[Dunandan] Mes critiques en 2011

[Dunandan]

Critique supprimée

[zack_]

Me suis refait Dumb and Dumber film ultra culte et tu viens de me donner envie de revoir ce fou d'irene!
Rien que ça ca mérite le coup d'oeil:

[Dunandan]

Oui ma femme était d'ailleurs un peu choquée .

En regardant vos critiques, j'ai mis un peu à neuf la présentation de mes critiques, avec des affiches de film réduites, les informations principales, et la note en fin de commentaire.

[Dunandan]

Little Miss Sunshine, Jonathan Dayton et Valérie Faris (2005)

A l'image de son personnage principal, ce film est une véritable pépite de bonheur. Comme dans American Beauty, mais de manière un peu moins acide, il dénonce les travers de la société américaine, et plus largement, de son idéologie de l'apparence et de la réussite à tout prix. Ainsi, cette famille, désunie, est obligée de faire face à ses démons, au nom du bonheur de la petite dernière, qui amène tout le groupe pour réaliser son rêve. La jeune fille est comme un aimant qui remporte tout de suite l'adhésion, à l'opposé des clichés de petites princesses souvent propres à cet âge. Le reste du casting est bon mais mention spéciale à Steve Carell, qui pour une fois joue naturellement et sans cabotinage, et s'en sort probablement avec l'un de ses meilleurs rôles.

Deux grandes idées s'opposent, celle du père, qui pense qu'il faut être un gagnant, en gros, parce que la société le veut, et une autre idée, incarnée par le rêve plus ou moins impossible des enfants, et par la préférence sexuelle du professeur de littérature qui ne trouve pas sa place dans une morale bienséante. Nous découvrons peu à peu que ce qui compte, pour être bref, ce n'est pas le regard de la société, qui fabrique des monstruosités dont l'un des plus fervents représentants est ce concours qui n'est pas l'Eldorado qu'on pourrait penser. A ce niveau-là, on est bien à contre-pied avec l'idée traditionnelle du Road-Movie où l'herbe est plus verte à l'ouest, en Californie. Il faut ainsi regarder le final pour comprendre le propos du film, vraiment juste et libérateur pour la famille comme pour le spectateur, qui nous charge réellement d'une énergie cathartique : soyons nous-mêmes bordel de merde !!!

Little miss sunshine est donc un joli road-movie doux-amer qui nous emmène à travers tout le pays grâce à un personnage impromptu, au fond à l'image de la famille, une vieille camionnette jaune à la transmission foutue qui requiert ainsi la collaboration de tous ses occupants pour la faire avancer. Une dernière chose, la B.O. est excellente et fait partie intégrale du voyage. En bref, rafraîchissant et libérateur dans sa dernière ligne droite.

Note : 8/10

[zack_]

En regardant vos critiques, j'ai mis un peu à neuf la présentation de mes critiques, avec des affiches de film réduites, les informations principales, et la note en fin de commentaire.

De ce coté là y a pas de contraintes c'est toi qui gère après c'est vrai que la petite photos c'est toujours un plus

[jean-michel]

Oui chacun son style de présentation, moi j'ai choisi la méthode tytydienne.

[Dunandan]

Merci Jean-Mi, j'aime aussi les critiques propres.

J'ai annoncé dans mon premier topic quelques futurs critiques. J'ai là une pile d'une trentaine de mes films à revoir, rescapés de mes ventes. Je ne les ai pas encore tous notés, je garde encore quelques surprises ...

[Dunandan]

Rétrospective Chambaras/films historiques japonais
Baby Cart 1, Baby Cart 2, Baby Cart 3, Baby Cart 4, Baby Cart 5, Baby Cart 6

Lien avec les autres films

Baby Cart vol. 1 Le sabre de la vengeance, Kenji Misumi (1972)

Le Japon féodal, un univers cruel et codifié

Dès les premières images, le spectateur pénètre dans l'univers noir et cruel du code d'honneur typique de l'époque médiévale japonaise. Le Shogun, un simple enfant, a fait un acte (inconnu du spectateur) innommable aux yeux de ses seigneurs, et pour cela, doit mourir. Chaque geste, même dans la mort, est précis, et revêtu d'une signification forte et symbolique. Le symbole est très important dans ce film, comme on le voit à travers les "armes" que portent chaque clan, ayant une signification et une puissance particulières (la connaissance de celles-ci permettent aussi d'identifier ou de démasquer d'autres clans).


Une histoire simple portée par un duo original

Le récit se suit assez bien, aidé par quelques explications sur les clans en place. Mais c'est d'abord une histoire de vengeance, donc on se retrouve aussi en terrain connu.

Ce film introduit une mythologie très originale, celle du Loup et de l'enfant, autrement dit l'exécuteur et l'innocent, qui poursuivent leur quête de vengeance de façon paisible (le générique du début, les montre d'ailleurs marchant calmement sur leur propre voie illuminée de blanc - couleur associée à la mort dans la culture asiatique -), entre un rideau de feu et un rideau d'eau.

Une interprétation magistrale du Loup et de l'Enfant

L'acteur jouant l'exécuteur du shogun est selon moi magistral, incarnant de manière crédible un samouraï devenu renégat par trahison et non par déshonneur, qui n'a pas peur de la mort (ce regard de tueur !), et sait attendre le moment adéquat pour se battre. L'enfant complète le samouraï, en désignant la vie à travers son regard neuf (la chanson qu'il apprend à partir d'autres enfants qu'il entend, les jeux de ballons et les singes qu'il observe, le sein de femme qu'il n'hésite pas trop à prendre pour se nourrir ...). Selon moi, le clou du film et de la relation entre les deux protagonistes est celle où Itto Ogami présente un choix à son enfant : le sabre ou le ballon, autrement dit suivre la voie de la vengeance de son père ou demeurer un enfant et mourir comme sa mère (à partir de cet instant, l'enfant va suivre lui-même une voie initiatique).

Les autres personnages

Les autres personnages importants (pas pour le scénario mais pour le cadre social) selon moi ne sont pas ceux qui sont bien "vus" par la société : la folle qui donne son sein et donc la vie à l'enfant, et la prostituée qui est l'une des seules à reconnaître la force réelle de Itto Ogami malgré sa passivité apparente. J'ai par contre été irrité par les acteurs "méchants" (bien qu'appréciant leur look reconnaissable, ressemblant aux bad guy des westerns spaghetti), le chef du clan Yagyu en tête, et le ton théâtral général de l'interprétation - mis à part quelques exceptions comme l'exécuteur - mais c'est peut-être l'époque (l'interprétation des acteurs est très marquée par le Théâtre Nô, qui exagère les gestes et le ton de la voix) qui veut ça. C'est dommage d'ailleurs qu'il n'y ait pas de "méchant" digne d'Itto Ogami.

Un rythme inégalement maîtrisé et un environnement sonore étrangement épuré

Le film est très lent (heureusement qu'il ne dure pas longtemps), et le temps s'étire - parfois au désespoir du spectateur - : c'est malgré tout une caractéristique propre au genre du Chambara (ressemblant sur ce point aux western spaghetti : il est bien connu que Sergio Leone a puisé en partie son inspiration de certains films de Akira Kurosawa). L'ambiance sonore et musicale est quasiment existante, épurée (au début j'ai crû à un problème de prise de son, mais à mon avis c'est trop récurent pour être un simple problème technique) : de ce vide sonore se dégagent essentiellement la voix caverneuse de l'exécuteur - héros du film - qui remplit l'espace, les rires et facéties de l'enfant qui apaisent l'atmosphère lourde qui se dégage du film, et les bruits du sabre qui coupent le fil de l'air.

Des combats au style baroque de qualité un peu inégale

Ils sont très courts et réalistes - le sabre des samouraï est souvent mortel dès le premier coup porté -, avec hémoglobine et membres tranchés, dont j'ai surtout retenu deux face à face : celui qui se passe dans l'eau, et un autre dans le champ de blé, non seulement parce que ce sont des plans exceptionnels dans une réalisation quand même assez austère - malgré quelques perles visuelles -, mais également parce que Itto Ogami sait ici particulièrement utiliser l'environnement (l'eau et le soleil) pour abattre son adversaire. Il y a déjà quelques utilisations du berceau de l'enfant dans le combat - qui sera un véritable outil à la James Bond dans certaines suites postérieures-, mais ne sont pas encore très bien exploitées à mon avis.

Tous les thèmes de la série sont déjà présents

Nous avons la relation antinomique de la mort (l'exécuteur) et de la vie (l'enfant), l'utilisation du berceau comme arme, et un personnage principal déjà bien en chair. Il y a aussi certaines scènes emblématrices (celles de la folle ; celle des jeunes fous qui veulent identifier Itto Ogami en le testant au combat ; le refus par ce dernier de se suicider selon le code d'honneur des samouraïs, et retourne ce dernier contre ses détracteurs, la prostituée, ...).

Très bon commencement pour la série avec plusieurs scènes emblématiques et son style manga/bis, mais qui souffre d'un léger problème de rythme et d'un adversaire caricatural.

[Scalp]

dit donc Way, ton copain y sait pas noter

[Dunandan]

Ce n'est pas parce que je lui ai trouvé des qualités indéniables, des éclats de génie (deux combats courts mais superbes, le début d'une série originale et sans concessions, ...) que ce film m'a particulièrement plu. Je me suis même un peu ennuyé malgré sa courte durée. Il manque tout simplement un alter-ego à la hauteur de Itto Ogami, et également plus de combats inoubliables, une meilleure histoire, une réalisation plus solide.
Peut-être que je vais ajuster ma note en fonction des autres épisodes. On verra. Mais pour le moment je n'ai pas mis le 7 minimum que je mets d'habitude quand je me suis amusé, à prendre au sens large du terme.
Je voudrais aussi ajouter que j'ai beaucoup de respect pour les chambaras et que je peux être plus sévère et plus exigeant sur ce genre-là.

[Scalp]

Misumi c'est des plus grand réalisateurs de chambara ( Pabel note je viens de faire tes compliments au gars moins doué que Gosha ) et Baby Cart c'est un des meilleurs chambara ( bon le 2 est meilleur ) franchement en réal pur ça tue, bon après l'histoire est concentré un max mais je préfère une histoire qui va à l'essentiel qu'un film de 2h qui brasse du vent.

[Dunandan]

Oui, je sais ça, j'avais déjà vu tous Les Baby Cart avant, ainsi que certains épisodes de Zatoïchi et quelques chambaras par ci et par là (dont le génial Sabre du mal, Goyokin).
Bon, après que j'aurai vu ma petite dizaine de chambaras encore disponibles dans ma dvdthèque, je mettrai à jour mes notes. Mais ce qui compte le plus pour moi, ce sont les commentaires. Les notes ne sont que le reflet du plaisir que ces films ont eu effet sur moi, mais après une série de comparaisons, elles vont peut-être changer.
C'est le premier chambara que j'ai vu depuis longtemps, j'ai peut-être oublié qu'ils sont tous aussi lents !

[Scalp]

ah bein pourtant Baby Cart dans le genre c'est carrément les chambarra les plus nerveux, la lenteur ça fait partie intégrante du chambara.

[Dunandan]

Enfin bref, je ne suis pas encore dans mon trip chambara, et sûrement que je vais rehausser ma note après ma petite rétrospective. J'ai besoin de comparer et pas de me fier à mon seul plaisir pour noter. J'ai vu trop de films assez nerveux, ce qui peut fausser mon jugement, surtout pour ce type de films. Wait & see

[francesco34]

C'est un genre très voisin du western, on sent les influences mutuelles. Donc effectivement parfois une certaine lenteur...
J'ai vu Sanjuro de Kurosawa l'autre jour, c'est dans la ligne de Yojimbo, Leone y a pas mal puisé son inspiration.