Galia de Georges Lautner - 1966
En plein milieu des années 60, entre
Les Barbouzes et
Ne nous Fâchons pas, Lautner réalise ce film un peu spécial.
Le début rappelle la nouvelle vague, Mireille Darc campe une jeune fille pleine de vie, sans problème matériel et qui s'emmerde à Paris au mois de juillet. Lautner la filme sous toutes ses coutures le sourire aux lèvres. Franchement, elle n'a rien à envier au naturel de Jean Seberg.
Ah, j'en vois deux/trois qui sont déjà partis lire autre chose...
Revenez, c'est Lautner, y a une histoire et un scénario! Il est d'ailleurs plutôt original puisque Mireille Darc va repêcher une femme désespérée dans la Seine. Meurtrie par son mari qui la trompe, elle demande finalement à Mireille Darc de le surveiller pour connaître sa réaction après sa disparition.
A partir de là le film va peu à peu changer de registre et se muer en thriller. Ca aurait pu partir en cacahouète, être glauque comme un Chabrol filmé sous la pluie, mais non! C'est un thriller tout en strass et paillettes avec des personnages ambigus, mais avec de bonnes têtes. Venantino Venantini a un rôle conséquent de "rital lover" et ça lui va parfaitement, Mireille Darc l'ingénue on connaît et Françoise Prévost (que je découvre) change de registre comme de chemisier!
C'est pas forcément haut de gamme, la fin étant vite expédiée, néanmoins il y a quelques bonnes idées, comme la scène de cauchemar et les quelques scènes où Mireille Darc semble passer à l'acte. Le fait de laisser des petites zones d'ombres dans la relation Venantini/Prévost préserve aussi un peu de mystère, c'est pas désagréable.
Voilà un film pas banal de plus dans la filmo de Lautner.
6,5/10