[francesco34] Mes critiques en 2011

[Kakemono]

Blackthorn
de Mateo Gil (2011)

7.5/10

Très beau film, un belle surprise.

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Tu l'as vu au Diago francesco ? Je ne l'ai pas vu au multiplexe il me semble...

[francesco34]

Oui il ne passe qu'au Diago... tant mieux comme ça il est en VO...
M'enfin je pensais quand même que le multiplexe le passerait, vu le peu de trucs intéressants en ce moment...

[francesco34]

Simple Mortel
de Pierre Jolivet (1991)



Un chercheur en langues anciennes se met à recevoir des messages radios en gaélique ancien, langue qu'il est un des seuls au monde à maitriser. Croyant d'abord à un canular, les messages vont cependant devenir de plus en plus énigmatiques, lui demandant d'accomplir diverses épreuves avec pour enjeu sa propre survie ou celle d'autres gens. Devient-il fou paranoïaque, ou est-il victime d'une manipulation extra-terrestre ou divine?

Les incursions françaises dans le fantastique sont assez rares pour être notées, encore plus lorsqu'il s'agit d'une réussite.
Se reposant entièrement sur son scénario et son acteur, Jolivet dresse un thriller fantastique et parano assez efficace et bien mené de bout en bout. Avec zéro moyen: pas d'effets spéciaux et un budget maigrichon, il parvient à rendre intéressante son histoire de survie et l'atmosphère fantastique qui s'en dégage est prenante. Le script est habile, condensé (1h20), sans disgressions, et évite d'apporter des réponses quant à l'origine du jeu dont est victime le personnage incarné par Philippe Volter.
Si l'acteur principal est bon, son accolyte Christophe Bourseiller est nettement moins convainquant. Heureusement le reste du cast est assez effacé, et on colle réellement au personnage principal de bout en bout.
La réalisation de Jolivet est sobre mais pas dénuée d'efficacité.
Un film fantastique à découvrir.

7/10

[elpingos]

Ha ben tiens je l'avais remonté dans le panorama SF, mais j'avais aucune idée de ce que ça donnait... Ca donne envie...

[groo]

Quel dommage que le dvd soit si rare... C'est un film qui m'avait drolement marqué à l'époque, j'avais dû le voir 3 fois en salle, et adoré chaque fois.

Bon, c'est sans doute pas un chef d'oeuvre, mais l'amateur de SF peut largement y trouver son compte (même si on oscille en permanence entre fantastique et SF, Matheson-style).

[francesco34]

Oui moi je serais plutôt enclin à le classer en Fantastique... Surtout parce qu'il n'y a aucune explication au phénomène.
Apparemment j'ai vu que le dvd se vendait un prix exhorbitant d'occaze... Moi je l'ai emprunté à la médiathèque, mais bon, faudra bien leur rendre

[osorojo]

Ptain ouais, vous m'avez interessé, 30€ mini pour l'acheter faut pas déconner

[zack_]

Ha ben tiens je l'avais remonté dans le panorama SF, mais j'avais aucune idée de ce que ça donnait... Ca donne envie...

c'est clair ca semble intéressant, reste à trouver le film pas cher et là c'est pas gagné a priori

[francesco34]

Le château de la pureté (El castillo de la pureza)
de Arturo Ripstein (1972)

Dans une maison cloitrée au Mexique, un homme séquestre sa famille dans le but de la protéger du monde extérieur. Ses trois enfants (son fils de 18 ans, et ses deux filles d'environ 16 et 10 ans) n'ont jamais vu l'extérieur et vivent dans l'ignorance et la certitude que le danger rôde partout. L'homme fabrique des raticides artisanaux et les vend dehors, il est le seul à pouvoir passer la porte...

Un film splendide et terrifiant sur un homme dont l'utopie va se transformer en folie. Partant d'un désir de protection absurde, il décide de cloitrer femme et enfants "pour leur bien". Mais alors que la folie le gagne et que les enfants grandissent tout vacille et la famille marche sur une corde raide.

Le film est avant tout le portrait de cet homme, magnifiquement interprété par Claudio Brook. Un personnage fascinant, plein de contradictions. Tour à tour terrifiant quand il s'emporte (il frappe ses enfants, les enferme dans des cellules comme punition, menace de tuer tout le monde à de nombreuses reprises, etc...) et puis brusquement il redevient calme comme si rien ne s'était passé, avec une voix et des mots apaisants. Claudio Brook ne surjoue jamais, même dans les crises de colère, et pourtant il fait vraiment froid dans le dos. Ses contradictions encore, puisqu'il se comporte dans le monde extérieur comme la menace dont il dit vouloir protéger sa famille (il propose à une jeune fille de l'argent pour coucher avec elle, mange de la viande alors qu'il l'interdit chez lui qualifiant ça de sanguinaire, etc...). Un homme complexe donc, imposant des règles et des contraintes (les enfants travaillent à la confection du raticide) et divers rituels... Avec une morale chrétienne sous-jacente qu'il revendique en faisant systématiquement appel au pêché originel (tout est de la faute des femmes), évidemment afin de masquer ses propres fautes et échecs.

Face à lui sa femme est elle aussi un personnage étrange. Amoureuse de lui malgré ses excès, prisonnière volontaire (à l'inverse de ses enfants), soumise, et qui même lorsque le drame se noue à la fin semble incapable de protéger ses enfants que pourtant elle adore. On la sent en permanence désemparée et dépendante de cet homme qui change sous ses yeux. Son aveuglement la persuade que tout va redevenir comme avant, alors qu'il est impossible que la situation perdure sans un drame.
Parmi les enfants si la petite dernière est effacée, les deux adolescents en revanche seront les détonateurs du drame et du dénouement. Là encore l'étude du microcosme et de leur comportement est parfaitement écrit et interprété.

Une oeuvre forte qui mériterait bien une plus grande notoriété.



8.5/10

[jean-michel]

Je connais pas du tout!! tu t'oriente vers l'exotique avec ce film !

[francesco34]

J'sais pas, le Mexique je trouve pas ça très exotique

[jean-michel]

pour moi si.

[francesco34]

La guerre des boutons
de Yann Samuell (2011)



Premier des 2 remakes à débarquer à une semaine d'intervalle, cette version-ci se laisse regarder avec une certaine tendresse, même si elle n'apporte pas grand chose de nouveau.
En fait, faute d'obtenir véritablement les droits de remake du classique d'Yves Robert de 1962, le film se veut une relecture du roman de Pergaud, tombé dans le domaine public depuis peu (ce qui explique la guerre entre les 2 versions). Mais bon, nouvelle adaptation ou remake, le fait est qu'on connait déjà tous l'histoire de cette rivalité entre deux villages, et des batailles entre bandes de gamins, qui s'arrachent les boutons des vêtements en guise de trophées.
Evidemment le ton et la façon de filmer ont été modernisés par rapport à la première version, mais le film, toujours situé dans les années 60, est bourré de nostalgie. Nouvelle version oblige, il fallait apporter quelques retouches ici ou là. Ainsi les filles font leur apparition, notamment une gamine rebelle qui se joint aux garçons dans la lutte et qui va faire craquer le chef de bande. Une place plus importante aussi à l'instit (excellent Eric Elmosnino) et à sa relation avec Lebrac.
Clairement le film est dans l'esprit de Pergaud et de la version d'Yves Robert, alors que les premiers échos sur le film concurrent signé Barratier, situé lui lors de la 2ème guerre mondiale, semble avoir une approche assez différente.
Le film a aussi ses moments touchants, et les enfants jouent avec pas mal de naturel.
Par contre, même si le film est avant tout familial, je suis toujours surpris de la vrai violence des batailles entre les deux bandes. On est assez loin d'un simple jeu, et ça se tape dessus à coups de bâtons. A tel point que c'en est presque surréaliste qu'il n'y ait pas de blessés lors de ces affrontements...

6.5/10

[alinoe]

Même si tu sembles assez positif sur ce film, je pense que je vais faire l'impasse vu que l'intrigue reste "classique" et dans l'esprit du film d'Yves Robert. Je ne vois pas l'intérêt d'une nouvelle adaptation. J'ai déjà vu d'autre remake ou même le film qui a précédé la version de 1962, et ils m'ont profondément déçus. Par contre je suis plus intéressée par la version de Barratier, essentiellement, parce qu'il choisit de changer le contexte historique et de faire un parallèle entre la guerre des enfants et la Seconde Guerre Mondiale.