La Lettre du Kremlin John Huston - 1969
Pas aussi ultime que prévu, faute à une histoire trop alambiqué et pas réellement captivante sur la durée, mais heureusement le casting et la fin font que le film reste marquant.
Comme pour
L'espion qui venait du froid ou
Ipcress le traitement se veut plutôt réaliste et froid, on est très loin de l'image glamour donné les Bond, ici être espion c'est vraiment pas un truc cool.
Pour la période, le traitement des russes est assez surprenant, à savoir qu'ici c'est pas spécialement les méchants et le gros enculé du film c'est bien un ricain, bon Max Von Sydow en espion russe c'est pas un tendre mais c'est pas lui THE bad guy.
Film d'espionnage qui va à fond dans le double jeu, ici tout est faux et y a une menace invisible qui plane au dessus de tout le monde ( un peu à la manière de Kayzer Sauzé ) c'est une vision sans concession du monde de l'espionnage ( et même on ridiculise les espions ) et le film se révèle être un terrible jeu de massacre, d'ailleurs d'entré Huston annonce la couleur ( via un rôle qu'il joue lui même en dénonçant les agences d'espionnage ) et la fin cynique est d'une noirceur total, ici personne n'est sympathique on ne prend parti pour personne, bon on est un peu avec Patrick O'neal mais on est comme lui on comprend pas toujours ce qui arrive du coup, y a une multitude de personnage dont on comprend pas toujours l'utilité de ce qu'ils font, plus d'une fois dans le film je me suis senti paumé en me demandant l'intérêt de certains passage, on peine vraiment à s'intéresser à cette intrigue tortueuse.
La lettre du Kremlin c'est un mcguffin mais contrairement à d'habitude et bein personne ne la détient, personne ne sait où elle se trouve et finalement à la fin en fait on s'en branle de la lettre.
Sur la forme Huston se casse pas trop la tête, comme souvent Huston se contente de poser sa caméra et de laisser ses acteurs de se démerder, ici y a pas vraiment une scène à ressortir du film par sa mise en scène, on a connu Huston beaucoup plus inspiré, genre dans un film mineur comme
Le Piège bein je trouve le film plus réussit formellement ( et pis moins chiant aussi ), la seule idée du film ( très con par ailleurs ) au début quand ça parle russe on a pas de sous titre on a carrément une voix off anglaise, puis ça parle tout le monde parle anglais, ce serait fait une seule fois dans le film ça passerait bien mais non on se tape à chaque séquence où ça parle russe.
Le casting là par contre c'est la grande classe en russe on a Orson Welles et Max Von Sydow et ça impose le respect, Patrick O'Neal en lead par contre c'est un peu faiblard par rapport aux autres acteur ( dommage que Coburn n'est pas fait le film ), Richard Boone une nouvelle fois assure bien dans un second rôle sur mesure ( meilleur personnage du film ) et les 2 actrices Bibi Anderson et Barbara Parkins font le boulot avec talent et beauté.
La fin relève bien le niveau, mais dans l'ensemble le film se traine un peu quand même et certaines longueurs sont vraiment chiante, loin d'être dans les meilleurs Huston.
6/10
Sinon les bonus sont sympa mais y a un gars un peu à la ramasse notamment quand il cite Tarantino, heureusement y a Thoret ça relève le niveau.