[Pathfinder] Mes critiques en 2011

[Milkshake]

Ouai bien déçu par ce film Zellweger est tête à claque et Harris même si son duo avec Vigo marche du tonnerre mais c'est vraiment secondaire dans l'histoire du film dommage.

[Dionycos]

J'avais adoré ce film à sa sortie ciné. Un vrai beau Western posé et très drôle de surcroit. J'ai largement préféré ce film au True Grit des frères Coen cette année, qui lui m'a vraiment déçu.

[Scalp]

Bon je cible les boulets :

[Pathfinder]

Arrête les western c'est mieux.

Ben j'arrete les westerns à la papa, ça c'est sur!

[Scalp]

Oue retourne mater le western pour newbie de Mangold.

[Pathfinder]

Bah là au moins tu dors pas

[Alegas]

Transformers dark of the moon 6/10

Echaudé par l'approche bas de plafond des deux premiers volets, je ne misais pas un kopek sur ce troisième épisode. Et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un opus toujours aussi bancal mais si différent. Bon, je préviens tout de suite, pour l'apprécier à sa juste valeur, il faut quand meme se coltiner les insoutenables trois premiers quart d'heure ou Bay se fourvoie dans une comédie pour débilos des plus hallucinante. Ca cabotine un max et surtout c'est pas du tout marrant et totalement hors de propos. Pourquoi vouloir absolument alourdir son film de séquences beauf sans le moindre lien avec le fil directeur de l'histoire. Le role de Malkovitch est justement assez représentatif de ce néant artistique.

Passé cette inter(minable) introduction, Michael Bay revient à ce qu'il sait faire, et quoi de mieux qu'une impressionante poursuite sur le freeway (sa désormais nouvelle marque de fabrique) pour introduire une longue heure et demi de pur plaisir de destruction massive et de séquences hautement spectaculaires. Avec cette seconde partie, Bay opte pour un ton plus sombre (les robots se dézingue de façon bien hardcore (Optimus nous fait meme une Predator!) et on ne lésine pas sur les nombreux plans d'humains tués à la façon Guerre des mondes de Spielberg. Exit donc l'humour gras du bide pour suivre méthodiquement une gigantesque entreprise de destruction de la ville de Chicago vu par la lorgnette d'un petit groupe de mini expandables avec un Tyrese agréablement sobre et un Laboeuf droit dans ses pompes. Mon dieu que cette approche premier degré fait du bien, le spectacle n'en est que plus appréciable. Et là faut dire que l'on en a pour son argent et qu'il va etre très très compliqué de déloger Michael Bay de son trone d'empereur de la destruction de masse. C'est en quelque sorte un nouveau film qui commence se permettant de balancer 90 minutes de pyrotechnie tous azimuths, de destruction d'immeubles, de poursuites, de fights entre robots...).

Enormes séquences de chutes libres!
Tout mais absolument tout est détruit dans une maestria visuelle incroyable. Et dans ce chaos orchestré au millimètre, tout est lisible avec un nouveau palier franchi en terme de SFX. Il est désormais bien compliqué de voir la frontière entre le vrai et les incrustations.


Coté acteurs, c'est le minimum syndical mais l'interet est ailleurs de toute façon. Pour résumer, Tyrese et Laboeuf ça va car ils arrivent à se tenir. Dempsey n'est pas trop mauvais en bad guy tout comme Mc Dormand en dame de fer. Pour le reste, ils ne servent à rien!

On a tant conspué Bay pour son manque d'humilité, pour sa crétinerie crasse et sa beaufitude exacerbée mais faut reconnaitre que cet opus est une sorte de summum technique démentiel impossible à mettre en défaut. Rien ne peut contester son sens aigue du spectacle et quoiqu'on en dise, ca reste un mec ultra généreux ne mentant pas sur la marchandise quitte à etre trop jusque boutiste dans l'entertainment. En tout cas en terme de spectacle de destruction jouissive, ce Transformers là va etre très difficile à aller chercher.

[Milkshake]

Perso pour moi l'humour a fonctionné j'ai trouvé Malkovich génial avec sa tonne de maquillage et ses photos de champion de karaté , c'est 10 fois moins beauf que le N°2.

[Alegas]

Les chiens de paille 9.5/10

40 ans après, le bijou noir et violent de Peckinpah n'a pas perdu de sa superbe et ni de son impact.

Aménageant dans le fin fond des Cornouailles, David et sa femme Amy vont se frotter à la faune locale dans un déferlement de violence aussi soudain qu'absurde.

Sam Peckinpah fait le choix d'une montée en puissance des évènements plutot mesuré. Prenant son temps dans une première partie parfaite, il met en place ses personnages (les bouseux en prennent pour leurs grades et les femmes sont présentées comme de grosses chaudasses) et prépare petit à petit son terrain de jeu. La tension est palpable à chaque instant et le montage est suffisament bien pensé pour que le moindre fait soit susceptible de mettre le feu aux poudres. Regard inquiétant, gros plans sur les visages, toutes les scènes dans le pub, tout concoure à entretenir le spectateur dans une méfiance permanente.

Le catalyseur de tout ces comportements c'est l'arrivée de David et surtout Amy (originaire du patelin et ayant déjà gouté à l'otoctone). Délaissé par un mari poltron se cachant derrière ses travaux, la femme de David s'ennuie, traine, se frite et va meme jusqu'à aguicher(?) ses futurs agresseurs. Voici donc tout le ton du film résumé. En vraie fouteur de merde qu'il était, Peckinpah souffle le chaud et le froid présentant tour à tour Susan George comme une femme négligée par son mari, abandonnée puis aussi comme une MILF like voulant chauffer le petit personnel (la séquence du topless est à ce titre on ne peut plus claire). Et cette approche très controversée sera au centre de la scène de viol tant décrié en son temps. En effet, le viol n'est pas assumé en tant que tel, meme si l'agressseur se sert de cette menace pour pouvoir arriver à ses fins. Introduit par quelques claques, la scène est plutot semblable à une relation d'adultère entre deux amants consentant.

Le trouble est bien présent et comme pour faire taire la polémique, Peck' mettra les points sur les "i" avec une conclusion ne souffrant d'aucun double discours. Le viol sera bien jeté à la figure du spectateur (magnifique séquence alternée avec le naif Hoffman laché dans sa partie de chasse).

Mai en bon roubard qu'il est, Peck' ne fait de cette séquence le point de départ de la seconde partie. Il va entretenir un peu plus le malaise puisque Hoffman ne sera jamais au courant du viol. Voilà donc l'étiquette du "Rape and revenge" classique balayée d'un revers de la main. Peckinpah est bien trop malin pour se laisser enfermer dans le vigilante pur jus. Le film va plutot se muer en une sorte de nuit des morts des vivants (le couple enfermé dans sa baraque, les assaillants essayant d'entrer par tous les moyens).

Et le vrai déclencheur de toute cette violence sera le pauvre David Warner auteur d'un meurtre (malgré lui? là pareil on ne saura vraiment jamais). Et encore une fois sans vouloir sombrer dans la violence gratuite à la Justicier dans la ville, Peck' se démarque en se faisant le chantre de la violence absurde. Car si les habitants du village décident d'aller se faire justice eux-memes, c'est pour désouder David Warner sans etre vraiment sur qu'il est le meurtrier (ils n'ont jamais la preuve physique de la mort de leur soeur). Si Hoffman se défend et les fracasse un par par un, ce n'est jamais pour le viol de sa femme meme si cela creve les yeux lors de la derniere confrontation dans le salon. Il se mue juste en défenseur du pauvre (role qui semble lui plaire, cf le sourire final, un nouveau départ? un nouveau David?) J'adore d'ailleurs l'interprétation de Dustin Hoffman dans cette seconde partie ou il s'apparente à un vraie métronome de la self défense. Ou comment le matheux de base applique sa logique à celle de la mise à mort.

Parlons en tiens du niveau de violence! La marque de fabrique du maitre explose littéralement avec quelques ralentis bien sentis (bien moins que dans Wild Bunch summum de sa carrière), des gros plans marquant bien les impacts (le pied du vieux! yeah!) et des flots de sang. La mort est douleureuse et certaines exécutions sont frappées du sceau de l'horreur (voir meme du slasher) avec l'utilisation de nombreux instruments (le piège à loup!) que certains boogeymen n'aurait pas reniés. Comble de l'absurde, le film se boucle sur un Dustin Hoffman pas tant ébranlé que cela poussant son role de défenseur à l'extrème. Il va clairement préférer s'occuper de David Warner plutot que de réconforter une femme choquée et ébranlée par tant de violence. Le dédain de David envers Amy est permanent dans le film et j'imagine que c'est peut etre un choix volontaire de l'acteur puisque ce dernier ne pouvait pas l'encadrer et ne voulait pas jouer avec cette actrice imposée.

Toujours est il que 40 ans après, le film de Peckinpah est un sommet ou chaque scène baigne dans un atmosphère de tension quasi permanente. Il serait donc evidemment trop réducteur de cantonner le film à du "rape and revenge", ce qu'il n'est pas de toute façon. C'est juste un pamphlet sur la violence (la mort y sera sale!) et toute l'absurdité qu'elle engendre. David se révèle certes mais il perd tout, meme son humanité. Aider Henry Niles ne sera finalement pas un acte héroique mais bien le début d'une nouvelle vie. Prison? On ne saura jamais...Juste un sourire.

[jean-michel]

très bien !! tout à fait d'accord avec la critique de cet excellent film.

[Pathfinder]

Merci! Je l'avais pas revu depuis une dizaine d'années, c'est toujours une aussi grosse claque!

[Scalp]

En fait y a que Milshake qui a pas compris le film.

[Pathfinder]

Robocop 2 7/10

Solide suite, ce Robocop 2 fait honneur au pamphlet de Paul Verhoeven tout en restant ancré dans la mouvance très 80's du blockbuster jouissif mais pas con. Nanti d'un très sombre scénario de Franck Miller, cette séquelle creuse donc le sillon de son ainé en balançant un futur encore plus noir, sans limite ni morale, tout en écornant la société du tout répressif. Sur le principe, j'adore que les biatchs éclatent les voleurs à la sauvette à coups de talons aiguilles, que les gamins pillent les caisses d'un vieux commerçant après l'avoir roué de coups, qu'un gamin de 10ans deale de la came et surtout que tout le monde soit pourri jusqu'à l'os!

Auteur du volet le plus sombre de la saga Star wars (sombre à l'échelle de l'univers de Lucas, on est pas non plus chez Ferrara...), Kershner reprend donc les renes de la saga avec une réalisation à la papa, tout en torchant de très bonnes séquences d'action (j'adore les dix dernières minutes de déglingage gratuit ou l'on tue et détruit tout et n'importe qui). Ce qui est fort appréciable dans cet opus, c'est la liberté de ton dont a pu jouir tous les grand décideurs. La morale est totalement absente et l'on hésite pas à violenter les conventions cinématographiques (ici, les gamins, ça peut crever à l'écran!). Le film se fait meme l'apologie du grand n'importe quoi ou tout le monde retourne sa veste dans le but de s'en foutre plein les poches, quitte à buter n'importe qui. Les notables sont des fumiers pret à tout, les flics se cament et nos cheres petites tetes blondes planquent des uzis dans leur K-ways. Le king des pourris reste évidement Cain campé par le trop rare Tom Noonan. Avec lui le dealer du futur devient un mec cool, sans foie ni morale et détaché de tout (excellente scene ou il force le gamin à tout regarder). Ce mec est né pour jouer les ordures. Il est extraordinaire dans Manhunter, flippant dans Last action héro et ici il se montre ultra charismatique derrière ses airs de Junkie lambda. Il pourrait selon moi entrer facile dans le top 5 des bad guys de l'histoire rien qu'avec ces 3 roles!

Et Robocop dans tout ça? C'est le point faible du film (mais pas tant que ça à vrai dire!) puisqu'il se fait voler la vedette par quasiment tout le monde. Tous les bad guys du film (et il y en a une floppée) ont autant de temps présence que notre héros, certains se révélant bien plus marquants et interessants (seul le passage avec la femme de Murphy lui rend justice et creuse vraiment le personnage). Pour le reste, c'est à l'image du passage de comédie très pataud ou il pete les plombs avec un Robocop tourné en ridicule.
Conscient que Robocop commence à s'ampouler sévère, le film va se concentrer un peu plus sur les arcanes de l'OCP et surtout sur la montée en puissance de Cain jusqu'à sa métamorphose finale. Et c'est le moment choisi par Kershner , celui de l'avènement de Robocop 2 , pour lacher la machine à bastos, constituée de 20 minutes d'affrontement basique entre Cain et le reste du monde. Ca flingue à tout va, ça dézingue du flic, du civils, ça explose tout dans une approche très comics confirmant l'apport indéniable de Miller à l'entreprise.

Le film a quelque peu vieilli mais le fond et la forme reste toujours aussi couillu pour un produit de grand studio. Il reste meme l'un des derniers vestiges de cette période burnée et dorée ou les majors distribuaient des films piétinant la morale au nom du spectaculaire et du grand guignol.

[Heatmann]

rho faut vite que jme le revoit celui la , ca me trotte dans la tete depui la critique de scalp , m en souvient quasis plus du film ..

[Pathfinder]

Tu nous en diras des nouvelles. C'est jouissif mais le temps lui a pas fait du bien quand meme.