Bunny Lake a Disparu Otto Preminger - 1965
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Le film s'ouvre sur un merveilleux générique de Saul Bass donc déjà le film commence bien.
Bon petit film au script manipulateur que Hitchcock aurait put réaliser, et je me suis laisser prendre, au bout de 5 minutes me disait
puis très rapidement c'est sur ce point que le film se fait car ce début était voulu en mettant le doute sur la pauvre mère, du coup ça remettait en doute ce que je pensais au début être un film peu subtile, quand le twist arrive me suis laisser niquer alors si j'avais penser que
alors oui quand la fin arrive on se dit ah oue c'est juste ça mais au final on s'est fait promener avec brio par un Preminger en pleine forme.
L'enquête nous propose une galerie de personnage un peu bizarre entre la directrice d'école zinzin mais pas trop et le propriétaire pervers on a de quoi faire et la paranoïa est bien présente et puis c'est Sir Lawrence Olivier qui mène l'enquête avec dextérité ça rajoute encore un point positif, on pourra juste regretter un milieu de métrage un poil moins bon que le reste du film.
Le gros point fort du film est sans aucun doute la réalisation magistral de Preminger tout en plan séquence avec une caméra super mobile et des composition de plan très réussit et surtout l'ambiance qui s'installe petit à petit est une merveille ( par contre Preminger est aussi un très bon conteur d'histoire et il ne mise pas tout sur son ambiance, à coté de ça l'intrigue est très bien raconté et les personnages très bon ), le passage dans le magasin de poupée on se croirait dans un film d'horreur, l'évasion de l'hopital est un bon petit morceaux de bravoure et la fin avec les jeux enfantins quasi frénétique sont très réussit ( alors que c'est très casse gueule comme truc ) et le tout est filmé en scope, un magnifique N/B et dans un Londres très cinématographique.
J'ai été convaincu par la prestation de Carol Lynley ( qui au vue de sa filmo n'a pas fait la carrière qu'elle mérite ) avec un rôle plutôt casse gueule elle s'en sort vraiment bien en arrivant toujours à trouver les bonnes nuances sans tomber dans le trop ( car avec un rôle comme ça y avait moyen d'en faire des tonnes ), Laurence Olivier apporte tout son flegme et campe avec brio son personnage, Keir Dullea est ici bien moins soulant que dans 2001
On passe pas très loin du grand film
et là je lâchais un gros 9, Preminger pour le moment j'en ai pas vu beaucoup mais celui là c'est clairement un de mes préférés, j'aime bien quand un réalisateur joue avec moi et essaye pas de me prendre pour un con.
8/10
A titre d'info le dvd ricain est dézonné et propose des stfr.