La Dernière Piste de Kelly Reichardt
Dans la droite lignée des précédents films de Kelly Reichardt, réalisatrice qui forge des road movie dans une pauvreté perdu, une désolation totale autant dans Wendy & Lucy il y avait un rapport attachant à Michelle Williams et son chien, ici rien ne vient sauver la lenteur léthargique et auteurisante d’un film qui vous plonge dans le gouffre de l’ennui.
Meek's Cutoff est errance répétitive et autiste au possible allongeant ses séquences inutilement, pendant 1h40 vous avez un petit troupeau d'acteur perdu qui va se plaindre et geindre du manque d'eau tout en se trainant la patte, un dépouillement pesant à l’image d’une BO inexistante, la variation d’un même thème qu’on nous ressort sans cesse. Entre ce supplice journalier, Kelly Reichardt filme des haltes nocturnes dans la pleine obscurité on n'y voit pratiquement rien.
Parfait pour entamer une bonne petite sieste, un film âne certified La réalisatrice tente de sauver son film par ce genre de choix pseudo-radicaux qui fera dire à quelques critique blasé qui au moindre signe de radicalité, d’excentricité crient au chef d’œuvre, à la grande réalisatrice alors qu'elle n'a absolument rien à raconter excepter le vide. Le choix du cadre 3/4 est totalement vain, il vient couper les paysages du grand ouest la seul chose intéressant que Kelly Reichardt a à filmer.
Mr Kutoff délivre sa bonne parole avec sa fausse barbe, surlignant la platitude des 3 dialogues du film venant faire une parabole christique sur le tree of life (de quoi donner une crise cardiaque à Malick
) , une séquence final venant achever le ridicule du projet. Seul point à sauver est Michelle Williams même dans un rôle minimaliste elle s'en sort (vivement qu’on la voit en Marilyn) et quelques cadres bien pensés, le reste n’est que métrage léthargique qui en voulant capter un vide oubli de raconter une histoire, de créer des personnages.
2/10