[Alegas] Mes Critiques en 2011

[Alegas]

La branlette quand je vois que Heatmann kiffe New World je me dis que c'est vraiment quelque chose de subjectif. Suffit juste d'être assez ouvert d'esprit pour comprendre qu'un film peut très bien ne pas raconter une histoire comme la plupart. Après que certains aiment pas ok, mais ça me fait mal de lire parfois que Malick et Refn sont des prétentieux incapables alors qu'il y a un vrai travail dans leurs films qu'ils réalisent avec les mêmes bonnes intentions que la plupart des autres réalisateurs.

[Scalp]

Y a branlette et branlette, tu peux pas comprendre, t'es trop jeune, quand t'auras bien pratiquer tu comprendras.

[Alegas]

Branleur.

[Waylander]

Ya quand même un putain de fossé entre the New World et le Valhalla. Le second c'est purement expérimental (le Malick aussi on pourrait dire mais plus Tree of Life finalement). Le film de Viking sans scénario : c’est juste une ambiance, une putain d photo et puis c'est tout. La story line ça fait 5 lignes quoi. Malick singe de vrais scénario (quoiqu'en dise Scalp) avec de vrais personnages, une vraie toile de fond etc..tout en instaurant un côté atypique, une lenteur atmosphérique et une poésie magistrale. c'est bien moins hermétique que Valhalla. Maintenant, les deux sont de très bons films mais faut aimer ce genre d'ovnis mais ne pas se borner à dire que c'est de la merde. Techniquement déjà c'est super.

[Milkshake]

Y a branlette et branlette, tu peux pas comprendre, t'es trop jeune, quand t'auras bien pratiquer tu comprendras.

+1 Valhalla, il y a pas de scénario c'est le vide intersidéral, pas de rôle, pas de dialogues juste des gars qui gambadent en foret sans savoir ou ils vont avec 2/3 baston alors oui c'est bien shooté heureusement mais Refn surutilise les même gimmick de réal, filtre & co.

Tu peux dire ce que tu veux mais The New World c'est un minimum écrit.

[Waylander]

Oui mais justement faut arrêter de croire que seuls les films avec une intrigue mérite le coup d’œil. Ya une intrigue dans Vhalla mais c'est surtout une ambiance, comme Kubrick le faisait sur certains de ses films. Le cinéma c'est un art les mecs faut s'ouvrir l'esprit un peu. faut se laisser aller quoi et savoir apprécier l’univers d'un artiste pour ce qu'il est. Tu peux écrire 150 pages de scénario et avoir moins de sens qu'un film sans dialogues parce que j'ia surtout l'impression que c'est par les "dialogues" que certains pensent qu'un film est "écrit". Mais les films muets avaient leurs propres histoires qu'on comprenait soit par le montage soit par les pancartes "inserts". Faut pas confondre pas de script et script épuré. Genre Tree of Life auquel tu met 10 parce que c'est Malick . Vahlalla avec une vraie intrigue bah c'est plus Valhalla. Ça devient un film comme les autres.

[Milkshake]

On est d'accord, là je parle pas forcement d'intrigue, on peut faire passer plein de chose sans dialogues juste avec des regards parfois plus qu'avec des paroles.

Mais tout un film de 2h sans dialogues, ça finit forcement en film d'autiste. (voir les film de bruno dumont )

Faut bien que les personnages s'exprime un peu pour qu'on puisse les caractériser.

[Alegas]

Mouais je sais pas trop, suffit de voir les films de Leone pour se rendre compte qu'on peut très bien caractériser les personnages avec leurs actes et leur regard.

[Scalp]

Y a clairement pas besoin d'avoir de dialogues ( enfin beaucoup ) pour avoir un bon script riche.

[Heatmann]

d accord avec way , attend Valahalla ca branle bien quand meme , alors que New world y a quand meme 12 000 truc a la seconde a l ecran pour te stimuler et te faire voyager et resentir ....

[Alegas]

Roma (Fellini Roma) de Frederico Fellini

(1972)

Une gigantesque déception de la part de Frederico Fellini. Là où le cinéaste arrivait brillamment à mélanger le réel et le fictif via une mise en abyme dans son génial Otto E Mezzo, il réalise avec Roma un simple film à sketches sans ambition qui se veut être plus un hommage semi-documentaire à la ville elle-même qu'un réel objet filmique, un choix artistique majeur qui enferme véritablement le film dans la tendance Nouvelle Vague et qui le rend plus ennuyeux qu'autre chose, à commencer par son scénario jamais intéressant. S'il y avait quelque chose à voir et à comprendre dans ce film, je suis clairement passé à côté.

NOTE : 2/10

[Alegas]

La Piel Que Habito de Pedro Almodovar

(2011)

Une bonne surprise ce Almodovar, une très bonne surprise même de la part du réalisateur hispanique dont je ne suis clairement pas friand, penchant trop à mon sens soit dans le mauvais (Femmes aux bord de la crise de nerfs, Attache Moi) voire parfois dans l'indigeste (Talons Aiguilles, La loi du désir). Pourtant, La Piel Que Habito se révèle être son meilleur film mais aussi l'un des métrages les plus intriguants de l'année. Avec une histoire sordide où la séquestration côtoie le viol, Almodovar fait preuve d'une maturité assez exceptionnelle de sa part, là où dans ses autres films il se contentait souvent d'afficher un univers décalé sans véritable raison, il instaure ici une ambiance glauque et véritablement malsaine sans jamais tomber dans le ridicule. Le film entier se suit sans aucun ennui, le scénario comporte plusieurs rebondissements de taille (l'identité réelle de Vera fait que le spectateur se remémore tout le début du métrage et le revoie dans un tout autre sens) avec des choix de forme plutôt surprenants (notamment le flash-back qui fait finalement une bonne moitié du film à lui tout seul) mais jamais gênants. En revanche, il est dommage de constater à la fin du film que celui-ci manque véritablement de séquences marquantes, la faute à quelques rares changements de ton et surtout à la mise en scène d'Almodovar. Soyons clair, si le réalisateur excelle à tourner les scènes de dialogues et autres séquences posées (Banderas est magnifié à l'extrême lorsqu'il travaille dans son laboratoire), il n'en est clairement pas de même pour celles qui mériteraient un tant soit peu de dynamisme. Ainsi, la mise en scène garde toujours une trop grande distance vis à vis de ce qu'elle filme (la séquence du viol), ne s'implique pas assez dans les actions de ses personnages (la tentative de fuite de Vera, une scène où le désespoir ne se fait jamais ressentir) et surtout manque cruellement de savoir faire, en particulier lors de la course-poursuite nocturne qui manque véritablement de crédibilité. Pourtant, si ces quelques défauts tirent le film vers le bas, il est quand même fort agréable de voir qu'Almodovar est vraiment capable de livrer un film où les acteurs ne seraient pas la seule qualité de celui-ci. A ce propos, Antonio Banderas trouve un de ses plus beaux rôles et Elena Anaya est une véritable révélation. Et malgré une fin trop facile et des thèmes pas toujours assez aboutis (l'inceste notamment), il serait dommage de cracher trop vite sur le film, perfectible certes mais véritablement plaisant à voir.

NOTE : 6,5/10

[nicofromtheblock]

Tu as vu Tout sur ma mère et Parle avec elle ?
Pour moi, ce sont ses 2 meilleurs, La piel que habito complétant le podium.

[elpingos]

Je ne sais pas si tu as vu "Parle avec elle", "Tout sur ma mère "et "Volver". Le registre dans ces films tourne beaucoup plus autour des sentiments et de la psychologie. Ce sont ces films là que je préfère...

(edit: ha ben tiens nico les grands esprits se rencontrent )

[Kakemono]

Tout a fait d'accord avec mes deux comparses du dessus. Très bon mais loin de ce qu'il a pu faire de mieux. Pour moi ses meilleurs sont Tous sur ma Mère et Parle avec elle. C'est dans ses films que Almodovar s'exprime le mieux, si tu ne les a pas vus, tente un de ces quatre.