[elpingos] Mes Critiques en 2011

[Scalp]

Non mais c'est comme sortir que le héros y va jamais faire caca

[elpingos]

Meuuh non rien à voir ... Là ça tue l'effet, c'est tout.. Revois le film, on a l'impression qu'elle ne prend pas de balle au début, que c'est du faux, mais en ouvrant son blouson, la balle est encastrée dans un gilet... Ils étaient à ce point là fauchés la prod qu'ils pouvaient pas ruiner un blouson pour l'effet ?.... Surtout qu'après elle est censée se prendre encore 3 balles hors caméra et que le plan d'après, elle est encore avec son blouson rose moche dans le bowling...
Enfin bon c'est qu'un détail mais c'est l'accumulation de plein de petits détails un peu moisis comme çà qui me fait dire que c'est quand même loin d'être un chef d’œuvre...

[Alegas]

Non mais c'est comme sortir que le héros y va jamais faire caca

[Kakemono]

Le coupe du blouson bof, ce genre d'erreur tu le vois dans beaucoup de film, je trouve que c'est plus un détail qu'autre chose. Je dirais même que c'est un bel exemple d'enculage de mouche là.

[elpingos]

Faut pas non plus croire que ça m'a ruiné le film, j'ai bien précisé que c'était qu'un détail le coup du blouson. Et oui ça s'est déjà vu ailleurs...
N'empêche que ça traduit quand même des lacunes dans ce film.... Et quand je vois qu'il se retrouve dans le top100 j'hallucine un peu...

En tout c'est pas une raison kakemono pour faire des saloperies ...
Non mais....

[elpingos]

FANTÔMES CONTRE FANTÔMES
-------------------------------------------
Peter Jackson (1996) | 6,5/10

"The Frighteners" est le film qui a permis à Peter Jackson de se faire une place du côté d'Hollywood. Malgré un flop au box offiche, le film possède néanmoins certaines qualités. On y retrouve la réalisation nerveuse et la caméra rapprochée des premiers films du Néo-Zélandais et son goût très sûr en matière d'horreur parodique et de caractérisation de personnages. Les références des étalons du genre sont nombreuses : Ghostbusters, Poltergeist, Psychose.. Il y a même le sergent instructeur Hartman de Full Metal Jacket. Jackson semble ne pas aimer les temps morts, mais le risque est d'en faire trop. Son film malgré une très bonne mise en place monte trop rapidement dans les tours et les rebondissements s'enchaînent trop vite. Du coup la dramatisation tombe à plat et le spectateur est déjà essoufflé au bout d'une heure. La 2e heure est donc très longue... Heureusement l'interprétation est convaincante et les effets bricolés du studio WETA, qui apportaient quelque chose de nouveau pour l'époque, arrivent à maintenir l'intérêt. N'en reste pas moins un film foutraque, une histoire de fantômes assez classique, certes plutôt sombre et délirante, bien produite et bien réalisée, mais sans grande inspiration artistique. Peter Jackson réussit malgré tout son pari car il démontra ses énormes capacités de bricolage et d'inventivité.

[Alegas]

BEETLEJUICE
-------------------------------------------
Tim Burton (1988) | 9/10

2e film de Tim Burton, Beetlejuice est, à l'instar de Fantômes contre Fantômes, une jolie performance en terme de bricolage. Les effets n'ont rien de spectaculaire (le film date de 1988) mais le charme du maquillage, des maquettes, de l'animation, des décors, des costumes, en font un film marquant et pour moi d'une extrême richesse d'un point de vue plastique. Difficile de nos jours de retrouver un tel niveau d'inspiration. Burton arrive à mixer le tout et à proposer sa mythologie inventive de l'au-delà, sans jamais pourtant ne perdre le fil de son histoire. C'est sa grande force de proposer un univers extravagant mais passionnant (ce qu'a perdu par exemple Gilliam avec les CGI sur son Parnassus). La réussite du film tient aussi aux acteurs, parfaits, avec un Keaton survolté en BeetleJuice crasseux et puant, Baldwin et Davis en couple de fantômes apprentis et toute une famille Deetz atroce avec une jeune ado suicidaire incarnée par l'excellente Winona Ryder. Ce triangle mis en place, Burton va s'amuser à manipuler tout le monde, des personnages au spectateur. Car cette histoire de fantômes contre fantômes contre humains n'est pas une histoire comme les autres (pour preuve un score certes exemplaire signé Elfman, mais contenant aussi les tubes calypso de Belafonte!). Rien ne va avoir lieu comme on peut s'y attendre. La famille ne va pas prendre peur des fantômes, Beetlejuice en personnage comique auquel on pourrait s'attacher de prime abord s'avérera finalement être le méchant de l'histoire, et tout finira en apothéose dans une scène de mariage funèbre et funeste. Beetlejuice est un film jouissif, maîtrisé, qui en plus de proposer une iconographie exaltée de la mort, entraîne le spectateur dans un récit décomplexé mais intelligent. Pour moi un film d'une saveur très particulière, un des meilleurs Burton (avec Edward, Jack et les Batman) et un statut culte.

[alinoe]

Dans ce duel d'histoires de fantômes, pour moi le film de Jackson met K.O. celui de Burton. J'aime beaucoup la folie poétique colorée et démesurée de Beetlejuice. Mais en matière de comédie d'horreur énergique et pas gore, Fantômes contre fantômes est une totale réussite.
A quand le Blu Ray en France !

[elpingos]

Suite de l'exploration de ces films des années 80/90 avec la mort pour thème...

L'EXPÉRIENCE INTERDITE
-------------------------------------------
Joel Schumacher (1990) | 7,5/10

Bon c'est clairement pas mon réalisateur préféré, mais malgré certaines coupes de cheveux improbables, c'est un film qui vieillit plutôt bien je trouve. En abordant ainsi dans un film à gros budget le thème des tanathonautes (pour reprendre le néologisme du livre de Werber) Schumacher tentait quand même quelque chose d'assez compliqué, et ça aurait pu vite tourner au grotesque. Mais au final je trouve qu'il s'en sort plutôt bien sur le coup. Même si la morale est un peu trop sauve et que la réal est assez pompière, l'histoire réussit à nous immerger assez bien dans ce groupe de 4 jeunes étudiants en médecine qui mettent en place un protocole de NDE. En même temps qu'ils vont pousser de plus en plus loin l'expérience afin de résoudre les énigmes qui leur sont posées, les risques de l'expérience et les effets de rechute vont devenir de plus en plus dur à gérer. Hallucinations et incursions étranges dans le réel vont ainsi venir pimenter un cheminement de l'histoire assez classique, un peu répétitif mais qui réserve toutefois quelques images fortes. La tension bien amenée et le casting "Brat Pack" (Bacon, Sutherland, Roberts et Baldwin) réussissent à "donner vie" à ces histoires personnelles, certes inégales, mais assez variées. Un film de bande qui vaut donc surtout pour ses acteurs mis sous tension et pour le traitement assez ambitieux du thème de la mort qui lie l'approche scientifique et le symbolisme.

[Milkshake]

Shumacher excepté Phone Game et Tigerland, c'est juste interdit de regarder ces films

[Scalp]

Et encore Phone Game c'est tout juste sympa.

[Dunandan]

Surtout qu'avec l'affiche de l'époque, on savait déjà qui était le badguy. Pas très fin ...

[zack_]

Attention le modo qui a référencé l'à fait sous l'expérience (rien à voir ) c'est corrigé

[Scalp]

Pas de ma faute si y sont pas foutu d'écrire le bon titre

[Alegas]

L’ÉTÉ DE KIKUJIRO
-------------------------------------------
Takeshi Kitano (1999) | 9/10

L'été de Kikujiro est une parenthèse enchantée dans la filmographie de Kitano.
Le réalisateur Japonais dont les films sont en général d'une certaine retenue, semble au contraire s'être complètement lâché ici et cela nous donne un film très tendre et bourré de gags à la Blake Edwards. Kitano acteur prend ainsi les traits impassibles d'un ancien yakusa qui va accompagner un enfant à la recherche de sa mère. Si ce personnage de yakusa mutique est un classique du répertoire de Kitano, celui-ci d'un genre nouveau est plutôt versé dans l'art de la vanne débile plutôt que de la fusillade. Inspiré du Magicien d'Oz, le film possède en outre toute une galerie de personnages truculents dont le point commun est d'avoir gardé une âme d'enfant derrière un masque d'adulte, et réserve quelques grands moments de pure loufoquerie. Parfois abstrait, c'est aussi un film nostalgique (bercé par la musique de Hisaishi), doux amer, et dont l'humour simple, distillé le long de chapitres quasi improvisés en fait une balade rafraîchissante sur la route estivale des paysages du Japon. Un très très beau film.