Planète des singes (la) (1968) |
Réalisé par Franklin J. Schaffner Avec Charlton Heston, Roddy McDowall, Kim Hunter Titre original : Planet of the Apes Long-métrage américain . Genre : Science fiction , Drame Durée : 01h52min Année de production : 1968 |
9/10 |
Selon Bertrand Tavernier Schaffner "à révélé des qualités insoupçonnées quant à l'appréhension de l'espace, à l'utilisation de l'écran large pour ce film".
Je suis d'accord ce cinéaste classique et même conformiste s'est montré sous un jour nouveau avec la production de ce métrage. Il s'opposa au studio et imposa sa vision filmique de l’œuvre de Pierre Boulle. La scène d'ouverture est celle qui suscita le plus de polémiques, le studio voulait couper et le réalisateur non! heureusement c'est le deuxième qui eut le fin mot de l'histoire car ses séquences donnent le ton et l'atmosphère du film, l'arrivée de la fusée avec la vue à l'avant fournissent des beaux plans et marquent immédiatement l'esprit, la longue randonnée dans les canyons et désert impressionnent par ces points de vues superbes!
Le réalisateur qui fut également l'homme des discours de Kennedy (1962) ma étonné par la tenue de son œuvre et il sut s'entourer d'une bonne équipe dont le scénariste Mickaël Wilson (le pont de la rivière Kwai) qui fut le maitre pour la description des personnages et qui se sortit de l'intrigue par des termes sobres en sachant parfaitement comment inscrire les thèmes dans la narration de l'histoire.
Charlton Heston passe son temps à courir et à s'enfuir, un rôle énergique! une forte tête ce Taylor assez négatif au début du film et qui se sort formidablement sorti des griffes des gorilles! l'image de l'acteur est assez écorné depuis sa prise de présidence du lobby des armes, ce film redonnera du poids à son nom.
Sa compréhension avec le couple de singes Cornélius et Zyra est sans discussion et apporte la base d'une possible entente entre les deux races...ce couple est un tandem heureux, chamailleur mais attendrissant,leur anticonformisme, leur coté rebelle fera vivre des thèmes philosophiques, politiques, sociologiques qui densifiera avec force la trame du métrage.
Le décorateur eut également son heure de gloire, son don pour agencer l'architecture de la cité des singes était un challenge difficile, heureusement le budget consenti pour ce coté technique était assez pauvre et il fut décidé de ne pas imager totalement l’œuvre de Boulle avec des machines futuristes extraordinaire! l'univers simiesque fut plus simple à mettre en œuvre....des chevaux, et l'idée forte d'une ville troglodyte Turque sculptée dans une montagne fut adopté!
Une des scènes fortes du film est celle ou 3 singes posent pour la photo devant les cadavres humains, une scène digne de l'ère colonialiste et des parties de chasses!!
Ce long métrage fait partie de son époque, ou le feu nucléaire menaçait les sociétés, la guerre froide était là et le film par sa fin sombre en est un reflet frappant!
Un film qui à compté pour le genre et son questionnement sur l'avenir de l'humanité est toujours d'actualité même si les raisons d'avoir peur ne sont plus les mêmes. Un film universelle qui ne s’oublie pas et même au bout de visionnages répétitifs le plaisir est toujours là!