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La colline a des yeux
7/10:
A l'instar de Last House, il s'agit également d'un remake d'un pauvre film tout pourri (limite Z) du décidement ultra surestimé Wes Craven (Je suis quand meme mort de rire que je lis ça et là qu'il est considéré comme le maitre de l'horreur! Tssss!!!!!). La primeur revient donc au Frenchie Alexandre Aja, fraichement débarqué de son suffocant et ereintant Haute Tension. Ce dernier va apporter sa jeune science de la realisation et son armada d'idéees gorasses pour booster l'histoire originale. Et le moins que l'on puisse, c'est qu'il dépoussière le truc de façon plutot musclée.
L'histoire, alors? Les choses sont clairement expliquées via l'introduction ultra méchante et son générique bien stress (le score est quand meme bien éprouvant tout au long du film). Au moins là on sait que le minot ne va pas nous entuber sur la marchandise et que l'on part pour un Roller Coaster ultra bourrin et barbare!
Le film est un découpage classique en trois actes, exposition, trauma, vengeance comme Last House (la comparaison s'arretera là tant le remake de Dennis Iliadis est largué des le départ). La présentation des personnages se veut plus acide et plus incisive avec l'american way of life dans le viseur. On suit donc la bonne famille ricaine de base qui croit à la fois en Jésus mais aussi en son bon vieux 357 à la ceinture, le tout ponctué d'apparitions furtives de nos futurs aggresseurs (hors champs mais diablement stressantes).
La seconde partie (
ATTENTION CA SPOILE), c'est le moment décidé par Aja de lancer les hostilités avec une attaque nocturne des plus explicite. Ok ça commence par l'un des dégénérés qui bouffe un canari, ça n'a aucun interet, c'est gratos mais ca passe toujours bien! Pour le reste, c'est une succession de plans hardcores avec un viol bien appuyé, un bébé braqué, un père cramé comme il se doit (SFX raté sur ce coup là!) et un dézinguage en règle, très premier degré le gun fait très mal quoi, de toute la gente féminine. Choquante la première fois (effet de surprise oblige), l'effet s'atténue avec le temps meme si la portée malsaine de la séquence est toujours pesante. En tout cas, son existence justifie l'abattement de tripailles que l'on va voir dans le dernier tiers!
Car en effet dans la dernière partie, les survivants décident de passer à l'offensive en allant casser du mongolo sur leur territoire.Et autant dire que c'est le début du joyeux massacre avec des moments de brutalité bien sentis comme le fight énormissime (les coups pleuvent de partout et font vraiment mal!!!) entre le binocleux et son pote à la hache. Celui avec Lizard est aussi bien hardcore. La hache est décidement un bien bel outil pour tout bon survival qui se respecte.
Résuscité en 2004 grace à l'excellentissime Wrong turn, le survival est désormais bien à la mode. Chaque année on ne compte plus les familles, les couples qui se font charcuter par des enfants, des ados, des trisos. Mais force est de reconnaitre que le pere Aja a foutu la barre sacrément haut dans le barbarie, le sordide et le sanguinaire.
Seul Rob Zombie a réussi à faire mieux mais dans une tout autre approche.
"La technique est un poison, il est l'antidote!"Image 6/10: Plans d'ensembles loupés, gros plans magnifiques de détail mais on est plus au niveau d'un dvd bien upscalé. A noter des noirs vraiment bof bof (cf. la découverte de la grotte, ça fourmille de toute part).
Son 10/10: vu en VO DTS HD, un vrai déferlement de brutalité sur toutes les enceintes et une spatialisation parfaite des voix (les surrounds travaillant un max!!)!!!!