[Scalp] Mes Critiques en 2011

[Scalp]

Under Fire Roger Spottiswoode - 1983

Sur un sujet qui aurait put donner un brillant film avec la prise de position ( ou pas ) de journaliste au cours d'un conflit, le pouvoir de l'image et l'interventionnisme des USA, donc sur le papier l'histoire a du potentiel mais voilà c'est Roger Spottiswoode à la réal ( un gars qui a un seul bon film dans sa filmo ) et il traite de façon tellement plan plan que d'un sujet brulant avec multitude de personnage intéressant sur le papier ( journaliste, militaire, barbouze, espion, révolutionnaire ) il en sort un truc tout mou et bien chiant, le rythme est assez lent et pendant longtemps y a pas vraiment de trame narrative ( ça met bien 1heure a arrivé et la première heure est vraiment chiante ), ça donne un aspect très décousu guère passionnant.
Les seuls bon moment du film c'est quand y a Ed Harris mais Ed Harris il a 3 scènes de 2 minutes donc je vous laisse imaginer comme le film est bien.
Avec la guerre civil au Nicaragua de 1979 y avait moyen de faire un truc bien plus trépidant quand même bein non ici c'est terriblement plan plan et le rythme est léthargique ( pendant 1heure se passe quasiment rien ) bon la dernière heure est un peu plus énergique mais c'est aussi énergique qu'une course poursuite de Cordier Juge & Flic.
Le film est prévisible de bout en bout et le dilemme moraux sont expédié en 2 plans.
Spottiswoode prouve une fois de plus quel grand réalisateur il est, il arrive même pas a rendre justice à ces beaux paysages, c'est dire son niveau et je parle même pas de LA scène importante du film qui n'a aucune puissance émotionnelle, du travail d'orfèvre cette réal car pour tout rater comme ça faut un sacré talent.

Le casting dont on pourrait croire que c'est un atout du film est très mauvais, personne n'étant dirigé, Nick Nolte a rarement été aussi insipide, Gene Hackman est pas bien ( pas aidé par un personnage écrit à la serpe ), Jean Louis Trintignant en espion beau parleur est mauvais comme c'est pas permis qu'on est bien content de le voir se prendre un headshot ( oue je spoil et alors !! ), Joanna Cassidy je l'aime pas donc ça aide pas, reste Ed Harris très bien barbouze sans état d'âme mais son personnage aurait vraiment mérité plus de développement.
La BO de Goldsmith serait sois disant très bonne, euh bein non en fait.
Aimé ce film c'est ne pas aimer le cinéma.
J'ai pas encore vu Salvador mais j'espère que c'est meilleur que ce truc qui rate en beauté son sujet.

2/10

[francesco34]

Aimé ce film c'est ne pas aimer le cinéma.

Faudrait faire une collection de ce genre de répliques, celle là vaut tripette

[Scalp]

Bein quand tu vois la tronche du film cette phrase prend tout son sens.

[Heatmann]

ah bah merde, vue le cast , le bon sujet et l affiche 80's bien jolie, ca laisser penser du bon pourtant ..................... enfin salvador reste le mellleur du genre, peut importe ce que milkshake en pense

[pabelbaba]

Les deux points c'est pour la scène sur le toit de l'Eglise où le mec fait état de tous ses talents de lanceur?

[Scalp]

Oue à peu près et pour Ed Harris.

[pabelbaba]

Je crois que j'ai été un peu trop généreux avec ce film. D'ailleurs j'en ai vu un ce week-end dans le même genre : Boat People d'Ann Hui, du même acabit, j'ai la flemme d'en faire une review.

[Scalp]

M'attendais à un minimum pour ce film, me doutait que vu le réal ce serait pas génial mais là c'est vraiment en dessous de tout.

[Alegas]

Tuez Charley Varrick Don Siegel - 1973

"I like that is a line of finality"

Un des tous meilleurs Siegel, une merveille de serie B sans aucun bout de gras qui dépasse (le film dure 1h45 et y a pas une seule minute inutile ).
Sur un bon petit script bien maitrisé Siegel déroule son talent de conteur et livre un bon petit film finement réalisé.

Dès l'intro tout en lenteur qui annonce le casse d'ouverture Siegel montre tout son talent et sans prévenir la violence arrive et ça fait pas dans la dentelle ( et paf un HS sur un flic ). La première demi heure est sans aucun temps mort avec casse, course poursuite et rencontre avec les flics, et alors que le casse nous montre qu'on est pas avec des personnes recommandable ( ça bute sans sommation ) Siegel humanise Varrick en 2 plans et finalement plus le film avance et plus on oublie le casse du début pour être de son coté et espéré qu'il s'en sorte.
Varrick c'est un malin il a 2 coups d'avance sur tout le monde, d'ailleurs on est surpris de le voir faire des choses aussi radicale comme sacrifier son collègue. Ainsi au bout d'une heure de film on se demande ce qu'il est entrain de faire puis petit à petit les pièces du puzzle s'imbriquent et on se retrouve avec le plan parfait impliquant une belle galerie de personnages tous plus pourri les uns que les autres ( l'argent étant ici le facteur numéro un des relations, voir l'enchainement de 2 séquence avec Tom puis la photographe ), ici pas de manichéisme à la con, y a ni bon ni méchant, juste des gars qui veulent s'en sortir et qui sont près à tout pour ça et entre les 2 braqueurs c'est clairement à celui qui arnaquera le plus finement l'autre ( bon Robinson a aucune idée de comment s'y pendre, genre on le voit prendre son tesson de bouteille pour tuer Varrick ). Varrick n'est en aucunement un homme bien, il a quelques principes mais si il faut franchir la limite pour sauver sa peau, il le fait.
Et puis en parallèle on suit le parcours du Hitman lancé à la poursuite de Varrick et ce Hitman apporte pleins d'humour au film et certaines scènes sont bien décalé, genre le passage chez la photographe dont j'ai toujours pas saisit la symbolique ( il lui fout une beigne et il l'emballe comme ça, peut être que Siegel est visionnaire et il voulait faire honneur à 50 nuances de Grey ). Car pas de chance pour Varrick l'argent dérobé appartient à la mafia qui est bien décidé à récupérer son bien. Ici il y a pas d'alibi moral pour expliquer le comportement des autres, il est juste moins salaud que les autres.

Alors jusque là les polars de Siegel était tous dans les enfers urbain de NY ou San Francisco voilà qu'on se retrouve à la campagne chez les ploucs dans l'Amérique profonde où on trouve des bordels au milieu des champs et où on donne rdv à coté des vaches, et où on traverse des routes désertiques et poussiéreuses. D'ailleurs il ne magnifie jamais ces paysages, il est pas là pour ça, il a pas la temps.
Bien entendu c'est du Siegel donc c'est superbement emballé avec des scènes énergique très réussit ( on a un fight entre une voiture et un avion ) la scène de casse c'est un modèle d'efficacité et de concision ( y a pas un plan de trop ), elle a même un petit coté Wild Bunch cette intro, et puis Siegel fait du Bay avant l'heure en filmant des culs en contre plongée.

Et puis Don s'autocite avec une citation direct à son élève Clint Eastwood.

Walter Matthau habitué des comédies est ici parfait en truand vieux de la vieille à qui on la fait pas et il joue vraiment très bien ( alors qu'on sait qu'il peut très vite tombé dans le cabotinage ) et le début du film laisse penser qu'on va avoir une comédie avec Matthau grimé en vieux mais très vite on se rend compte qu'on est bien devant un polar made in Siegeln surement la meilleure prestation de Matthau. Andy Robinson en jeune collègue est très bien et puis y a Joe Don Baker en hitman texan et lui c'est de l'or en barre ce perso on suit ses péripéties avec délectation.

Comme souvent le score de Lalo Schifrin est une merveille.
L'ancêtre de No Country for Old Men, Siegel l'homme qui en 4 polars à révolutionné le genre ( A Bout Portant, Madigan, Harry et donc ce Varrick ).
Charley Varrick last of the independant, un film à voir assurément et qui doit faire parti des sources d'inspiration de Tarantino pour son Reservoir Dogs.

8/10

[pabelbaba]

Il déboîte vraiment celui-là, content que ça t'ait plu!

[Scalp]

Ouep, m'attendais à un truc sympa et j'ai eu un bon film, Don Siegel sur ce que j'ai vu pour le moment y a rien à jeter.

[Heatmann]

je suis le seul au monde a trouver Hills 2 sympa j assume , par contre tu a oublier Faster dans ton recap

[Scalp]

Ah ouep oublié le The Rock.

[Scalp]

Roman de Gare Claude Lelouch - 2007

Et bein comme quoi tout arrive, j'ai enfin vu un film de Lelouch qui ne soit pas une grosse daube, bon c'est pas un grand film, ni même un bon film mais c'est très regardable.
Ca commence très mal, les 5 premières minutes font peur mais dès la scène de l'autoroute le film devient sympa et aussi surprenant soit il j'ai largement préféré la première partie plus légère avec cette petite histoire d'amour qui se met en place, alors que la seconde partie orienté thriller est guère convaincante et un peu conne ( c'est très mal écrit ).
Toute la partie chez les paysans est donc très sympa, très cliché aussi ( c'est bien une vision de bobo des paysans, limite on se demande même comment ils peuvent avoir l'eau et l'électricité ).
Bon Lelouch a aucun talent pour mettre en scène un thriller et la sous intrigue avec le serial killer ( pédophile aussi tant qu'a faire ) est tellement traité lourdement qu'au bout de 2 minutes on a capté et toute la seconde partie du métrage est traité à la va vite avec des énormités au niveau du script ( une arrestation à la télévision ) mais la fin est belle.

La mise en scène c'est du scope mais un téléfilm en scope ça reste un téléfilm c'est donc une réalisation sponso France 3 région avec un scope cache misère, Lelouch il a tout d'un grand c'est clair.

Dominique Pinon est comme toujours bon, Audrey Dana est une vraie révélation malheureusement à coté de ça faut se farcir la pire actrice française de sa génération la toujours soulante et mauvaise Fanny Ardant, tin faut la tuer, c'est juste pas possible d'être aussi mauvaise et pis ce putain d'accent la plupart du temps incompréhensible.
Ca se laisse suivre grâce à un bon duo d'acteur et une histoire sympa à défaut d'être trépidante et originale.

5/10

[Alegas]

342 : Magnolia ( DVD VOST ) : 4/10

Dossier.