The Game David Fincher - 1997
Un de mes 30 films préférés assurément.
Il s'agit donc ici du film de Fincher qui suit le magnifique Seven, et c'est là la principale raison des avis mitigés ou négatifs sur The Game. "Ouais the game, bof, c'est pas aussi bien que Seven": woua, super, quelle découverte ! Seven était hors norme à l'époque, LA référence. Est-ce une raison suffisante pour descendre le film ? Je ne pense pas, surtout que les deux films n'appartiennent pas aux mêmes genres.
Tentons ici de faire preuve de plus de maturité et de clairvoyance.
Ce thriller (film néo-noir ?) sombre et sous-côté est de la même veine qu'un épisode de la Quatrième dimension (si c'est pas un gage de qualité ça).
Douglas est excellent dans le rôle d'un Nicholas Van Orton, riche homme d'affaires blasé et peu enclin au sentimentalisme, dont le confort et la sécurité vont être mis à mal par une société de divertissement nommée CRS.
Sa terreur va devenir grandissante, et ses vies perso et pro deviennent rapidement hors de contrôle, c'est bien l'expression qui convient. Balloté de manipulation en manipulation, broyé par une machination infernale, jusqu’au point de perdre tous ses repères.
Fincher capte brillamment sa paranoia ascendante et l'apparente solitude de sa situation. Je n'en dirais pas plus pour ne pas vous spoiler de trop mais sachez que plus Van Orton se croit au fond du trou et que la situation ne peut pas être pire, et plus ça va empirer en fait jusqu'à la fin.
Les seconds rôles sont très bons également, avec en point d'orgue Sean Penn, qui malgré sa faible présence à l'écran, relative à celle de Douglas, intervient dans les moments CLES du film. Le thème de la fraternité et son angle de traitement est d'ailleurs peut-être ce qui me plaît le plus dans cette oeuvre car elle me touche directement.
Un des plus subtils films des années 90. “The Game” est un film envoutant et trop méconnu. Je ne me lasse pas de le voir et revoir une fois par an.
10/10 à la première séance, puis 9/10 pour les neuf autres.
9,5/10
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.