[Waylander] Mes critiques en 2011

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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar alinoe » Sam 17 Sep 2011, 16:39

Dans l'ensemble je plussoie la critique de Waylander sur le Loup-Garou de Londres, même si j'aurai mis 5,5. J'ai été vraiment déçue par l'histoire, la touche comique effectivement mal exploitée et les interprétations. En fait, avec tout le buzz autour de ce film, j'attendais vraiment autre chose. Par contre je trouve la transformation en loup-garou très réussie.

En matière de films de Loup-garou, je lui préfère largement "The Wolfman" (1941), le très onirique "La Compagnie des loups", voir même "Wolfen".
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Sam 17 Sep 2011, 16:42

ah , c est vrai que le wolfman de 41 , ca , c'est vraiment le top quoi :super: :love:
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Waylander » Sam 17 Sep 2011, 17:09

Heatmann a écrit:
Waylander a écrit: je vous comprend pas sur ce film.". :eheh:


mais c'est LE film de loup garou , largement considerer comme le meilleur du sujet depuis des lustre .



edit: bon rien en fait ça fait 15x qu'on a ce débat. :mrgreen:
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Sam 17 Sep 2011, 17:39

La Compagnie des Loups et son onirisme à 2 francs c'est de la belle daube 8)
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Sam 17 Sep 2011, 18:49

ouaip company des loup et meme howling c est bien surcoter ces 2 la 8)
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Planète interdite - 6,5/10

Messagepar Waylander » Dim 18 Sep 2011, 10:51





Encore un classique de la SF, un des premiers films du genre en couleur et cinemascope (ça se ressent car celui-ci n'est pas très bien exploité mais forcément la forme du film bénéficie d'une nouvelle dimension) duquel découlèrent plusieurs chef d'oeuvre de la SF comme Alien (dont Scott reprendra le traitement de l'entité maléfique invisible , discrète et silencieuse qu'on ne montre qu'en partie par indices) et qui peut se targuer d'avoir sut exploité les "peurs" de l'époque (nucléaire, apocalypse, guerre, catastrophes naturelles à ses débuts etc...) d'une autr façon : en plaçant l’Homme et sa quête du Savoir comme l'initiateur de sa propre chute. Les thèmes inhérents au genre sont bien présent mais le film n'est pas précurseur pour autant. Au cinéma oui mais la SF littéraire bien plus ancienne possédait déjà des thèmes similaires et mieux exploités.


Planète Interdite dresse surtout le portait de deux hommes et d'une femme face à l'inconnu. Le vieux survivant solitaire fut face à la planète et s'y construisit une nouvelle vie avec sa fille qui se retrouve face aux hommes venus les délivrer : le film commence presque à partir sur un trip viscéral avec la frustration sexuelle , la découverte -par la femme adulte mais innocente- des plaisirs de la chaire etc...mais en fait c'est vite expédié, on passe à autre chose. Autre époque, autres mœurs mais c'est sous-entendu assez nettement. Les protagonistes ne sont pas vraiment développés, le film penche énormément vers le côté rétro-futuriste kitch de l'époque (les coupes de cheveux précises et raies sur le coté gominés, les costumes improbables, le design des vaisseaux encore sous la forme classique et naïve de la soucoupe métallique circulaire, les pistolets lasers-jouets, et on retrouve même le fameux portail de de déccélération repris dans Star Trek pour la téléportation par exemple...) mais avec un charme indéniable: les mate paintings et décors studios charment le regard mais les musiques électroniques énervent : les bruits stridents et cie ne sont pas du plus bel effet.


L'histoire est sympa , c'est un planet opera gentillet avec une planète finalement peu exploitée mais la grandeur des décors extraterrestres à la fin sont géniaux. Le final est assez nerveux et là encore on pense à Alien : l'alarme, l'excitation des systèmes électriques, les sons , le monstre invisible qui poursuit les personnages centraux du film...C'est vraiment une bonne idée que de n'avoir jamais montré l'alien : il est invisible et à part des empreintes de pas, un moulage d'une d'elles ainsi que le contour de la bête aperçue grâce au système d'alarme du vaisseau terrien. Le design aurait été foireux je pense et du coup même le message du film s'en trouve plus profond avec une pertinence philosophique indéniable.

Un film précurseur et coquet qui en refroidira certains à cause du design dépassé ,encré dans son époque ,le tournage studio aujourd’hui très flagrant (mais le charme opère) ainsi que Robby le robot, culte alors qu'inutile dans le film dont le design et les compétences "jouet" deviennent assez ridicules. Le robot de le jour où la Terre s'arrêta (sortie 6 ans avant pourtant) était simpliste mais ça faisait vraiment robot au moins et il avait une vraie présence, il dégageait une aura indéniable. Il est clair que la majorité de ces films furent une source importante pour la plupart des chef d'oeuvres de la SF des années 80 et 90. Profitons d'un acteur qui n'en était qu'à ses débuts et qui pourtant montrait un vrai talent, pour un rôle sérieux : Leslie Nielsen. :mrgreen:

A noter un travelling bien placé, savant et combien de fois réutilisés par la suite des les années qui précédérent le film :



Plan qui démarque vraiment du film et instaure une ambiance presque paranoïaque : les deux soldats discutent de la planète et de leur relative facilité à s'y adapter. La caméra passe au-dessus d'eux et l'un d'eux s'inquiète parce qu'il a entendu une respiration. La caméra continue jusqu'aux escaliers de la trappe du vaisseau. La suite ne correspond plus à ce mouvement puisqu’on se retrouve l'intérieur de la soucoupe. Les hommes dorment et la trappe s'ouvre toute seule. Inquiétant, mystérieuse, cette scène prouve encore que Planète Interdite a réussit le pari de mêler plusieurs éléments qui ont su inspirés pleins d'autres cinéastes, mais lui-même n'a pas su épouser une direction puisqu’il ne fait qu'effleurer ses sous-intrigues (la love story, l'intrigue angoissante et horrifique, la mythologie des Krells et cie..)
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar jean-michel » Dim 18 Sep 2011, 15:04

Ce film je l'ai vue tellement de fois depuis mon enfance !! il passait tous les ans à la télé!! :super:
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Dernier roi d'Écosse (Le) - 7,5/10

Messagepar Waylander » Dim 18 Sep 2011, 17:08





Passons outre les directions fictionnelles empruntées par le réalisateur et le scénariste et fixons-nous exclusivement sur le film en tant que tel.
Second film du cinéaste, Le Dernier Roi d’Écosse s'éloigne littéralement des schémas classiques du genre : l’histoire d'amour impossible n'existe qu'en filigrane (même pas un baiser), les bons sentiments sont absents. Ici, le personnage principal ne reste pas en Afrique pour y trouver son salut dans l’humanitaire mais fuit littéralement un pays qui sombre et plus intiment un homme dont le charisme à la fois troublant, hypnotique et déroutant l'a figé et cloué sur place. Surfant sur la vague politiquement incorrect et sans concessions d'un Lord of war , The Last King of Scotland s'intéresse ici à l'humain : le jeune banc tout frais sortit des études de médecine que la vie familiale gave au plus haut point (le réalisateur n’insiste pas dessus et c'est très bien : en 3 min en comprend ce qu'il veut: l'aventure, fuir sa vie ennuyeuse et ses parents coincés) et se trouve une ovation toute naive d'aller vagaboner en Ouganda, pays choisit d'ailleurs au hasard (donc ici, c'est vraiment l'anti-héros par excellence : il n'a pas en lui les germes d'un héros habité par un altruisme débordant envers les pauvres en Afrique mais se choisit une destination sur un globe et pointe son doight à l'arrache). McAvoy est brillant dans son rôle : le juen mec qui ne pense qu'à flirter, baiser, qui se croit un peu en vacances mais se rend vite compte de ce qui l'entoure.

Gillian Andeson (Scully dans X-files our les incultes) n'est pas très utile au récit mais elle se justifie par cette volonté de faire un long-métrage "différent". Il y a une attraction entre elle et le jeune médecin fraichement débarqué mais son mari, son travail et ce pays ne peuvent qu'entraver une amourette qui aurait nuit au récit. Elle n'apparaitra qu'au début du film et une apparition lors des dernières 20 min. Même pas un baiser (juste effleuré)et aucune suite. Nicholas (McAvoy) est tellement charmé et envouté par l'Ouganda qu'il fantasme à travers l'immense Forest Whitaker, totalement habité par son rôle, qu'il en oublie son regard critique et sa prise de recul. Le Président Amin, dont les décorations militaires se multiplient au fur et à mesure du film, est un grand enfant lunatique qui passe du jovial à la colère la plus subite. Le scénariste est bien brossé cette relation entre père spirituel (je dirais même plutôt "exemple" ou "héros") et un jeune adulte face à un homme qui représente la combativité, l’espoir et le renouveau d'un pays à cheval entre la pauvreté, la guerre et la maladie.

La réalisation est soignée, sur une base académique, Kevin McDonald tente d'enrichir son film par des gimmick sympas (le montage est parfois épileptique) et la majorité des scènes sont souvent très découpées. Cela permet de donner un coup de fouet au film qui possède un sujet qui aurait pu vite être ennuyeux ou en tout cas très plat dans sa forme. Les plans sont toujours recherchés et le film possède un nombre assez considérable d'idées de mise en scène comme l'entrée en scène d'Amin. On passe parfois par du caméra à l'épaule de façon très discrète et ça immerge assez bien au début en tout cas, dans les villages, le travail des médecins etc..façon reportage. Le reste est plus posé mais par moment on voit que c'est encore de la shaky cam juste là pour donner du relief et du mouvement au long-métrage. La narration est limpide et c'est juste un peu dommage que le scénariste n'ait pas brosser quelque chose de plus épique, plus géopolitique et complexe parce que là c'est quand même manichéen au final (le black présent et un gros dictateur mais jamais on te dit pourquoi alors que ce genre de mecs sont placés par les Anglais (ou Français ou USA) pour maintenir une certaine pauvreté et des régimes qui empêchent les pays et le continent africain d'émerger alors que c'est là que gisent une grande majorité de richesses de la planète). On a juste un court dialogue intimiste entre Amin et Nicholas qui révèle qu'il a été formé par des Britanniques.

Les quelques personnages secondaires sont au départ traités comme des sortes d'espions et ennemis infiltrés en Ouganda pour mettre à bas un président qui ferait pour une fois du bon travail en Afrique mais non, en fait Amin est vraiment LE dictateur qu'il faut arrêter. Pour ma part je trouve ça "facile" même si les faits sont sont ce qu'ils sont je trouve ça dommage de faire un film pareil : ça n'aidera pas ce continent de montrer que le peuple y est crédule au possible et versatile (un nouveau président arrive et le peuple l'aime déjà puis au final tout s'inverse). Il ya tout une organisation derrière et de tous les films sur l'Afrique Noire c'est le moins prise de risque à ce niveau. Constant Gardener ( ou même Blood Dimaond) exploitait bien plus cette idée de la main mise des pays comme les USA, la France et l'Angleterre sur certaines anciennes colonies. Bon au final le film est passionant, rythmé par l'intrigue et la forme tout en bénéficiant de perosnnages consistants et d'acteurs talentueux. Amin qui passe du regard inquiétant, sur la qui-vive, paranoïaque, au faciès le plus doux, naïf et enfantin : la scène de l'échange de chemise, l'intimisme entre lui et le jeune médecin, tout est criant de vérité.


L'histoire et vraiment construite comme une descente aux Enfers par laquelle McAvoy passe d'une jeunesse insouciante , hédoniste et opportuniste à un statut bien plus adulte, plus sérieux, quais engagé dans la politique d'un pays qu'il ne connait pas mais dont il pourra de moins en moins échappé. Tout se referme autour de lui, les seules personnages qu'ils aiment le quittent (Gillian Anderson qui détourne son regard quand il court après le camion), Kay qu'il met enceinte et retrouvée morte et démembré par les hommes d'Amin... Nicholas n'est pas un héros, c'est même entièrement de sa faute tout ce qui se passe et son aveuglement l'a littéralement embarqué dans un machinerie dont il ne peut se détourner. D'ailleurs, Amin est lucide sur les sentiments du jeune homme : " Bud you did it. Why ? you want to know why? You did it because you love me". Un film aux allures de biopic (il y avait de quoi faire) pendant lequel on se surprend à sourire quand Amin parle avec bonhommie et à se sentir acculé quand il pique une colère.


Amitié improbable et envahissante dont les humeurs changeantes amènent Nicholas à comprendre à quel homme il a réellement affaire.


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Messagepar Waylander » Dim 18 Sep 2011, 17:34

J'ai oublié de parler de l'accent que prend Whitaker. Comme quoi en Vo interprétation net le travail d'un acteur prenne une dimension toute autre que les VF qui n'inclut justement pas ces détails importants. C'était pareil pour Braveheart. Tout un taff mis de coté en VF. Sinon j'ai zappé : La personnalité enfantine d'AMin prend encore plus de relief avec les scènes qui nous le montre à cheval imitant les cow boy ou encore habillé en écossais, qui se fait roi d’Écosse en Ouganda. Comme un enfant, il construit et peut casseer du jour ou lendemain son jouet.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Dim 18 Sep 2011, 17:36

Les accents c'est toujours un truc qui saute sur les VF, genre celui de Di Caprio dans Blood Diamond, tu vois qu'il y a un putain de boulot mais en VF bein c'est zappé, ou bien encore l'accent de Pacino dans la VF de Scarface qui a mes yeux donne un coté nanard au film.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar zack_ » Dim 18 Sep 2011, 21:11

Way rajoute ton oubli dans la critique tu peux l'éditer à souhait ;)
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Milkshake » Dim 18 Sep 2011, 21:25

Le dernier roi d'Ecosse, grosse performance du duo ça restera peut être leur meilleur rôle pour tout les deux et ça restera peut être le meilleur film de Kevin Mcdonald (au vu de son dernier désastre péplumien). Un film politique traité comme un thriller initiatique ça m'a beaucoup plus, belle surprise ce film.
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Sleepers - 9/10

Messagepar Waylander » Lun 19 Sep 2011, 11:30





Barry Levinson réalise ici sans conteste son meileur film. Doté d'un casting prestigieux et équilibré, Sleepers a aussi pour lui un des plus grands compositeurs de musiques de films : John Williams , qui ne livre pas ici une soundtrack exceptionnelle mais tout de même cohérent et pertiennte avec le sujet (lors de la seconde partie, Williams maitrise totalement le thème souvent répété suggérant le suspens, le coup que monte Shakes et Michael et l’incertitude qui entoure l'issu du jugement).
La photographie et le scope sont superbes, l'académisme épouse clairement au mieux une histoire d’amitié, une première partie sur l'enfance et la vie de quartier pauvre, puis la seconde partie est plus calme, plus posée, plus sérieuse.
Le script est parfait, passionnant et émouvant sans verser dans le pathos alors que le sujet aurait pu donner quelque chose s'appuyant essentiellement sur l'effet lacrymal lié au fond : des gamins jugés et condamnés à la maison de correction au sein de laquelle les gardes abuseront d'eux.




Barry Levinson choisit d'adapter l’autobiographie de Lorenzo Carcaterra (joué par Jason Patric: son 2nd meilleur rôle avec Narc) qui ne contentait pas de raconter le passage en prison afin d’insister sur le mal qui y régnait mais de développer la vie de ces mômes à Hell's Kitchen réputé quartier chaud et pauvre de Manhattan. Le film commence quasiment comme un Once upon a time in America ou un Goodfellas avec ces gamins qui jouent dehors, évoluent quasiment eu sein de la mafia, connaissent tout le monde, le jeune Shakes qui veut bosser et commettre des petits coups en douce pour King Benny, les histoires de malfrats , l'inégalité sociale, les pauvres dans les bas quartiers et les riches au loin dans les grands buildings etc...tout cela est survolé mais en quelques minutes ça donne un cachet historique et véridique au film. Les personnages ont tous leur personnalité et chacun d'eux son utiles au récit: soit pour la seconde partie et le jugement soit pour expliquer ou donner du relief aux relations et à la psyché des gamins (par exemple: le père du Shakes).


A aucun moment le spectateur peut-être perdu en regardant le film malgré la multitude des protagonistes. Pour en revenir à la division en 2 parties du film : je pense que , en majorité, c'est la première partie que l'on préfère parce c'est la plus fraiche, la plus inspiré en terme de réalisation (voir le mouvement de caméra qui part du toit du batiment où se trouve les gamins que l'on ne connait pas encore, la voix-off qui pose l'environnement et les bases du récit, le quartier, les gamins qui jouent avec la bouche d’incendie etc...). Des idées de montages et de hors-champ insoutenables jonchent le chapitre en maison de correction et, pour ma part j'y trouve un des plus beaux plans du cinéma (le screen du milieu : surtout pour ce qu'il signifie et l'émotion qu'il renvoi).



Un rai de lumière divin ,nostalgique qui apparait comme par miracle dans le trou où Shakes , ravagé par les gardes de Wilkinson, revoit sur sa main une image pleine de joie et d'amitié comme si tout était derrière eux, ne laissant qu'un souvenir vague d'un passé insaisissable.


Les scènes de viols ne sont jamais vraiment montrées et Levinson préfère un travelling arrière dans le tunnel glauque et sombre , métaphore de la descente aux enfers des gamins dont l’efficacité émotionnelle est inattaquable tant cela connote l'évasion mentale des victimes suite à leurs souffrances. Du hors-champ parfois très puissant par son pouvoir de suggestion.




C'est qui est dommage , et c'est vraiment le seul bémol de la première partie, ce sont les deux plus petits de la bande trop en retrait par rapport aux deux autres. C'est souvent le cas dans les films d'ados, ou sur l’enfance : toujours 1 ou 2 qui sont en décalage et si encore la seconde partie s'était surtout concentrée sur ces deux-là ça aurait pu coller mais Jason Patric et Pitt sont quand même en pole position à ce moment-là.
Pour Kevin Bacon, De Niro et Dustin Hofman, ces trois acteurs prouvent encore une fois qu'en très peu de temps de présence et de développement on peut imposer plus que tout un premier rôle très dialogué et crève l'écran. 3 putains d’acteurs foutrement performant dont l'interprétation grandissent largement le film déjà très soigné dans sa mise en scène, son script et le casting principal.


La partie "adulte" du film est jouissive : la vengeance est en marche, l'évolution des personnages et direct : superbe ellipse avec ce plan de deux malfrats marchant dans la rue en pleine nuit. La scène du meurtre est très efficace. ca ne met pas 15 plombes pour arriver à ses fins : Nokes se fait flinguer comme un tocard, scène choc et violente, point de départ d'une suite basée sur un coup monté juridique magnifique préparé depuis des années par Michael (Pitt). Là encore, la direction qu'on pris les gamins sont superbement interprétés par le casting en or du film et même les deux mômes en retrait de la première partie gagnent en tant qu'adulte une aura bien spécifique: les deux plus jeunes, les deux plus faibles devenus gangsters. Aucun manichéisme : les deux gansgters ne sont pas des héros mais le bakground implique forcément le spectateur à se ranger de leur côté. Sleepers c’est un peu le scénario où chaque personnage est amené à trahir sa profession, sa foi (pour le De Niro) et à mentir pour le salut de 4 gamins qui ont vécus l'enfer. c'est un combat psychologique qui se joue pour chacun d'entre eux et toutes les figures de la première partie se retrouvent imbriqués dans cette vengeance (on retrouve le thème de la solidarité des habitants de quartiers pauvres)

Tout est bien construit, bien amené et même si ça parait un peu facile et rapide faut se dire que tout le monde se connaissait à l'époque dans ce genre d'endroit et donc forcément avec es lien mafieux, des liens dans la police et des liens dans la justice tout va très vite. Barry Levinson prend la partie de tisser à la fois le destin de 4 gamins puis le salut qu'ils trouvent une fois adulte mais aussi le destin d'un quartier, d'une certaine image de l'Amérique et puis c'est toujours bon de voir de grands acteurs juste en second rôles laissant la place aux jeunes têtes de l'époque. Billy Crudup et Ron Eldard ont bien la gueule de l'emploi surtout ce dernier: son regard emprunt d’innocence et de fragilité ça prend aux tripes quand on sait ce qu'il lui est arrivé.

Bref, c'est du tout bon ou presque. Le livre est encore plus passionant mais dans l'ensemble c'est un belle retranscription.S'agit-il vraiment d'une histoire vraie ? Peu importe au final.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Lun 19 Sep 2011, 11:39

Ah bein c'est sur que le viol ici c'est autre chose que Mysterious Skin :mrgreen: ( et oui encore une attaque gratuite )
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2011

Messagepar francesco34 » Lun 19 Sep 2011, 13:20

Faudrait que je le revoie un jour, mais j'en ai un très mauvais souvenir de ce Sleepers.
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