La Horde Sauvage de Sam Peckinpah
We all dream of being a child again, even the worst of us. Perhaps the worst most of all.
Après avoir vu Chien de paille, il fallait que je redonne une change à cette Horde Sauvage. Des enfants se délectent devant la mort de scorpions alors que le réalisateur fait des arrêts sur images crayonnées pour présenter une horde qui sera impitoyable.
Le film représentatif du western dit crépusculaire car on suit une bande de voleurs ayant une vision nostalgique de leur vie passé désirant tout plaqué une bonne fois pour toute. L’originalité de ce western est le parcours de ces hors-la-loi, joyeux lurons, qui entre deux massacres profitent de leur butin pour boire et se payer des femmes de joies. A travers des zooms, dézooms, ralentis et autre flashback Peckinpah va rendre attachant sa bande de brigand qui jure, crache, tue et profite de la chaire tout en s’offrant sauna et bain de vin.
Comme tout bon western, Peckinpah nous fait voyager à travers des paysages variés mais s’avère surtout prenant par l’ampleur de ses 3 scènes d’actions et de ces scènes de foule, le summum de cette structure reste son centre après une fête bien arrosée, on suit l’attaque silencieuse d’un convoi d’armes suivi de la destruction d’un pont pour finir sur le général mexicain en pleine guerre, rien que pour voir l’enchaînement de ces séquences le film vaut le coup d’œil.
On ressent véritablement l’urgence de la situation lors du massacre d’introduction et de fin, mais le côté frénétique cache une mauvaise gestion de l’espace (voulu ?) comme la bande de chasseur de prime, on se demande qui a tiré sur qui. Peckinpah ne lésine pas sur la violence mais cela ne cache pas certaines faiblesses du récit comme l’amitié mexicaine qui mène nulle part (alors qu’on attend un mouvement rebelle) et les chasseurs de primes à la traine, limité à être de simple spectateurs, venant ralentir tout le trajet.
La horde sauvage aurait gagné à dépecé de quelques bouts de gras inutiles qui viennent ré-expliquer ou surligné l’action, tout comme le jeu d’acteur, Peckinpah ne fait pas dans la demi-mesure, il force tous ces protagoniste dans un élan théâtral à rire constamment cela donne une fraicheur communicative mais au final cela désarçonne les moments de tension.
La chevauchée aurait pu être plus intense, en l’état La horde sauvage est juste un bon western bien sympathique voir surprenant par son ampleur qui ne lésine pas sur sa violence quitte à descendre femme et enfant.
7.5/10