[Alegas] Mes Critiques en 2011

[zack_]

Je l'ai vu hier soir, je suis partagé, je vais lancé ma critique rapidos (j'ai du retard)

[Alegas]

Kung-Fu Panda 2 de Jennifer Yuh

(2011)

Du bon film d'animation dans la lignée du premier opus même si, à la longue, je préfère largement ce dernier. Tout paraît finalement un peu moins bien, que ce soit au niveau de l'humour (moins de fous rires et beaucoup de gags repris du premier film) que de l'action (on retrouve jamais totalement la qualité de la scène d'évasion du premier qui en foutait plein la vue, même la scène du château qui s'écroule on pouvait s'attendre à quelque chose de bien plus épique). Heureusement, cette suite se veut bien plus travaillée au niveau de la psychologie du personnage principal, pari réussi de bout en bout avec des scènes vraiment poignantes et tout un pan de l'histoire de Po révélée. D'ailleurs, le plan final annonce quelque chose d'encore plus énorme à venir. Bref du bon film mais qui aurait pu être largement plus marquant.

NOTE : 7/10

[Alegas]

The Mist de Frank Darabont

(2007)

D'entrée de jeu, je tiens déjà à préciser que la vision de The Mist en salles reste clairement l'un de mes meilleurs souvenirs au cinéma, je me souviens encore de sa distribution révoltante à l'époque qui m'avait obligé à marcher sur une dizaine de kilomètres à pied vers 23 heures pour le voir (quelques mois plus tard j'allais refaire exactement la même chose pour voir Speed Racer) et je me souviens surtout de la façon dont j'étais sorti de la salle, hypnotisé, choqué par un final que je considère encore comme l'un des meilleurs écrits ces dernières années. Bien entendu, la surprise n'est plus là mais la qualité reste, et même si je revois The Mist un peu à la baisse par rapport à sa première vision, il est certain qu'il reste un métrage d'excellente facture, réalisé avec un budget finalement très minime et qui se révèle surprenant sur à peu près tout les points.

The Mist, c'est avant tout une nouvelle (excellent par ailleurs) de Stephen King. Et comme à chaque fois que Frank Darabont adapte King, il le fait avec un total respect de l’œuvre, adaptant le récit à la ligne près, les dialogues à la virgule près, et se permettant des ajouts qui ne souillent jamais le travail de King sur l'histoire originale. Ici donc, peu de libertés prises vis à vis de la nouvelle, Darabont n'hésite pas à prendre son temps pour présenter chaque personnage, chaque situation et surtout pour préparer ses scènes de tension. Seules les dix dernières minutes du film différent véritablement du récit original, là où King terminait son histoire par un point d'interrogation, Darabont signe tout simplement la fin la plus surprenante qui soit, à des années-lumières des standards hollywoodiens, une fin dont je ne révélerais pas les aboutissements pour ne pas gâcher la surprise à ceux qui ne l'auraient pas vu mais qui mérite à elle seule la vision du film. On pourra donc trouver dommage que la mise en scène de Darabont ne suive pas vraiment l'ampleur du récit. Là où le réalisateur avait su trouver un style académique mais efficace avec ses deux premiers films (eux aussi des adaptations de Stephen King), il tente hélas une approche un peu trop télévisuelle sur The Mist (surement un héritage de son passage sur la série The Shield) qui nuit finalement à l'ensemble, notamment avec des effets de style un peu trop hors propos (les zooms sur les créatures notamment) et surtout une caméra trop statique qui ne dynamise jamais l'action. Hormis quelques mouvements de caméra réussis (les travellings dans la brume ou le dernier quart d'heure), on ne retiendra donc pas grand chose de ce côté là, d'autant que le budget du film n'est clairement pas du niveau de ce qu'il aurait du être, pour cela il suffit de voir les effets spéciaux très très moyens qui gâchent un peu trop l'immersion. Heureusement, le casting est, par contre, irréprochable, Il suffit de voir les prestations de Thomas Jane (qui trouve son meilleur rôle depuis Boogie Nights) et de Marcia Gay Harden (géniale en folle illuminée) pour être convaincu, chaque acteur fait vivre son personnage en le faisant réagir de façon différente à la situation, soulignant l'une des grandes qualités d'écritures de Stephen King, à savoir le détail de la psychologie de chacun de ses personnages. Enfin, la musique de Mark Isham est juste excellente, notamment l'utilisation de The Host Of Seraphim qui, en quelques notes, donne des frissons tant elle colle parfaitement à ce qui se déroule à l'écran.

Si The Mist souffre de baisses de rythme, d'une réalisation faiblarde et d'un budget pas assez conséquent, il serait toutefois dommage de se priver d'un tel spectacle, tant le film de Frank Darabont ose plus de choses que ne le font la plupart des films fantastiques hollywoodiens chaque année. Non seulement on est en face d'une excellente adaptation d'un récit de Stephen King (surement l'une des meilleures) mais aussi en face d'un très bon film fantastique qui aurait mérité un peu plus d'attention, que ce soit de la part des studios que de la part du grand public qui l'a rejeté à sa sortie. Un film à voir donc.

Un petit mot sur le fait que le film puisse être visionné de deux façons différentes : dans sa version couleur et noir et blanc. Bien que Frank Darabont voulait tourner son film en noir et blanc pour rendre hommage aux films d'horreur des années 50/60, il n'a finalement jamais pu le faire. La version noir et blanc est donc un simple rajout en post-production et même si cette version à le mérite de rendre potable quelques effets spéciaux, elle ne dispose pas du tout d'une photographie nécessaire au noir et blanc et se révèle donc plus terne qu'autre chose. La version couleur est donc, à mon sens, celle qui mérite d'être choisie, au moins pour la première vision du film.

NOTE : 8/10

[Alegas]

Bilan du mois : Juillet 2011


Films vus :

190 : Ninja Assassin, James McTeigue, 2010, Blu-Ray VOST : 8/10
191 : Insidious, James Wan, 2011, Ciné VF : 7,5/10
192 : The French Connection, William Friedkin, 1971, Blu-Ray VOST : 7/10
193 : Strangers On A Train, Alfred Hitchcock, 1951, DVD VOST : 8/10
194 : Pusher 2, Nicolas Winding Refn, 2004, DVD VOST : 8/10
195 : 28 Weeks Later, Juan Carlos Fresnadillo, 2007, DVD VOST : 8/10
196 : Hanna, Joe Wright, 2011, Ciné VF : 8/10
197 : Unforgiven, Clint Eastwood, 1992, Blu-Ray VOST : 8,5/10
198 : Fargo, Joel & Ethan Coen, 1996, Blu-Ray VOST : 8/10
199 : Flying Leathernecks, Nicholas Ray, 1951, DVD VOST : 1/10
200 : Reservoir Dogs, Quentin Tarantino, 1992, DVD VOST : 9,5/10
201 : Le Crabe-Tambour, Pierre Schoendoerffer, 1977, DVD VF : 3,5/10
202 : King Kong, Peter Jackson, 2005, DVD VOST : 8,5/10
203 : The Incredibles, Brad Bird, 2004, Blu-Ray VOST : 7,5/10
204 : Harry Potter and the Deathly Hallows Part 2, David Yates, 2011, Ciné VF : 6,5/10
205 : The Fly, David Cronenberg, 1986, DVD VOST : 8/10
206 : L'Honneur d'un Capitaine, Pierre Schoendoerffer, 1982, DVD VF : 5/10
207 : Children Of Men, Alfonso Cuaron, 2006, DVD VOST : 10/10
208 : The Brave One, Neil Jordan, 2007, DVD VOST : 6,5/10
209 : Diarios De Motocicleta, Walter Salles, 2004, DVD VOST : 7/10
210 : Dalkomhan insaeng, Kim Jee-Woon, 2005, Truc VOST : 9/10
211 : Akmareul boatda, Kim Jee-Woon, 2011, Truc VOST : 9/10
212 : Rango, Gore Verbinski, 2011, Blu-Ray VOST : 8/10


Découverte du mois :




Coups de cœur des films découverts :

[Heatmann]

dans the mist je l ai jamais resentie le faible budget quoi

[dagokhiouma]

The Mist, tu es allé à pied le voir au CGR ?

[Alegas]

dans the mist je l ai jamais resentie le faible budget quoi

Même avec les FX moyens ?

The Mist, tu es allé à pied le voir au CGR ?

Nan à l'époque j'habitais sur Nantes, et j'avais du me taper tout le trajet pour aller le voir au Pathé Atlantis.

[dagokhiouma]

ah oui quand même
bravo pour la motivation !

[Heatmann]

ben je les pas trop remarquer les sfx moyen , ils m ont pas du tout choquer , ni trop fait reperer , en tout cas bien moin que ceux de gi joe ou xmen first class par exemple

[Alegas]

Moulin Rouge ! de Baz Luhrmann

(2001)

A l'aube du nouveau millénaire, à l'heure où les comédies musicales cinématographiques devenaient de plus en plus rares et surtout de moins en moins inspirées, Baz Luhrmann, réalisateur remarqué par sa sublime adaptation de Roméo et Juliette, décida de changer la donne en offrant Moulin Rouge, sorte de film-somme (de sa propre filmographie mais aussi du genre) côtoyant l'hommage à un cinéma bollywoodien méconnu. Mais aussi le film qui signe le crépuscule du genre musical, le magnifiant pendant la majorité du récit pour finalement dévoiler son incapacité à changer le monde. Pour rendre le genre à nouveau attractif, Luhrmann utilise un procédé simple, celui de reprendre des classiques de la variété musicale contemporaine (Madonna, Queen, David Bowie, les Beatles entre autres) pour les réadapter de façon à ce que ces chansons racontent l'histoire d'elles même. Cela donne un résultat parfois très surprenant (il suffit d'entendre la reprise de Roxanne en tango ou celle de Show Must Go On en chœur vocal, certainement deux des moments les plus intenses du métrage) mais surtout une efficacité hors-pair. Ce procédé allié à la mise en scène ultra-dynamique (rares sont les plans de moins de deux secondes dans le film) de Luhrmann annihile tout ennui possible devant le film, et ce grâce à un scénario écrit brillamment où l'humour, la romance, la fin d'une époque et d'une pensée (ainsi que celle d'un millénaire) et le drame se mélangent dans une maestria visuelle difficilement reprochable. Le casting, génial, est pour beaucoup dans la réussite générale du film, c'est notamment Nicole Kidman, superbe, et Jim Broadbent qui épatent véritablement. La totalité du métrage est ponctuée de moments mémorables, à l'image de ce long climax final où la mise en abyme est présentée à son paroxysme ou encore cette première présentation du Moulin Rouge, ou comment danser le cancan sur un mix entre Lady Marmelade et Nirvana. Un film magnifique, clairement le meilleur de son auteur, qui s'avère être désormais l'un des piliers du genre.

NOTE : 10/10

[Alegas]

Punisher : War Zone (Punisher : Zone de guerre) de Lexi Alexander

(2008)

Je n'attendais absolument rien de ce film et heureusement, la note aurait pu être pire. Ne connaissant que de façon générale Punisher et n'ayant jamais regardé l'une des deux précédentes adaptations, j'allais véritablement en terrain inconnu, poussé par quelques bonnes critiques. Je commence par les qualités du film (oui il y en a) à savoir une photographie qui colle très bien à l'univers, celui-ci est d'ailleurs plutôt bien respecté dans le sens où l'on se retrouve devant un produit badass où le Punisher, anti-héros total, n'hésite pas à tuer n'importe quel être humain sur son chemin (il éclate même une grand-mère dans le seul passage réussi de comique volontaire). Quelques plans sympas parsèment le métrage (celui où les douilles tombent du lustre est vraiment bien foutu) et Ray Stevenson se débrouille plutôt bien. Voilà pour les bons points. Le reste, c'est soit des idées d'une nullité effarante, soit un potentiel gâché. J'ignore si l'humour (et je ne parle même pas de l'humour noir) faisait partie intégrante du matériau original mais le film est rempli de passages très sérieux qui déclenchent un rire involontaire, le plan où le Punisher dégomme avec un lance-roquette un mec sautant d'un immeuble à un autre c'est vraiment à se demander si on est devant un film sérieux, idem pour le passage où un mec se prend une grenade dans le ventre, faisant exploser la pièce où il se trouve. Mais le pire se trouve du côté du bad guy, Jigsaw, juste pitoyable dans sa piètre imitation du Joker façon Nicholson (on retrouve des scènes filmées à l'identique) et qui détruit totalement toute tentative de prendre le film un tant soit peu au sérieux. Que l'on soit devant un film bête et méchant certes, c'est pas pour ça qu'il faut lui excuser un manque flagrant d'intelligence. Enfin, le personnage du Punisher est juste raté. Dans une piètre tentative de l'humaniser face à une femme et une fillette, Lexi Alexander rate totalement le coche et se foire de façon monumentale, ne comprenant pas que l'intérêt du Punisher est le fait qu'il devient petit à petit ce qu'il a juré de détruire. Niveau réalisation, hormis les quelques plans réussis évoqués plus haut, ça reste très très moyen, voire carrément nul, à l'image de ce gunfight final dans un couloir qui est infesté de faux-raccords et où la gestion de l'espace est inexistante. Un film à réserver à ceux qui désespéraient de voir un jour sur un écran un Punisher violent, apparemment ce sont les seuls à y voir un bon film.

NOTE : 3/10

[Alegas]

C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée

(2005)

Seconde vision de ce film pour ma part et je le revois très fortement à la baisse. Dans mes souvenirs, on avait affaire à un film presque générationnel à travers l'actualité musicale de l'époque et une histoire familiale très forte, je ne me souvenais plus du tout de tout le côté mystique et religieux du film, qui m'a littéralement achevé durant cette vision. Autant ça servirait vraiment à quelque chose je serais pas contre mais là on a bien plus l'impression que c'est pour remplir du vide. Même le récit en général est pas forcément bien écrit, les relations familiales sont traitées de façon stéréotypées et finalement le film ne se démarque jamais vraiment. Reste un casting plus que correct et surtout des passages musicaux excellents (le début de l'adolescence avec David Bowie c'est clairement le meilleur passage du film). Bref une bonne douche froide de mon côté, alors oui ça reste un film très sympa dans l'ensemble mais il y a trop de choses qui me gênent pour me convaincre totalement.

NOTE : 6/10

[Scalp]

Moulin Rouge

[frankcastle]

war zone ...... no comment

[Heatmann]

ca a due lui faire un choc