[Alegas] Mes Critiques en 2011

[Alegas]

Oui oui monsieur j'ai la science infuse.

[Creeps]

Grease je l'ai vu trop de fois petit je pourrais pas lui mettre moins de 7

[nicofromtheblock]

+1 Je serais fier de recevoir un label "Alegas approved" sur ma critique de Grease.

[Alegas]

La Conquête de Xavier Durringer

(2011)

Le film aura finalement fait beaucoup de bruit pour pas grand chose, profitant d'un buzz qui n'avait pas lieu d'être, La Conquête, long-métrage retraçant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy est finalement un film très sage, beaucoup trop même. Dès les premières secondes du film, un carton précise que le film est avant tout une romance, une dramatisation plutôt qu'une reconstitution et c'est pourtant tout l'inverse tout au long du métrage. En effet, par une mise en scène trop sobre, une musique à la ramasse et un scénario qui n'ose jamais aller jusqu'au bout de ce qu'il effleure, La Conquête relève plus de la reconstitution documentaire destinée au format télévisuel en première partie de soirée. Dommage car l’ascension de Nicolas Sarkozy au pouvoir avait de quoi donner une grande tragédie politique, il n'en restera, hélas, qu'un film trop lisse pour intéresser vraiment. Heureusement, le film est extrêmement convaincant au niveau de son casting, Denis Podalydès campe un Nicolas Sarkozy très convaincant sur la longueur du film (sa reprise des gestuelles est vraiment excellente) et si quelques exceptions empêchent la totalité du casting de briller (Bernard Le Coq en Jacques Chirac et Saida Jawad en Rachida Dati notamment) il reste néanmoins quelques interprétations brillantes, la plus bluffante étant celle Samuel Labarthe en Dominique De Villepin. Par ailleurs, les déjeuners entre celui-ci et Nicolas Sarkozy à Matignon sont les meilleurs moments du film car profitant de duels sous forme de dialogues jouissifs et savoureux. On passe donc un bon moment devant ce film malgré tout facilement oubliable. Bref, ce n'est pas encore aujourd'hui que le cinéma français sera capable de transposer son actualité de façon convaincante sur les écrans.

NOTE : 5,5/10

[Alegas]

London Boulevard de William Monahan

(2011)

Un scénariste doué à la réalisation (The Departed et surtout Kingdom Of Heaven), un casting alléchant (Collin Farrell, Keira Knightley, David Thewlis et Ray Winstone) et un pitch convaincant, London Boulevard avait de quoi susciter l'attention, c'était sans compter tout le reste. La première chose qui étonne à la vision du métrage, c'est de se rendre compte à quel point la pauvreté du scénario fait défaut au film, un comble pour une première œuvre réalisée par l'un des scénaristes américains les plus appréciés de la dernière décennie. London Boulevard ressemble d'ailleurs plus à un enchaînement de mauvaises scènes qu'autre chose, on s'ennuie rapidement tant il ne se passe jamais rien. Même les personnages sont fades au possible, mention spéciale à celui de Keira Knightley qui n'est finalement qu'un prétexte pour que le héros puisse faire certains choix. Seules les scènes de Ray Winstone arrivent à retenir l'attention mais c'est finalement peu de choses (une quinzaine de minutes tout au plus). Le final en soi est réussi mais on se rappelle bien rapidement qu'on l'a déjà vu en beaucoup mieux dans des films bien plus intéressants. A éviter.

NOTE : 3,5/10

[Eikichi Onizuka]

Mince ça se confirme alors, pourtant comme tu dis à première vu ça semble plutôt bien dommage que ça ne tienne pas la route

[Heatmann]

ben ca depend , y a aussi de bonne critique sur le forum ou dans la presse , c est pas unanimenent mauvais du tout , donc ca confirme rien fait toi ton propre avis

meme milkshake a aimer , alors ..

[Scalp]

Oue mais y a Keira, Milshake quand y a Skeletor il est pas forcément objectif.

[Alegas]

Vous aimez avec de grosses réserves quand même. Au moins on est tous d'accord pour dire que le gros problème du film c'est son script.

[Alegas]

2001, A Space Odyssey (2001, L'Odyssée de l'espace) de Stanley Kubrick

(1968)

Écrire une critique d'un film comme 2001, A Space Odyssey n'est pas une chose aisée. Difficile en effet de mentionner de façon subjective un objet filmique qui se révèle être tout simplement l'un des plus grands tournants de l'histoire du cinéma. Tourné en 1968 à l'heure où Stanley Kubrick n'était encore considéré que comme un réalisateur un peu plus brillant que ses confrères, à l'heure où tout films de SF se ressemblait plus ou moins en terme de scénario (presque toujours des invasions extra-terrestres) et de budget, 2001 marquait véritablement une avancée technologique (il est impressionnant de voir à quel point les effets-spéciaux restent encore aujourd'hui très crédibles, notamment ces paysages lunaires d'une beauté glaçante), artistique (c'était une première de prendre un genre généralement destiné à remplir les salles pour le transformer en véritable expérimentation filmique) mais aussi et surtout une apogée de l'art filmique qui continue à exercer une immense influence plus de 40 ans après sa sortie (comme on le dit souvent et très justement, il y a un "avant" et un "après" 2001). Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si, encore aujourd'hui, on évoque souvent l'influence du film de Kubrick dans la plupart des œuvres expérimentales et grands public, l'aura de 2001 et de son Monolithe s'étendant partout dans l'industrie cinématographique actuelle.

La rétrospective Stanley Kubrick m'a ainsi permis de redécouvrir ce que beaucoup (dont moi-même) considère comme l'apogée du cinéma de Stanley Kubrick (voire même du cinéma tout court, à voir) dans les meilleures conditions en salles. Première surprise : les longues interludes musicales sur fond noir absentes des diffusions télévisuelles qui renforcent le caractère expérimental de l’œuvre. Seconde surprise : celle de se rendre compte à quel point les 2H30 qui composent le film passent à une vitesse ahurissante. Se retrouver face à un tel objet dans une salle de cinéma décuple véritablement les sensations, au point de se sentir hypnotisé, non pas par ce qui se passe à l'écran mais par ce qui s'en dégage, une véritable impression de grandeur, la sensation de regarder quelque chose qui nous dépasse et que l'on cherchera toujours à comprendre. Difficile donc de décrire un film qui parle bien plus au ressenti qu'autre chose, 2001 est surtout une œuvre à voir ne serait-ce que pour ce qu'elle représente dans l'histoire cinématographique. Que l'on aime ou pas le travail de Stanley Kubrick sur ce film, impossible de nier l'héritage évident qui aura permis à l'industrie cinématographique de faire un pas de géant en avant, chose finalement assez rare dans l'histoire du cinéma. Masterpiece ultime.

NOTE : 10/10

[zack_]

La qualité de tes captures est sublimes! On dirait pas un film de 68! J'avais pas mal aimé mais je mettrai pas 10 pour ma part, mais je dirais pas non pour un revisionnage en BD

[Waylander]

J'ai pas de logo "Waylander approved" mais c'est comme si.

[osorojo]

Pouah ouais les screens sont de toute beauté, tu les as tapés sur le BR ?

Jolie critique, pour un film que j'affectionne particulièrement également pour son côté hypnotique et tellement maîtrisé, ainsi que sa photo tellement énorme. Mention spéciale à ce passage dans l'espace, dénué de tout son, qui m'avait littéralement conquis. 2001, une expérience visuelle qui te colle au siège pendant plus de 2h.

[Alegas]

Pouah ouais les screens sont de toute beauté, tu les as tapés sur le BR ?

Ça vient du dvd. Je n'ose même pas imaginer la beauté du BR.

[Alegas]

Darkness de Jaume Balaguero

(2002)

Seconde vision pour ce très bon film d'épouvante signé Jaume Balaguero, certainement le réalisateur espagnol d'horreur le plus doué de sa génération. Alors, je revois Darkness un peu à la baisse notamment à cause de son rythme un peu trop lent tout au long du film mais ça n'en reste pas moins hautement recommandable pour ceux qui ne sont pas allergiques au genre. Le film est un peu une sorte de melting-pot bien foutu où Balaguero balance la totalité des influences de son cinéma (la saga Silent Hill et Resident Evil, Shining, Amityville, etc...). La très bonne idée du film est de jouer sur les peurs infantiles, notamment celle du noir. Dommage par contre que les scènes les plus marquantes soient situées en fin de métrage car il y avait vraiment de quoi faire une adaptation officieuse de Silent Hill. De tout les films de Balaguero que j'ai pu le voir pour le moment, Darkness est clairement celui où sa mise en scène brille le plus, notamment grâce à une photographie à tomber par terre. De plus, le scénario ne tombe jamais dans la facilité (malgré une fin un peu trop rapide pour être totalement convaincante) et on a même le droit à un triple twist final dans les vingt dernières minutes. Un très bon film donc, une valeur sûre du genre.

EDIT 20/12/2018 : Troisième vision et j'avoue ne pas me reconnaître dans l'avis plus haut. Le film est sympa c'est pas un problème mais ça a vraiment trop de défauts pour être aussi enthousiaste, entre le perso de la mère complètement conne, le père au jeu inégal et la réal qui aligne malheureusement des gros clichés lorsqu'il s'agit d'évoquer les gosses 40 ans plus tôt. Pour le coup Balaguero a fait bien mieux, que ce soit avec REC ou Malveillance.

NOTE : 6/10