[Pathfinder] Mes critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2011

Messagepar Pathfinder » Ven 16 Sep 2011, 16:41

Pas faux!
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Hell Driver - 6/10

Messagepar Pathfinder » Lun 19 Sep 2011, 10:11

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Hell driver 6/10

Après un Bloody Valentine marrant et gentiment gorasse, voici le nouvel effort de l'opportuniste Luissier surfant sur la mode du Grindhouse. Et à l'instar de son précédent film, c'est une honnète réussite. Le film ne se prend donc pas au serieux bouffant à tous les rateliers. On y retrouve de la bonne poursuite de caisses à l'ancienne (vérolée de quelques CGI vraiment disgracieux, au secours la séquence du camion!) mais aussi du cul, de la baston et un soupçon de fantastique très con. Le cocktail est souvent à limite de l'indigeste mais un plaisir coupable bien réel s'en dégage malgré tout. Comment peut il en etre autrement avec un Nic Cage défouraillant dans tous les sens, moumouté comme jamais
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et bottant le cul des bad guys avec la vivacité d'un vieillard (le temps de Con Air est decidément tres loin!). Le film se permet meme de très nombreuses fulgurances gores tout à fait délirantes. Le summum sera atteint avec l'hilarant gunfight-fucking de la chambre d'hotel.

La réalisation n'a donc rien de transcendante si ce n'est qu'elle est appliquée et se borne à torcher de très correcte scènes d'action et de bonnes poursuite de caisses à l'ancienne.
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Pas de shaky cam parasite, tout est extrèmement lisible. En bon tacheron qu'il est, Luissier s'essaie à du Rodriguez, colle du bullet time, fout des membres coupées et des tronches explosés dès qu'il est à court d'arguments. Mais tout cela reste néanmoins sincère et témoigne d'un amour du genre meme si techniquement ça vole pas bien haut. Luissier se fendra tout juste de quelques beaux mouvements de caméras pour filmer le cul d'Amber Heard.

Les personnages, ben le réalisateur s'en contrefout du moment que ça frappe, ça saigne, ça flingue et ça fuck! Le cast part donc dans les sens faute de direction digne de ce nom! Cage fait du Cage des années 2000 en s'en foutant royalement. William Fichtner, en bon second couteau qu'il est, se paie le role du "comptable" assez sympathique avec ses expressions décalées et désinvoltes. Amber Heard, c'est la caution féminime jamais pétasse! Billy Burke rejoint la constellation des bad guys transparents et il faut avouer que c'est toujours un réel plaisir de revoir cette bonne vieille trogne de Tom Atkins!

Bon, ce qu'il faut retenir en substance c'est qu'il n'y a rien de transcendant dans cette histoire mais plutot une vraie envie de faire du bis qui tache. On mixe un maximum de genres avec une bonnes dose de second degré. Helldriver offre ce qu'il peut avec les moyens du bord mais se révèle jouissif à de nombreuses occasions! Une excellente surprise nanardesque!
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Fast and furious 5 - 7/10

Messagepar Pathfinder » Lun 19 Sep 2011, 15:15

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Fast five 7/10

Je continue donc dans la série des films de caisses bourrins. Fast and furious, c'est un cas particulier puisque lors des 4 opus précédents on nage dans les eaux troubles du blockbuster bovins à tendance bas de plafond. En effectuant une rapide revue de la "saga", on se rend bien compte que tout cela tourne un peu à vide malgré les billets verts engrangés.

The fast and the Furious n'est finalement qu'un produit divertissant, pompant de façon éhonté Point Break mais vieillissant correctement.
2 fast 2 furious est un truc bizarre, fait dans la précipitation par un vrai tacheron sans ame s'apparentant à un pauvre téléfilm friqué sans le moindre interet.
Fast and furious, Tokyo drift a le mérite de tout reprendre à zéro conscient que le taux de médiocrité est largement dépassé. Universal reboote tout ça, délocalise et s'offre les services d'un bon petit technicien. Dispensable certes, le résultat est plaisant...sans plus.
Fast and furious 4 ou le retour aux affaires du casting originel afin de relancer une franchise en pleine traversée du désert. Résultat, un épisode furieusement mou hormis sa sympathique scène d'ouverture.

C'est donc avec une certaine appréhension que je me lance à corps perdu dans ce nouvel épisode, The Rock y étant pour beaucoup dans ma démarche. Le résultat est donc sans appel. Le film est un vrai blockbuster estival, généreux, jouissif, offrant un spectacle de casse tout bonnement incroyable. Fini les concours de tuning moisi à base de techno obsolète et de pépés vulgos, le virage amorcé par le 4 débouche désormais sur un vrai film de braquage avec tous les codes que cela implique. Justin Lin enterre lui meme l'essence de la série avec une course de rue que l'on ne verra jamais. Pour le tuning, faudra donc repasser et c'est tant mieux!

Fast five se présente donc comme un Ocean's eleven like à forte dose de testostérone. L'idée de rassembler tout le cast des 4 premiers est évidemment sympathique. Mais le gros plus de cet épisode, c'est d'envoyer aux trousses du "fast pack" le colossal Dwayne Johnson en mode super agressif. Monoexpressif à mort, iconique et bouffant tout l'écran, il confirme qu'il est bien l'"action moviestar" de cette décennie. Ses apparitions ne sont pas nombreuses, puisque crédité comme un second role, mais suffisantes pour voler la vedette à tout le cast mais surtout à un Vin diesel ampoulé, un brin vieillissant et un peu trop emprunté à mon gout. Le fight monumental des deux aurait du tourner clairement à l'avantage du catcheur et la conclusion n'en est que plus ridicule! C'est Vin le héros quoi!
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Coté action, Justin Lin opte donc pour une approche musclée mais offrant un faux rythme assez déconcertant. Exit donc les cascades mollassones du précédent, la production met à disposition des moyens colossaux mais lache les chevaux de façon trop sporadique. J'y reviendrais par la suite. Par contre dès que l'action s'emballe, le spectacle devient jouissif, se muant en vrai défouloir pour tout nostalgique de l'age d'or des 80'S. Le casse du train est un tour de force technique démentiel ou tout explose avec une science du cadre rudement bien maitrisée. Hormis quelques loupés, le mélange CGI-Cascades réelles est très bien géré. La caméra est toujours placée au bon endroit. Passé cette ouverture maousse spectaculaire, le film se focalise sur les divers acteurs. L'arrivée de The Rock pose les choses et le personnage, la suite ne fera pas dans la dentelle donc! Et comme pour montrer qu'il n'est qu'un simple faiseur de cascades, Lin se permet de torcher de tres bonnes séquences de gunfight comme la première dans les favellas ou encore l'énorme guet-apens à coups de lance roquettes de la fin. A cet instant, "Black Hawk down meet Fast five" et c'est loin de déplaire comme mélange!

Mais comme pour désamorcer volontairement l'euphorie, le film revient aux fondamentaux en proposant la partie préparation du casse. Il s'agit là du vrai ventre mou du film. Si les codes du genre sont bien exposés et interessants, on s'englue en parallèle dans des "questions existentielles" (la paternité, l'amour, l'amitié) n'ayant pas trop leurs places dans ce genre de production. Se voulant un mix entre le film de casse et l'action tous azimuths, le film doit s'affranchir de ce genre de remplissages. Ce n'est pas ce que le spectateur veut et ce n'est pas l'objet de ce genre de film. La psychologie des personnages est tout façon loupée alors pour quoi s'obstiner à essayer de rallonger le film? 130 minutes c'est trop et dépasser les 120 minutes n'est pas gage de qualité (cf.2012 ou Transformers 2). Ce ralentissement ne nuit pas au spectacle mais plombe le plaisir de la première demi heure et amoindrit l'emprise de The Rock sur le film.

Passé donc cette heure d'atermoiements, le casse arrive avec fracas et l'on comprend mieux le pourquoi de cette partie calme. Justin Lin a balancé tout son budget dans la scène finale avec pour maitre mot, la générosité! On prend donc deux caisses, un coffre énorme accroché, de longues avenues, des bagnoles de flics par dizaine et l'on obtient la poursuite qui va devenir une nouvelle référence en la matière. Spectaculaire, immersive, CGI quasi absente, volontairement énorme, cette scène est un monument de casse mais aussi de virtuosité. Impossible de louper quelque chose tant l'ensemble est limpide. Le montage est d'une efficacité redoutable et ces 20 minutes finales nous explosent complètement à la figure. On se croirait chez un Michael Bay qui ne serait pas atteint de parkinson. Les caisses font des saltos, virevoltent dans tous les sens, s'encastrent les unes dans les autres. C'est comme si la poursuite finale des Blues Brothers avait rencontré Michael Bay (encore lui, la référence absolue des années 200 étant pour moi BB2).

Visionné sans la moindre attente particulière, cette suite s'est donc mué en vrai plaisir et en solide film d'action à la logistique ahurissante et surtout au montage exceptionnel. Dommage finalement que le tout soit un peu plombé par des problèmes de rythme.
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Lun 19 Sep 2011, 15:43

par contre le 1er fat c est pas un pompage sournois de Point break hein , c est un "remake" officieux assumer et produit comme tel . toute la scene ou torreto revient avec o'connor a pied apres avoir eu leur Supra exploser par les chinois , et qu il lui offre une biere chez lui pendant que tout le monde fait la fete , c est exactement la meme scenes que dans point break , les meme plan , et les meme dialogue repris justement mot pour mot .
apres libre a toi evidement de trouver ca qualitativement douteux :super:
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2011

Messagepar Pathfinder » Lun 19 Sep 2011, 15:45

Tu vois moi je l'ai vraiment pris comme un pompage très sournois. En plus venant de la part d'un pourvoyeur comme Rob Cohen, ça n'avait rien d'étonnant!
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Lun 19 Sep 2011, 15:47

euh non mais tu pas compris , c'est pas comme si il a piquer le film en cachette comme base , c'etait prevue de faire poitn break avec des voiture et c est meme citer plein de fois dans le film , tu voit ?
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2011

Messagepar Pathfinder » Lun 19 Sep 2011, 15:51

Mouais, ça m'a pas paru flagrant! Mais pourquoi pas?
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2011

Messagepar caducia » Lun 19 Sep 2011, 19:27

Hell Driver ??? my god ! çà vaut 2 voir 3 sur 10. quelle bouze ! Les FXs ne sont meme pas soignés, y a rien à garder dans ce truc.
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2011

Messagepar Pathfinder » Lun 19 Sep 2011, 19:41

Moooh non! c'est hautement regardable!
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Panic sur Florida Beach - 6,5/10

Messagepar Pathfinder » Mer 21 Sep 2011, 11:37

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Panic sur Florida Beach 6.5/10

Panic sur Florida beach, c'est un peu le parent pauvre de la filmo de Joe Dante. Coincé entre le kitchissime Piranha et le cultissime Gremlins, il ne reste finalement que peu de place pour les autres films du réalisateur. Et pourtant, la découverte mérite le détour. L'amour de Dante pour les créatures des 50's n'etait plus un secret tant cette référence jalonne tout ses films. Mais comme pour faire le point sur une carrière en dent de scie, Panic se pose comme une oeuvre de recueil et de constat.

Les ingrédients "Dantien" restent donc les memes avec une prédominance du cinéma fantastique (magnifique utilisation des affiches de l'époque), un contexte politique fort et une bande de gamins geek avant l'heure. Ce qui change c'est le regard du réalisateur sur son sujet, un regard teinté de mélancolie, de passion mais aussi d'amertume. Panic, c'est la somme de toutes influences qui font le cinéma de Joe Dante, tout est assumé en tant que tel et résumé par le film dans le film "Mant".
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J'adore justement le fait de pouvoir suivre ce second film sans que cela nuise à l'histoire principale. Le montage est à ce titre très bon.
Et puis comment ne pas voir le personnage du producteur comme la projection d'un Dante dont le parcours cinématographique est jalonné d'échecs financiers et d'embuches artistiques. D'abord présenté comme un producteur véreux, le personnage interprété par un Goodman habité n'est juste qu'un passionné ne demandant qu'a partager son amour du cinéma de genre. Il le fait avec les moyens du bord, avec passion, sincérité et un gros sens de la démerde. Et au sortir de l'échec cuisant de Gremlins 2, le parallèle est d'autant plus flagrant. N'as t on pas à l'époque fustigé Dante d'avoir tenté plein de nouveaux trucs pour imposer la suite de Gremlins?

Flanqué de deux parties bien distinctes, le film accuse quelques problèmes de rythme notamment dans la première apparaissant vraiment décousue. On y suit pele mele, l'arrivée d'un jeune dans une nouvelle ville puis la préparation de l'avant première de Mant ainsi que la montée en puissance de la crise des missiles cubains. Le film part un peu dans tous les sens brassant de multiples approches, tantot politiques, tantot humaines, tantot culturelles sans jamais vraiment les aborder de front. Le résultat est que l'on a bien du mal à s'intéresser à ce qui se passe à l'écran malgré la qualité de la reconstitution ainsi que le talent des acteurs, Goodman en tete évidemment.
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Le film se reprend en main dès lors que l'avant première commence. On s'attarde moins sur la crise politique (vraie fausse bonne idée qui plombe un peu le rythme) pour se se focaliser sur Mant et toutes les péripéties à venir. Coté réalisation, ce n'est pas extraordinaire, et je dirais meme que c'est plan-plan, Dante n'ayant jamais eu la réputation d'un technicien de l'image. On se raccroche par contre à de beaux plans, de beaux décors et une volonté marquée de reconstituer à la perfection les années 60 et faut dire que c'est sacrément réussi.

Malgré un rythme bancal, ce Panic à Florida Beach est un vrai "feel good movie" car débordant de bonne volonté de la part d'un technicien sincère qui n'aura jamais caché ses influences. Déclaration d'amour au cinéma de genre, le film repose sur un John Goodman éminemment sympathique portant le film à bout de bras. C'est simple chacune de ses apparitions foutent une peche d'enfer. Sans ses petits soucis d'équilibrage entre le réel et le cinéma, le film aurait gagné en efficacité mais la sincérité (maitre mot pour qualifier le film) qui transpire de ce film suffit à emporter le morceau et c'est avec un gros smile que j'ai bouclé le visionnage.

Une vraie redécouverte!
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Disjoncté - 5/10

Messagepar Pathfinder » Mer 21 Sep 2011, 17:11

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The cable guy 5/10

Voilà donc un petit film tout à la gloire de Jim Carrey. En totale roue libre pendant une heure et demi, Carrey surjoue, cabotine et fait le con comme jamais au service d'un mélange bizarre de comédie absurde et de thriller. Stiller est aux commandes de son second film avec une réalisation somme toute très classique. Le but affiché est de poser la caméra et laisse faire Jim Carrey pour un show de 90 minutes. Ca peut donc clairement saouler pour quiconque est allergique au cabotinage tous azimtuhs de l'acteur.

Au rayon des scènes marquantes, on sourit devant la partie de basket, on se marre bien sur le bottage de cul d'Owen Wilson et l'on atteint le top ( c'est à dire pas bien haut mais sympa quand meme) avec la reprise du Jefferson Airplane toujours aussi efficace. Pour le reste, c'est du remplissage correct avec la meuf d'Apatow qui n'est employé que par Apatow (on comprend pourquoi!), Broderick et Black qui essaie d'exister avec les miettes laissées par Carrey et quelques apparitions marrantes (Stiller et Eric Roberts).

Le film n'est pas long et c'est tant mieux. 15 ans après, c'est donc le meme constat avec un film gentillou dont l'unique but est d'etre un terrain de jeu géant pour sa star.
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Halloween 2 (1981) - 6,5/10

Messagepar Pathfinder » Lun 26 Sep 2011, 10:06

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Halloween 2 (1981) 6.5/10

Donner une suite au chef d'oeuvre de Carpenter semblait une entreprise risquée surtout confié à un mec comme Rick Rosenthal dont c'etait le premier film à l'époque. Conscient du défi, il ne se décarcasse pas et opte pour une suite directe reprenant là ou se termine le premier opus calquant au passage sa réalisation sur celle du maitre. Le choix artistique se justifie bien (j'aime l'idée que tout se passe la meme nuit, t'as juste envie de mater les deux d'affilé!) mais à l'écran le chevauchement avec le premier (les 5 dernières minutes en commun) est très maladroit. On avait quand meme bien calculé qu'on mate la suite d'Halloween!

Conscient qu'il sera difficile d'égaler le maitrise du cadre de Carpenter, Rosenthal choisit de le singer en reprenant les memes partis pris de réalisation à base de prises de vues subjectives, de mini plans séquences maitrisés et de plans fixes classieux (cf. toute la séquence de l'hopital).
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L'apport d'un Dean Cundey au top de sa forme, avec une photo somptueuse, est evidemment d'une grande aide à un Rosenthal que l'on sent par moment à la peine. La légende veut meme que face au résultat final catastrophique, Carpenter lui meme a reshooté quelques séquences pour rendre l'ensemble plus énergique.

En bonne suite opportuniste, on sent que le film s'est bati dans la précipitation et le rythme s'en fait lourdement sentir. Là ou Carpenter maintenait une tension constante par le biais d'une réalisation au cordeau, Rosenthal se contente lui de faire déambuler Myers de maisons en maisons en désoudant les jeunes nanas qu'il croise ou en faisant flipper les vieilles. Il s'amuse donc comme un petit fou à le faire apparaitre en arrière plan. Il en abuse meme un peu trop comme pour montrer que lui aussi peut faire du Carpenter.

Le film se révèle finalement bien meilleur dans sa seconde partie avec la longue séquence de l'hopital. Et il faut dire, que meme si on est dans un exercice de copier coller pénible par moments, les cadres du père Rosenthal sont vraiment soignés et installe enfin une ambiance digne de ce nom. Les plans fixes d'une beauté blafarde, la photo de Cundey et le score de Carpenter repris par Howarth donne de fières allures à cette suite. Mais à cet instant, il est clair que le spectateur s'attend un furieux mano à mano entre Myers et
sa soeur, wow le gros twist qui tue...

Malheureusement, il n'aura jamais lieu ou si peu, la faute à une Jaimie Lee Curtis peu impliquée et scotchée à son plumar tout le film. Et c'est donc l'horripilant Loomis qui prend le relais. Il braille, il repete 25 fois les memes conneries, brasse de l'air et plombe le film de chacune de ses apparitions.

Frustration de taille oblige, il faut donc se rabattre sur le body count et les mises à mort. Pour le premier, ça reste sympathique avec un Myers soucieux de scorer beaucoup plus que le premier. Pour la tripaille, c'est trop timoré. On appréciera au passage un mignon cramage de visage et...ben c'est tout. Quand tu penses à la furia visuelle des italiens à la meme époque, ça frustre d'autant plus de voir une telle franchise aussi sage. Le reste des faits d'armes du boogeyman se limite à des coups de couteau, de marteau ou encore de seringues. On est effectivement bien loin de l'excellente premiere demi heure du second Rob Zombie, mais autre temps, autres moeurs.

Malgré tout cela, le film reste une réussite correcte du genre avec une bonne réappropriation des codes "Halloweenien". Il se pose meme en bon maillon de la vraie trilogie (Halloween, Halloween 2 et Halloween H20) grace à une seconde partie prenante, esthétiquement très réussie et avec quelques plans iconiques. J'adore toujours autant l'infirmière poignardée à bout de bras.
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Et là, il la soulève, et là je kiffe!
Rick Rosenthal se tirera une balle de gros calibre dans le pied en torchant l'un des plus mauvais opus de la série quelques années plus tard. Comme quoi, le mec n'avait pas beaucoup de talent au début de sa carrière et encore moins à la fin!
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Priest - 4/10

Messagepar Pathfinder » Mar 27 Sep 2011, 14:44

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Priest 4/10

Fallait pas etre devin sur ce coup là pour deviner que Priest ne volerait pas bien haut. Sur les bases de son déjà très mauvais Légion, Scott Stewart signe ici une série B vraiment foutraque mangeant à tous les rateliers de la SF. Pour les références évidentes, on y retrouve donc du Matrix, du Blade Runner, du Mad max, certains codes du western, un peu d'arts martiaux (façon ricain donc baclé) et meme si j'osais de la Prisonnière du désert pour le pitch! :shock: Inutile de dire que tout cela est régurgité à l'écran sans la moindre nuance. Mais bizarrement, l'ensemble se suit correctement pour un film aussi bancal. La photo est relativement bien soignée, c'était déjà le seul point fort de Legion et la très courte durée du film (87 minutes, générique inclu) permet de ne pas trop se poser de questions sur l'histoire et les ratés en tout genre. Le film se paie meme le luxe d'une introduction très classieuse par le biais d'un préambule animé du plus bel effet. C'est assurément le meilleur moment du film.

L'histoire suit le transparent Paul Bettany, un pretre désavoué (les pretres ici sont plutot des universal soldiers ninjas, ça aide à resituer!) qui reprend du service contre l'avis de ses pairs pour retrouver sa nièce enlevée par de méchants vampires. Ces derniers d'ailleurs se limitent à de vilaines bestioles en CGI (beurk que c'est mal incrusté) faisant écho au bestiaire de The Descent.

Alors oui Priest, ça se prend au sérieux, ça se veut comme un revival des 80's avec punchlines à gogo, de l'action à foison, un brassage des genres jusqu'à l'overdose mais au final ce n'est rien de tout ça. Tout est survolé et surtout tout va très vite comme si le réalisateur avait peur de gérer ce melting pot d'univers si différentS et si codifiés. Et il en va de meme pour le casting, à l'instar d'un Kar Urban, bad guy sacrifié arrivant comme un cheveux sur la soupe à chaque fois et se faisant botter le cul de la façon le plus expédiée qui soit lors d'une hideuse explosion de train. Meme son de cloche pour le reste de la distribution dominé par un Paul Bettany absent, décidément pas à sa place dans un actionner et par une Maggie Q qui restera un éternel faire valoir féminin dans son expérience ricaine. La palme revient quand meme à Cam Gigandet, shériff horripilant voulant se la peter bonhomme alors qu'il n'en a pas du tout la stature, le charisme et les épaules. Son personnage, ses punch lines, son interprétation, sa présence sont juste des non sens artistiques.
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Mais dans cet océan de bordel et de maladresse, le film ne se subit jamais la faute à un rythme bien géré et surtout une esthétique vraiment soignée. J'arrive pas à detester ce Priest et je n'arrive pas en dire du bien non plus. Ce n'est pas un plaisir coupable mais juste une péloche de SF qui a le mérite d'exister et qui se paie le luxe d'etre bien moins puante que Thor, Cap America et Iron man 2 réunis. Et rien que pour ça, un 4 bien tassé me semble lui rendre justice.
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Mar 27 Sep 2011, 14:56

oooh genereux la ! :nono:
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2011

Messagepar Pathfinder » Mar 27 Sep 2011, 15:01

Beh c'est ce que je me dis mais bon...allez on va dire que je suis dans un bon jour. Puis les derniers MARVEL m'ont tellement foutu les glandes que je revois à la hausse ce genre de prod! :mrgreen:
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