"L'homme qui venait d'ailleurs" de Nicolas Roeg ( 1976 )
6 ans après avoir fait tourner Mick Jagger dans "Performance", Nicolas Roeg dirige à nouveau une star du rock et c'est cette fois ci David Bowie qui s'y colle dans ce qui restera probablement son plus beau rôle au cinéma.
David Bowie joue donc le rôle de Thomas Jerome Newton, un extraterrestre venu sur terre pour trouver un remède au manque d'eau qui décime sa planète, pour ce faire et grâce à sa technologie très avancée il fonde sa multinationale qui fait de lui un riche homme d'affaire, dans le but de construire un vaisseau, ce qui lui permettrait de résoudre le problème de manque d'eau de sa planète et donc de sauver sa famille.
L'arrivé sur terre se fait de façon très étrange, dans cet univers qui lui est totalement étranger et entre hostilité et bizarerie, Thomas Jerome Newton tente tant bien que mal de s'adapter à une espèce qu'il ne semble pas comprendre. Il y fait la connaissance de Mary Lou, une jeune femme de chambre ( joué par la sublime et trop rare Candy Clark ) qui lui rappelle sa femme et qui sera sa compagne pendant son séjour terrestre.
La plupart des scènes entre Bowie et Clark sont absolument magnifiques, que se soit la longue scènes de sexe entrecoupé d'autre passages de leur vie de couple ( et avec une musique magnifique ), la découverte de la vrai nature de Thomas Jerome Newton par Mary Lou ou la très psychédélique dernière scène qui les réuni dans une chambre où Thomas Jerome Newton y est enfermé tel un cobaye.
Et avec le temps et grâce à la compagnie de Mary Lou, Thomas Jerome Newton semblera finalement s'adapter à la vie terrestre et même prendre goût à certains plaisir purement humain ( l'alcool et la télévision ) mais ceci apparaitront vite comme un frein dans sa quête et pourraient bien le faire échouer dans sa mission.
Si les films de Roeg ont toujours des trames scénaristique peu conventionnel, "l'homme qui venait d'ailleurs est certainement son oeuvre à la narration la plus éclatée. Les aller retour dans le temps sont très fréquent, de nombreux passages se font sans aucun dialogues et le film est constamment ponctué de bizareries bien propre au cinoche de Roeg ( comme cette scène où Thomas Jerome Newton semble voir à travers les ages et aperçoit un cours instant une ancienne tribu ayant vécu à l'endroit où il se trouve des années auparavant ).
Ce n'est donc pas le Roeg le plus accessible, je doute que ceux qui sont en général hermétique au cinoche de Roeg apprécieront, comme d'hab soit on est sensible au style soit on l'est pas mais pour ceux qui ont déjà vu et apprécié du Roeg ce film devrait normalement les fasciner.
Perso je trouve que c'est son plus beau film.
9/10