[Jipi] Mes critiques en 2011

[Jipi]

"Je jure de sauvegarder et de protéger du gaspillage les ressources naturelles de mon pays, sa terre, ses forêts, ses eaux et sa faune"

Sans être un film culte, Silent Running demeure une curiosité à découvrir en étant bien conscient d’être sur le territoire d'un low budget.

Sa visite s'avère intéressante dans des effets spéciaux extérieurs très corrects cohabitant avec un habitacle plus chaotique dominé par quelques faiblesses techniques démontrant que l'opus financièrement est limité.

Tout cela se regarde dans un épiderme au repos loin d'être tutoyé par ces images esthétiques manquant d'intensités à l'image d'un cosmos endormi.

A voir uniquement pour posséder un élément supplémentaire dans son catalogue d'images cinématographiques de l'univers. Certaines demeurent très honorables, c'est déjà ça.

A noter que certains reflets de l'odyssée de cet éxilé volontaire, solitaire, écolo amoureux et protecteur de la nature semblent interceptées par « Moon » dans un ensemble parfois similaire.

Hasard ou coïncidence ?

[Jipi]

« On attend bien souvent des autres qu'ils nous servent de miroir »

Wong Kar Wai est le cinéaste d'une nuit préférant être filmée que racontée.

L'apparition du paumé n'est qu'un prétexte permettant à un adepte de la solitude et de la difficulté de communiquer d'alimenter ses pôles d'intérêts artistiques en fournissant une œuvre concept sans suspense sur le relationnel ambigu d'une faune inexistante en journée.

Le but est de reposer un esprit en lui offrant une vapeur d'opium intense dans une ambiance lente et feutrée faite de rencontres épisodiques ou constructives.

Il faudrait presque s'endormir apaisé devant cette lenteur lancinante colorée principalement par une lumière artificielle drainant de la désespérance ou de la confidence dans un contexte fragile, criblé d'incertitudes en alternance avec les trépidations normalisés d'une cité endormie.

Une nouvelle manière de filmer en lobotomisant l'énergie de personnages dans un esthétisme privant l'ensemble de la nervosité d'un récit.

Le cinéma innovant de Wong Kar Wai filme sans raconter.

[Jipi]

Le point fort de Skyline réside dans sa luminosité. Une première perception agréable et durable dans une valorisante profondeur de champ permettant à l’opus de s’étirer dans des plans larges sous un ciel d’un bleu saisissant.

L’ensemble ressemble à une vision terrifiante captée de nuit ou de jour du haut d’un belvédère distribuant des images somptueuses d’une ville en perdition sous la coupe de créatures dont on ne sait rien.

Quelques nantis imbibés par l’immeuble de luxe et la voiture de sport sont persécutés et laminés par des créatures impitoyables semblant formater pour la destruction du bobos.

Dans un premier temps, le billot semble la destination de cet opus concept fade quelque peu naïf dont le réveil s’avère spectaculaire des qu’il met un nez dehors.

Une ville broyée par une punition céleste s’avère d’un esthétisme magnifique dans ses convulsions. C’est la qu’il faut chercher la valeur première d’un travail manquant de quintessence dans ses intérieurs.

Malgré tout, une fusion intéressante se révèle entre une médiocrité artificielle, plate et sommaire détenue et distribuée par des oisillons jeunes et beaux oisifs et nantis devant lutter pour survivre en combattant dans des extérieurs éclatants de luminosité.

[jean-michel]

Celui là j'hésite...les avis sont contradictoires....bon je vais le louer pour me faire mon idée!!

[nicofromtheblock]

170ème sur 174 au classement des Bomiens 2010 : je crois que tu peux passer ton chemin sans risque ...

[blackula]

euh oui jean mi, tu peux oublier, c'est vraiment trés trés mauvais. le scénar et le jeu des acteurs font parti des plus pathétiques de la décennie, même megashark c'est mieux. on peut sauver quelques effets spéciaux, mais ça fait pas un film.

[Alegas]

Des que les bagages sont faits et les premières routes parcourues le vaisseau s’éveille enfin de sa torpeur en révélant au hasard des rencontres d’autres sphères à l’image de comportements totalement inconnus auxquels il faut se soumettre sans élaborer le moindre commentaire de désapprobation.

Un bon rendu sur l'adaptation indispensable de psychologies maniérées délocalisées par la mission devant acquérir sur un terrain ou leurs blasons et leurs prestations de salons ne possèdent plus aucune valeur une envergure en fréquence avec la faune rencontrée.

Les morceaux de bravoures sont l'effet de nouvelles perceptions acquises loin des domaines ancestraux.

[Jipi]

Madame Dalleray résiste de toutes ses forces au mécanisme de l'oubli, son beau visage traqué par les premières rides rajoute un composant à une séduction jadis naturelle.

La dame blanche offre fantasme et initiation à Phil adolescent en pleine construction, arrogant, commentant des baisers distribués furtivement à des jeunes filles en fleurs positionnées provisoirement sur la perception d'un poster plutôt que sur un attrait véritable.

Vinca essaie de responsabiliser cet esprit récupéré par l'attirance d'un apprentissage amoureux offert par une femme mure masquant dans ses dernières cartouches une espérance de longévité amoureuse, cela s'avère impossible à long terme, l'émotion des premiers ébats passés, le jeune initié devient dominant sur de lui.

Un machisme en sommeil déferle sur cette union atypique. La souffrance vécue d'une beauté en fin de course attise la domination d'un jeune coq difficilement comprimé par une jolie blonde acquise à l'amour d'enfance à perpétuité.

Les remous suscités suite à cet amour interdit sont retombés depuis bien longtemps. Les dérives de ces images vieillottes ne sont même plus à condamner, elles se regardent presque d'un air amusé dans nos vies privées de ce mélo fusionnel amoureux temporaire entre la fougue de la jeunesse et l'angoisse du déclin.

[jean-michel]

je l'ai acheté dans la collection gaumont à la demande....une des meilleurs ventes de Gaumont pour l'instant.

[Jipi]

L'ascension prétentieuse, perverse et naïve d'un porte flingue illettré à qui il suffit de fournir un costume de bonne coupe pour en faire l'instrument temporaire d'un dominant.

L’acharnement d'un personnage insensible, brutal et maladroit dont les persécutions irréflechies sont entretenus par une population éteinte par la peur.

L'éveil à la sensualité et aux délires d'un jeune age atténuent par instants l'inexpérience d'un adolescent grisé par la récupération d'un rapport de forces.

Pierre Blaise est effarant. Il n'est plus Pierre Blaise il est Lacombe Lucien.

[Jipi]

Tout est calme, reposant. La parole est calibrée, jamais abondante. L'image esthétique et sobre.

Tous ces composants réunis permettent de passer un agréable moment en compagnie de personnages automatisés par leurs lenteurs d’exécutions dans un opus concept, froid, d'une langueur vengeresse et paisible.

Une nouvelle manière de montrer de l'action sans action avec un redresseur de tort New look complètement inerte.

Si l'on accepte d'être managé au pas, l’œuvre a du charme.

[Jipi]

The rite a le mérite de fournir un cours intéressant sur un concept tout en maîtrisant sa sobriété ceci lui évitant de trop s'approcher des extrêmes du seigneur et maître de la discipline tourné il y a presque quarante ans

Les images de Rome reproduisent parfaitement l'identité d'une cité ambiguë entre les mains d'anges et surtout de démons gagnant de plus en plus de terrain sur une religion en plein doute dont il faut renforcer la foi de certains de ses membres..

Un divertissement ne manquant pas de qualité mais condamné irrémédiablement à l'évaporation.

[francesco34]

Je crois que ta critique de Judex est un chouïa courte pour être référencée...

[Jipi]

Je l'ai regardé hier soir sur TV5Monde. Un film rarissime. je vais essayer d'en dire plus.

[Tyseah]

Parfait Jipi. Généralement une critique est acceptable quand elle fait environ 4 lignes. Le minimum est de 350 caractères, la tienne faisant plus de 450 caractères, elle est dans les normes. Cela peut paraître un peu "élitiste" ou trop "sérieux" mais on essaie désormais d'avoir une certaine légitimité et qu'on reste dans l'esprit "critique" plus que "commentaire" de film comme on peut le voir sur allociné par exemple.

Petite question Jipi: es-tu à l'aise avec la nouvelle façon d'écrire une critique? N'hésite pas à nous dire si tu as le moindre problème ou la moindre gêne.