[Jipi] Mes critiques en 2011

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Re: [Jipi] Mes critiques de films 2011

Messagepar jean-michel » Lun 15 Aoû 2011, 10:08

ah tu a réussi, il faut effacer les doublons et cliquer sur "éditer" sur la critique originale et placer les affiches, tu va y arriver!! :mrgreen:

tu pourra pas effacer complètement ton post doublé, garde les pour y mettre une critique de film. :mrgreen:
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Mon oncle d'Amérique - 8/10

Messagepar Jipi » Lun 15 Aoû 2011, 10:17

Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais 1980

Image

« Un être vivant est une mémoire qui agit »

Pour apprécier cet opus audacieux et inclassable il faut le considérer comme un cours dont le laboratoire d'études est constitué de plusieurs cobayes servant de matière aux théories du professeur Henri Laborit grand philosophe du comportement animal et humain.

Le début est laborieux en annonçant des minutes interminables d'un ennui profond, mais soudainement tout s'anime en devenant passionnant.

Dans une tapisserie de références cinématographiques quelques comportements spécifiques sont étudiés et commentés dans le contexte de leurs époques.

Que ce soit dans un milieu romanesque ou professionnel, l'attitude humaine n'est qu'un archétype basé sur une manière d'être et de ressentir que le cerveau dans une « évolution » en relation avec son environnement se charge de rendre le plus similaire possible au cours de l'histoire.

Malgré l'apport d'une pensée évolutive, nous semblons posséder un comportement référentiel qu'il faut rapprocher de celui d'un animal Platonicien.

En noir et blanc ou en couleurs l'homme projeté dans la phénoménologie de son temps s’interroge ou vocifère à l'aide de mêmes mimiques unissant l'instinct et la raison.

Un film original sur la réminiscence faisant de nos ressentis une fusion intelligente entre des théories scientifiques et des comportements sociaux dont le fil rouge est de se résoudre à considérer l'homme comme un animal doué d'une raison dont les mêmes causes produisent les mêmes effets ceci depuis et pour l'éternité.

8/10
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Shakespeare in Love - 8/10

Messagepar Jipi » Lun 15 Aoû 2011, 10:24

Shakespeare in love de John Madden 1998

Image

« Elle sera mon héroïne jusqu'à la fin des temps et son nom sera Viola »

Deux êtres jeunes et dynamiques otages d'un monde aux destinées préétablies vont s'aimer dans un temps imparti en offrant au théâtre ses plus belles pages dans un potentiel poétique presque transcendant.

Cette fusion temporaire permet d'insérer dans un contexte féminin convoité un libre arbitre fougueux et créatif. Un sommet amoureux entre une femme promise désirant ressentir avant de se soumettre et un poète en manque d'inspiration ayant besoin de l'apport d'une égérie.

Il faut être enthousiaste, lyrique et poignant dans deux tranches de vies minutées permettant à deux esprits en pleine construction de côtoyer l'extase et le bonheur dans une époque à l'image d'une reine au teint d'une pâleur cadavérique.

Se réaliser par les sens dans un contexte appartenant au sacrifice en se consumant d'amour loin d'un nouveau monde se rapprochant de plus en plus.

Pour cela il faut s'adonner au texte et surtout le ressentir intensément en sachant que l’éthique et le rang le réduiront en cendres.

Tout en étant parfois un peu inégal, Shakespeare in love atteint quelques sommets de sensibilités dans un traitement un peu trop spectaculaire mais ne masquant pas une réelle émotion ressentie devant quelques intimités.

En se dirigeant vers la virginie et la nuit des rois deux esprits ayant tout partagés le temps d'une rencontre pourront mieux supporter l'ennui et les contraintes de l'inspiration.

Un très beau film

8/10
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400 coups (Les) - 9/10

Messagepar Jipi » Lun 15 Aoû 2011, 13:50

Les 400 coups de François truffaut 1959

Image

« La recherche de l'absolu vous a conduit droit au zéro »

Voici certainement le flambeau du cinéma vérité celui explosant la sédentarité de décors pyramidaux et sédentaires comprimant des comédiens prisonniers dans une surface imposée.

Les plateaux de cinémas volent en éclats. La caméra s'installe dans la rue en filmant à la dérobée un nouvel espace de liberté offrant à des comédiens enfin oxygénés une suite de mouvements incorporés à la réalité des choses dans un concept scénarisé fusionnant merveilleusement avec la technologie de son époque.

Antoine Doinel premier cas social citadin de l'histoire du cinéma Français vit ses dysfonctionnements à l'air libre ou en milieu exigu en gérant en alternance traversées de rues à haut risque et promiscuités contraignantes.

Le rendu de la fin de ces années cinquante rigides et austères est remarquable parce qu'il est tout simplement vrai. Ce Paris aux façades noires pardonne pratiquement les écarts d'un jeune esprit vif prisonnier d'un contexte familial, étroit, instable, indifférent, sévère et punitif.

Si l'on demande mille francs, c'est que l'on espère récolter cinq cents francs en ayant vraiment besoin que de trois cent francs, on obtient donc que cent francs.

Cette équation paternelle pitoyable montre parfaitement la contrainte d'un adolescent de s'enfuir d'un tel contexte et de conquérir sa luminosité dans les rues accompagné de ses propres règles.

Les adultes sont perçus comme procéduriers, limités, inintéressants dans leurs médiocrités moralistes et leurs manques total d'écoute et d'affection envers un adolescent en plein trouble.

Sans être le composant d'une génération perdue, Antoine Doinel se construit par une opportunité libératrice éloignée d'une société fonctionnant à la blouse grise, à la gifle et au sifflet.

Courage Antoine Mai 68 n'est plus si loin

9/10
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Taxi driver - 8/10

Messagepar Jipi » Lun 15 Aoû 2011, 13:57

Taxi driver de Martin scorsese 1976

Image

Taxi Driver déroule remarquablement la montée en puissance d'un esprit privé de repères et de sommeil passant d'un voyeurisme détaché à une prise de conscience déterminée suite à la vision d'une mégapole en perdition.

Dans un premier temps, il s'agit de se divertir de nuit en analysant une faune locale rude et pervertie manquant complètement de sensibilités ou de morales sur un site dominé par la violence et la perversion.

De quoi perdre une raison déjà bien entamée devant tout ses clichés brisant lentement le seuil de tolérance d'un dragueur un peu lourd excédé par les excès de contemporains programmés pour pousser une conscience dérangée vers la destruction dans une symphonie sanguinaire et punitive envers une mégapole apocalyptique nettoyée par un de ses composants devenu sans contrôle.

8/10
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Valseuses (Les) - 8/10

Messagepar Jipi » Lun 15 Aoû 2011, 14:09

les valseuses de Bertrand Blier 1973

Image

La ballade aigre douce dans la vie de deux marginaux tentant maladroitement de communiquer en distribuant dans un road movie pulsionnel une phénoménologie brutale et décalée à des contemporains de rencontres bien pensants complètement immergés dans une éthique procédurière ne pardonnant aucun écart.

Un film coup de poing dans une confrontation ironique et drôle entre le jean troué et le costume cravate.

8/10
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Dracula (1992) - 10/10

Messagepar Jipi » Lun 15 Aoû 2011, 14:19

Dracula de Francis Ford Coppola 1992

Image

"Nous sommes devenus des fous au service de Dieu"

Dracula est la poursuite d'un amour perdu à travers les siècles par un homme meurtri.

Un désespoir continuel entretenu par la haine envers la croix et les hommes que l'on méprisent tout en gardant au fond de soi le potentiel d'une luminosité émotive soudainement opérationnelle suite à la contemplation d'un portrait.

Dracula œuvre antinomique dévoile une sensibilité enrobée de fureur. Une destruction pulsionnelle cohabitant avec le besoin de retrouver quelques parcelles humaines en se ressourçant malgré sa monstruosité sur des comportements perdus.

Un monstre retrouve tout en gardant une panoplie destructrice un visage baigné de larmes.

Le geste et la parole sont restaurés. Le regard redevient doux et attentionné. La bestialité abandonne pendant quelques instants ses concepts en laissant sa place à un esprit retrouvant miraculeusement l'envie de séduire.

La mélancolique partition musicale de Wojciech Kilar accentue encore davantage la perception d'un environnement sombre, mélancolique dominés par le tourment incessant d'un déconnecté de Dieu complètement dévasté retrouvant son besoin de détruire en conccurence avec la restauration subite d'un tempérament émotif.

Dracula est un opus de souffrance, un manque indélébile assouvi par des crises de démences dans une symphonie Gothique reproduisant magnifiquement les conséquences démoniaques d'une déchirure.

10/10
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Re: [Jipi] Mes critiques de films 2011

Messagepar jean-michel » Lun 15 Aoû 2011, 14:23

Superbes écrits, mais tu a oublié de noter certains films! :mrgreen: :super:
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Re: [Jipi] Mes critiques de films 2011

Messagepar francesco34 » Lun 15 Aoû 2011, 16:19

Oui jolie critique des 400 coups :super:
Et j'aime beaucoup Mon oncle d'Amérique aussi :D
Par contre je serais un poil moins enthousiaste sur Shakespeare in love 8)
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Re: [Jipi] Mes critiques de films 2011

Messagepar Scalp » Lun 15 Aoû 2011, 16:22

Les 400 coups c'est un des seuls Truffaut où je m'emmerde pas.

Shakespeare in Love en plus de pas être très bien le film a volé les oscars à Spielberg.
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Re: [Jipi] Mes critiques de films 2011

Messagepar Heatmann » Lun 15 Aoû 2011, 17:31

une note pour taxi driver et dracula ??
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Re: [Jipi] Mes critiques de films 2011

Messagepar Jipi » Lun 15 Aoû 2011, 17:36

francesco34 a écrit:Oui jolie critique des 400 coups :super:
Et j'aime beaucoup Mon oncle d'Amérique aussi :D
Par contre je serais un poil moins enthousiaste sur Shakespeare in love 8)


C'est vrai francesco34 que Skakespeare in love est un peu brouillon. J'en ai retenu uniquement la fougue de deux êtres devant tout s'offrir dans un temps dominé par le sacrifice. Une magnifique manipulation des sentiments avant de s'éteindre.
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Re: [Jipi] Mes critiques de films 2011

Messagepar Scalp » Lun 15 Aoû 2011, 17:37

Par contre tu t'es trompé t'as mit que les Valseuses c''était de Tavernier ;)
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Re: [Jipi] Mes critiques de films 2011

Messagepar Jipi » Lun 15 Aoû 2011, 18:12

C'est corrigé, Scalp merci de m'avoir prévenu.
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Re: [Jipi] Mes critiques de films 2011

Messagepar Kakemono » Lun 15 Aoû 2011, 22:24

Pas mal de lecture d'un coup là. :mrgreen:
La Rue Rouge, super film, j'aime beaucoup. :super:
Est-ce que tu as vu La Femme au portrait? Même réalisateur, mêmes acteurs pour une thématique similaire. Ce sont deux films qui se complètent bien. :wink:
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