[Tarankita] Mes critiques en 2011

[jean-michel]

oui, dommage il y avait les ingrédients pour un grand film.

[Tarankita]

Un seul bras les tua tous (Dubei dao) de Chang Cheh (1967)

Premier épisode de la saga du sabreur manchot.
Fang Gang, fils du serviteur dévoué Fang Cheng, est élevé, à la mort de son père, par son maître Qi Ru-feng qui le considère comme son propre fils. Alors qu'il doit lui succéder, Fang Gang éveille la jalousie de la fille de son maître qui le provoque en duel et lui tranche un bras par traîtrise. Fang Gang se réfugie chez une fermière, laissant de côté les arts martiaux jusqu'à ce qu'il apprenne que son maître est menacé.

Je n'en suis pas à mon premier shaw, mais je reste débutant tout de même. J'avais vraiment apprécié le remake de Tsui Hark The Blade. Je me suis donc lancé dans cette trilogie de bonne réputation.

L'histoire nous amène à suivre Fang Gang, le famaux sabreur manchot. Le film démarre sur les chapeaux de roue, avec une attaque d'un maitre d'école d'art martiaux. Defendu par le père de Fang, ce dernier meurt devant son fils. Quelques années plus tard on retrouve notre héros entrainé, sur de lui, dévoué, mais pas accepté par le reste des élèves...
Il semble déjà solitaire au sein de l'école et son caractère s'est forgé la dessus...

Puis, coup de théâtre, il perd son bras! (au moment ou l'on s'y attend le moins). Ce renversement de situation est très bien réalisé car l'on reste

Bref, sa vie est foutu, il va finir infirme...non! sa vie prendra un tout autre sens lorsqu'il se réfugiera chez une fermière. Cette dernière est en possession de quelque chose qu'il va le remettre d'aplomb...Parallèlement un attentat se prépare envers son école...il va reprendre du service...

La qualité des scènes de combat est vraiment aléatoire...parfois assez lent et des coups de sabre à 30 cm du corps permettent quand même une petite découpe! assez classe quand même le combat dans le bar...

La musique est excellente et s'allie très bien avec la trame de l'histoire. Les paysages sont de temps à autre en carton pâte mais rien de bien méchant...

Bref, rien de plus à dire si ce n'est que ce premier volet, malgré ses défauts de réalisation nous emporte quand même dans une histoire intéressante et nous permet de découvrir le fameux sabreur manchot vraiment invincible face à ses adversaires...quand même hâte de voir le prochain volet...

Note: 07/10

[pabelbaba]

J'adore celui-là. Forcément, il n'est pas le plus abouti visuellement, et encore... Mais l'histoire est en revanche hyper prenante et le drame très bien amené.

[Scalp]

Je préfère largement celui avec Chiang et Lung.

[Tarankita]

Le bras de la vengeance de Chang Cheh (1969)

Second volet de la saga du sabreur manchot. Le héros, qui s'est retiré, se voit contraint de reprendre du service, l'organisateur d'un tournoi d'arts martiaux s'étant servi de ce prétexte fallacieux pour attirer et piéger tous ses rivaux dans le domaine du maniement du sabre.

Après avoir contempler le premier volet, qui peut être définit comme une véritable introduction à l'histoire du sabreur manchot, voici le second volet, qui entre dans le vif du sujet, avec plus de combats, plus d'aventures, plus d'ennemis...

Une intro terrible pour l'époque avec une musique toujours aussi excellente...le seul bémol que je trouve dommage est que cette intro nous présente les différentes armes des ennemis que nous découvrirons par la suite. J'aurai préféré avoir la surprise...

En effet, dans ce volet, le sabreur manchot va faire face à 8 ennemis, avec leurs pièges et leurs techniques redoutables. L'histoire débute sur un tournoi organisé par 8 rois du kung fu qui souhaitent obtenir le monopole de leur techniques et de leurs puissances. Parmi les invités de la région, se trouve le sabreur manchot devenu paysan ne pratiquant plus de Kung Fu en promesse envers sa femme. On fait appel à lui mais il n'en est rien: il refuse... Dans ce cas, il reviennent pour trainer les personnes de forces, évidement pas le sabreur manchot, beaucoup trop puissant face aux sbires des rois...Lorsqu'on s'enfuit ils rattrapent les fuyards pour les tuer.

Les maîtres des environs gagnent le tournoi et sont capturés ou tués. Les fils et élèves se tournent donc vers Fang pour obtenir des conseils et de l'aide...Commence alors un récit d'aventure assez captivant, avec le sabreur manchot en tête de file...Vengeance! il va en découdre avec les huit rois, chacun possédant une technique bien spécifique.

Une véritable suite du premier volet avec des combats et une violence plus conséquente. On regretta de retrouver les mêmes acteurs que dans le premier mais rien de contraignant. ici Fang est vraiment invincible et castagne tout le monde sans problème. Il déjoue les pièges tendus et fais parfois de bonne ruse pour éliminer les ennemis. Cette fois-ci sa femme est présente tout le long de l'histoire et sa présence va influencer clairement quelques situations...

Bref, un épisode excellent, plus puissant que le premier qui faisait office d'intro. L'acteur est encore plus charismatique et encore assez sombre, l'esprit toujours tourmenté. Vivement le troisième, la série du sabreur manchot est classe, captivante et on en redemande...

Note: 7.5/10

[Dunandan]

La rage du tigre de Chang Cheh (1971)

Dans une Chine ensanglantée par les guerres de clans, Lei Li se fait une réputation de justicier en prenant la défense des faibles. Voyant en lui un rival possible, Maître Long organise le vol du trésor du clan du Tigre et lance une rumeur accusant le chevalier.
Attaqué par le Tigre et ses hommes, qui le croient coupable, Lei Li les met en déroute. Mais Long, que tous prennent pour un homme sage, surgit et propose à Lei Li un combat loyal, dont l'issue décidera de l'innocence ou non du jeune homme. De plus, le perdant aura le bras droit tranché...

Troisième et dernier volet de la trilogie du sabreur manchot, cet opus n'est pas une suite mais bien une revisite de l'histoire du sabreur. Toujours réalisé par Chang Cheh, il remet le couvert avec plus de puissance...Ce nouvel acteur est tout aussi charismatique mais surtout très classe.

Comme toujours, l'intro est terrible avec des arrêts sur image digne de la horde sauvage au moment du générique. On entre tout de suite dans l'histoire avec ce nouveau personnage plein d'arrogance: Lei Li. Il sait qu'il est très bon et s'en donne à cœur joie. Malheureusement pour lui, il sera pris au piège par un certain maitre Long. Il perdra son bras droit et renoncera au kung fu...

Cette magnifique introduction est accentuée par une musique époustouflante qu'un certain Tarantino reprendra dans Kill Bill.

L'autre partie du film nous fait suivre notre héros beaucoup plus humble, serveur en galère qui se fait maltraité. A chaque scène, on veut qu'il se rebelle, mais il n'en ai rien. Puis, un autre personnage principale fait son apparition: un autre justicier invincible. Une amitié va alors naitre et surtout réveillé Lei Li...

Maitre Long envoi du lourd avec sa technique et ses pièges sont assez bien ficelés.

Je n'en dévoile pas plus, mais son "réveil" est explosif. Le film se termine sur une scène de fight hallucinante sur un pont. Un body count exceptionnel à la manière,la encore, à la manière de la horde sauvage, sauf qu'ici il est loin d'être suicidaire mais plutôt il excelle dans l'art de tuer vite et bien. Une sorte de surpuissance!

Bref, vous l'avez compris, la trilogie du sabreur manchot monte crescendo et finit en beauté. Un classique des films de kung fu. La rage du tigre conclut parfaitement l'histoire...A voir et à revoir...

Note: 8.5/10

[Scalp]

Un des tout meilleurs Chang Cheh.

[Alegas]

Un condé d'Yves Boisset de 1970

Alors qu'il enquête sur une affaire de drogue, un inspecteur est abattu par un truand. Son collègue, l'Inspecteur Favenin, est chargé d'élucider ce crime. Il est prêt à tout pour sauver l'honneur de son collègue, y compris à outrepasser la loi.

Un condé, réalisé par Yves Boisset, réalisateur du célèbre Le juge Fayard dit le shérif, est un film très sombre et pessimiste. Il possède une vision très négative de la police. D'ailleurs à l'époque, le ministère de l'intérieur a voulu faire interdire la sortie du film...

Difficile de faire plus "rentre dedans" en matière d'introduction. Le film commence sur le lynchage d'un personnage au milieu des poubelles...puis, le générique et sa musique arrive. Ici, on est en plein dans le monde des voyous, avec des personnages charismatique comme "beau sourire" interprété par Henri Garcin. Voyous assez violents et sans scrupules.

Le film commence par une histoire d'embrouille entre voyous: des "rangés" refusent de travailler avec d'autres au sujet de la revente de drogue...Malheureusement l'un d'eux meurt et commence alors une enquête mené par l'inspecteur Barnero interprété par l'excellent Bernard Fresson.

On pense suivre ce personnage principale durant l'enquête mais en réalité non: un autre personnage, collègue de l'inspecteur Barnero, va se plonger dans l'enquête après la mort de ce dernier...Cet inspecteur muté pour des raisons de discipline et de comportement va tout mettre en œuvre pour trouver les coupables ou plutôt venger son ami...

Ce personnage hautement charismatique, l'inspecteur Favenin, interprété magistralement par Michel Bouquet.

Et alors quelle violence! Il frappe, tue, terrorise...Bref, un policier aux méthodes répréhensibles. Une sorte d'inspecteur Harry en plus violent et sans scrupules...

Il est sans émotion, d'une noirceur absolue...persuadé que le métier de flic est pourri et qu'on ne peut faire autrement...

Le film est une sorte de dénonciation des méthodes policières et des crapules de l'administration voir politique...Un polar digne de ce nom, à la française, et ça fait plaisir...

Note: 08/10

[Dunandan]

J'aurais mis personnellement un peu moins pour les deux premiers "Sabreur Manchot", mais il y a clairement une montée en puissance de la qualité des épisodes jusqu'au troisième, seul que j'ai gardé d'ailleurs.

[Scalp]

Le meilleur de Sabreur Manchot ( hors Tsui Hark ) c'est de loin celui avec David Chiang et Ti Lung.

[pabelbaba]

Sacré film de Boisset, Un Condé! Je ne crois pas que Michel Bouquet ait eu d'autres rôles dans ce genre.

[Scalp]

Boisset je viens d'apprendre aujourd'hui qu'il est pas mort ( il est en interview dans impact )

[pabelbaba]

Pourtant on le voit de temps en temps à la téloche.

[Tarankita]

Sacré film de Boisset, Un Condé! Je ne crois pas que Michel Bouquet ait eu d'autres rôles dans ce genre.

Deux hommes dans la ville: J'adore la scène ou Alain Delon se jette sur lui et crie "je vais te crever!", "JE VAIS TE CREVER!"

[pabelbaba]

Y'a de l'idée!