Rétrospective Chambaras/films historiques japonais
Baby Cart 1, Baby Cart 2, Baby Cart 3, Baby Cart 4, Baby Cart 5, Baby Cart 6
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Lien avec les autres films
Baby Cart vol.4, l'âme d'un père, le coeur d'un fils, Buichi Saito (1972)
Un épisode très riche en péripéties et en personnages
Je pense que c'est l'épisode le plus touchant, le plus dense, et le plus composite de la série du Loup et de l'Enfant que j'ai vu. Plusieurs chapitres se chevauchent, tous plus importants les uns que les autres.
L'histoire commence par le combat d'une mystérieuse femme tatouée (sur les seins et le dos) contre des individus : pourquoi les affronte-t-elle ? quel est le sens de ces tatouages ?
Daigoru est distrait par un spectacle de Théâtre Nô et Ogami le perd de vue. L'enfant va alors se perdre, et va subir une terrible épreuve en se faisant encercler par le feu au milieu d'un champ puis en se faisant défier par un mystérieux samouraï qui l'avait suivi : parviendra-t-il à survivre par ses propres moyens ?
Or, ce samouraï qui l'observait d'abord de loin, après avoir été perturbé lors de sa méditation dans un temple par Daigoru (qui croyait y trouver son père, priant là après avoir terminé un contrat), agissait ainsi car les yeux de cet enfant lui semblaient anormaux, comme s'ils avaient vu mourir des centaines d'hommes, et voulait donc voir s'il allait agir comme un samouraï, dans la sagesse, le calme et sans éprouver la moindre peur devant le danger. Nous découvrons alors que ce mystérieux étranger fut un des deux proposants à la charge d'exécuteur du Shogun, avec Ogami. Se pose alors la légitimité de ce dernier, car selon l'étranger, il l'aurait vaincu au sabre, alors que selon les témoins, Ogami se serait placé devant le sabre de son adversaire pour protéger symboliquement le Shogun. Qui a raison des deux ?
Enfin, cet étranger est également le "champion" du clan Yagyu (qui nous fait une nouvelle démonstration de leur art du déguisement) et donc nous découvrons pourquoi celui-ci poursuivait Ogami.
De beaux combats
L'histoire est incroyablement dense pour un film d'1h20, et en plus, a le luxe d'inclure le plus grand nombre de combats de la série depuis le deuxième opus, un combat dantesque ressemblant un peu à l'épisode précédent (un grand nombre de guerriers et une ambiance à la western spaghetti), et un face-à-face final avec le chef du clan Yagyu (dont le nouveau acteur interprète un Retsudo moins théâtral), qui laisse Ogami en piteux état. J'ajoute que les deux grands adversaires d'Ogami sont très charismatiques, et je trouve juste un peu dommage que leur duel tourne un peu court.
L'émotion est à son comble
C'est aussi peut-être l'épisode le plus émouvant, à cause du combat juste que la femme aux tatouages mène (puisqu'elle poursuit celui qui l'a abusée sexuellement), sorte d'alter-ego de l'exécuteur marchant tous les deux sur la route de l'enfer, qu'Ogami sera obligé d'éliminer car il a déjà accepté le contrat qui a mis sa tête à prix. C'est ainsi qu'il lui offrira une mort et une cérémonie funéraire dignes d'un vrai samouraï. On dirait que c'est la première fois que l'exécuteur regrette vraiment de tuer quelqu'un.
Quelques éléments inédits
Comme autres petites choses, nous pouvons remarquer une petite incursion du théâtre Nô qui a tant influencé le jeu des acteurs japonais, une musique qui n'a jamais été aussi bien employée dans un épisode de la saga, appuyant avec justesse certains combats et moments tristes, et l'inclusion d'un léger surnaturel, avec une scène de combattants morts-vivants et un guerrier ayant des pouvoirs surnaturels.
En conclusion
Pour la première fois, la série est réalisée par un autre metteur en scène que Misumi (on remarque à peine la différence car il reprend les codes de la série, mise à part l'ajout inédit du surnaturel), et nous retrouvons un épisode qui rassemble beaucoup de choses, avec un Ogami plus humain que d'habitude, au niveau des sentiments et du physique, qui atteint enfin ses limites à la fin du long-métrage.
Mon préféré depuis le deuxième.
Je pense que c'est l'épisode le plus touchant, le plus dense, et le plus composite de la série du Loup et de l'Enfant que j'ai vu. Plusieurs chapitres se chevauchent, tous plus importants les uns que les autres.
L'histoire commence par le combat d'une mystérieuse femme tatouée (sur les seins et le dos) contre des individus : pourquoi les affronte-t-elle ? quel est le sens de ces tatouages ?
Daigoru est distrait par un spectacle de Théâtre Nô et Ogami le perd de vue. L'enfant va alors se perdre, et va subir une terrible épreuve en se faisant encercler par le feu au milieu d'un champ puis en se faisant défier par un mystérieux samouraï qui l'avait suivi : parviendra-t-il à survivre par ses propres moyens ?
Or, ce samouraï qui l'observait d'abord de loin, après avoir été perturbé lors de sa méditation dans un temple par Daigoru (qui croyait y trouver son père, priant là après avoir terminé un contrat), agissait ainsi car les yeux de cet enfant lui semblaient anormaux, comme s'ils avaient vu mourir des centaines d'hommes, et voulait donc voir s'il allait agir comme un samouraï, dans la sagesse, le calme et sans éprouver la moindre peur devant le danger. Nous découvrons alors que ce mystérieux étranger fut un des deux proposants à la charge d'exécuteur du Shogun, avec Ogami. Se pose alors la légitimité de ce dernier, car selon l'étranger, il l'aurait vaincu au sabre, alors que selon les témoins, Ogami se serait placé devant le sabre de son adversaire pour protéger symboliquement le Shogun. Qui a raison des deux ?
Enfin, cet étranger est également le "champion" du clan Yagyu (qui nous fait une nouvelle démonstration de leur art du déguisement) et donc nous découvrons pourquoi celui-ci poursuivait Ogami.
De beaux combats
L'histoire est incroyablement dense pour un film d'1h20, et en plus, a le luxe d'inclure le plus grand nombre de combats de la série depuis le deuxième opus, un combat dantesque ressemblant un peu à l'épisode précédent (un grand nombre de guerriers et une ambiance à la western spaghetti), et un face-à-face final avec le chef du clan Yagyu (dont le nouveau acteur interprète un Retsudo moins théâtral), qui laisse Ogami en piteux état. J'ajoute que les deux grands adversaires d'Ogami sont très charismatiques, et je trouve juste un peu dommage que leur duel tourne un peu court.
L'émotion est à son comble
C'est aussi peut-être l'épisode le plus émouvant, à cause du combat juste que la femme aux tatouages mène (puisqu'elle poursuit celui qui l'a abusée sexuellement), sorte d'alter-ego de l'exécuteur marchant tous les deux sur la route de l'enfer, qu'Ogami sera obligé d'éliminer car il a déjà accepté le contrat qui a mis sa tête à prix. C'est ainsi qu'il lui offrira une mort et une cérémonie funéraire dignes d'un vrai samouraï. On dirait que c'est la première fois que l'exécuteur regrette vraiment de tuer quelqu'un.
Quelques éléments inédits
Comme autres petites choses, nous pouvons remarquer une petite incursion du théâtre Nô qui a tant influencé le jeu des acteurs japonais, une musique qui n'a jamais été aussi bien employée dans un épisode de la saga, appuyant avec justesse certains combats et moments tristes, et l'inclusion d'un léger surnaturel, avec une scène de combattants morts-vivants et un guerrier ayant des pouvoirs surnaturels.
En conclusion
Pour la première fois, la série est réalisée par un autre metteur en scène que Misumi (on remarque à peine la différence car il reprend les codes de la série, mise à part l'ajout inédit du surnaturel), et nous retrouvons un épisode qui rassemble beaucoup de choses, avec un Ogami plus humain que d'habitude, au niveau des sentiments et du physique, qui atteint enfin ses limites à la fin du long-métrage.
Mon préféré depuis le deuxième.
Le plus sexy et touchant des Baby Cart, avec Itto faisant face à son passé et à son alter-ego féminin, et une scène magnifique où Daigoru est livré à lui-même.