Je suis las de mon existence d'esprit. Je veux être maintenant et non plus depuis toujours et à jamais.
Ne plus lire toutes les senteurs d'un monde impalpable et interdit.
Supprimer un voyeurisme total condamné au toucher virtuel dans une écoute intensive ou l'on ne peut s'impliquer.
Sortir d'exaltations privées de véritables larmes ou de sourires francs que seuls les enfants perçoivent sans en définir le sens.
Un ange ne fait toujours que passer.
Cesser dans un état inexistant de contempler la joie, la nostalgie ou la misère des autres dans une ville grise et poussiéreuse, accablée par le souvenir sombrant lentement dans ses interrogations et son mal de vivre.
Sortir du néant, briser cette solitude ou l'on appartient à rien ni à personne. Être illuminé par le mouvement. Se blottir concrètement au creux d'un épaule en devenir ou désespérée.
Conquérir une histoire dans l'espace et le temps.
Pour arriver à cela, il faut être mortel et s'intégrer dans le seul concept susceptible d'entretenir la vie sans en définir la véritable chose en soi.
La thématique des sens et ses diversités attire un esprit carbonisé par l'ennui dans l’impossibilité de ressentir le nomadisme de ses contemporains.
Les ailes du désir est un film remarquable sur la spasmophilie d'une ville persécutée par son histoire faisant de ses habitants des éléments perturbés par la présence permanente d'un traumatisme.
Une cité euphorique ou désemparée sur le bas coté cherchant à reconquérir une identité dans le doute et l'excès.
Le zéro bipolaire. Le néant infini et son absolu infini. Une forme pleine dans une valeur nulle.