LA PIEL QUE HABITO | 9/10
Véritable ovni dans une filmographie déjà bien variée, La piel que habito continue d’alimenter l’intérêt que j’ai pour un réalisateur qui ne cesse d’évoluer et de surprendre. Si les thèmes chers à Almodovar marquent une nouvelle fois son nouveau bébé, force est de constater que niveau mise en scène, il avait à cœur de prouver qu’il en avait sous le pied.
La piel que habito est à l’image de l’affiche qui en fait sa promotion. Graphique, léché, doté d’une superbe photographie, il se met au niveau de son sujet pour approcher une perfection esthétique qui laisse pantois. Les acteurs sont ainsi superbement mis en valeur et peuvent s’en donner à cœur joie pour marquer au fer rouge des retrouvailles que l’on attendait depuis longtemps. Antonio Banderas retrouve celui qui l’a révélé au cinéma et nous délivre une performance vraiment remarquable, cassant toutes les brides qui pouvaient le retenir pour donner vie à un chirurgien esthétique torturé par l’atrocité des évènements qui ont marqué sa vie. Face à lui, la magnifique Elena Anaya [ ] bouffe l’écran, son charme et sa beauté mis avec brio au service d’un rôle subtil mais dévastateur. Les seconds rôles sont également vraiment dans le ton, entre Marissa Paredes, son barbare de fils (c’est autre chose que Conan tiens !) ou encore le jeune Jan Cornet, ils incarnent avec talent une clique de personnages tous aussi loufoques les uns que les autres.
Quand la forme et les acteurs sont de la partie, il ne reste plus qu’un script à la hauteur pour les sublimer et de ce point de vue là, Almodovar fait mouche. Librement adapté de Mygale, un roman de Thierry Jonquet, la piel que habito renouvelle le mythe de Frankenstein en lui revêtant des allures de thriller noir complètement hallucinant. La narration, volontairement éclatée, donne au récit des allures de film policier. Pendant toute la première partie du film, les pièces du puzzle sont délivrées au compte goutte, les personnages se construisent et les problématiques du film voient le jour. Dès lors que tous les personnages sont complets, c’est le choc. Le récit prend tout son sens, entre vengeance et survie, les deux personnages principaux se délivrent un duel aussi subtil que radical.
Almodovar nous prouve avec La piel que habito qu’il est à l’aise dans le monde du thriller et gère avec classe une intensité dramatique folle, délivrant habilement tous les ingrédients composant une soupe macabre, que vous avalerez sans rechigner pour une explosion de saveur à retardement.
La piel que habito est à l’image de l’affiche qui en fait sa promotion. Graphique, léché, doté d’une superbe photographie, il se met au niveau de son sujet pour approcher une perfection esthétique qui laisse pantois. Les acteurs sont ainsi superbement mis en valeur et peuvent s’en donner à cœur joie pour marquer au fer rouge des retrouvailles que l’on attendait depuis longtemps. Antonio Banderas retrouve celui qui l’a révélé au cinéma et nous délivre une performance vraiment remarquable, cassant toutes les brides qui pouvaient le retenir pour donner vie à un chirurgien esthétique torturé par l’atrocité des évènements qui ont marqué sa vie. Face à lui, la magnifique Elena Anaya [ ] bouffe l’écran, son charme et sa beauté mis avec brio au service d’un rôle subtil mais dévastateur. Les seconds rôles sont également vraiment dans le ton, entre Marissa Paredes, son barbare de fils (c’est autre chose que Conan tiens !) ou encore le jeune Jan Cornet, ils incarnent avec talent une clique de personnages tous aussi loufoques les uns que les autres.
Quand la forme et les acteurs sont de la partie, il ne reste plus qu’un script à la hauteur pour les sublimer et de ce point de vue là, Almodovar fait mouche. Librement adapté de Mygale, un roman de Thierry Jonquet, la piel que habito renouvelle le mythe de Frankenstein en lui revêtant des allures de thriller noir complètement hallucinant. La narration, volontairement éclatée, donne au récit des allures de film policier. Pendant toute la première partie du film, les pièces du puzzle sont délivrées au compte goutte, les personnages se construisent et les problématiques du film voient le jour. Dès lors que tous les personnages sont complets, c’est le choc. Le récit prend tout son sens, entre vengeance et survie, les deux personnages principaux se délivrent un duel aussi subtil que radical.
Almodovar nous prouve avec La piel que habito qu’il est à l’aise dans le monde du thriller et gère avec classe une intensité dramatique folle, délivrant habilement tous les ingrédients composant une soupe macabre, que vous avalerez sans rechigner pour une explosion de saveur à retardement.