![Image](http://assets.nydailynews.com/img/2008/02/13/gal_great_race8.jpg)
Tout le préambule de cette course autour du monde ne tourne qu'autour de parades désopilantes exécutées merveilleusement par une caricature de mode, le grand Leslie, contrecarré par des tentatives de remises à niveaux sans cesse avortées par un hargneux destiné aux glissades perpétuelles.
Les deux camps sont un partenariat à la frontière d'une terre inconnue, celui qui réussit tout ne peut ressentir le désespoir continuel de l'échec du second et inversement.
La perfection et son inverse s'affrontent sur un terrain mêlant réussites et échecs cuisants répétitifs, le professeur Fatalitas adepte de la déroute à temps complet valorise ses prestations navrantes par de fantastiques casses gueules dignes du Guinness.
Cette méchanceté bête et simpliste corrigeant elle-même les outrances de son propre disciple entretient la tolérance et la sympathie acquise envers cet incorrigible petit bonhomme en noir dont les coups lui sont éternellement retournés par un éternel vent contraire, ses malchances en chapelet attise une compassion morale en puissance.
Fatalitas est d'une bétise presque délicieuse sur le marché de la gloire où les stéréotypes font scintiller les dents des plus beaux au soleil. Le noir contre le blanc ceci sur des milliers de kilomètres par tous les temps, désastres et incompétences à perte de vues sous une pluie de gags avec en prime une gigantesque bataille de tartes à la crème, hommage à deux autres adeptes de la gamelle perpétuelle, Laurel et Hardy.
Ce film extrêmement drôle de bout en bout est presque Kantien, il définie comme grandeur négative l'échec se débarrassant d'une antinomie pesante pour devenir par une certaine équivalence exécutoire l'égal mais inverse de la réussite. Fatalitas le prouve le nez dans le crottin par cette phrase :
« Voilà un exploit que le grand Leslie n'est pas près de réussir ».
Le bon et le méchant sont enfin réunis par la complémentarité d'un seul verbe « séduire » chacun avec leurs armes respectives qui finalement ne sont que le principe de l'univers, deux forces contradictoires mais complémentaires.