Le 3ème épisode mettra un peu plus de temps à se diriger vers les salles obscures.
Kevin Williamson n’est pas au scénario cette fois ci, mais
Ehren Kruger, et le changement se fait sentir. Ici, il est question du tournage d‘un film dans le film pour une mise en abyme totale en dressant un constat assez cynique sur le métier et sur le genre. Encore plus parodique, puisque du coup les personnages principaux rencontrent leurs doubles dans le film, ce qui donne lieux a des scènes cocasses inédites,
Scream 3 se réserve le droit d’être un peu plus fouillé que les précédents opus. Ici, tout peut arriver préviendra un des personnages. Et vraiment tout arrivera puisque le tueur utilisera d’autres artifices que son couteau pour tuer, allant jusqu'à faire exploser une maison.
Scream 3 est aussi mieux maitrisé dans la galerie de personnages, avec toujours ce trio principal dont on sent bien l’évolution, des seconds rôles savoureux mais aussi d’innombrables caméos (celui de
Carrie Fisher est incroyable) et le retour d’outre tombe d’une figure des deux premiers le temps d’une scène étonnante. La révélation du tueur parait WTFesque, mais c’est une constante dans la saga. Surtout qu’ici les démons qui ressurgissent sont bien plus ancrés dans le passé qu’il n’y parait.
Bref, ce 3ème opus sent toujours un peu le réchauffé. Bien que chaque opus ai sa propre identité, celui se démarque car
Craven boucle la boucle d’une bien belle manière en parachevant son constat commencé 5 ans auparavant.
La trilogie
Scream a ses détracteurs, c’est certain, mais aussi ses amateurs qui reconnaissent en elle une relecture du genre, voire une parodie très second degré du genre, empreint de cynisme et d’ironie. On peut longuement discuter des apports de
Scream, mais ce sont surtout ses avatars sans talents et sans recul qui en découleront qui mettront à mal le genre. Force est d’avouer qu’on tient ici un divertissement plaisant et finalement brillant. Reste a voir comment le 4 se renouvellera pour ne pas tomber dans la caricature.