Blow out |
Requiem for a soundman | 8.5/10 Je viens enfin de combler une lacune à propos d’un réalisateur qui m’a pourtant déjà fait passer de superbes moments de cinoche, à plusieurs reprises (Scarface, les incorruptibles ou différemment avec Pulsions, dans mes années de jeune ado
…) Et je dois dire que j’ai été comblé, l’attente n’ayant émoussé d’aucune manière le plaisir de voir un film assez réussi.
Le script n’est pas des plus révolutionnaires mais ne se disperse pas et tient la route jusqu’au bout. De Palma tient son sujet et le développe visuellement avec beaucoup de talent. Ainsi les plans à encadrer sont légions et on ne peut que porter un regard admiratif envers le travail photo du film. En grand amateur de jolies images, j’ai beaucoup apprécié cette recherche visuelle constante, qu’elle soit fixe ou mobile (le premier étant la séquence ou le tueur se saisit d’un pic à glace sur un étalage de poissons et qu’on voit sur la partie droite Sally partir, c’est super intelligent et bien foutu !). Le plus remarquable dans cet aboutissement visuel étant surtout le côté intemporel du résultat. Le film a 30 ans cette année et franchement, il vieillit de belle façon.
Mais Blow Out peut se vanter de ne pas être fait que de belles images et d’un script sympa. Les acteurs y sont également plutôt solides, avec pour leader charismatique un Travolta des plus inspiré, qui nous offre l’un de ses meilleurs rôles. Je l’aime bien personnellement ce gars John, et je dois dire que vues les daubes dans lesquelles il joue depuis un petit moment, un petit back to basics, ça fait plaisir !
En plus, on sent que De palma a beaucoup aimé mettre en scène le personnage incarné par Travolta ; un passionné de son et d’image, qui travaille dans le cinéma, se vouant corps et âme à son travail, avec minutie et perfectionnisme. On sent le partage d’un passionné vers ces homologues, c’est vraiment communicatif et ça touche sa cible à mon avis.
La bande son du film est également plutôt chouette, même si par moment peut être un poil abusive, mais c’est ce qui fait le charme aussi de Blow Out, on n’est pas dans le compromis, tout est franc du collier !
Joli moment donc, du lancement du film avec cette intro surprenante et plutôt amusante jusqu'à la fin, en deux temps, sans concessions, implacable et émouvante.