis magiciens. Personnage un peu sous exploité qui revient par vague dans le film, dommage.



- Olivia - Scarlett Johansson
Olivia est une jeune assistante de magie, qui a un physique avantageux permettant de détourner l'attention du spectateur pendant que le magicien fait ses manipulations. Ici, le réalisateur a réussi à la mettre en valeur avantageusement, de beaux costumes mais son rôle reste assez mineur, elle n'était pas forcément bankable à l'époque.



Une atmosphère de suspense et de mystère pour ce prestige remarquablement créer par Nolan, par son jeu de lumière. Le scénario est exceptionnel avec le double prestige final où le spectateur est doublement dupé par les deux magiciens.
La mise en avant d'un mileu pas facile de la magie où la concurrence était rude à l'époque, une vie pleine de hauts et de bas, une vie de sacrifice avec souvent un choix à faire entre carrière et famille.
L'opposition Jackman / Bale omni-présente avec un magicien haut de gamme qui est tourmenté par cette obsessionnel tour et de l'autre un magicien plus simple qui a un avantage par rapport à Augier lui permettant d'effectuer le tour de l'homme disparu sans réel trucage mais Augier ne le sait pas.
Un éternel affrontement entre ces deux personnalités où les magiciens se font des coups bas l'un perdant un doigt et l'autre devenant boiteux.

Un film élégant et intelligent qui n'a pas un rythme très soutenu mais qui n'a pas besoin de l'être avec un beau travail photo et lumière rendant l'atmosphère feutrée et illuminé des salles de spectacles contrastant avec le coté sombre des coulisses où se passe de drôles de choses.

On voit que si un petit détail d'un tour est mal effectué celà peut virer au drame en quelques secondes, et qu'une vie de magicien se résumé à une succession de risques et de sacrifices.

Un scénario intelligent avec un fin magistrale mais subtile avec une certaine finesse et légèreté poétique.

Bref, j'attends le biopic sur Houdini !

[zack_]

Tu enchaines ma chère! ca fait plaisir!
Je me suis fait ce film ce week end aussi - je retoucherai ma critique précédente bien qu'elle ne change pas vraiment je reste dans ce genre de note et sentiment

Bref, j'attends le biopic sur Houdini !

Pourquoi c'est prévu?

[Kakemono]

T'as dit un mot dans ta critique qui résume parfaitement ce film : "élégant". Ca colle bien je trouve.

Sinon ta critique de Die Hard me donne envie de remater la trilogie.

[zack_]

Quadrilogie mon cher!

[caducia]

non, c'est même pas prévu Houdini, à serait sympa !
pour les die hard, juste revu le 1 pour le moment c'est mon préféré.

[Kakemono]

Quadrilogie mon cher!

Je sais bien, mais j’omets volontairement le 4ème.
Non pas parcequ'il est mauvais, loin de là, ca reste un bon film d'action, mais je trouve qu'il s'imbrique mal dans la suite des 3 autres.

[Dunandan]

X-Men: Le Commencement

Synopsis

Avant que les mutants n’aient révélé leur existence au monde, et avant que Charles Xavier et Erik Lehnsherr ne deviennent le Professeur X et Magneto, ils n’étaient encore que deux jeunes hommes découvrant leurs pouvoirs pour la première fois. Avant de devenir les pires ennemis, ils étaient encore amis, et travaillaient avec d’autres mutants pour empêcher la destruction du monde, l’Armageddon. Au cours de cette opération, le conflit naissant entre les deux hommes s’accentua, et la guerre éternelle entre la Confrérie de Magneto et les X-Men du Professeur X éclata…




Critique

Pré-quel de la saga X-men, pas très original, on ne prend pas les mêmes et on recommence.




On peut dire que le film met en opposition Charles Xavier et Erik Lehnsherr qui ont eu des enfances complétement opposées. L'un étant fils d'une riche famille d'Angleterre , vivant dans un cocon, faisant des études dans une université de renom, n'ayant jamais connu de réel malheur visible dans sa vie.

Erik n' a pas eu la même chance, on le retrouve dans les camps de la mort en Allemagne, où sa mère est exécutée sous ses yeux, lui même sera torturé, mais il en ressort vivant et plus fort que jamais. Il lui reste une obsession, tuer son bourreau Sebastian Shaw.



Ces deux enfances opposées vont forger deux adules qui ont un point en commun la mutation qui va les réunir le temps de cet épisode, mais comment deux enfants si différents peuvent se rejoindre en tout point ? C'est pourquoi le clash est inévitable.
La vision plutot optimiste de Xavier qui croit en l'être humain et en la coexistence Homme - Mutant et la vision de Magneto qui pense que les hommes sont des êtres incarnant le mal et que mutants et Humains ne peuvent pas vivre en paix.

James McAvoy en professeur X.
Je ne pouvais pas le piffer ce James McAvoy mais je l'ai vu dans d'autre film et à la 2ème vision , je dois dire que çà passe !
C'est l'intello de service qui garde un certain flegme britannique en toutes circonstances.
Super mutant aux super-pouvoirs de lire dans les pensées et lui permet d'anticiper les gestes de ces ennemis ou amis et avec un fort pouvoir de persuasion.

Michael Fassbender / Magneto
Son histoire est assez triste et permet d'expliquer son besoin de vengeance envers Sebastian Shaw qu'il va ensuite transformer en haine pour l'espèce humaine.
Fassbender assure en Magneto, viril, Allemand pure souche, qui intériorise beaucoup ses sentiments mais c'est sans compter François Xavier qui lit dans ses pensées. Une belle interprétation pour cet acteur que je connaissais peu mais qu'on va apprendre à connaitre vu ses films en préparation.
Il est assez présent dans les scènes d'action mais assez en retrait par rapport aux autres Xmens quand ils sont dans leur intimité. Un personnage un peu sous exploité selon moi, pourtant vu son passé il aurait pu y avoir plus à creuser à part son envie de vengeance.




Jennifer Lawrence / Raven
J'adore ce personnage, parfaitement réalisé et pourtant si ...bleu !!! Je la préfère en version plus âgée quand même ! Une relation bizarre avec Le professeur X de frère et sœur quasiment, mais cette relation est pourtant inexistante dans les films suivants : bizarre !
en revanche, le fait que Raven craque pour Magneto on l'a bien compris.
Personnage qui cherche son identité. Tout au long du film elle est sur un fil et se demande si elle doit cacher sa vraie nature ou au contraire en être fière, ou pencher du coté Magnéto ou professeur X. Et à la fin du film, elle choisit son camp.

Sebastian Shaw / Kevin Bacon
C'est the bad guy !
Ancien tortionnaire allemand qui a sévit sur magneto au temps des camps. Son pouvoir reste quand même assez flou. Une interprétation sympa de Kevin bacon qui joue très bien les sadiques tout puissant.

Film qui se passe pendant le manda de JFK, ambiance 60's avec des costumes bien stylés, et décors assez clinquants. Le scénario est un peu gros quand il mêle les X men à l'affaire des missiles de Cuba et réecrit l'Histoire en quelques sortes.
Réalisation par Matthew Vaughn, rien à redire, un divertissement sympathique sans prise de tête.
Un petit cameo de Hugh Jackman qui est ultra court mais si réussi.
Des effets spéciaux nickels, même si les grosses scènes d'action ne sont pas si marquantes que çà.



Plein de nouveaux X men dans tous les coins, et comme d'habitude certains sont sous exploités voir expédiés comme celui de Darwin ou riptide. (histoire de les mettre dans la bande annonce)
La nana avec des ailes (fille de Mr Lenny Kravitz) est assez ridicule et très bouche trou.
Le xmen qui est "le hurleur" aussi n'est pas très intéressant.



Seul Hank est un peu plus élaboré et se pose des questions sur ses pouvoirs et son apparence. Personnage qu'on retrouvera dans la suite de la saga avec un grand plaisir.
January Jones est la fille qui se transforme en diamant, qui bénéficie de beaux effets spéciaux mais en lui même personnage peu recherché qui ne plaira qu'à ces messieurs.

Film assez réussi mais qui est néanmoins inférieur aux autres épisodes car ces nouveaux Xmens sont moins charismatiques que les anciens !
Aucun de ces personnages de cet opus ne peut rivaliser avec un Wolverine rebelle ou une Jean Grey. Ils manquent un peu de charisme et je n'ai pas vu de vrai acte de bravoure ou de sacrifice comme pour les X-men 1-2 et 3 qui donnent un certaine puissance aux films.

Un sérieux manque d'humour dans cet épisode où tout est au 1er degré très sérieux (mis à part le caméo de Hugh), dommage !
Un manque de magie et d'inventivité pour ce commencement qui essaye de décortiquer l'histoire des X men et la rivalité Magneto - Professeur X sur fond de guerre froide. Seule la bande d'ados se lâchant pendant une dizaine de minutes et mettent un peu de fraicheur au sérieux du film.

Je trouve que les relations d'amitié Magnéto / François Xavier, d'amour Magneto / Raven sont suggérées mais réellement mise en valeur c'est plus la partie narrative qui est avancée, ce qui fait que ce film perd de son intérêt car les autres films de la saga s'appuyaient plus sur les fortes relations entre Xmen : amour défendu passionnel Wolverine / Phoenix, rivalité Wolverine / Cyclope, pseudo amour Malicia / Wolverine etc...
dans "le commencement", les sentiments sont suggérés et devinés par le spectateur qui connait le reste de la sage mais c'est un sérieux point faible du film avec des caractères peu démonstratifs.

On voit juste se dérouler une histoire dans l'Histoire sous nos yeux avec un défilé de X-mens aux pouvoirs divers et variés mais leurs relations restent assez floues et indécises. Dommage

[Dunandan]

Balada Triste (2010)

Synopsis

Bienvenue au cirque !
Le film débute en pleine représentation, où les clowns font leur numéro avec brio , les enfants ne pensent plus à leur quotidien mais sont émerveillés par les clowns.
Puis, soudain des soldats débarquent et réquisitionnent tous les hommes capables de tenir une arme. Voilà que les enfants sont laissés en plan et toute la troupe est contrainte de partir au front, et oui car nous sommes en Espagne en pleine guerre civile. (1937)
Le clown Auguste est emprisonné comme prisonnier de guerre et laisse Javier son fils seul. Auguste est tué sous les yeux de Javier.
Quelques années plus tard (années 1970), Javier a bien grandi et il ne sait rien faire, et décide de marcher sur les pas de son père et de devenir clown à son tour, mais il n'opte pas pour l'auguste comme son père mais pour le clown triste.
Il est engagé par un cirque itinérant, et doit travailler avec Sergio (le nouvel auguste).
Javier tombe rapidement amoureux de la belle acrobate Natalia, qui n'est autre que la femme de Sergio. Entre Sergio et Natalie c'est l'amour passionnel, mais dès que Sergio picole (c'est quotidien) il la frappe).
Une sombre rivalité s'installe alors entre les deux hommes.


Critique


Je dois dire que je ne suis pas spécialement fan du cinéma espagnol, j'ai vu très peu de films, à part quelques Almodovar ou Del Toro, mais je suis plus Cinéma US.

Ce film a reçu de bonnes critiques lors de sa sortie, et c'est pourquoi çà m'a intrigué et donné envie de le voir sinon j'aurai surement zappé.
Réalisé par Alex dela iglesia qui a fait auparavant "Le Crime farpait ", "800 balles".
Films assez déjantés en général et bien "Balada triste" ne déroge pas à la règle.

La première partie du film (1er quart d'heure) est consacré à la vie du père de Javier et son emprisonnement. Un univers sombre et très violent où l'auguste passe en un clin d'œil d'un univers magique du cirque à celui de la guerre tout en gardant ses accoutrements de clown. Scènes de bataille très violentes et spectaculaires.
On assiste à la réquisition de la troupe de clowns de façon assez hallucinée, puis auguste ne se pose pas trop de questions pour aller se battre pour sa patrie, et s'empare d'une machette et découpe tous les ennemis qui se trouvent sur son passage. Les soldats ennemis sont très surpris du costume de clown et de ses vêtements (il porte une robe). Un maquillage assez effrayant.
Tout celà donne une scène très violente et surréaliste.




Pour ma part si le film avait tenu la même conduite tout au long de son déroulement çà ne m'aurait pas dérangé, mais dès que l'on passe à l'histoire de Javier, le fils tout change.
Après la mort de son père, soit 25 ans plus tard, Javier décide de reprendre la carrière de son défunt père et le nez rouge. On fait une croix sur la partie guerre civile.
Javier est à l'opposé de son père, et sera donc le clown triste qu'il joue à merveille sans se forcer et devient vite le souffre douleur du nouvel auguste Sergio.
Sergio fait à merveille son métier de clown mais quand vient la fin du spectacle, il va se bourrer la gueule, et il se défoule sur sa copine Natalia de façon très brutale.



Natalia (Carolina Bang) est vraiment une femme très jolie en tous points.
C'est une acrobate, trapéziste qui est passionnément amoureuse de Sergio et qui a un coté sado maso car elle reste avec lui même si elle est battue.
Javier qui est très loin d'etre un sex symbol, c'est meme l'opposé, voit cette fille et tombe amoureux de suite.
Natalia qui aime la peur et le risque décide de fréquenter Javier en cachette, mais Sergio se doute de quelque chose et sa vengeance va etre terrible.




Il y a aussi les autres personnages de la troupe qui sont tous assez étranges mais des gens simples : dompteur de chiens, d'éléphants, rocket man...qui donnent un coté un peu plus joyeux au film car ce sont des gens "normaux".
Javier qui était un homme assez quelconque, et banal va etre métamorphosé par sa passion pour Natalia, et ne peut plus supporter qu'elle soit traitée de la sorte par Sergio et c'est là que le film bascule et Javier "pète un cable" et fera tout pour tirer Natalia des griffes de Segio, meme si Natalia n'est pas forcement d'accord, car elle aime bien Javier mais ne l'aime pas avec un grand A.



Le film bascule vraiment dans le coté fou, et devient trash , sanglant. On a du mal à suivre la démarche de Javier pour sauver Natalia.
Le film part un peu en sucette avec Javier qui a des hallucinations, qui est obcédé par cette femme inaccessible, et devient un tueur sanguinaire, il devient un monstre ! Cette dernière partie est assez décousue et difficile à suivre pour le spectateur, d'autant plus qu'elle a quelques longueurs avec un gros manque de rythme.
Mélange de scènes tragiques, glauques et humour cinglant.

Une belle mise en scène avec des plans magnifiques, mélange de poésie et de grotesque.
La psychologie et le relationnel trouble entre les personnages est bien décrit, mais le petage de plomb de Javier reste un mystère.
Un film inclassable , à la fois comédie romantique, drame sur un fond historique qui donne un film très déroutant.

[caducia]

La Fille du puisatier (2011)

Synopsis

En coupant à travers champs pour aller porter le déjeuner à son père, Patricia rencontre Jacques. Elle a dix-huit ans, il en a vingt-six. Elle est jolie, avec des manières fines de demoiselle ; il est pilote de chasse et beau garçon. Un peu de clair de lune fera le reste à leur seconde rencontre. Il n'y aura pas de troisième rendez-vous : Jacques est envoyé au front. Patricia attendra un enfant de cette rencontre. Les riches parents du garçon crieront au chantage, Patricia et son père, le puisatier, auront seuls la joie d'accueillir l'enfant. Une joie que les Mazel leur envieront bientôt et chercheront à partager, car Jacques est porté disparu...

Critique

Ces derniers temps on peut dire que Daniel Auteuil faisait pas mal de rôles alimentaires avec beaucoup de comédies (nazes) à la française.
Cette fois-ci il passe derrière la caméra avec son 1er film en tant que réalisateur.
Pagnol et Auteuil c'est une grande histoire d'amour avec son rôle d' Ugolin de 1986 qui a marqué toutes les mémoires.
Pagnol je l'ai étudié à l'école, et je peux dire que çà me saoulait car c'est un peu toujours la même chose, et déjà à mon époque l'enfance des gamins de Pagnol çà faisait partie du passé de mes parents, çà me semblait très loin de mon époque et dépassé. Et celà ne m'a jamais passionné, mais je pense que faire étudier Pagnol à des gosses de 10 ans c'est pas terrible car ils passent à coté des histoires sentimentales. Bref...

J'avais quand même bien aimé les films de 1986 à cause du caractère fort de l'histoire et de ses personnages.

Ici, Auteuil réadapte "la fuille du puisatier" qui est pour moi beaucoup moins intéressant que "Jean de Florette" ou "Manon des sources", car le coté grand amour est assez absent du film au final, c'est plus le coté relation père/fille et le thème de l'enfant illégitime qui est traité.

Daniel Auteuil incarne le puisatier, personnage fort qui sait que sa place dans la société n'est pas élevée et il ne cherche pas à s'enrichir ou à côtoyer les riches. Il veut juste rester lui même, honnête, élever sa famille le plus dignement possible.
Auteuil a pris quelques années et quelques kilos et joue bien le rôle du patriarche. Mais ce n'est pas un personnage caricatural tyrannique comme une folcoche, c'est juste un père de l'époque qui veut que sa famille soit respectée.
D'un coté, il tient à ses principes (pas de bébé avant le mariage, ne pas se mélanger avec les gens qui ne sont pas de son milieu) ce qui va l'obliger à renier sa fille enceinte d'un inconnu - fille-mère, et la chasser de chez lui. Mais, ses sentiments profonds vont aller contre ces principes et il va finalement accepter le batard et faire revenir sa fille princesse chez lui malgré le regard et les jugements du voisinage.
On se rend compte que dans ces petits patelins à l'époque, l'apparence est très importante. A l'époque pas de bling-bling et autres technologies, mais il faut habiller ses enfants correctement. L'automobile et la moto sont des signes de richesse.
Quand Auteuil reçoit les riches chez lui, il souhaite cacher sa misère et met toute sa petite famille sur son 31 pour garder sa fierté.



Kad Merad , l'acteur Bankable du moment.
Il est Félipe, l'employé du puisatier et le prétendant de sa fille Patricia.
Ils ont essayé de le rajeunir un peu (47 ans), et il fait l'accent marseillais , un peu too much. Mais c'est quand même très malsain qu'un homme de cet age aille avec un gamine d'à peine 18 ans. enfin, çà avait pas l'air de les gêner à l'époque.
Félipe est un brave mec, assez simple lui aussi qui essaye de se caser, mais se fait rembarrer par Patricia, mais il n'est pas rancunier, même s'il s'accroche et essaye de demander sa main plusieurs fois. L'interprétation de Merad est correcte, mais marre de le voir partout.



Astrid Berges-Frisbey est Patricia, le fille perdue, la fille du puisatier.
J'ai trouvé cette fille quelconque et qui joue super mal surtout dans la scène du ruisseau. Pas grand chose à dire dessus, sauf qu'elle manque de charisme et de personnalité. (même une actrice de téléfilm serait plus intéressante) Comparée à la pulpeuse Emmanuelle Béart, elle est bien fade.
Elle incarne une princesse assez invisible.



Nicolas Duvauchelle est Jacques Mazel - fils du bazar, l'aviateur, l'amoureux de Patricia.
Pareil que pour la nana, je le trouve pas très bon dans ce film et quelconque.

Jean-Pierre Darroussin , le père de Jacques.
Je déteste cet acteur qui fait très garçon boucher. Ici, il n'est pas très crédible dans le rôle du riche marchand, enfin il a un petit role.

Sabine Azéma, la femme de Mazel.
Je n'aime pas aussi cet actrice sauf dans Tanguy, mais ici elle est extra c'est la vraie méchante du film, en mère protectrice et manipulatrice.



Auteuil réalise un film dans l'ensemble assez réussi qui va ravir nos parents et grands parents, mais j'avoue être assez déconnectée de ce temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre.
D'un autre coté, je les envie car ils étaient assez insouciants de ce qui passaient dans le monde et pouvait se focaliser sur leurs problèmes familiaux et non sur les malheurs du monde.

Une belle réalisation, avec des plans sur les champs de blé à la Ridley Scott, des grillons à fond les ballons, l'accent du midi, on est assez dépaysés et le flashback dans le passé fait bien plaisir à voir.
Mais le film reste assez lisse et pudique, la relation illégitime n'est que suggérée, quand les personnages expriment leurs sentiments c'est tout en retenue , ils ne poussent pas de vraie gueulante.



La relation père/fille et leur amour qui va au délà des schémas familiaux de l'époque est touchante.
Quand le père change d'avis, et va rechercher sa fille pour l'emmener chez lui, c'est une scène très touchante.
Film au 1er degré, aucune touche d'humour ce qui donne un rythme assez plat à l'ensemble.
Dommage que le film ne tourne qu'autour des 2 familles et que des personnages extérieurs plus typés auraient pu ajouter une pointe d'humour et de vie au film.

Une histoire d'amour à l'ancienne et une piqure de rappel des valeurs de l'ancien temps qui n'existent plus de jours ce qui donne un air désuet et démodé à ce film même s'il reste très poétique et académique.

Film à voir une fois, mais sans plus.