[alinoé] Mes Critiques en 2011

[alinoe]

Mon Hawks préféré reste L'Impossible monsieur Bébé qui a pour lui, cette touche de fantaisie burlesque et farfelue qui manque à La Dame du vendredi.

[Alegas]

Blow up

Réalisé par Michelangelo Antonioni Avec David Hemmings, Vanessa Redgrave, Sara Miles, John Castle, Jane Birkin, Peter Bowles Ovni, Italie,1h51 - 1966

6/10

Résumé : À Londres, Thomas, un photographe de mode, prend des clichés d'un couple qui s'embrasse dans un parc. La jeune femme, le suit jusque chez lui et lui réclame les négatifs. Thomas développe plus tard les photos et découvre un crime...

A la lecture du résumé de Blow up, je m’attendais à une intrigue policière dans le milieu artistique londonien, la surprise fut donc totale. Forcément un film qui avait inspiré Blow Out, devait être un thriller... et bien non, pas du tout ! Blow up est bien plus une succession de scènes, qu’une intrigue linéaire qui nous entraîne dans l’underground londonien des sixties et plus particulièrement dans la vie d’un photographe de mode qui aspire à d’autres horizons artistiques. Michelangelo Antonioni saisit sur le vif une époque, un milieu souvent superficiel, celui du Swinging London et de ce point de vue son film a probablement valeur de documentaire.

Le meurtre n’est qu’un prétexte et n’a aucunement vocation à être résolu, car Blow up n’est assurément pas un film policier. C’est un film contemplatif au cadrage extrêmement travaillé, une œuvre tournée vers l’abstraction, une sorte de quête pour le personnage principal, Thomas, photographe capricieux et tyrannique dans sa volonté de tout maîtriser, enfermé dans son univers, quasiment voyeur et pourtant indifférent à ce qui l’entoure, magnifiquement personnifié par David Hemmings et surtout une invitation à la réflexion de Michelangelo Antonioni.

Oui mais quelle réflexion ?
Le propos me dépasse quelque peu… Il est question de perception du regard et de l’objectif, d’obsession du détail, de ces moments éphémères de la réalité capturés par l’oeil, la caméra ou l’objectif qui s’échappent et s’évaporent. Le film joue des apparences trompeuses, de l’infini frontière entre ce que l’on voit et ce que l’on croit voir, de la limite ténue entre réalité et illusion ou hallucination. Mais au-delà, que faut-il comprendre… Mystère ?

Blow up est à la fois un film fascinant et agaçant qui m’a laissé un goût d’inachevé, tant l’invitation philosophique du réalisateur suscite la perplexité. Par ailleurs, mon côté cartésien n’apprécie guère les enquêtes inachevées. Ma première incursion dans la filmographie d'Antonioni que je trouve fort bizarre.

[jean-michel]

Oui vue 1 fois et cela ne m'avait pas beaucoup plu. Belle critique encore une fois.

[pabelbaba]

J'adore ta critique, je crois qu'on pourrait remplacer le titre du film par n'importe quel autre Antonioni, ça collerait quand même... L'ambiance est incroyable, et puis bon l'apparition des des Yardbirds avec Page et Beck :

[jean-michel]

Mon Hawks préféré reste L'Impossible monsieur Bébé qui a pour lui, cette touche de fantaisie burlesque et farfelue qui manque à La Dame du vendredi.

oui moi aussi!!

[alinoe]

Bilan juillet 2011

Films vus : 11 dont 8 découvertes.

Moyenne : 6,9

Découvertes :

The Phantom Light (DVD) : 5/10
Ni à vendre ni à louer (Ciné) : 7/10
Mondwest (TV) : 5/10
Dix petits indiens - version 1965 (DVD) : 7/10
Harry Potter et les reliques de la mort - partie 2 (Ciné): 9/10
Rien à déclarer (Blu Ray) : 5/10
La Dame du vendredi (DVD) : 7/10
Blow up (DVD) : 6/10

Film revus : 3

Certains l'aiment chaud (Blu Ray) : 10/10
Harry Potter à l'école des sorciers (TV) : 8/10
Harry Potter et la chambre des secrets (TV) : 7/10

Chef-d'oeuvre du mois

[Eikichi Onizuka]

Cars 2

Réalisé par John Lasseter et Brad Lewis
(2011)

7,5/10

Je ne suis pas une adepte des films de courses ou de belles carrosseries, de ce fait, le premier Cars reste, de mon point de vue, le plus faible des films du studio Pixar, celui qui m’a le moins intéressé. C’est donc sans conviction et surtout pour faire plaisir à mon neveu que je suis allée voir ce deuxième opus. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une palpitante et amusante parodie de film d’espionnage. Une aventure autour du monde qui nous entraîne à un rythme effréné de Tokyo à Paris, d’un « Monaco » italien à Londres, avec un petit zest d’humour sur les clichés propres à chaque pays. L’hilarante scène des toilettes japonaises sent le vécu, de la part de John Lasseter et consort. On regrettera juste, qu’une nouvelle fois, la France soit associée à la baguette, la DS, la 2CV ou le béret : des images d’Epinal qui perdurent dans l’imaginaire américain.

Flash McQueen n’est pas le héros de cette histoire. Il n’est que l’un des personnages principaux et ses courses automobiles autour du monde (cependant très bien mises en scène), ne sont que le fil rouge d’un scénario axé sur la traque d’une organisation de saboteurs digne héritière du SPECTRE inventé par Ian Fleming et dont le second machiavélique porte un monocle qui lui octroie un look très Blofeld. Les héros de cette aventure sont Martin, la dépanneuse rouillée gaffeuse, pris par erreur pour un espion américain, Finn McMissile, l’Aston Martin et son assistante Holley Shiftwell, tout deux au service secret de sa majesté. La filiation avec James Bond est totalement assumée, jusque dans cette fabuleuse scène d’introduction sur une plateforme pétrolière, ou cette géniale poursuite finale de Big Ben aux rues de Londres, véritables hommages aux meilleurs épisodes de la franchise.

Cars 2 est un film d’action et d’espionnage, bourré de gadgets improbables, de suspense (même si on devine trop rapidement l’identité du mystérieux chef des méchants), de rythme, d’humour et de gags pas toujours légers (Martin oblige) qui ravira les plus jeunes, mais pas forcément les adultes habitués aux sous-textes, à la poésie, à l’émotion, voire à la mélancolie de certains Pixar. Car ce film est avant tout un divertissement pour les enfants, aux sublimes images, à la technique, aux bruitages et au montage impressionnants, avec juste une légère critique sur la toute puissance du lobby pétrolier. Pour ma part, j’ai apprécié ce scénario très James Bondien, jusque dans ses retournements de situations abracadabrants. Le seul bémol vient de Martin, dont les idioties deviennent rapidement agaçantes, la mise en avant de ce personnage secondaire du premier Cars, est la plus mauvaise idée du film. Heureusement, d’autres personnages sont vraiment attachants et réussis, notamment Francesco, la Formule 1 italienne et surtout Finn McMissile, la vraie idée de génie de ce film.

Avec Cars 2, j’ai presque eu l’impression d’assister à une séance d’un nouveau James Bond fun et décomplexé, dans lequel les objets, les gadgets et les voitures auraient pris la place des personnages en chair et en os. OO7 remplacé par son Aston Martin, un programme qui se révèle fort alléchant. Un film, bien meilleur que le premier opus.

[Moviewar]

[Heatmann]

belle critique qui capte bien l'essence du film , a savoir un film bourrer d action ( oui c est pas un pixar au sentiment ni moral surabondante ou message de vie ) , ca file a 100 a l'heure, plein de grosse scenes , tout les code et figure du vrai film d'espionage a l'ancienne utiliser dans un contexte automobile .
le scenarion est meme assez complexe niveau intrigue , bref un beau feux d artifice

[alinoe]

Votre majesté

Réalisé par David Gordon Green Avec James Franco, Danny McBride, Nathalie Portman, Zooey Deschanel, Justin Theroux, Damian Lewis, Toby Jones, Charles Dance Navet-Fantasy, USA,1h42 - 2011

0,5/10

Résumé : Thadeous est un prince paresseux et obsédé qui fait le désespoir de son père. Forcé de prouver sa valeur, il doit accompagner son frère, le prince Fabious, chevalier valeureux , dans sa quête pour libérer sa fiancée enlevée par un vil sorcier.

Certains films sont tellement hallucinants de médiocrité ou décalés qu’ils en deviennent drôles et atteignent le statut inespéré de nanar. Ce ne sera pas le cas de Votre majesté qui se classe instantanément dans la catégorie navet. Un film d’une nullité abyssinale, pourtant doté d’un budget conséquent de 49 millions de dollars. Le réalisateur David Gordon Green n’a donc même pas l’excuse du film fauché fait de bric et de broc.

Mais où sont donc passés ces millions ? Certainement pas dans des effets spéciaux mal incrustés tels les éclairs et les boules d’énergie envoyés par Leezar et ses trois sorcières. J’admets que l’Hydre est assez réussie, tout comme la marionnette du sage lubrique, mais ça ne vaut tout de même pas 49 millions ! Pas non plus dans le maquillage et les coiffures kitchissimes. Encore moins dans un scénario sans inspiration et totalement prévisible, qui s’avère plus une succession de scénettes sans réels liens, qu’une véritable histoire. Ce sont probablement les acteurs du film qui ce sont partagés les millions. A la place du Studio, je demanderai le remboursement des cachets, car y a t-il vraiment un acteur sur le plateau de tournage ?

Danny McBride en mode blasé qui aligne insanités sur insanités sans aucun esprit, Zooey Deschanel qui semble croire que pour jouer une demoiselle en détresse et naïve, il faut se contenter d’écarquiller les yeux ! Que dire de James Franco qui semble totalement absent, voire sous psychotropes. Une âme charitable aurait pu lui dire que pour jouer une parodie de valeureux chevalier candide, il n’était pas utile d’arborer un sourire niais et un regard éteint. Même Jérémie Renier dans le rôle de Philibert, s’en sort mieux, c’est dire ! Quant à Nathalie Portman, elle n’est là que pour montrer ses fesses (ou celles de sa doublure). Justin Theroux incarne un des plus nullissimes méchants qu’il m’ait été donnée de voir au cinéma, sans charisme et impossible à prendre au sérieux avec cette hallucinante moumoute qui lui sert de coiffe. Les seconds rôles sont mal écrits, leurs dialogues navrants, ils sont juste là pour peupler un peu l’écran et un scénario qui semblerait encore plus vide. Triste de voir, à quoi en est réduit un acteur comme Damian Lewis ! Un casting tout simplement consternant.

Cette parodie de film de chevaliers et d’héroïque-fantasy avait pourtant du potentiel, au vu de ses illustres prédécesseurs tels Princess Bride ou Stardust qui avaient ouvert la voie du succès à ce genre mêlant comédie, aventure et sorcellerie. Malheureusement Votre majesté n’est qu’une accumulation de scènes et de dialogues affligeants de vulgarité et dénués d’humour. Cette comédie totalement ratée prouve qu’il ne suffit pas de débiter des grossièretés et des allusions sexuelles, pédophiles et Cie dans chaque phrase pour faire rire. Qui l’aurait cru ! Il faut faire preuve d’un peu de subtilité pour verser dans l’humour potache et là où Pineapple Express avait réussi, Votre majesté se plante lamentablement.

Pas une once de situations amusantes (Le coup des bâtonnets de poissons panés ou de la bite autour du cou m’ont achevé), pas un zest d’aventure, juste quelques jolis décors et paysages…en somme le degré zéro du cinéma.

[Hannibal]

ouch, ça fait mal!

[Heatmann]

comment ta fait pour en ecrire autant sur cette atrocite , bravo quand meme pour le principe , mais tu aurait pue t eprgner ca et gagner 30 minute , 2 ligne pour dire que c est une merde immonde suffisent

[jean-michel]

l'esprit est là!! merci de nous prévenir sur ce truc...

[alinoe]

:shock: comment ta fait pour en ecrire autant sur cette atrocite , bravo quand meme pour le principe , mais tu aurait pue t eprgner ca et gagner 30 minute , 2 ligne pour dire que c est une merde immonde suffisent

Je justifie toujours avec des arguments les notes de mes critiques, quelles soient bonnes ou mauvaises, donc ça demande quelques paragraphes
Et puis, ça ne m'a pris qu'un petit quart d'heure. Par contre, pas de screenshots, cette infamie ne mérite pas que je perde du temps à intégrer des images

ouch, ça fait mal!

Surtout au porte-monnaie, vu que je l'ai acheté en BR... Heureusement j'ai réussi à le revendre...

[zack_]

Même une sale note ne m’arrête pas mais là je crois que tu m'as convaincu, plus que leur 49 millions, de ne jamais voir ce film!