[Scalp] Mes Critiques en 2011

[Scalp]

Pour moi le film a surtout le problème de raconter une histoire qu'on a déjà vu 3000 fois mais qu'en plus on met 30 minutes à arriver dans la partie western, après sur la forme j'ai rien a reprocher ( même si certaines scènes ne sont pas aussi génial qu'elle devrait l'être ) mais le combo Depp + histoire peu passionnante font que le film m'a souler.

[Scalp]

Engrenages David Mamet - 1987

C'est du Mamet, donc on sait qu'on va se faire manipuler, on sait qu'a un moment y va y avoir une embrouille pour nous retourner le cerveau mais malgré ça on se laisse prendre, bon bien entendu ici l'arnaque on la voit venir mais ça la rend pas moins intéressante, le film est carrément ludique et même jubilatoire, et puis la fin reste quand même surprenante et amoral

on s'attend pas à ce qu'elle bute Mantegna de sang froid

et le talent de scénariste de Mamet est une nouvelle fois ici bien mit en valeur, et puis pas besoin d'avoir 50 rebondissements dans un film d'arnaque pour que celui ci soit divertissant et Mamet l'a bien compris et il ne tombe pas dans le piège de faire de la branlette ( alors que le sujet aurait put permettre des trucs bien chiants ), le script comme l'arnaque du film est parfaitement huilé.

La réal de Mamet est très soigné et l'ambiance des scènes nocturne est très réussit avec un chouette coté film noir ( avec notamment un jolie travail sur les jeux d'ombres et de lumière notamment sur le perso de Mantegna ) on sent que Mamet à soigné ses plans, les scènes d'arnaques sont elle aussi très bien réalisé, c'est académique mais pas plat.

Bon par contre y a un petit soucis avec le casting, bon c'est du délit de sale gueule mais Lindsay Crouse c'est juste pas possible elle ressemble à rien et s'habille comme un sac, bon elle joue pas trop mal et sa froideur sied parfaitement au rôle, Joe Mantegna a un rôle moins marquant que dans Homicide mais il est très bon en arnaqueur, dans le reste du casting y a notamment JT Walsh et William H Macy pour une courte scène.

La BO Jazzy est très agréable.
Du cinéma intelligent qu'on prend plaisir à regarder, pour son premier film Mamet mettait la barre haute ( et c'est un de ses meilleurs films ).

7,5/10

[Heatmann]

excellente decouverte ca je le prend aussitot thx

[Scalp]

C'est un tout bon ce Mamet, et c'est aussi malheureusement un cinéaste vraiment méconnu.

[Heatmann]

que ce soit en real ou en scenariste moi j ai pratiquement ( a 90% quoi ) tout kiffer du mec quoi .
ces script de hannibal , ronin , untouchables , glen garry ca a fait que des film que j adore .. sont redbelt est superbe, spartan c est vachement bien , homicide et la prisoniere espagnole c est tres bien , et moi j adore meme sa serie the unit

[Scalp]

Bein oue super scénariste le gars, Redbelt limite en réfléchissant je pourrais le foutre dans mon top 200

[Heatmann]

ouai franchement c est pas choquant , c est superbe, emouvant , touchant , riche , pertinant ,bien filmer, bien ecrit , bien interpreter, classe et aborde plein de themes

[francesco34]

Ouais excellent Engrenages de mamet, me rappelle l'avoir vu à sa sortie et mettre fait avoir...

[comICS-soon]

Je connaissais pas spécialement le mec, j'ai vu seulement La Prisonnière Espagnole et c'était vraiment pas mal donc je vais tenter de me voir les autres que vous citez. Dans sa liste de films qu'il a scénarisé j'ai vu A couteaux tirés aussi, super film, j'avais 10 ans quand il passait sur canal je crois et je me rappelle l'avoir maté au moins 3-4 fois, faudrait que je le revois pour voir ce que ça vaut vraiment tiens mais il m'a laissé un bon souvenir.

[Scalp]

A Couteaux Tiré c'est malheureusement réalisé Tamahori, à part ça le film est bien.

[Scalp]

4.5/10

52 Pick-Up de John Frankenheimer - 1986

Très rapidement Elmore Leonard est devenu un fournisseur d'adaptations à a Hollywood, il est passé du western (la grosse réussite 3:10 To Yuma) au série B plus ou moins burnées, ainsi dans les 70's et 80's y a eu à boire et à manger, avant la consécration des 90's et son tryptique Get Shorty (grosse merde lui), Jackie Brown et Hors D'atteinte.
J'ai lu le roman mais mes souvenirs sont lointains, mais c'est du Leonard pur jus à savoir avec des personnages hauts en couleurs et surtout des malfrats un peu maladroits. Sur le papier la Cannon qui recrute Frankenheimer pour adapter un thriller à LA on a envie d'y croire surtout que c'est Leonard lui même qui se charge de l'écriture de l'adaptation. En plus on a un casting qui tient la route sur le papier avec notamment Roy Scheider en lead et plein de vedettes porno de l'époque (ben ouais à la Cannon quand on peut racoler, on racole).
Le film commence bien puisque le chantage est présenté dans les 10 premières minutes mais petit à petit on va se retrouve devant un thriller très routinier guère aidé par un Scheider peu inspiré et quand le rapport de force s'inverse on y croit pas des masses et c'est là que l'écriture de Leonard devient problématique car ici Frankenheimer a une approche hardboiled du truc sauf que l'écriture à base de pieds nickelés de Leonard annihile tout le côté dangereux des personnages, c'est bête car Glover en réal porno, comptable, violeur et psychopathe est top mais l'espèce de second degré est un peu gênant (y a un petit côté Coen avant l'heure). Et puis on peut pas dire que tous les personnages aient des comportements logiques ou cohérents, l'écriture plus le film avance plus elle devient aléatoire. Le jeu du chat et de la souris est clairement pas super bien géré (l'affrontement psychologique ne fonctionne pas) et quand on s'intéresse aux problèmes du couple ça devient carrément chiant.

Heureusement on a le talent de Frankenheimer pour donner un vrai cachet au film et son Los Angeles sordide et décadent a clairement de la gueule. Par contre on l'a connu plus inspiré pour l'action et la tension, ici il fait vraiment le minimum et on peut pas dire que les climax soient bien marquants.

John Glover vole donc la vedette à tout le monde, bon il en fait un peu trop par moment mais ça passe, Roy Scheider on l'a connu largement plus convaincant (ici il a un coté 2 de tension un peu gênant par moment), Ann-Margret n'a pas grand chose à défendre pour son rôle mais elle y met clairement aucune conviction, Clarence Williams III une trogne qu'on croise souvent est ici très bon en malfrat toujours sous drogue, sinon y a aussi et surtout la sublime Vanity qui a elle seule vaut la vision du film.
La BO 80's est pas bien.
Du Frankenheimer de fin de carrière, on est très loin des grosses réussites qu'il a livré dans les 60's et 70's, mais bon ça reste presque regardable même si c'est clairement un de ses pires films.

[Heatmann]

j aime bien moi be cool , c est cool

sinon y a the ambassador avec mitchum qui est baser sur la meme nouvelle de leonard que ce 52 pick up et donc a priori peut etre meilleur . enfin j ai du mal a croire que ce soit pire que Dr moreau qui est un nauvrage total quand meme

[Scalp]

J'aurais aussi pu citer Get Shorty que je trouve bien mauvais.

[Heatmann]

j'imagine ouai

[Dunandan]

7.5/10

The Last Valley de James Clavell - 1971

Vu que c'est plutôt dur à trouver en dvd et que c'est finalement assez méconnu le film a une énorme réputation, comme souvent c'est un peu abusé (le pire étant The Big Racket c'est du John Woo) mais c'est clairement un un bon petit film assez marquant et osé.
L'intro c'est un mixte entre Conan et Mad Max 2 avec un massacre de village sans pitié ( avec même un enfant tueur qui a le droit à un plan bien classe ) et une horde de mercenaire au look très spécial ( celui qui meurt très rapidement il irait très bien dans Mad Max ), les 10 premières minutes du film c'est un festival entre viol, massacre, peste on a de quoi faire, ça pose direct le truc et c'est du surement un film qui a inspiré la Chair et le Sang.

Un film qui se révèle vraiment très riche ( ça brasse beaucoup de thèmes, tous plus intéressant les uns que les autres et tous traités très intelligemment ) sur une période qu'on voit que trop peu rarement au cinéma (ou alors c'est du truc relou en costume dans des châteaux avec des qui raconte leur vie), en plus ça prouve qu'il y a pas besoin d'avoir des millions de budget et des milliers de figurants pour faire un film épique, ici on a seulement une bataille à 30 vs 30 et ça suffit largement, on regrettera peut être un peu que la bataille finale soit aussi courte.

L'action se situe donc en pleine guerre des religions et on suit Michael Caine capitaine d'une escouade qui pille des villages, ils vont tomber un village perdu dans une vallée idyllique ( la première séquence avec Omar Sharif découvrant la vallée est presque onirique avec une majestueuse photo et puis les décors naturel du Tyrol font le reste ) avec ces villageois sous l'emprise du prêtre et un chef de village loin d'être con, du coup tout se beau monde va cohabiter ce qui ne sera pas sans soucis car différentes religions se cotoient tant bien que mal mais le prêtre c'est le boss.

Le personnage du Capitaine est de loin le plus intéressant du film, un homme violent ( il aime se battre ) et cynique qui ne croit plus en rien ( j'aime bien les passages où il aborde la religion et celui où il explique que si pour arriver à ses fins il faut tuer et bien c''est pas un problème ) mais en même temps on sent qu'il hésite entre l'humanisme et la cruauté obligatoire ce qui rend le personnage encore plus captivant et puis Caine est une nouvelle fois génial et charismatique comme c'est pas permis (on pense à son rôle dans la film de Huston), Omar Sharif peine à tenir la comparaison face à lui bon c'est aussi son rôle d'intellectuel non violent qui veut ça mais même Sharif c'est pas un super acteur.
Nigel Davenport est très bien en chef de village ( j'adore le passage à la fin où il explique son point de vue à Sharif sur la situation ), Per Oscarsson en prêtre redoutable est carrément génial et on a la sublime Florinda Bolkan ( dont on ne peut oublier le visage et les courbes si on a vue Enquete d'un citoyen ou Le Venin de la Peur ) dans un excellent rôle.

La réalisation de Clavell est surprenante, le gars est pas réputé pour être un foudre de guerre, son seul fait glorieux c'est le script de la Grande Evasion, et là il sort le film de sa vie, tout est réussis, aussi bien les scènes intimistes ( très bien dialoguées) que les séquences d'action, la défense du village est superbement découpée et l'attaque du château en flamme offre des plans de toute beauté et que dire de cette fin embrumée, la classe tout simplement, bon après ça manque ptet un poil de folie, c'est un peu trop sage et y a pas une séquence qui soit un grand moment de mise en scène, enfin ne crachons pas sur Clavell car c'est efficace de bout en bout.
La BO de Barry finit de rendre le film complètement épique.
Un film qui a dut grandement influencé Verhoeven et ptet même Milius, de la bonne came dont le seul défaut est d'être proposer dans une copie désastreuse et il est malheureusement un peu tombé dans l'oublie comme Seigneur de Guerre de Schaeffer.