Film 9/10:
Une séquelle dévastatrice!!!
Guillermo Del Toro est un réalisateur malin et surtout diablement généreux. En reprenant la franchise Blade, il va se démarquer complètement de l'approche Old School de Stephen Norrington pour offrir une suite esthétiquement plus abouti et surtout surdopée à l'action.
Ouvertement inspiré de grands classiques tels qu'Aliens pour son Blood Pack, Blade 2 dégoupille toutes les 10 minutes des scènes d'action monstrueuses d'efficacité. Le sauvetage de Whistler est une entrée en matière remarquable qui tranche tout de suite avec son prédécesseur. Les filtres, la façon de filmer (superbe plan qui suit Blade dans les airs), une approche plus arts martiaux avec un Snipes bien affuté, tout est bigger and louder. Del Toro applique à la lettre les lois de la suite tout en apportant son savoir faire et son imaginaire sans bornes.
Le Bad Guy attitré en est le meilleur exemple, puisque l'on passe d'un Deacon Frost minable et transparent aux Reapers (Créatures super stylées) et leur charismatique chef Nomak (Luke Goss qui sera la raison principale de la réussite Hellboy 2). Pas PG-13 pour un rond, toutes les scènes avec les Reapers sont bien dégeulasses, pas avare du tout en hémoglobines et surtout propices à d'excellents SFX.
Le film enchaine à un rythme infernal les morceaux de bravoure mais s'il fallait en choisir un, ce serait clairement la scène dans la boite de nuit au montage et découpage parfait, le réalisateur mexicain donnant une vraie leçon de cinéma:
- Del Toro installe les personnages, avec moults plans iconiques.
- Il pose l'action et les futures séquences de frappe à venir en faisant gentiement monter la tension.
- Il met en place le danger potentiel pour chaque membre du blood pack.
- Il dégoupille le tout dans un furie d'action, de combat, de fight au sabres a mains nues, aux guns, bref ça défouraille dans les tous les sens!
Et surtout ça dure hyper longtemps sans jamais lasser. On passe de la boite au égouts dans un tourbillons d'action hallucinant. J'avais pas autant tripper devant de l'action à gogo comme ça depuis Die Hard with a vengeance.
Niveau close combat c'est encore du très haut niveau, clairement la valeur ajoutée de cette suite. Le Fight 1, Blade VS Nomak sur les échafaudages est bien nerveux (si je m'enflammais, je dirais que c'est un hommage vibrant à O.U.A.T.I.C.)! Le combat final est encore plus Bigger puisqu'il se rapproche carrément du catch. Bon effectivement, certains SFX sont limites, les incrustations aléatoires mais c'est tellement généreux et débridés que les défauts passent au second plan. Les deux mecs se collent une rouste qui restent dans les mémoires, la reussite étant en grande partie due à un Luke Goss absolument charismatique et investi. On aimerait presque un spin off rien que pour le revoir à l'oeuvre.
Pour le casting, ben là c'est du gavage avec un Snipes toujours aussi charismatique
et bien plus axé sur les arts martiaux (la séquence ou ils déssoudent tous les gardes à mains nus à la fin est juste monstreuse!), Kris Kristofferson est la caution humour pince sans rire plutot sympa du film. Et le reste du cast, c'et du costaud, du burné avec un blood pack qui a sacrément de la gueule.
J'adore evidemment Ron perlman qui cabotine juste ce qu'il faut! Le point noir du film, c'est un Donnie Yen trop absent qui n'a jamais l'occasion de montrer ses talents. Pour le reste, le pack est constitué de bonnes gueules bien badass. Leur arrivée en boite sur Mos Def au ralenti, c'est vraimet bien senti. On sent que Del Toro aime ses persos!
Pour avoir vu toutes les productions Marvel & DC Comics au cinéma (ça en fait des merdes et une poignée de chefs d'oeuvres!), je crois que ce Blade 2 est le comics live qui est le plus respectueux et surtout celui qui donne le plus l'occasion de prendre un pied total!
Allez tiens je termine donc avec mon top 5 des meilleurs films sur le mythe du super héros:
1- Blade 2
2- Darkman
3- Incassable
4- The Dark Knight
5- Punisher War zone
), cet épisode n'est nullement la confirmation des jalons posés par les illustres prédécesseurs (Mais en meme temps, étais ce possible de faire mieux que le chef d'oeuvre de Del Toro?). Hormis la bonne séquence d'ouverture très old school et se rapprochant de l'esprit du Norrington, le film baigne dans un n'importe quoi ambiant qui pourrait forcer le respect si ça ne flinguait une franchise aussi classe. 
