[Waylander] Mes critiques en 2011

[Kakemono]

Je te trouve un poil sévère avec Brazil mais soit.
Je trouve que les défauts que tu ressorts n'en sont pas vraiment dans le sens où ils s'effacent au fur et à mesure des visions (mais j'ai peut être trop vu ce film gamin pour que ces défauts ressortent aussi).

[Waylander]

Les défauts n'en sont pas vraiment parce que c'est surtout le style Gilliam. Pourtant je trouve vraiment son dernier plus équilibré et moins décousu que le reste (et des personnages bien développés avec un temps de présence bien géré) de sa filmo (ainsi que 12 monkeys).

[Kakemono]

C'est sûr que ses premiers films, notamment Brazil et Munchausen, sont bien barrés et Gilliam laisse aller son imagination débordante sans se poser de limite, d'où un sentiment d'avoir des films peut être un peu décousus. Ses films plus récents, Parnassus en tête, sont toujours débordants d'imagination mais aussi plus posés, moins foutraques. Je dois bien avouer que je préfère son style du début, ca me parle plus que ses plus récentes œuvres un peu trop "froides" (surement pas le terme qui convient mais le premier qui me vient a l'esprit).

[Waylander]

Je te comprend carrément. Je pense que c'est une question de goût ensuite. Je préfère pour ma part ses derniers films.

[Tyseah]

Je viens de remarquer un truc: les critiques de Niko06, qui utilisait aussi les balises "position" ont un bel affichage dans toutes les résolutions (en tous cas chez moi ça s'affiche très bien): Exemple.

Lui apparemment incorporait la balise avant son texte:

John Hillcoat est un réalisateur relativement rare... entre son premier long métrage en 1988, Ghosts of the Civil Dead, plongée hallucinante dans un univers carcéral et the Proposition, il n'a réalisé qu'un thriller difficilement visible, To Have and to Hold. Et d'ailleurs the Proposition n'avait jusque là même pas trouvé le chemin des salles françaises, 4 ans d'attente pour un grand film... ce n'est même plus étonnant. Et s'il a la chance de sortir c'est grâce au nouveau film de son réalisateur, l'adaptation du petit chef d'oeuvre littéraire The Road, de Cormac McCarthy...

Logiquement the Proposition ne devrait pas entrer dans la catégorie western, terme réservé uniquement aux films se situant dans l'ouest américain, car l'action se passe dans le bush australien du XIXème siècle. Sauf que si ça ne colle pas géographiquement force est de constater que sur la forme on est bien devant un western, et sur le fond on est même devant un des plus grands. Car l'impression finale est bien que si le film était sorti dans les années 60/70 (ou même 90 avec les derniers chefs d'oeuvre du genre) il serait aujourd'hui avec le recul considéré comme un classique de ce sous-genre magnifique et passionnant, le western crépusculaire. Et pour un "petit" film australien, il ne souffre même pas de la comparaison avec les meilleurs Corbucci, Leone, Eastwood, Peckinpah... c'est dire le niveau du truc! A la manière de ces grands maîtres Hillcoat signe un portrait glaçant du crépuscule des hommes.

Et qui d'autre que ce génie des mots (et de la musique) qu'est Nick Cave pouvait signer le scénario... quand on voit le résultat une évidence saute aux yeux, le néo-western a besoin d'auteurs issus du mouvement punk tant les deux courants ont de choses en commun! L'idée de no future est le fondement même du western crépusculaire... Mais the Proposition n'est pas "juste" un grand western (même si on pourrait s'en contenter étant donné que le genre est mort), c'est un film qui vient utiliser les codes du genre pour raconter plus qu'une histoire de fratricide, mais qui dresse le portrait d'une époque qui s'éteint, et dont les actes barbares, ou plutôt "sauvages" sont voilés par d'autres tout aussi immoraux mais plus moderne, donc acceptables par la population... c'est la fin des outlaws mais est-ce mieux?

Mais il revient à la ligne après la balise. Et ça le fait.
Ah aussi, il utilisait la balise [justify], qui structure bien le texte.

Voilà, si ça peut t'être utile (enfin surtout pour nous).

[Heatmann]

ben moi je le fait presque tout le temp ca

Sinon j ai pas trop suivit toute la discussion mais chez moi les critique de way s affiche nickel et les position de capture excellente voila ca vous avance pas bcp hein

[Scalp]

Chez moi aussi ça s'affiche nickel.

[Tyseah]

Nan mais c'est pas un bug obscur qui n'attaquerait que les critiques de way, le truc c'est qu'il utilise comme un boeuf les balises [position] (dont je suis pas fan) et qu'il adapte ça à sa résolution (qui est de 1280X1024), donc si vous avez des résolutions similaires vous n'aurez pas de "destructuration". Si vous avez une résolution nettement supérieure (ou inférieure), ça va merder.

C'est juste que sa critique est pas HD Ready quoi.

[Waylander]

Pourtant la balise "position" ç permet de pas faire de trop longue critiques et de coller les images en parallèles au texte sinon je suis obligé faire comem avant , c'est à dire de poster les images sous les paragraphes et du coup ça rallonge trop le tout je trouve. je testerais ce que tu m'as dit même si j'ai pas compris grand-chose je vais me forcer

[Tyseah]

C'est sympa, si t'y arrives pas c'est pas grave hein, ça m'empêchera pas de lire tes critiques. Ça peut en rebuter certains qui se diraient "Woh pinaise squoi c'bordel? Je lis pas."

Spas compliqué:

Code: Tout sélectionner

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Voilà.

[Waylander]

Primeval c’est l'histoire d'un crocodile qui s’appelle Gustave et qui bouffe tout le monde, même les gamines qui nagent désespérément après leurs poupées. En Afrique, le climat est tendu , c'est tout pauvre, ya des mecs armés qui baragouinent des trucs qui ressemble à des petits cris, la photo est pas trop mal avec un usage intensif du polarisant , c'est con comme la Lune et sous ses airs de films géopolitique c'est surtout bien pourri.Ya des répliques mémorables "(le black "bounty" qui sort un "Je hais l’Afrique " suivit d'un " en fait l’esclavage c'était bien on pouvait se barrer d'Afrique plus facilement comme ça". Dans l genre c'est très basique mais ça le mérite d'aller plus loin en terme de violence graphique et ça ose plus que d'autres que d'autres films très aseptisés. Le croco est super malin, super rapide, c'est pas trop mal fait et les péripéties et climax sont encore une fois des trucs vus et revus et re-revus. Sortit la même année que Black Water et Rogue, Primeval est une sorte d'ersatz bien marrant avec toutefois, il faut l'avouer, quelque mouvements de caméras bien sympas à la steady. Sinon les personnages sont inexistants, c’est grossier, manichéen , et la vision de l'Afrique est déplorable. Parfois choquant (les exécutions) , ça veut mixer Blood Diamond (en plus violent, trash et surligné) avec Lake Placid mais fallait pas quoi.

[Waylander]

MAJ Kick-Ass: la note passe aussi de 8 à 9/10

[Dunandan]

SPOILERS

Les Frères Coen réalisent ici un pur hommage au film noir. La Prohibition, les paris et les combats de boxes truqués, la corruption..le décor est planté, la reconstitution n'est pas tape à l’œil, c'est très crédible et même si ce n'est pas le grand Deakins à la photo (on sent quand même que les Coen, dans le choix du chef op ils se sont rapprochés de leur futur directeur photo attitré), le boulot de Barry Sonnenfeld est clairement maitrisé avec une volonté de cadré assez large et la plupart du temps dans des espaces assez vastes, "vides" dans le bons sens du terme car visuellement il y a de la matière. La gestion des décors et surtout de la hauteur des intérieurs sont superbes et les éclairages instaurent clairement le ton et l’hommage au film noir avec quelques plans des ombres découpées sur des lumières tamisées.

Les codes du genre (que je ne connais pas bien du tout) me semblent souvent subtilement déjoués (mais pas transgressés) grâce à la touche Coen : l'humour et les ruptures de tons que cela implique. Sur un tel film cela peut déstabiliser mais dans l’ensemble ça permet aux réalisateurs de "personnaliser" leur hommage. L'humour Coen est omniprésent mais en filigrane et ça colle plutôt bien au scénario (un des meilleurs que j'ai vu) bien troussé, apparemment sans failles, et bien équilibré ou rien ne prend le pas sur le reste. Tous les acteurs sont vraiment excellents (Byrne en homme de main très froid -franc, opportuniste, loyal , calculateur- d'un parrain de la pègre Irlandaise. Interprétation brillante et charismatique où le regard en dit long). Le reste du cast est forcément de qualité, attachant puisqu’on retrouve des acteurs abonnés aux films des Coen comme Steve Buscemi, John Turturro, Jon Polito (mémorable dans Miller's Crossing) et enfin le fameux Carter Burwell toujours très "classique" mais en retrait , l'image ne se soustrait pas à sa composition et ses thèmes ne font qu'accompagner doucement le film en lui donnant un coté mélancolique et d'autres morceaux sont très dark. Il y a tout de même un morceau assez poignant, bourré d’émotions et ça marque un certain décalage avec le fond film, son ton assez spécial et son genre.

Histoire à tiroirs dans laquelle se balade Gabriel Byrne, obscur et dont on ne cernera jamais vraiment les ambitions (il ne veut pas le pouvoir, il ne court pas après l'amour, il ne trahit perosnne en fait puisqu’il trahit tout le monde et au final bah à part rembourser une de ses dettes il n'aura mené toute cette complexe affaire pour pas grand-chose... La fin est tout de même assez équivoque puisqu’il refuse de retravailler pour Leo et reste adossé à un arbre et remet son chapeau. Son second chef étant mort, que va t-il faire ? Peut-être ne voulait-il tout simplement que sortir définitivement d'un univers qui le lassa mais auquel il ne peut échapper ?

Pour en revenir au chapeau, le film insiste beaucoup sur cette symbolique (le plan annonçant le titre est avec cette douce brise dans les bois qui emporte ce mystérieux chapeau...). Très poétique. c'est en fait un rêve que fait le personnage principal et quand la femme "fatale" lui demande s'il court après il répond qu'un homme qui court après un chapeau est un imbécile. La métaphore pourrait être : courir après la vie de gansgter c'est comme foncer droit dans le mur. Lui, il perd souvent son chapeau mais celui-ci revient inéluctablement le coiffer. Comme si , de tous les perosnnages du film- les durs , les mafieux, les patrons de la pègres-sensés être moins "humain" que les autres, lui était finalement - et surtout malgré le traitement qui permet de penser qu'il est plus moral- bien plus impénétrable et impitoyable (il ne veut tuer personne et laisse tout le monde faire le boulot à sa place mais à la fin il tue froidement Bernie). En fait tout était calculé (ou non puisque on a parfois l'impression qu'il a surtout énormément de chance : d'avoir des mecs finalement bien moins intelligents et malins que lui et surtout plus aveuglé par leurs sentiments , la notion de respect et les "valeurs" " What heart?" rétorque Byrne quand Bernie lui demande " Where is your heart?" juste avant de se faire descendre). Les protagonistes les plus touchants sont donc ceux auxquels on s’attend le moins.

La scène d'ouverture rappelle irrévocablement celle du Parrain de Coppola et les Coen pose directement leur touche : l’italien mafieux n'est plus assis sur le trône mais se tient en face de l'Irlandais et c'est donc le rital le "pion" qui s'énerve, parle d'honneur et d'amitié et tente de charmer son boss qui lui, ne veut rien savoir mais qui secrètement est amoureux d'une femme bien plus jeune, source de sa faiblesse. On le voit pourtant se défouler à la sulfateuse sur des types venus chez lui le buter mais malgré son âge il reprend l'arme en main et fait un carnage. La s scène est justifiée car elle nous montre qu'il est doué avec une arme et que c'est loi d'être une tapette. Malgré tout cette furie et son statut, il a des failles "sentimentales".

Miller's crossing jongle avec les codes et Byrne est affublé d'un imperméable, d'un chapeau qu'il porte très souvent comme les détectives des vieux films noirs, il est le pilier d'un intrigue et rend visite aux personnages en les questionnant comme s'il était un enquêteur alors qu'il n'en est rien. Les protagonistes qui lui font face se laissent presque "faire" par lui sauf un autre homme de main. Le scénario sous-entend clairmeent que ce genre d'hommes, ceux qui susurrent à l'oreille des chefs, sont les plus dangereux, les plus malins et les plus froids. Même la femme fatale parait plus désarmée face à Byrne que lui-même face à elle. Un néo-noir clairement atypique et très personnel. A revoir un seconde fois très rapidement.

[jean-michel]

Par contre n'oubliez pas dans un an quand toutes les url des captures ne seront plus valides il faudra refaire les liens de toutes vos captures car vos textes seront inscrits dans votre post n'importe comment....

[Milkshake]

Tiens j'ai prévu de le revoir prochainement en blu-ray j'avais pas du tout aimé quand je l'ai découvert, bien que j'adore l'époque et ce type d'histoire dans ma mémoire ça virait trop au grand guignol pour y accrocher.

Et Kick Ass ça vaut essentiellement pour ses scènes de fight inspiré après le reste c'est un peu du spiderman bis.