13 Assasins de Takashi Miike
Tout commence par un Hara-kiri, une énième histoire d’honneur dans un Japon féodal on a tout d’abord l’impression que Takashi Miike nous fait son remake inutile du classique de Kobaishi avant l’heure. Rapidement le film se dirige vers un récit d’aventure, d’un combat impossible, d’un duel disproportionné, l’ambiance est feutrée, la photo sombre, les décors splendides les éléments sont là pourtant le réalisateur patine durant 1h10 pour crée son équipe on a l’impression de voir un remake solennel raté du divertissant Sanjuro de Kurosawa.
Tour à tour violent dans sa vengeance, avec un méchant qui atteint trop vite les sommets de sadisme, et lourd dans son exposition avec des dialogues qui expose les enjeux de manière répétitive heureusement qu’une petite scène d’action et un joyeux luron viennent animer un film un peu terne qui prépare le terrain à une surprise insoupçonné venant du réalisateur le plus prolifique en activité qui doit avoir pas mal de navet à son compteur vue qu’il est capable de faire 4 à 5 film par an.
Et puis comme par magie arrive un des plus gros morceaux d’action posé sur pellicule depuis plusieurs années, un massacre béant qui rend la tentative de Tarantino à un essai très timide de repoussé les limites d’un genre, alors certes ce n’est jamais aussi bien chorégraphié mais c’est véritablement épique. Comme son nom l’indique 13 assassins propose un affrontement de 13 contre 200, un combat totalement improbable : un défi type manga dans un ancrage réaliste chambara cela donne un défouloir vraiment jouissif.
Ça court, ça transpire, ça saigne, ça ruse et surtout ça tranche de l’ennemi par dizaine, les affrontements ont beau se ressembler, on s’ennuie pas une seconde, il y a toujours un élément perturbateur qui vient aider à décimer l’ennemi. Un vrai bordel impressionnant et totalement maitrisé, le cadrage resserré sur les corps des 13 protagonistes permet d’impliquer le spectateur dans l’urgence de la situation et puis petit à petit la fatigue arrive, le surnombre fait son effet chacun a droit à son passage de gloire avant la mort, les rues du village deviennent rouge alors que le duel final approche.
Durant près de 45 minutes Takashi Miike nous met une petite claque de bravoure, le plus beau jour pour un sadique qui a bien mérité sa fin, le tout ponctué par une petite touche d’humour décontracté : Rarement un massacre a été aussi plaisant.
7.5/10