[osorojo] Mes critiques en 2011

[erferf]

Ha ouais, Papillon je l'ai vu il y a un bon bout de temps mais j'avais bien accroché aussi ^^

[Scalp]

De Schaffner faut surtout voir le Seigneur de Guerre !! ( film injustement méconnu )

[osorojo]

RAISONS D' ÉTAT | 7/10

Raison d'état est un film attirant. D'une part son casting promet de belles choses et d'autre part son côté historique est des plus intéressants, la thématique espionnage sur fond de guerre froide titillant généralement notre curiosité. Cette dernière sera bien rassasiée après plus de 2h30 d'un long périple en terre du mensonge et de la trahison.

De Niro laisse le temps au film de se développer et prend son temps pour nous narrer la vie d'un homme central dans la naissance de la CIA. Ainsi de son entrée dans une confrérie secrète très puissante jusqu'à sa prise de position à une place très influente au sein de l'agence, en passant par sa vie familiale houleuse, rien ne nous est épargné. Et je dois dire que pour ma part, j'ai trouvé ça un peu limite par moment, au niveau de la narration et de la temporalité du récit notamment. En effet, De Niro jongle avec le temps, enchaînant les séquences comme un puzzle temporel, nous aidant d'un petit sous titre précisant la date histoire de ne pas nous perdre totalement. Certes, tout est passionnant, on prend du plaisir à assister aux différents retournements de situation, mais c'est peut être un peu trop dense et ambitieux pour un seul film.

Par exemple, toute la trame familiale m'a carrément saoulé. Entre Angelina Jolie en train de prier son bel étalon de la mater de temps en temps et le gamin geignard qu'on sait dès sa naissance qu'il fera les mauvais choix plus tard, on est pas gaté et ça plombe l'ensemble. Heureusement que le film nous offre une jolie palette de second rôle qui vient rattraper le coup. On a même le droit à un petit passage éclair de Pesci, ça fait bien plaisir !

Un film très intéressant donc mais qui pour moi souffre un peu de sa longueur. Ou peut être de sa courte durée vue la quantité d'évènements que De Niro s'emploie à mettre en scène. Du coup, plaisir un peu mitigé en fin de film, il m'a manqué quelque chose pour lier le tout plus joliment.

[osorojo]

EDEN LOG | 6/10

Un réalisateur français qui se frotte à la SF avec des corrones, faut dire que sur le papier ça attire parce qu'il y en a pas des masses. On a donc véritablement envie de les encourager et c'est dans cet état d'esprit, plein d'attente et d'envie, que j'ai regardé Eden Log. Et même si le constat final est plutôt mitigé et que pour moi Eden Log souffre d'une ambition un peu trop grande au vue des moyens mis à disposition, il y a fort à parier que les prochains films de Franck Vestiel nous réservent de belle surprise.

Le point fort du film, c'est clairement ce côté couillu et sans concession dans ses ambiances et sa narration. La photo est craspec à souhait, on est vraiment oppressé par les différentes salles dans lesquelles passe Cornillac. Le film est en effet très influencé par les jeux vidéos et met en scène un personnage qui passe de pièces en pièces pour arriver au finish en résolvant diverses énigmes. Même si l'intention y est et que quand on est un minimum joueur, c'est tripant, sur la longueur ça a du mal à tenir la route. Ainsi le côté redondant de la situation agace rapidement et on finit par ne plus se sentir concerné par la quête de notre galérien. Surtout que les moyens mis en oeuvre se révèlent être un peu limites, à l'image de cette fin qui sent bon le projet fini à l'arrache avant la sortie. Ca manque d'écriture pour donner du jus au propos du film et surtout donner à la scène finale la pêche qu'elle mérite. Là on est un peu devant un soufflé qui ne gonfle pas à la cuisson. Les ingrédients sont là, les attentes également, mais c'est la déception et l'ennui qui gagnent le spectateur.

C'est vraiment dommage parce qu'on sent vraiment beaucoup d'envie dans ce film, mais ça manque d'expérience et de finition. Peut être la prochaine fois

[zack_]

Ce film est une blague! Même si je réfute pas la réalisation bien jolie, la fin c'est un gag! ou alors mon esprit est pas assez ouvert pour comprendre cette conculsion encéphalogiques

[Dunandan]

WARRIOR | 6/10

Il en fallait une, la voici, une critique de Warrior un peu à contrepied de l’esprit ambiant. Même si le film a des qualités indéniables dont nous allons parler, j’ai pour ma part trouvé que le réalisateur habillait un sujet tout sauf original d’un vêtement un peu tendance, à savoir les arts martiaux mixtes. Cette discipline, médiatisée de belle façon par l’UFC a en effet vu sa côte exploser ces dernières années et, en fan de la discipline, je dois avouer que je ne suis à aucun moment rentré dans la cage avec les combattants. A vrai dire, je suis ressorti de la salle saoulé par beaucoup d’air brassé pour pas grand-chose.

Commençons par les points positifs du film, et son plus bel avantage, ses acteurs. Un trio de tronches pas possibles, Tom Hardy en tête, vraiment impressionnant, dont chaque mouvement laisse dans l’air une trainée de charisme de haut vol. Ainsi, la trame principale du film, ce drame familial, intéressant malgré son manque d’originalité, est plutôt bien amenée, et même si on n’est jamais véritablement surpris par son déroulement (tout est hyper convenu, excepté les faits d’arme d’Hardy mais bon …), ça passe très bien. Nick Nolte est convaincant dans sa retenue et donne au film un soupçon de subtilité vraiment bienvenu, pour nous offrir quelques unes des plus belles scènes, comme cette rechute alcoolique teintée d’une pincée de réconciliation. Ces jolis passages sont en plus assez travaillés niveau photo mais sont malheureusement trop rares pour donner à l'ensemble une homogénéité de forme et de fond.

Le premier problème du film, à mon sens, vient de l’enrobage fait autour de l’histoire pour lui donner de la consistance, avec, en tête de file des éléments vraiment agaçants, tout le background scolaire de Brendan à coup d'élèves amoureux, de proviseurs compatissants... Sérieux, ça plombe trop le film. Mais c’est à l’image de ce qu’a fait le réalisateur pour opposer à gros coups de marteau piqueur pneumatique les deux frangins. C’est pénible ce manichéisme dans toute la première partie du film. L’un est vêtu de blanc, bon père de famille apprécié de ses collègues et surtout de ses élèves auprès desquels il a une côte folle (il en profite même pas, bah non il est trop gentil), l’autre est un bad guy intransigeant à la mine patibulaire et peu serviable, une boule de nerf cachée sous des vêtements sombres. Tout les oppose, y compris leurs combats, favoris contre challenger, stand up bourrin contre encaisseur grappleur. Ca m’a carrément saoulé, et la seconde partie du film qui essaye de nuancer le perso de Tommy est tellement graveleuse (Semper fi blablabla) que j’étais déjà hors de portée pour me remettre dans le film. Surtout que Cameron (LA femme du film) ne manquait pas également de nous la jouer cucul la praline dans son évolution vis-à-vis des combats de son mari pour finir, en bonne Adrianne des temps modernes, au premier rang à portée de la sueur et du sang. Quel dommage de traiter tous les à côtés de l’histoire principale avec aussi peu de subtilité.

Mais là où le film m’a littéralement achevé, c’est clairement dans sa gestion des combats. Tant au niveau de l’histoire que de la réalisation. Alors c’est génial, on assiste à un tournoi réunissant la crème du MMA, mais on a que des boulets en face des deux frangins en plus d’un gros russe, relan poussiéreux d’un vieux Drago déjà pas terrible à l’époque. Et pour les combats en eux même, bah c’est bien simple, on cale rien, c’est illisible, abusé en effets vraiment malvenus (mouvements de caméra rapide tout flou, tout est cadré hyper serré, à part les quelques slams qui sont bien rendus (et dont O’connor abuse carrément) bah c’est vide. On ajoute à tout ça un combat final complètement loupé, et limite utopique (le gars se fait briser l’épaule, retourne au combat avec un seul bras en guise de garde, en prend plein la tronche et l’arbitre arrête pas … ok c’est des gladiateurs, mais bon, c’est pas Rome non plus quoi) et c’en était fini de mes derniers espoirs. Surtout que le réalisateur choisit de zapper complètement l’entrainement des deux frangins, donc on a rien d’autre à se mettre sous dent. Non pas que ce soit un mauvais choix de ne pas tomber dans la facile trame « Pas bon > entrainement avec tortue géniale > Trop fort », mais faut assurer derrière si on veut tout miser sur le tournoi.

Enfin voila, grosse déception pour ma part. J’attendais beaucoup du film, peut être trop, et malgré un capital sympathie qui lui était déjà acquis avant que j’aille en salle et des acteurs énormes, Tom Hardy confirmant tout le talent qu’on lui connait, le film n’a jamais passé la seconde et j’ai carrément senti la fumée sortir du capot avant même d'avoir pu gouter aux délices des grandes vitesses.

[Criminale]

Je les trouve lisible les combats, j'ai été vraiment pris par l'intensité et j'étais bien a fond même si la fin est prévisible ça n'enlève en rien de la force du film.

[nicofromtheblock]

Même si la façon dont sont filmés les combats ne m'a pas trop gêné, il est clair que si on est habitué à regarder les combats de MMA à la télé, il est un peu difficile de s'adapter à ce parti pris de filmer les combattants au plus près. En même temps, le réalisateur n'avait pas vraiment le choix vu que les acteurs ne sont pas de vrais combattants de MMA, ça se serait tout de suite vu avec des plans un peu plus larges et plus posés.

[Scalp]

j'ai pas trouvé ça manichéen du tout, ça va bien plus loin que le gentil frère et le méchant frère où alors on a pas vu le même film.

[Alegas]

Ouais le perso de Tom Hardy est loin d'être un bad guy, ses motivations sont tout aussi louables que celles de son frangin.

[osorojo]

@Nico et Criminale : franchement y avait bien mieux à faire pour les combats. Qu'O'Connor les rende visceraux en abusant de plans serrés et d'effets de flou pourquoi pas, mais y a un moment t'as le droit, par exemple, de virer la cage qui saoule tout le temps pour taper des plans un peu plus chouettes. Soyez honnêtes, ça vous a peut être pas dérangé, mais faut quand même avouer que c'est loin d'être transcendant niveau réal quoi :/

@Scalp : j'ai juste dit que le traitement des deux persos, dans leurs apparences, était super mannichéen. Tout est fait pour les opposer, noir contre blanc. Alors ouais, c'est nuancé dans le développement des faits d'arme de Hardy, mais on a bien vu le même film et je persiste dans cette voie. Y avait moyen de nuancer encore plus, parce que là, quoique t'en dise, l'amenée des deux persos est vraiment faite avec des gros sabots ..

[Scalp]

Il reprend une figure du genre, les 2 frères opposés pour le contourné lors du climax de la plage, ainsi pendant plus d'une heure on a le gentil et le méchant ( enfin pas vraiment mais tu le perçois comme ça ) puis quand on a le climax de la plage, la perception des 2 personnages change et le gentil est pas si gentil que ça.

[osorojo]

On n'a pas vraiment le gentil et le méchant à proprement parler. Quand je dis manichéen, c'est large, c'est pas forcément gentil méchant au sens propre, c'est plutôt blanc et noir. M'enfin, c'est un détail de ce qui m'a un peu rebuté dans le film, j'en fais pas l'essentiel de ce que je lui reproche On s'en doute un peu dès le départ qu'en fait ils sont tous les deux sensiblement gentils, leur enfance et ce qui s'est passé avec leurs parents étant obligatoirement source de traumatisme. Perso j'ai jamais été pris de court dans le film, rien ne m'a surpris j'ai trouvé tout super prévisible dès l'intro des personnages tu sais ce qui va se passer dans les grandes lignes et c'est un peu embêtant :/

Et puis qui c'est qui gagne à la fin, hein ?! Perso je lui aurais fait prendre sa race au professeur, là c'est trop mignon quoi, je t'aime et hop brute épaisse soumise car coeur touché.

[nicofromtheblock]

quand on a le climax de la plage, la perception des 2 personnages change et le gentil est pas si gentil que ça.

Je dirai plutôt que le méchant n'est pas si méchant que ça. Parce que, de son côté, Brendan n'a vraiment rien à se reprocher : son frère lui en veut de les avoir abandonné lui et sa mère mais il est juste parti faire sa vie avec sa femme et il ne savait même pas que sa mère était malade.

[Scalp]

, rien ne m'a surpris j'ai trouvé tout super prévisible dès l'intro des personnages tu sais ce qui va se passer dans les grandes lignes et c'est un peu embêtant :/

Et puis qui c'est qui gagne à la fin, hein ?! Perso je lui aurais fait prendre sa race au professeur, là c'est trop mignon quoi, je t'aime et hop brute épaisse soumise car coeur touché.

Bein c'est un succes story c'est un genre à part entière, c'est jamais novateur, on sait où ça nous emmène forcément, après l'issue du combat final pour moi elle est logique, c'est un cheminent classique, une fois que toute la haine disparait de perso de Hardy, il a plus aucune raison de combattre, de plus la fin sans dialogue et sans pathos pour moi c'est d'une puissance sans précédent.

quand on a le climax de la plage, la perception des 2 personnages change et le gentil est pas si gentil que ça.

Je dirai plutôt que le méchant n'est pas si méchant que ça. Parce que, de son côté, Brendan n'a vraiment rien à se reprocher : son frère lui en veut de les avoir abandonné lui et sa mère mais il est juste parti faire sa vie avec sa femme et il ne savait même pas que sa mère était malade.

Oue mais rien n'empêchait Brendan de partir avec eux et sa femme ( bon là j'extrapole ), le perso de Hardy a vécu ça comme un abandon et on se rend compte que finalement Brendan il est pas si exemplaire qu'on nous le montre.