La soif du mal | Welsky |
7/10 Enfin découvert ce que beaucoup mettent sur un piédestal, La soif du mal étant sur toutes les lèvres quand on évoque des films références du film noir, ou de films tout court. Orson Welles est un grand nom du cinéma et un technicien redoutable, mais je dois dire que je sors du film avec une déception assez prononcée. J'ai en effet du mal à comprendre ce que beaucoup trouvent de génialissime dans ce film, réalisation mise à part. Alors oui, c'est quand même un gros morceau, et ouais le film est vraiment bien gaulé, avec des plans séquences, l'introduction du film à l'honneur, plutôt balaises d'un point de vue technique. La photo y est également de toute beauté, Welles donnant un max de punch à ces noir et blancs et s'amusant des ambiances où peuvent danser les ombres, choisissant des points de vue qui font souvent mouche.
Mais l'histoire est vraiment moyenne et peine à nous intéresser. En tout cas, personnellement je me suis vite demandé où le film voulait en venir, sur fond de gué-guerre américano hispanique, d'enjeux territoriaux cachés sous une enquête pour le moins excitante. Heureusement qu'Orson Welles nous propose un personnage bourré de charisme car il porte le film sur ses épaules, ses collègues ne pouvait que voir son ombre s'éclipser à l'horizon, sans aucun espoir de faire jeu égal avec lui, la voyante mise à part, mais on la voit pas beaucoup. Heston est effacé et ne convainc pas en flic incorruptible et déterminé, quant à sa femme, c'est encore pire, on aurait presque envie qu'il lui arrive des misères tant elle est agaçante, dès le début du film d'ailleurs.
Peut être que je suis passé à côté de certaines pistes, c'est fort probable, en tout cas j'attendais beaucoup plus d'une pellicule qui a si belle réputation. Heureusement que j'aime la belle photo et que Welles est un génie de la caméra, on a quand même cet aspect du film qui vaut le détour !