Wall Street de Oliver Stone
It's not a question of enough, pal. It's a zero sum game, somebody wins, somebody loses. Money itself isn't lost or made, it's simply transferred from one perception to another.
Voilà une bonne surprise venant d’Oliver Stone, dès les premiers plans de new york avec en fond du frank sinatra, on sent que le réalisateur va calmer ses ardeurs pour traiter pleinement son sujet. Wall Street peut passer pour un cour de finance pour débutant, il rend surtout son sujet accessible pour tous en résumant à merveille, les rouages éphémère de la bourse ainsi que l’état d’esprit qui règne dans les salles de marchés. Le monde d’un bulle spéculative, un Monopoly planétaire qui repose sur du vent qui impose sa loi tous les pays et les entreprises du globe.
I create nothing. I own. We make the rules, pal. The news, war, peace, famine, upheaval, the price per paper clip. We pick that rabbit out of the hat while everybody sits out there wondering how the hell we did it. Now you're not naive enough to think we're living in a democracy, are you buddy? It's the free market.
Un exercice périlleux d’un long métrage remplit à 90% d’échange d’information globalisé par les premiers ordinateurs d’Apple. A priori cette succession de petites scène est anti-cinématographique au possible pourtant Oliver Stone dynamise un grand nombre de séquences avec sa caméra porté collant au plus près de ses personnages, le montage est également exemplaire on ne perd pas une seconde, chaque scène est essentielle.
Sheen et Douglas tellement proche de leurs personnages n’ont pas besoin d’un grand talent de comédien pour être crédible, les rôles de Bud et Gekko leur va comme un gant. Ils n’ont qu’à se concentrer sur leurs dialogues ciselés, le film contient un grand nombre de punchline marquante, véritable point fort d’un récit à la structure classique d’un rise & fall. Wall Street ou un jeune loup va chercher l’aide d’un éléphant pour devenir l’archétype du golden boy appâté par l’argent facile vivant dans une autre sphère à brasser des centaines de millions à longueur de journées.
The point is ladies and gentlemen that greed, for lack of a better word, is good. Une telle réussite à la manière d’un milieu mafieux induit forcément quelques magouilles, en cela le scénario est assez malin voir même surprenant sur sa fin car il mêle à la fois la confiance trahit de ses proches et le gout d’un train de vie surdimensionné. Le film pêche néanmoins par son casting féminin Darryl Hannah est aussi mauvaise qu’elle ressemble plus à un homme dur de croire en une fausse bourgeoise vénale. Oliver Stone avec un film tellement ancré dans son époque 80’s ne peut éviter quelques décors et look kitsch au possible ainsi qu’une musique faite de boite à rythme ringarde.
Wall Street gagne en efficacité ce qu’il perd en ambiance avec une photo anecdotique pourtant Oliver stone parsème son film de quelques plans graphiques notamment le lever du soleil au bord d’une plage, une nuit nuptiale très mannienne dans l’esprit ou encore le duel final en plein central park. Oliver Stone trouve avant tout en Wall Street, un sujet en or, un écrin parfaitement adapté pour canaliser son cinéma over the top et étaler son sens du rythme.
The main thing about money, Bud, is that it makes you do things you don't want to do.
7.5/10