[osorojo] Mes critiques en 2011

[Kakemono]

Elle est superbe en vraie, mais dans le film elle dégage une grâce envoutante absolument fantastique. Magnifique.
Victim il traine sur mes étagères depuis quelques mois, faut que je me le fasse.

Bien classe la présentation Oso'!

[osorojo]

C'est clair que dans La piel que habito elle est sublimée, Almodovar la filmant vraiment à son avantage. Mais bon, je la trouve également à croquer sur les photos que j'ai postées

Merci pour vos retours en tout cas !

[Dunandan]

THE VICTIM | 7.5/10

Belle surprise que ce Victim, signé Ringo Lam, acheté, il faut l'avouer, un peu au hasard lors des mes errances désabusées au milieu des rayonnages DVDS. Il faut dire que j'en avais jamais entendu parler alors que c'est un film vraiment chouette, très intelligent dans son traitement et réservant son petit lot de suprises.

En effet, jouant pendant les 3/4 du film avec les codes qui font le succès en salle des films de la vague Ring, Ringo Lam parsème son ouvrage de jolies scènes fantastiques dans lesquelles la tension est super bien gérée, suscitant en nous un intérêt qu'on ne perdra plus ensuite. Car là où les films d'horreur pur finissent par tourner en rond, Ringo choisit de faire un vrai pied de nez au genre pour faire évoluer l'intrigue vers un polar noir hyper pessimiste, où la part belle est faite aux différents personnages mis en scène. Les deux acteurs principaux, Tony Leung Ka-Fai et Lau Ching-wan sont d'ailleurs vraiment bons dans leurs rôles respectifs, l'un en flic zélé qui fait passer son boulot avant sa famille, l'autre en mec paumé, qui en désespoir de cause, fait des choix plus que discutables pour essayer de limiter la casse.

Le script est bien vu et prend le temps de mettre en place différentes trames qui se relient à la fin pour nous faire lâcher des petits WTF, ce qui est en général assez bon signe Toute la partie finale est très classe, et c'est avec beaucoup de plaisir qu'on voit l'histoire se concrétiser ainsi que le perso de Lau Ching-wan prendre toute son ampleur pour exploser littéralement dans les dernières séquences. Et Ringo Lam oblige, il explose bien violemment, le film est d'ailleurs ponctué de séquences bien énervées où le réalisateur ne fait pas dans la dentelle et les bons sentiments

C'est dommage que les seconds rôles ne soient pas à la hauteur des deux protagonistes parce qu'on est vraiment pas loin du pur film. Je reste juste un peu septique quant aux derniers plans qui ne me semblent pas forcément nécessaires. J'en dis pas trop pour ne pas spoiler, et j'ai pu lire que Lam s'explique dans les bonus, faudrait que je les regarde parce que sur le coup ça m'a moyennement convaincu. Mais bon, quand on voit le niveau du reste et le plaisir qu'on prend pendant tout le film, c'est de la broutille.

[Criminale]

Ouaip très joli et intéressant tout ça.

[osorojo]

Merci man, c'est sympa ! : ) On se laisse prendre rapidement au jeu avec ces petits bilans et autre, ne serait-ce que pour nous même. Ça permet vraiment d'avoir un peu de recul vis à vis de ce qu'on regarde, et c'est plutôt pas mal en fait ^^

[zack_]

Quel talent ce Oso. Esthétiquement le bilan tue!

[Alegas]

MELANCHOLIA | 6.5/10

Objet de vifs débats ces derniers mois parce que son réalisateur s’est fait remarquer d’une mauvaise manière lors du dernier festival des hauts perchés, Melancholia est considéré par pas mal de fans de Lars Von Trier comme le gagnant injustement évincé de la palme d’Or 2011.

Alors si l’on considère la palme d’or de cette année, effectivement, on peut se dire que Melancholia joue dans la même cour, usant intarissablement de symbolismes quelques fois prétentieux et de plans fabuleux, histoire de se mettre et les friands de bonnes grosses morales et les amateurs de belles images dans la poche. Comme je fais partie de la seconde catégorie, j’ai réellement été conquis par le côté plastique de Melancholia dont le moindre plan est recherché et composé avec soin. La planète maudite est sublime et tous les passages qui lui laissent le champ libre pour illuminer la terre de son aura bleue sont magnifiques.

Graphiquement réussi, Melancholia malheureusement peine à trouver ses marques quant à son propos et survole finalement un sujet absent pour nous assener sans vergogne des leçons de morale plus que discutables. A grand coup de symbolisme parfois prétentieux, Lars Von Trier se plait à nous crier haut et fort son questionnement à propos d’une quelconque légitimité de la vie sur terre. Ainsi, les hommes sont soit des gros enfoirés en quête de pouvoir, des chiffes molles sans caractère, des lâches qui se cachent derrière leurs ainés ou des larbins se satisfaisant de leur condition. Les femmes en prennent également pour leur grade, à grand coup de matérialisme, stupidité, impulsivité, Insociabilité et j’en passe. Finalement, seuls les gamins sont dignes d’un regard compatissant, innocents et encore emprunts d’espoir. Non franchement, trop c’est trop, autant je pouvais l’accepter au début du film quand Von Trier règle ses comptes avec le monde de la pub et des mondanités mais au bout d’un moment ça devient lourdingue.

C’est dommage parce que tout cette première partie qui pose les personnages -plus particulièrement celui de Kirsten Dunst, en paumée soucieuse de perdre sa liberté- et se fait un écho prématuré à la fin, est à mon sens plutôt réussie et prépare d’une jolie façon toute la seconde partie. Dommage que cette dernière se révèle être d’une pauvreté abyssale que Von Trier essaye de combler avec quelques scènes qui tombent à plat, l’apothéose étant celle où Dunst prend son bain de minuit, dénudée et éclairée par Melancholia.

Finissons cette palabre quelque peu destructurée et peut être un peu vive. Vive à cause de cette déception qui m’anime devant un tel potentiel foutu en l’air. Reste un beau film, d’un point de vue plastique, ainsi qu’une trame sympathique autour de Melancholia qui à défaut de décoller sert de punching ball à un cinéaste manifestement fâché avec l’humanité.

[Dunandan]

BLACKTHORN | 7.5/10

S'il est un genre qui a refait surface cette année au cinéma, c'est le Western grâce au sublime True Grit des frères Coen. Chanceux que nous sommes, le film a en effet ouvert la voie pour d'autres ouvrages, tel ce Blackthorn qui sur le papier avait tout pour me faire saliver, à tel point que même une projection en VF ne m’ôtât pas l'envie d'aller le voir en salle !

Et bien m'en a pris, pour plusieurs raisons. D'une, mon petit cinoche assure grave, et c'est avec bonheur que j'ai pu me faire le film en VO et de deux, Blackthorn est un petit western ayant tout pour plaire qui, même s'il lui manque ce grain de sel qui fait les grands films, saura vous séduire pendant le temps d'une séance. Commençons par ce qui fache, le film est par moment assez fébrile, notamment dans sa narration. Mateo Gil, voulant donner de l'ampleur à son personnage principal, retrace ce qui a fait sa légende à travers différents flashback. Choix classique ayant fait ses preuves, mais la façon dont il les introduit dans l'histoire est un peu grossière, et nous sort par moment du film plutôt que de fluidifier le récit. C'est dommage, les ingrédients sont sur la table, le vieux loup solitaire au passé sulfureux, le jeune requin habile aux dents longues, le vieil ennemi fatigué ou encore les militaires envieux de débusquer leur proie, mais ils ne sont malheureusement pas assez bien dosés pour donner à ce bon plat des allures de grandes tables.

Heureusement, le film a pour lui sa magnifique photo et sa jolie BO. Les grands espaces traversés par nos deux fugitifs sont vraiment filmés de belle façon et on prend beaucoup de plaisir à les parcourir en musique. La réalisation n'en fait pas des caisses, mais c'est propre et bien filmé, certains gunfights sont assez secs et donnent, eux, du peps à Butch Cassidy (dans la mine par exemple).

Un joli petit film que j'ai savouré avec beaucoup de plaisir mais qui m'a laissé un sentiment de nostalgie avant même qu'il ne se finisse. Sentiment partagé parce que le contrat est rempli en parti, j'ai passé un bon moment mais le film méritait plus.

[Heatmann]

tu le monde lui met la meme note , a savoir un bon pti western qui fait plaisir mais pas un Grand , dahan c'est encore enflammer ?

[osorojo]

Je lui avais foutu 7 dans ma tête en sortant du cinoche et en écrivant ma critique j'suis monté à 7.5 parce que c'est un film vraiment sympa, qu'on a envie de supporter. Après ouais, d'après leurs critiques, Milk et Francesco ont eu, comme moi, ce ressenti d'être devant un film qui aurait pu être vraiment fort mais qui ne décolle malheureusement pas :/

[Criminale]

Il à l'air très beau ce film d'après les différents screens que j'ai pu voir. Dès mon retour sur Paris c'est visionnage assuré. Surtout que trois 7,5/10 ça reste de plutôt bonnes notes.

[Kakemono]

7,5... c'est la note que je lui ai mis a la sortie du ciné aussi.

[osorojo]

Faut croire qu'il a un bon capital sympathie ce film

[Alegas]

LA DERNIÈRE PISTE | 4/10

En allant voir La derniere piste, je savais que je m'engageais pour un western qui n'aurait rien de Leonien, Kelly Richardt préférant prendre son temps pour filmer les grands espaces dont elle est amoureuse pour y mettre des persos tout sauf charismatiques. J'avais vu Old Joy de la dame, que j'avais plutôt apprécié et j'étais prévenu, le film serait lent et contemplatif.

Première mauvaise surprise, le choix du cadre. Un format carré (4/3 à priori mais au cinoche j'avais vraiment l'impression d'un format carré). Alors pourquoi pas, j'aime bien ce genre de prise de risque, mais faut assurer derrière pour être à la hauteur de ses ambitions. Et franchement pour le coup, j'ai trouvé ça hyper mal géré. C'est surement voulu pour renforcer l'oppression qui gagne les différents personnages, perdus dans des espaces immenses qui n'ont finalement plus rien avoir avec une quelconque liberté de mouvement, mais pour moi ça se justifie pas avec cette seule raison. A part quelques rares plans assez jolis (vive les grandes ouvertures, mais bon ça va un moment), le reste du film est fade comme une photo de Yann Arthus Bertrand.

Le script est innexistant et se résume à une ligne. On est incorporé dans un convoi de 3 dilligences en quête d'une terre fertile. Leur guide est à la ramasse et l'eau commence à manquer. Ce contexte réaliste se veut certainement le reflet de ce que pouvait être la dureté de la vie à cette époque, surtout que la réalisatrice se plait à venir ajouter un soupçon de "danse avec les loups" en mettant sur le trajet des hommes modernes un sauvage proche de sa terre.

Je m'arrête là, je mets 4 pour l'audace du cadre qui aurait peut être pu être payant s'il avait été plus soigné, même si je doute que ce soit un format adapté pour une projection en salle. Le film est creux, a part quelques problématiques aussi lourdes que l'ambiance sonore du film est inexistante, on a rien à se mettre sous la dent. Vu les critiques presse, je suis peut être passé à côté, j'en sais rien, toujours est-il que je tourne la page sans attendre le signal sonore.

[Scalp]

Ca a l'air super